∴ Pseudo : Kaeh ∴ Pronom irl : elle ∴ Posts : 53 ∴ Faceclaim : Clive Standen ∴ Merci à : dopamine (ava) ∴ Âge : 42 balais, un vieux débris selon les jours ∴ Pronom inrp : il ∴ Occupation : garagiste la journée, dans les combats illégaux la nuit. combattant encore solide, meilleur entraîneur du coin. larbin pour la mafia irlandaise quand on le siffle. ∴ A Exeter depuis : son premier cri, quand on l'a laissé pour compte dans cet hôpital avec tout juste un nom ∴ Statut : célibataire, c'est foutu pour lui ∴ Vice : la violence coule dans ses veines, il a autant besoin de la subir que de l'exprimer. ça lui donne une raison de se sentir lamentable. l'alcool fait l'affaire pour la douleur, la clope l'achèvera probablement vite ∴ Triggers, refuse de jouer : pédo, zoo, nécro ∴ Warnings, va être amené.e à jouer : violence exacerbée, alcoolisme, sexe cru, armes, drogue, meurtres...
Il commence à se faire tard. Cela fait plusieurs heures désormais que la nuit est tombée, que les loups nocturnes ont pu commencer à sortir de leur caverne. Les rues d’Exeter sont vides, à part autour des lieux de vie de la nuit. A l’occasion, on peut apercevoir une silhouette solitaire de hâter de rentrer chez soi, un groupe de jeunes femmes tapiner sur le bord du trottoir, des types profitant de la nuit et de l’anonymat pour aller là où ils ne devraient pas être, et quelques chats qui finiront probablement écrasés sur le pavé un jour ou l’autre. Paddo, lui, il fait partie des gars qui bossent. Ce soir, il n’est pas assigné à la surveillance des filles ou de la sécurité des lieux. On l’a envoyé à l’extérieur pour aller toquer chez un type qui a tenté d’arnaquer l’Irish Mob. Il a malencontreusement oublié des paiements à répétition, a pensé qu’il s’en sortirait. Mais la mafia irlandaise ne fait pas dans la tolérance ou dans l’inattention. Chaque affront est rendu au centuple. Il le savait Silas en toquant à cette putain de porte, il ne s’attendait juste pas à tomber sur sa femme. La quarantaine, le profil même de la mère de famille bien comme il faut. Il lui a demandé d’aller chercher son mari, et il a fallu le faire descendre de l’immeuble par la menace, le traîner dans la ruelle à l’extérieur pour lui éclater la gueule, même après qu’il lui a remis les billets, ait payé la somme avec les intérêts. De la violence gratuite, un retour de bâton dont l’homme n’est que le messager. Il a probablement fait de sacrés dégâts par la force de ses poings, s’est fait porte-parole de cette putain de pègre en lui faisant comprendre qu’au prochain écart, ce serait au tour de sa femme. Putain, ce qu’il a pas envie de s’attaquer à des personnes innocentes, de continuer à piétiner ses valeurs.
Alors quand il gare sa bagnole devant le Devil’s Den, c’est avec un visage sombre et fermé qu’il y entre, se dirige machinalement vers le sous-sol et ce jusqu’au bureau. Il essaye de se réconforter en se disant qu’au moins, c’est tout ce qu’on lui demandera ce soir. Il pourra rentrer, essayer d’avoir une nuit décente. Ça ressemblait presque à des vacances, ouais. Il dépose la tune, fait savoir que le boulot a été fait. Personne ne peut remettre sa parole en doute, pas à la vue de ses jointures salement rougies. C’est pour ça qu’il est utile, de toute manière. Il a la réputation du gars qui sait comment cogner, comment mettre à terre avec l’espoir que son adversaire puisse se relever un jour. Et il tire sa révérence Paddo, quitte le sous-sol pour revenir dans l’espace du bar, un endroit qui pourrait être parfaitement légal et sans problèmes s’il n’en connaissait pas les rouages. Il sait qui bosse là, qui fournit la drogue, quelles filles peuvent être achetées, à qui s’adresser pour avoir accès à un panel de services aussi illégaux que jouissifs. Et malgré tout, au lieu de se barrer, c’est vers le barman qu’il se dirige. Il opte pour un de ces tabourets désertés par les clients, là où il pourra avoir la paix. Il a besoin d’un verre, voire même de plusieurs pour soulager les nerfs, éviter de péter un plomb sur le chemin du retour. Il commande directement deux whiskys, un qu’il descend d’une traite, se brûlant la gorge au passage. L’autre qu’il garde devant lui, prend un peu plus le temps d’apprécier. C’est comme attendre qu’un foutu aspirine fasse effet, l’alcool. Alors Paddo fait un effort de patience, consent enfin à jeter un œil circulaire dans le bar, voir quels habitués sont là ce soir. Il n’y a qu’une seule tête qui fait tâche dans le décor. Une qu’il espérait ne plus voir. Bordel de merde, pourvu qu’elle n’ait pas fait attention à sa présence.