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 dancing with myself (ofelia)

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MessageSujet: dancing with myself (ofelia)   dancing with myself (ofelia) EmptyDim 20 Déc - 0:14

「 DANCING WITH MYSELF 」
there's nothing to lose and there's nothing to prove.
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That’s bad – that’s just bad.

Une journée marquée par une curiosité poussée à son paroxysme, et l’impulsion inéluctable de prouver ce qu’elle vaut. Evidemment, à talonner Ofelia comme elle le fait, Rosie se sent l’âme perverse. Elle file pourtant, à ses trousses, en ayant remarqué sa course quelques minutes plus tôt, décidant dans la foulée de la joindre afin de l'interpeller. Mais les secondes s'égrènent, et les mots ne sortent guère. La sensation est étrange, germe alors dans le creux de son estomac et, bien qu’elle commence tout juste à ressentir l’angoisse d’être repérée, et l’indication très nette de l’amoralité de son geste, l’orgueil démesuré lui octroie l’élan nécessaire afin de continuer. N’a jamais été vraiment friande de la course à pied, mais retourner sur ses pas afin de se saisir de son vélo la ferait sans doute perdre la piste qu’elle suit avec fébrilité.

Alors, Ofelia est bien tout ce que Rosie voit – bien tout ce à quoi elle veut penser, dans son délire momentané, désireuse de l’aborder. Hypnotisée par sa longue chevelure brune qui se balance dans le creux de son dos, affolée lorsque la course s’accélère et qu’elle manque clairement d’endurance. La plante de ses pieds commence à être ponctuellement parcourue d’une douleur blanche, agonisante pour celle qui n’a pas forcément l’habitude de courir. C’est alors, qu’elle se le demande : qu’est-ce que je suis en train de faire ? Premier coup que le réalisme prend le dessus sur l’idéalisme déroutant dont elle fait preuve. Une poignée de secondes qui lui suffit avant d’accélérer l’allure, constatant avec effroi qu’Ofelia fait de même, et la distance sans effort. Le juron est marmonné d’entre ses lèvres sèches, gorge vibrante d’une respiration haletante qui se serre par intermittence. Elle hésite, d’ailleurs, à la rattraper – en considérant l'étendue qui ne fait que s’allonger entre elles. Puis, la semelle de ses chaussures commence à se presser en un rythme acharné sur le bitume, lui arrachant des râles agacés.

A l’agonie, et poussant sur ses limites sportives (visiblement amoindries), Rosie parvient à se mettre à sa hauteur, à deux pas près, tend le bras et pose brièvement sa main sur l'épaule qui manque de lui échapper. Elle s’immobilise aussitôt, joues secouées par ses exhalations brûlantes. Le souffle court, et le front moite, Rosie cale ses paumes sur ses cuisses, penchée en avant afin de reprendre la contenance qu’elle vient de perdre. Le museau froissé, elle relève le nez vers Ofelia, et son front se plisse : « Tu savais que j’voulais t’aborder pour avoir accéléré comme ça ? » La jeune fille rouspète, pour la forme, avant de se redresser, et d’essayer de détendre ses muscles endoloris. Hardot se demande de quoi elle a l’air – et si, à cause de sa maladresse, elle n’aurait pas anéanti toutes ses chances d’un jour s’attirer les faveurs d’Ofelia. Ou sa confiance, puisque c’est ce qu’elle recherche avec l’avidité d’une gosse. « J’voulais te parler- » elle se racle la gorge, mais j’ai pas ton numéro, « j’ai pas vraiment réfléchi, et je ne voulais pas attendre. » Elle explique, avant d’enfoncer ses dents dans sa langue, incapable de savoir ce qu’il convient, ou non, de révéler. Rosie hausse les épaules, sans que cela ne soit preuve de désinvolture, son regard sombre accroché au minois adverse, piquée par sa prestance; et douloureusement consciente, dans le fond, de n'être certainement qu'une môme à ses yeux.


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MessageSujet: Re: dancing with myself (ofelia)   dancing with myself (ofelia) EmptyDim 20 Déc - 15:11

「 DANCING WITH MYSELF 」
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That’s bad – that’s just bad.

La silhouette funèbre s’enfonçait dans les méandres de la nuit, où ondulaient de nombreuses ombres et chimères, à l’affût d’une essence à malmener. Ce ne serait certainement pas Ofelia, caractérisée par son tempérament explosif, mêlant indifférence et excès en tout genre. La gueule respectée, dans les quartiers d’Exter. À se pousser sur son passage, l’observant, sans trop le faire, de peur que son poing brise le nez, l’estime. Ofelia, ce n’était pas la personne que l’on avait envie d’emmerder, lorsque ses prunelles inexpressives, un brin colère, se posaient sur la gueule du trouble-fait. La hargne d’un incendie, la rage de la foudre. Une fougue à ne pas titiller sous peine d’y perdre gros. Jamais dans la demi-mesure, Ofelia, capable d’en venir aux mains pour un regard mal placé, pour une parole qui ne s’accordait guère à sa manière de penser. Terrible fleur épineuse, accumulant les litres de perles carmin en sa terre humide. L’enveloppe se mêlait à l’obscurité, alors que ses sens affûtés ne rataient rien. De la légère brise aux craquements de bois, sous son poids. Cette présence, soudaine, qui se mettait à la suivre, en pensant passer inaperçue, ne lui échappait guère. Divertissement au milieu de cette séance tardive. Ofelia, elle aimait ce sentiment, que de mener l’ascension complexe, habituée à ce que des femmes la suivent, dans l’espoir d’intégrer ses rangs. Ceux de la rébellion, de la lutte pour des droits trop longtemps bafoués. Rendre légitime la violence qui sommeillait en elles, face à son rictus narquois. L’inquisitrice des temps modernes, le pouvoir résidait entre ses doigts sanguinolents et la risette éveillait le diable, sommeillant en son sein. À sa place, sur ce trône impérial. Un nouveau monde à façonner, selon ses ambitions et désirs. Les sens émoustillés. Ofelia, elle se sentait happée par une brève excitation, accélérant le pas, afin de prendre par surprise la biche suivant ses pas. L’ingénue crédule. La course plus soutenue, des sentiers exiguës empruntés dans cet immense parc où s’endormait la mauvaise graine. Elle se savait à son aise ici, comme chez elle, en s’enfonçant dans des chemins à peine tracés, éclairés. Des repères invisibles pour les inexpérimentés. Son terrain de jeu, pour observer et égarer la marmaille. Le souffle restait régulier, les pas à peine audibles : la suivre demandait de l’expertise, s’y accrocher, sous peine de voir l’espoir envolé, en même temps que la respiration. L’endroit des quelques passages à tabac, répandant des histoires qui en faisaient frémir plus d’un. Cette course, cela durait, jusqu’à ce qu’elle se lasse et s’arrête soudainement, dans un espace boisé, si obscur qu’il fallait s’approcher, pour dessiner les traits de l’autre, à même la pénombre. Les dessiner du bout des mirettes. Elle l’assassinait des prunelles, Ofelia, ne cillant pas. Ne parlait pas, laissait la jeune femme se justifier, face au mur de glace qu’elle incarnait. Les mains croisées dans le dos, jamais trop loin du poignard qu’elle abritait. Elle ne sortait jamais sans une arme, les crocs acérés exhibés lorsque les pensées se teintaient d’obscurité. Imprenable, la ténébreuse. Ainsi, Ofelia, elle la scrutait, la fixait, déstabilisante leader aux phalanges éclatées par la violence. Enregistrant chaque propos, les notant dans un coin de sa tête, quand bien même semblait-elle détacher de la situation. Les mettre à mal, ces prétendantes, avares de ce quelque chose qu’elle offrait, aux plus méritantes. Le tatouage des filles d’Athéna en guise de logo sanglant, cinglant. « Trois minutes. » Que sa voix finissait par énoncer, les paroles sacrées glissant entre ses pulpes charnues, humidifiées par l’extrémité de son muscle rosé. Quelques instants pour justifier sa présence, ses envies, vider son sac, lui confier ce qu’elle n’avait pas pu lui glisser plus tôt, lorsque la silhouette d’Ofelia disparaissait, sous ses prunelles. S’évaporant à l’image de la fumée. Sans jamais l’atteindre, l'ambition. Le décompte lancé, sous les astres.


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