double trouble - edwin & landon

La rage frappe comme ce tonnerre qui gronde, là, dehors,  quand la ville a revêtit son manteau le plus sombre. Amoché, de ces pilules multiples et d'un peu d'alcool pour faire passer le tout, le frère Kerwin marche d'un pas sûr, les poings serrés. Tête embrumée, coeur à l'affut, il passe presque inaperçu quand dans sa tenue presque trop chic pour l'échange qui se prépare, il passe la porte du casino sous le regard avisé des gardes à l'entrée qui jurent voir un simple homme venu débourser. S'ils savaient. S'ils savaient que lorsqu'il pénètre à l'intérieur le regard cherche, le nez en l'air passe d'un côté de la pièce pleine de vie à l'autre, c'est qu'il observe, flaire l'homme, le chef de ces lieux qu'il est venu trouver et il ne repartira pas de cet endroit sans l'avoir croisé, sans que la confrontation n'ait eut lieue, elle qui semble le rendre impatient comme ce pied qui tapote le sol le laisse présager. D'une main de maître, il vient stopper un serveur dans son élan. Fury ? demande-t-il, l'air sérieux qui semble déconcerter l'homme qui répond malgré tout, signifiant d'un signe de tête accompagné de quelques mots que l'homme se trouve à quelques pas d'ici, caché par ces jeux à gogo. D'un pas déterminé il traverse la pièce, le gérant de comptoir, ne se laisse pas dévisager par quelques regards familiers, le dos droit, la tête haute, il inspire une bouffée d'air empli de pognon et de joie avant de se racler la gorge, l'attention de l'homme qu'il tente d'attirer par ce biais. Edwin Fury ? Ton assez brut, voix sombre, il se languit déjà de le voir se redresser, que sous son nez l'homme se retourne, lui fasse face et que l'échange tant attendu vienne à se pointer. Qu'il découvre la rage qui l'anime, la colère qui frappe, l'assaille, qu'il se frotte à ce regard mécontent, les sourcils froncés venant l'assombrir plus amplement. Qu'il soit témoin et qu'il saisisse qu'en ville les rumeurs font rage, reviennent jusqu'à ses oreilles qui ne sont pas prêtes à entendre ce genre de conneries, seulement si c'est de ça qu'il s'agit. Le besoin de tirer au clair la situation, de connaître le fin mot de ces extraits arrivés jusqu'à attirer son attention. L'heure de vérité a-t-elle sonnée ?

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