J’ai été malade puis j’avais eu mes règles… Ce qui m’amène à deux semaines sans bosser. Et j’avais eu de grosses réparations à faire sur ma moto. Ce qui m’a bousillé pas mal de mes économies. Voilà pourquoi je devais me refaire une situation financière.
Le souci quand on s’absente deux semaines, c’est que les clients vont voir ailleurs… Ainsi, lorsque j’ai pu revenir… Ils n’étaient pas vraiment au rendez-vous. Et j’ai dû accepter un nouveau client que je n’aurais pas accepté en temps normal. Mais j’ai l’argent, la sécurité financière… Et j’ai le goût du risque. Ca me perdra un jour…
Je vais chez lui, habillée court. Habituellement, je vais à l’hôtel. Mais là, il a insisté. Et j’avais besoin de ce fric. De plus, ça m’est déjà arrivé d'accepter et il ne m’était jamais rien arrivé. Pourquoi ça changerait aujourd’hui ? Je sonne à l'interrupteur, dans les quartiers bourges. On me fait rentrer. L’appart est grand et beau. Le mec a de sacrés moyens ! Je m’assois et répète mes règles. On me paie avant, on met la capote et compagnie. Bref les règles de bases et mes limites. Il m’offre un verre et j’accepte. Je le regarde servir, bois et m’absente pour aller aux toilettes. Quand je reviens, je suis étonnée. Il me semblait avoir bu mon verre en totalité et là, il reste un peu moins de la moitié. J’ignore pourquoi je le bois. Pourtant je ne suis pas idiote, j’ai un minimum d’instinct. Mais là, il avait visiblement décidé de se faire la malle…
On va dans sa chambre, la séance commence. Assez vite, je commence à me sentir mal. Et je fais très vite le lien. J’arrive à me défaire de lui et à retourner dans le salon jusqu’à l’entrée. La porte est fermée, il me rattrape et me frappe. Je hurle “A L’AIDE”. Il me dit que personne ne viendra aider une pute. Il n'a pas tort. Je suis prisonnière. La fenêtre est ouverte, nous sommes au premier étage. Mais tout ça, je ne le vois pas. Un deuxième coup s’abat sur moi… Et je manque de m’évanouir. J’essaie de répondre mais ma tête tourne de plus en plus fort et mes forces m'abandonnent. Je suis fatiguée. Je l’insulte faiblement de bâtard...