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 our broken parts smashed off the floor (w/ arthur)

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MessageSujet: our broken parts smashed off the floor (w/ arthur)   our broken parts smashed off the floor (w/ arthur) EmptyMar 8 Déc - 12:40

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Il y a les gouttes qui ruissellent contre la peau porcelaine. Il y a les œillades aux alentours plongés dans une pénombre écrasante. Elle déglutit, les sourcils doucettement froncés, les paumes enroulées au guidon d'un vélo fracassé. Picotements des entailles que la chute a provoqué, elle se mordille machinalement l'intérieur de la lèvre inférieure, rumine pour elle même plus que pour le peu d'âmes en peine qui déambulent sans but. La nuit noire, étouffante, les quelques lampadaires, peu brillants, clignotants, petons s'écrasent sur les pavés, chaussée inondée par une pluie battante. La mâchoire serrée, un froid qui glisse sur la silhouette, qui fait frissonner, échine titillée, muscles tendus. Elle s’arrête un instant sous une lumière vascillante, s’emmitouffle dans une écharpe humide, désagréable sensation de la laine humide contre son cou. Elle referme sa veste, se frotte les mains l’une contre l’autre pour les réchauffer, souffle dessus, renifle machinalement.  

Exeter n’est pas si vaste, pourtant, Chloe a l’impression qu’elle piétine. Qu’elle n’avance pas, qu’encore il lui reste des minutes interminables de marche et qu’elle n’en voit pas le bout. Le portable pris du fond du sac à main, elle pianote le temps d’un instant, se résigne à envoyer un message à la fratrie pour savoir si quelqu’un, n’importe qui, pouvait la récupérer. Mais il s’éteint, à peine la première lettre apposée. D’irritation, elle ferme les yeux, paupières closes, respiration en apnée, soupir en fin de compte laissé échapper. Karma ? Elle n’y croit pas, pourtant l’idée chatouille les pensées, revers de la main imaginaire et tête secouée pour la chasser. Elle s’accroupit, regarde la chaine bousillée du vélo. Se redresse, donne un coup de pied dedans comme si par magie elle allait se remettre d’aplomb. Soupir, l’énième. La bicyclette, son seul moyen de transport. Elle ne sait pas conduire, Chloe, n’a jamais aspiré à se mettre derrière un volant, contrôler des pédales et surtout faire attention aux passants et aux automobilistes plus qu’eux ne portent d’intérêt à eux-mêmes.

Elle est loin de chez elle, Chloe. Bordant St Sidwells d’une moue mitigée et perspicace, elle se demande si elle devrait prendre la peine de s’arrêter dans l’un des garages du coin pour demander de l’aide. Exiger, devrait-on même dire. D’une humeur à la limite de l’exécrabilité à cause d’une mauvaise soirée qui se termine dans des conditions qu’elle aurait préféré éviter, elle sait néanmoins d’ores et déjà que l’intonation n’en sera que plus belle, que les mots seront doux, que les demandes seront obligations naïves, caprices enfantins de celles à qui on peine à dire non. Et ça l’arrange, Chloe, d’involontairement profiter de sa propre crédulité pour obtenir ce qu’elle veut. C’est qu’elle ne le fait même pas exprès, c’est qu’inconsciemment, elle a cette voix fluette dans le quotidien, quand elle enlève sa facette d’avocate, la remplace par la chaotique Chloe dont on serait à même de juger faits et gestes.

Devant une bâtisse qu’elle lorgne depuis une poignée de minutes, elle en distingue des lumières qui illuminent le trottoir. Un garage comme un autre, tout aussi miteux, tout aussi glauque à cette heure où même les plus fêtards ne courent plus les rues. Elle hésite, Chloe, se pose des interrogations que la plupart se posent, surtout à cette heure-ci. Est-ce que c’est safe ? Est-ce qu’elle ne tomberait pas sur quelqu’un de dangereux ? Est-ce qu’elle ne ferait pas mieux de continuer son chemin ? Est-ce qu’elle ne devrait pas plutôt faire tout autre chose, mais pas ça ? Elle s’avance pourtant, le pas lent, les mains cramponnés au guidon de son vélo. Pénètre dans l’endroit dans un silence qu’elle maintient, la respiration douce, freinée, comme pour tenter de distinguer tout bruit suspect. « Excusez-moi… ? » qu’elle finit par souffler d’une petite voix, d’une voix qui ne veut pas déranger, d’une voix qui se dit que si personne ne répond dans la minute, elle prendrait ses jambes à son cou et rebrousserait chemin jusqu’à la sortie, comme si de rien n’était.
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MessageSujet: Re: our broken parts smashed off the floor (w/ arthur)   our broken parts smashed off the floor (w/ arthur) EmptyJeu 10 Déc - 20:57

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] / décembre 2020
i remember when i lost my mind. there was something so pleasant about that place. even your emotions have an echo in so much space ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )

Les yeux rivés vers l'horloge, les bras croisés, l'air presque insolent qu'il masque sous ses airs faussement indifférents quand il ne pense qu'à quitter le cabinet. L'objet de sa violence, celle qu'il refoulait au travers des combats qu'il organisait, dans lesquels il s'imaginait être l'un des combattants. A sentir l'adrénaline qui le galvanisait, celle qui était proche, au bord du précipice, prête à imploser si seulement il décidait de briser les termes de ses promesses. Il se mue dans sa nouvelle identité, à se fondre dans la plèbe simplement pour ne pas attirer l'attention sur sa comédie. S'il était piètre menteur, il excellait dans l'art de la comédie. A s'inventer de nouveaux modes de vie presque pour émouvoir les services qui le suivaient. A les convaincre qu'il n'était plus le même pour se défaire de leur omniprésence dans sa nouvelle vie, qu'il disait, de son sourire faussement convaincu. Il était voué à la violence, aux phalanges éclatées, aux entailles profondes qu'il arborait indifféremment. Il le savait, au plus profond de son être à la dérive qu'il ne sera jamais cette imposture pour laquelle il tentait de se faire passer. Jamais dans la droiture. Il avait ses propres croyances Arthur, sa propre foi à laquelle il renoncerait pas pour les bien-pensants, les moralistes, les dictateurs de la bonne conduite.

Il refusait l'autorité, quand bien même elle était la suprême. Et s'il était étranger à ses paroles qu'on lui débitait, il se contentait d'hocher la tête, avec nonchalance. Il se retirait finalement, quittait le piètre bâtiment dans lequel on continuait à examiner ses aptitudes sociales et professionnelles. L'on s'assurait de sa réinsertion durant cette entrevue et dans laquelle, il répétait inlassablement qu'il se sentait bien, presque trop bien après des années emmuré. Il rejoint le garage, s'enferme dans son mutisme quand des questions qu'il juge trop personnelles, irrite son humeur lunatique. Il rédige des courriers, ce à quoi il était peu habitué mais auxquels il tentait de s'y conformer. Conscient qu'il avait une entreprise à gérer, des salariés à payer. Il soupire, cherche dans l'un de ses tiroirs, sa liqueur ambrée, à l'abri des regards indiscrets, il se laissait aller à quelques verres pour se lancer, à corps perdu, dans de la comptabilité.

Il sort de sa douce torpeur quand il entend une voix féminine retentir dans les murs sombres du garage. Il fronce les sourcils, peu habitué à accueillir des âmes peines lorsque les ruelles mal éclairées, effrayaient les gens fortunés. Il se redresse, le pas nonchalant, allume la lumière pour ne pas effrayer la biche esseulée, isolée de sa meute. Les yeux plissés lorsqu'il se rapproche d'elle, en se rémémorant d'elle. Kerwin. Son avocate. Celle qu'il l'avait vainement défendue, présente pour la forme lors de son audience. Un rire faussement amusé lorsqu'il la rejoint, se joue d'elle ouvertement quand elle, l'a laissé tomber. "La princesse Kerwin est perdue ?" Il savait que du haut de son caractère impétueux, elle rétorquerait Chloe. Peut-être qu'il cherchait à provoquer quelque chose en elle, autre que l'indifférence méprisante qu'elle lui avait montrée. "C'est ça votre carrosse?" Il désigne le vélo qu'elle tient entre ses mains, amusé par le ridicule de la scène. A voir les rôles s'inverser, lui venant à son secours alors qu'elle était en détresse. Peut-être qu'il aurait pu se contenter d'accepter la tâche, mais Arthur, piqué au vif, se délectait de cet instant.
(c) mars.
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