AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -31%
PC Portable Gamer Lenovo 15” – RTX 4060 ...
Voir le deal
824.99 €

 

 things we lost to the flames [w/arthur]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

Anonymous



things we lost to the flames [w/arthur] Empty
MessageSujet: things we lost to the flames [w/arthur]   things we lost to the flames [w/arthur] EmptySam 5 Déc - 2:27

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
- things we lost to the flames,
things we’ll never see again.
all that we have amassed sits before us,
shattered into ash.

Et la douleur la frappe, encore et encore. Savoir que ce petit être ne sera plus là, le seul qui lui remplissait le cœur de bonheur. Quand ses journées n’étaient remplies que de violence, de manigances, de manipulations, d'autorité et que les soirs, elle retrouvait sa petite fille, si douce, si innocente, si lumineuse dans ses journées. Tant à l’opposé de l’univers dans lequel elle vivait. Elle était sa petite bulle. Sa bulle de joie qu’on a fait éclater en une fraction de seconde. Il aura fallu des mois à Kyra pour apprendre à aimer cet être qui grandissait en elle, car ce n’était pas le rôle auquel elle se destinait, d’être mère. Mais elle avait appris à être une mère, à tenter de l'être tout du moins, quand elle était loin d'être celle qu’Adélia méritait. Un court instant pour tout briser mais toute une vie pour se remettre de cette perte. Kyra avait appris à être tendre pour elle, peu importe les moments de colère qui ne la concernaient pas, elle avait appris le contrôle de soi-même, à la protéger quand lui n’arrivait pas à en faire de même, à être son bouclier quand il était nécessaire de l’être. Essayer d'être ce ques propres parents n'avaient pas été. Essayer, car ses vices revenaient au galop. L'égoïsme parfois, même si elle tentait de faire mieux. Cette relation malsaine qu'elle essayait de lui cacher, sans trop de succès. Mais Adélia n’est plus désormais. Trop peu de temps à avoir profité d'elle. Le monde l’en a privée. Et cette simple pensée est bien trop douloureuse à porter, trop douloureuse à supporter. Alors il faut oublier, et lâcher cette colère qui la fait suffoquer. Laisser s’échapper cette fureur qu’elle a, contre elle-même, contre son assassin, contre Carter, contre cet inconnu, contre le monde entier. C’est la rage qui l’anime, la rage qui l’emporte et qui lui fait prendre la moto de Carter. Le besoin d’adrénaline, de sentir la vitesse, de ressentir la puissance, la force des éléments contre elle. S’évader et sortir de cette ville. Avec le besoin d’être seule. Seule physiquement, quand elle était pourtant déjà si seule. Le silence. Le néant. Juste ses pensées qu’elle veut combattre. Se battre contre elle-même. Les kilomètres s’ajoutent, la flèche monte encore et encore sur le compteur, plus qu’elle ne devrait. Mais que fait-elle déjà dans ce qu’elle devrait ? Certainement pas grand-chose. La virée lui est bénéfique, peut-être plus que lorsqu'elle se noie dans les spiritueux et autres alcools. Même si les combinaisons sont souvent le choix de préférence. Les routes parcourues, avalées, l'évasion se termine, l’air réinjecté dans ses poumons. Insuffisant, mais suffisant pourtant pour tenir debout, suffisant pour se décider à rentrer. Jusqu’au retour à la réalité. L’éjection de son siège qui le fera parfaitement, la voltige. C’est la totale perte de contrôle du véhicule qui survient. Le retour à la réalité sera surprenant. Allongée à terre, les yeux qui s’ouvrent pour se plonger dans le bleu du ciel. Les douleurs la font grimacer mais instinctivement, sa main se porte sur sa poitrine. Les battements du cœur se font ressentir. Toujours en vie. Toujours vivante. Encore et encore. Le même phénomène qui se répètera inlassablement et les limites qu’elle sait pouvoir franchir. Alors elle reste immobile, au sol, le casque immédiatement retiré mais le dos toujours à terre, là où il n’y a personne. Sa dose d’adrénaline, elle l’a eue et ça lui fait tant de bien. Quelques minutes là.  Mais elle se relève enfin, difficilement au début, mais se met débout. Son blouson est déchirée, les blessures sont présentes mais ça n’a rien de sérieux, de grave, rien ne le sera plus jamais. Elle aurait pu arriver à bon port indemne si son esprit avait été différent, sans aucun dommage physique, mais ceux-là sont sur son corps à cet instant, et surtout sur cette moto qu’elle inspecte, à la carrosserie loin d'être intacte. Mais ça aurait certainement pu être pire, si l’accident s’était produit quelques minutes auparavant, quand la flèche du compteur montait bien plus haut. Kyra, elle tente bien de la démarrer, la moto. Mais les tentatives sont vaines. Alors elle commence à marcher. Certains s’arrêtent, préoccupés. Elle ne veut pourtant pas de leur préoccupation à ses inconnus. Elle n'est elle-même aucunement préoccupée. Elle continue juste de marcher, durant plusieurs minutes. Jusqu’à finalement demander à être déposée jusqu’au garage le plus proche. Sans rien dire de plus. Juste le garage. Rien d’autre. Alors, c’est sa tête qu’elle voit instantanément. Le temps qui s'arrête pour la ramener au passé. Cette autre période, bien différente de celle d'aujourd'hui. Et ce visage qu’elle ne pourrait jamais oublier, prenant un instant pour le regarder de loin, alors que les autres yeux sont rivés sur elle. Plus appeurés qu'elle ne l'est. Elle avait entendu qu’il pourrait être là, Arthur. Mais jamais ils ne s'étaient reparlés. Et elle n’avait pas le choix que de lui demander son aide cette fois-ci, ce besoin d’aide qu’elle détestait tant, s'approchant de la voiture de laquelle il s'occupait. S'approchant de lui. — Ma moto n’est pas loin, tu t'en occupes ? On la ramène ici? L'assurance dans l'intonation. Ne pas tanguer, ne jamais faillir. Pourtant chamboulée, elle le mettra sur le compte du choc de l'accident.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

Anonymous



things we lost to the flames [w/arthur] Empty
MessageSujet: Re: things we lost to the flames [w/arthur]   things we lost to the flames [w/arthur] EmptyLun 7 Déc - 22:30

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] / décembre 2020
listen to the wind blow, watch the sun rise. run in the shadows. damn your love, damn your lies. ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )

L'écho du silence dans son bureau de fortune. Dans lequel il prenait place, avec aisance, d'un naturel déconcertant. Il observait avec flegme ces hommes de mains qui s'affairaient à la réparation de voitures, leurs cris qui s'arrêtaient derrière sa porte fermée. Ces hommes de confiance qu'il avait recruté avec intérêt, quand ils connaissaient leurs penchants pour l'obscurité. Ceux à qu'il pourrait confier la tâche la plus ingrate, qu'ils s'exécuteraient quand même. Il finit par sortir de sa torpeur, se redresse, sa vieille carcasse qu'il tentait d'entretenir en évitant ce qu'il l'attirait. La violence, l'adrénaline, les phalanges éclatées. Ce pour quoi il était né, ce pour quoi il était destiné et ce à quoi il avait du renoncer. Il n'était plus que l'ombre de lui-même Arthur, à vivre dans des mirages  qui, plus jamais, se reproduiraient. Le besoin inexorable d'exprimer la colère sinueuse, celle qu'il avait à l'égard de la société, de ceux qu'ils le poussaient à être un homme nouveau quand il se satisfaisait des vestiges de son passé. Il tente de satisfaire alors les critères sociaux, sourit pour ne pas décevoir, inquiéter un système biaisé et dans lequel il n'a aucune confiance. Il ne veut pas se réinsérer, l'anarchiste en lui subsiste mais se mue dans de faux semblants. Il rejoint les types, inspecte deux, trois voitures, maugrée quelques ordres du haut de sa voix qui porte dans tout l'garage. Né pour diriger, il inspire le respect. Sans jamais hausser la voix, sans jamais menacer, tout le monde connaissait son passif en prison. Les balafres qu'il ornait presque avec fierté ; sous ses traits calmes, assagis par les années tumultueuses, ils connaissaient le tempérament d'Arthur. L'esprit taciturne, il se livre à ses occupations, n'est pas perturbé quand il entend les paroles peu élogieuses de deux mecs assoiffés par la chair féminine. Relève le regard, simplement pour connaitre l'objet de leur désir et s'arrête net, des bribes souvenirs qui lui revint en tête. Mais il ne laisse jamais rien transparaitre, il se contente d'être ce visage indifférent, impassible à chacun des mots, des émotions des autres. Il s'avance vers elle, un simple signe de tête pour la saluer. Kyra, elle appartenait à un passé dont il aurait préféré ne plus jamais en ressasser les moments. Il ne cherche pas à comprendre ses vêtements déchirés, il n'est pas loquace Arthur. Kyra, elle n'a pas changé, reste fière, presque hautaine. Il se dirige vers sa dépanneuse, la laisse rentrer avant de se laisser diriger sur la route. Il ne dit rien sur le trajet, se concentre sur ses indications, sans jamais la regarder. Il s'arrête là où est la moto, inspecte la scène avec curiosité. "S'est passé quoi? T'as eu un accident ?" Il finit par s'intéresser, observant la trajectoire. La regardant finalement, la surplombant, mais sans laisser une quelconque émotion trahir ses traits troublés.


(c) mars.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

Anonymous



things we lost to the flames [w/arthur] Empty
MessageSujet: Re: things we lost to the flames [w/arthur]   things we lost to the flames [w/arthur] EmptyMar 8 Déc - 0:33

Simple indifférence qu’elle aperçoit dans ses traits lorsqu’il relève le visage et que leurs regards se rencontrent. Apre et doux souvenirs à la fois, ceux qu’elle essaye de ne pas trop faire remonter à la surface, ceux qu’elle essaye de contenir. Se souvient-il ? Lui qui la perçoit comme une simple cliente. Une cliente parmi tant d’autres, lors d’une journée ordinaire. Ce même détachement et cette froideur qu’elle a laissé paraître elle aussi. Ces sentiments qu’il était tellement plus simple d’arborer. Ceux qu’il avait très bien connus. Tantôt chaleureuse, tantôt désinvolte et distante. Le feu et la glace dans un même corps qui s’alternaient constamment. Le trop plein, l’âme qui débordait, le cerveau qui ne savait plus ce qu’on attendait de lui, qui ne pouvait tout satisfaire tant on lui en demandait. Ce trop plein qui lui a créé cet accident, que n’importe qui d’autre aurait facilement pu éviter. Mais l’attention, elle ne l’avait pas eu Kyra. Si la colère l’avait submergée, elle n’était qu’absence durant l’instant qui lui avait coûté un passage douloureux contre le bitume. Le cœur qui s’était accéléré, dose d’adrénaline. Ce même cœur qui tentait de ne pas réagir à la vue d’un visage du passé, un visage délaissé, abandonné derrière elle. Un regard finalement lancé aux autres hommes présents dans le garage alors qu’elle déposait le casque de moto l’ayant sauvé de conséquences plus dramatiques et fâcheuses, l’attention des hommes agités posée sur l’attraction de leur journée, sujet probable de discussion pour les heures à venir. Centre d’intérêt pendant qu’ils seront partis, Kyra suivant ainsi Arthur vers la dépanneuse, faisant route jusqu’au sujet en question qui les a amenés à se retrouver. La Flores inspecte l’habitacle du véhicule, l’analyse des yeux avant qu’il ne daigne enfin partager le son de sa voix. — Rien de grave. Seule réponse accordée, le mieux qu'il obtiendra. Couper court aux explications, ne pas s’attarder sur le comment elle en était arrivée là, encore moins sur les détails. L’accident seul, sur cette route si peu fréquentée, c’est peu glorieux. Rien de grave qu’elle disait, alors qu’elle descendait du véhicule une fois arrivés sur les lieux du léger incident, retirant, malgré l’atmosphère fraîche, le blouson qui lui collait aux blessures, la grimace retenue. Elle s’inspectait alors face au rétroviseur, ôtant les quelques graviers restants, quelque peu amochée, mais aux antipodes d’être ce qu’elle avait vécu de pire. Elle se retourne vers Arthur, pour finalement regarder la moto au sol, lui tendant les clés qu’elle avait bien pris le soin de récupérer avant de s’en aller. — Tu penses pouvoir faire quelque chose ? Cette distance toujours évidente dans leur interaction. Loin, très loin de leurs interactions passées. Se concentrant sur cette moto qui ne lui appartenait normalement pas, celle qui lui avait été léguée par son mariage. Celle qu’elle n’était pour l’instant pas prête de laisser, sa toile de colère, celle sur laquelle elle pouvait librement s’exprimer, solitairement. Postée debout face à la scène qu’elle avait engrendrée, elle remonte subitement dans la dépanneuse, fouillant alors, non plus seulement des yeux cette fois-ci, elle regarde dans les portières, effrontée. Désinvolte. Puis dans la boîte à gants, trouvant l'objet de ses recherches. Là où elle trouve effectiveent une flasque comme elle l’aurait deviné. Breuvage dont elle avait  là bien besoin, celui dont elle s’empare, sans en savoir le contenu. Elle en verse d’abord sur la plus large blessure, pour ensuite porter le goulot aux lèvres, l’alcool pour la guérir et lui faire du bien après tous ces évènements. Remède à portée de main.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

Anonymous



things we lost to the flames [w/arthur] Empty
MessageSujet: Re: things we lost to the flames [w/arthur]   things we lost to the flames [w/arthur] EmptySam 12 Déc - 23:44

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] / décembre 2020
listen to the wind blow, watch the sun rise. run in the shadows. damn your love, damn your lies. ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] )

Les traits immuables, pas un sourire esquissé, pas une accolade, rien qui s'apparenterait à de l'affection, il demeurait stoïque, l'air nonchalant comme s'il était presque agacé par sa présence. Pourtant, à l'intérieur, c'était le tumulte. L'anarchie. Des questions existentielles, celles qui lui écorchaient les lèvres tant il avait envie de les poser. Ce qu'elle était devenue, ce qu'elle faisait ici. Pourtant, il ne dit rien, peu bavard, incapable d'aligner deux mots simplement pour ne pas paraitre antipathique. Incapable de jouer les hypocrites quand la rancune subsistait. Entremêlée à de l'incompréhension, il ne jouait pas dans la charité Arthur pour ne pas la blesser. L'air absent quand ils prennent la direction vers sa moto abandonnée quelques mètres plus loin. Pas un regard, pas un mot réconfortant quand elle semblait blessée, pas un geste attentionné en dépit d'une intimité qu'ils ont pu partager. Des vestiges d'un passé qu'il préférait ne pas ressasser. Ne voulant pas replonger dans ce qu'ils ont été et ne seront plus jamais. Arthur n'est pas un homme du passé. A se complaire dans des souvenirs douloureux ravivant des blessures du passé qu'il avait appris à taire du haut de sa fierté biaisée. Kyra, elle ne laisse rien entrevoir, par habitude. Cette assurance qu'elle dégageait et qui envahissait l'habitacle tant elle était palpable. Il hoche la tête à sa réponse, ne cherche pas à en savoir plus, comme deux vulgaires inconnus. Il observe la moto couchée, tentant de la faire démarrer et repose son regard vers Kyra lorsqu'elle lui fit l'honneur de briser le silence, la voix toujours lointaine, indifférente. "Je sais pas. Je vais la ramener au garage et je bosserai dessus demain." Il inspecte la moto, se demandant les circonstances de l'accident avant de l'accrocher à la dépanneuse. Le souffle haletant après l'effort, il la rejoint, constatant qu'elle s'était servie de sa flasque, cachée dans ses affaires. A croire qu'elle le connaissait que trop bien. "Vas-y je t'en prie, sers-toi." Il fait remarquer, le sarcasme comme arme blessante. Il pose un regard sur ses blessures, allumant de nouveau le contact pour les ramener vers le garage. "J'ai des trucs pour soigner ça." Il désigne les entailles provoquées lors de l'accident d'un geste de tête, légèrement distrait. Il reste silencieux les quelques minutes qu'il reste avant de regagner la vieille bâtisse, lui fit signe de la suivre distraitement. Il cherche dans l'un des tiroirs, un kit de premier secours. Il s'approche d'elle, brise les barrières qu'ils avaient érigées jusqu'ici. Il commence à la désinfecter, observe sa réaction quelques secondes avant de lui faire un bandage. "Bouge pas." Il ordonne presque, le contact de sa peau presque insoutenable, des bribes de souvenirs qu'il chassait quand il finit par rompre le contact. "T'avais bu?" Il demande, ose enfin lui poser l'une des questions qu'il avait jusqu'ici gardée pour lui.
(c) mars.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

Anonymous



things we lost to the flames [w/arthur] Empty
MessageSujet: Re: things we lost to the flames [w/arthur]   things we lost to the flames [w/arthur] EmptyMar 15 Déc - 0:16

Elle fait sa vie Kyra, pendant qu’il inspecte le résultat de sa colère. Aucune attention ne lui est accordée. Il fait son travail, elle est cliente. Lui qui lui offre une réponse vague. Sans lui donner plus amples informations. Juste formel. Comme il le ferait pour n’importe qui. Ou plutôt, cette apathie qu’il n’aurait peut-être pas avec d’autres clients. Cette chaleur qu’il n’a plus avec elle. Incapable de déceler ce qu’il pense au plus profond de lui. Mais Kyra, elle réagit. Une menace sous-entendue, une mise en garde, pourraient en penser certains. L’ordinaire dirait-elle. — Fais pas n’importe quoi avec, fais ça bien. L’évidence énoncée de pleine voix. Elle devait lui faire confiance, contre son gré, peu prête à laisser partir cet engin sans en connaître pleinement la raison. Elle s’occupe, Kyra, pendant ce temps. Elle se sert comme elle en avait l’habitude. L’assurance dans ses gestes. Il devrait se souvenir, ne pas en être surpris. Comme elle s’est souvenue de cette habitude qu’il avait. La même qu’elle avait. Il se sert du sarcasme, et elle sourit en coin Kyra alors qu’elle termine ses soins de fortune. Enfin une réaction. Même s’il ne souhaitait montrer qu’agacement, le temps qui lui paraissait long certainement. Presque mal à l’aise d’être près d’elle, qu’elle décelait désormais. Jusqu’à ce qu’il lui propose, plutôt lui impose d’être correctement désinfectée. — C’est pas la peine. Mais elle se laisse étonnement faire, à voir sa gêne d’être aussi proche d’elle, à le voir se hâter pour en finir et pour retrouver ses distances. Et elle le regarde, Kyra. Dans cette proximité glaciale, loin de cette proximité charnelle passée, de cette intimité plus que sexuelle. Quand elle n’avait jamais excepté qu’il ait compté bien plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Et cette lâcheté légendaire, synonyme de Kyra. Fuir quand il prenait trop de place. Fuir quand elle se perdait, qu’elle ne savait plus où aller. Partir tant qu’il en était encore temps. Sans même prendre en compte ses sentiments. Parce qu’elle n’était bien souvent qu’égoïste, aussi bien qu’elle n’avait jamais été la réceptrice de générosité. Et surtout parce qu’elle n’était sûrement guère importante à ses yeux, parce qu’elle n’avait pas de place, qu’elle n’avait jamais connu sa place. Un moyen de lui faire ressentir une émotion. Se dire que s’il elle n’avait guère comptée, alors elle pouvait en provoquer. Alors peut-être qu’elle n’était finalement que la courageuse, celle qui avait pris son courage pour partir, quand aucun ne connaissait sa place. C’est l’option qu’elle choisissait. Alors dans cet instant, Kyra reste silencieuse, jusqu’à cette question, sans doute déjà bien trop personnelle, sujet reflet de ce qu’elle vivait depuis des semaines. — Qu’est-ce que ça changerait si c’était le cas ? Une question par une autre, contournée pour ne pas subir un interrogatoire. N'était-il pas le premier à vouloir garder ses distances? Et puis, passer à autre chose, ne pas s’attarder sur les détails, avec ce qu’elle sait faire de mieux. — T’en veux ?, qu’elle lui propose, désignant sa flasque à la main, d’humeur altruiste. Et elle se rapproche, dangereusement, reprend cette proximité qu’il avait vite désiré abandonner. Se joue de lui, de sa gêne, comme elle savait si bien le faire. La seule flasque levée qui les sépare, les visages reconnectés, les iris plongés dans celles d’Arthur comme pour l’obliger à en faire de même. Trouver dans son regard une lueur d’émotion. D’effervescence, d’agitation. Provoquer un déséquilibre, quel qu'il soit, encore. Parce qu’elle savait le faire, que ses derniers mois se résumaient à tenter d'engendrer colère chez les autres pour sa propre envie personnelle. N’était-ce pas plus simple ainsi?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




things we lost to the flames [w/arthur] Empty
MessageSujet: Re: things we lost to the flames [w/arthur]   things we lost to the flames [w/arthur] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
things we lost to the flames [w/arthur]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» "And now I come alive inside these flames" or not...[Harley]
» dreaming things i have the right to see (oz)
» -- it's not a race to the end (arthur)
» our broken parts smashed off the floor (w/ arthur)
» Lost Legacy.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: archive des rps.-
Sauter vers: