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 SALIA » PARLER DE RIEN.

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MessageSujet: SALIA » PARLER DE RIEN.   SALIA » PARLER DE RIEN. EmptyMer 16 Déc - 20:42

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❝ parler de rien. ❞
-- (salia 1).


Ofelia, elle avait la gueule figée. Le temps s’arrêtait. Grain de sable bloqué. La tignasse tirée en arrière, les queues de cheval toutes aussi parfaites les unes des autres, les bras appuyés sur la rembarre de la terrasse. Affrontant le froid du haut de sa tour d’ivoire, les prunelles rivées sur les courbes citadines ondulant sous ses yeux. Ofelia, elle ne pensait à rien. Déconnectée du monde, de l’univers, la clope au bec et les phalanges givrées sous la brise hivernale. Sereine, un brin amorphe, à fumer, sans se préoccuper du monde gravitant autour d’elle. Mais gare à ceux qui oseraient la sortir de ses songes, au risque de se retrouver inerte sur le carrelage. La brune, dépourvue de considération. Ofelia, la rage au ventre, une tornade pouvant se transformer en tempête, ravageant tout sur son passage. Peu d’émanations appréciées, Ofe, elle cavalait seule, en surveillant ses Filles derrière elle. Leader caractérielle, charismatique, engagée jusqu’aux racines des cheveux, l’on n’osait pas faire barrage à sa superbe progression. Chemin parsemé de chaos. Ofelia : dangereuse poupée. Ofelia : monstre placide. Impossible de lire derrière ses expressions éteintes, rien ne passait derrière les prunelles reflets de l’âme. Que dalle. Insaisissable, la brune. Un mutisme déstabilisant et des actions que l’on ne pouvait pas prédire, parce qu’elle vivait au fil de ses émotions, complètement détraquées. Elle évoluait dans un autre monde, là où la violence était banalisée, un univers sans hommes pour pourrir les femmes. Ofelia, elle avait laissé tomber les palabres acerbes, se jetant corps et âme dans une rébellion brutale, tonitruante. La rendant certainement folle à lier, mais impossible de l’apercevoir, face à cette frimousse fermée. Inquisitrice. Jugeant chaque action, sauf les siennes, jugées parfaites. Exemplaires. Un ego surdimensionné et elle n’avait pas peur, Ofe, de réduire au silence éternel, ceux osant la contredire. À trôner, Ofelia, elle exerçait un pouvoir qui humidifiait sa culotte, repensant à son titre acquis en prison. Toutes les décisions passaient par elle, l’on respectait et baissait les yeux face à elle, tenant le monde au creux de sa paume sanguinolente. Un rictus aux lippes et tout le chaos du monde se fracassait, sous ses semelles carmin. À nouveau, ses galbes charnus ondulaient dans les ruelles animées, les gambettes sculptées dans ce legging sombre. Les pieds enfoncés dans des baskets et le buste couvert d’un col roulé noir : sinistre, Ofelia, semblant porter le deuil, alors qu’elle se déplaçait simplement pour prendre des nouvelles. Surveillant de proche ses complices d’ordre. Les mains dans les poches, certaines enveloppes se poussaient sur son passage, le nom connu, dans les artères, pour celle ayant fait de la prison. Qui faisait trembler des foyers entiers. Loin de savoir qu’elle menait ce groupe féminin, l’anonymat précieux, n’est-ce pas ? Putain de veuve noire, un charisme rôdant autour d’elle, coupant le souffle. Impressionnante, la brune. Subjuguante. Enivrante. Le regard, lui, ne se perdait pas, river sur l’horizon et un calme à en faire pâlir les plus sains, lorsqu’elle s’engouffrait dans cette salle de sport. Les odeurs de transpirations ne l’atteignaient même pas, se faufilant, accrochant quelques regards, la chimère. Et c’était son bras qui stoppait la danse du sac de frappe, d’un bras tendu, rivant ses prunelles de celles de Sasha. « Un peu plus et t’en aurais pris pour ton grade. » Qu’elle commentait en la regardant, impassible. Fausse calme, Ofelia, enfonçant ses phalanges dans le sac, pour le retenir, avant de le lâcher brutalement. Elle s’approchait d’un pas. Unique. Les bras croisés dans le dos, sous le perfecto en cuir. « T’as des trucs à me dire, il me semble. » Simple, précis, pas le temps de se perdre dans des futilités et politesses, Ofe. Un monde à faire trembler.
(c) TORTIPOUSS.


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