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 there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)

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MessageSujet: there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)   there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal) EmptyMar 29 Déc - 19:30


it was a passion for the ages,
and in the end guess we paid the cost.





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Il en avait grincé des dents. Comme pieds et mains liés dans un sortilège de mauvaise fortune. Fauve entravé, emmurer des chaînes de son carcan. Là. Juste sous l’œil d'un bleu menaçant. Sous l'arc doré d'un sourcil froncé. L'éclat clinquant des verres aux bulles d'ors. Entre sourire espiègles et rires hauts perchés. Divans immaculés de corps entrelacés. De messes-basses en ragots familiers. Bouffonneries et masques endiablés. Des lustres rutilants, jusqu'au parqué lustré. En ces hautes figures nobles, transpirantes d'hypocrisies. Il y a t-il quelque chose que la lumière ne saurait cacher ? Son ombre, peut-être. Là. Partout. Dans sa fuite. Un remède, comme un poison. Une gangrène sur le passage des halogènes. Comme liquéfiée, hors de la suie de ses tatouages, de ce costume moulant le derme bafoué de contes proscrits.

La faute à Victory. Au label. À ses pingouins engoncés dans leurs ego dévorant. De quoi rafraîchir le carnet, avait-il osé lui dire. Des contacts, hauts placés. De ceux qui investissent dans des produits. Eux. Les produits. Il s'était retenu de ne pas recouvrir le sol du studio de son déjeuner. Même Hunger en avait eut la chair de poule. C'en était presque obscène, viscéral, lui. Jaguar embrumé au beau milieu de l'enclos. Un bétail comme tout ceux qui venait à darder son regard sur cette silhouette nerveuse. Trottant dans les couloirs, détonnant, avec cette trogne tatouée, cette encre au bout des doigts. Les preuves d'un criminel, un desperado en fuite, laissant dans son sillage les marques sanglantes de ses méfaits.

Là. Une porte. Une échappatoire. Une voie de sortie. Un blanc immaculé lui saute aux mirettes. Des chiottes. Des putains de chiottes. Avec un tableau. Combien en avait-il noté depuis sa venue ? Une dizaine, au bas mot, peut-être une vingtaine. Allez savoir ce que recèle tous ces corridors, ces allées, ces couloirs, toute cette galerie, comme un nid. Une fourmilière. Néanmoins, il en avait noté une chose positive : il y avait beaucoup de choses à casser ici.

Ce n'était pas seulement de violence dont il avait envie. Mais d'autre chose. Une qu'il aurait pu avoir aisément hors de ce domaine. Il aurait suffit d'un appel, d'un geste. Et tout le reste serait partis en fumée. Comme dans un mirage. Au lieu de quoi, il était là. Penché sur le zinc du lavabo. Le retour des fracas bourdonnant dans ses oreilles. Là, sous ses prunelles closes. Ses doigts tapotant sur le marbre, un zig-zag, puis un autre. bam. bam. bam. bam. Comme si ça dansait. Là. Des formes invisibles. Des cordes ravagées. La peau des phalanges arrachées. La chair béante de traces sanguinolentes. Et des rires pour le sortir de sa torpeur. Deux hommes enfiévrés d'un trop plein d'alcool aux prunelles rivées sur lui. Les épaules indolentes du félin qui se redresse, alors que l'échange se solde d'un regard noir, d'une brève bousculade de l'épaule et le voilà à nouveau au point de départ. Dans sa fuite.

De retour au salon. Sous les balustrades, à la vue de tous. Ces dizaines de mirettes brûlantes, comme une piqûre ardente. Sur sa nuque. Son dos. Son visage. Partout et nul part à la fois. Son seul repère, le bar. Au devant des sofas et causeuses où l'on trinque et jure à demi-mots. Là où il s'accoude, en se fichant bien des regards noirs que Death doit lui lancer depuis quelque part. Là haut, peut-être ? Rien à foutre.

« Un whisky. Le plus fort qu'vous ayez. »

Que s'échappe sa voix rauque en direction de la barmaid.

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Mo Kemsit

Mo Kemsit


∴ Pseudo : BAECCI
∴ Pronom irl : she/her
∴ Posts : 48
∴ Faceclaim : tamino
∴ Merci à : WALDOSIA (ava)
∴ Âge : 25 et mourant sans mourir, l'impression de perdre son souffle lorsqu'il le retient - pression au cœur /possibilité de mort/ après une course endiablée - mo malade en bonne santé.
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∴ Pronom inrp : he/his
∴ Occupation : ""artiste peintre"" ou faussaire crevant l'ombre de sa signature - tente vainement de trouver à ses activités, une bonté cachée.
∴ A Exeter depuis : le souvenir du caire s'affaiblit, il se tord le cou à peiner sur une vague de souvenir oublié - exeter cimetière depuis toujours.
∴ Statut : cassure/brûlure - seul avec sa peur.
∴ Vice : depression, liar, anger issues -
∴ Free land :
on one breath

icare - lumi - seth - oz

∴ Triggers, refuse de jouer : --
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : depression, self-harm, anger issues

∴ Présentation : exTRAVAGANZa
∴ Liens : melUSIne

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MessageSujet: Re: there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)   there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal) EmptyMar 29 Déc - 23:05

hide your paintings, mr death has arrived
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sous les yeux torpides de mo,
s’abritent ce soir quelques gouttes d'eau.
posées contre ses cils, en équilibre,
elles lui servent de clepsydre.


une larme - un pas vers l’extérieur
deux larmes - pour que sa main effleure
trois larmes - l’idée d’un adieu siffleur.

la portière de la voiture claque, son âme ravale ce flux cardiaque. pas de larme, pas de larme ce soir, pas de larme pour les trouillards, il lui dira à sa buse, que ses griffes peuvent le déchiqueter, il partira, tôt ou tard, demain ou ce soir, mais pas ce soir, pas encore, il lui faut du temps, le temps de trouver une solution, un avenir et c’est ce soir- entouré de mécènes, que mo se pavane le visage insane.

il sent.
et sa peau le démange.
il voit.
et sa peau s'irrite.
il redoute.
et sa peau crame.

tous ces tableaux aux allures dantesques, reflétant des années de mensonge (à recopier ces signatures de ces grands- courbet, seurat, sérusier) dont la honte griffe ses tripes. ils sont tous au courant. les flics t’attendent. dehors. ou lui, là. sur la gauche. ouais, lui. putain d’flic. il va te choper. mo derrière les barreaux. premier jour, premier coup de couteau. t’es mort mo. tu l’as toujours été. la chaleur de la pièce gonfle sa poitrine, mo s’envole, mo s’étouffe, mo se voit mourir sur un marbre jauni.

ses genoux tremblent jusqu’à la première main tendue.
monsieur kemsit, c’est
re-mar-quable.

le cœur qui gonfle, la tête explose et l’ego tripe à des années-lumière.
parce qu’il remarque soudainement,
que sous ces tableaux à l’esprit désarment
dévoile une signature ressemblant
étrangement
à son patronyme calmant.

il s’évade dans un nuage épais,
de compliments circonspects.
la brume s’installe jusque sur ses lèvres
prochent d’un sourire, mais il faut admettre
que mo disparaîtra sous une lune mièvre.


car toujours,
mo perd ses forces
dès lors d’un compliment amorphe.
il perd la tête
est-ce le retour de la tempête ?

les vagues tarissent la foule silencieuse. debout sur sa barque, mo s’épuise à combattre la houle. le retour des vertiges, le retour de la culpabilité. le retour de la honte. la beauté subjective injecte ses yeux d’un malheur fugitif. il aimerait, sous le coup du glas, fracasser ses tableaux médiocres. laisser les flammes enlacer la foule, brûler cet endroit jusqu’au sang. le voir souffrir, se trouver une excuse pour s’enfuir dans la nuit noire.

il tait les compliments et les remarques de regards acerbes. changement de saison dans son esprit floraison, l’automne surplombe ses maux maladifs, rage et désespoir, traquenard d’un soir, mo se cherche une échappatoire. alcool qui coule au centre de son cerveau, aquarium pluriel de chansons fluettes. scinder la mer en deux, foncer vers le bar pour demander d’une voix rocailleuse le premier verre passant.

un verre passe sous son nez,
sa main s'agrippe au verre glacé.

descente enfer,
goût paradis.

on lui dit tout bas, que ce verre n’était pas à lui. et alors? l’interrogation sérieuse, est-ce réellement son problème si un moins que rien ne peut faire son travail par sa faute? sa tête se relève tandis que ses yeux guettent, la première silhouette à s’affadir de son geste ridicule.

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MessageSujet: Re: there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)   there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal) EmptyMer 30 Déc - 10:39


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i saw in you what life was missing
you lit a flame that consumed my hate.



C'est étrange. Presque paranormal. Surnaturel. Cette sensation grisante qui s'échauffe le long des phalanges touchées par la grâce d'un sentiment destructeur. Qui remonte, là. Le long du bras en une vague, non, un torrent de frissons échappés. Dont la contenance est vaine, silencieuse, insidieuse. Maintenant, il le sais. Ce que ces lumières ne peuvent dévorer, sous les constellations de ces lustres tournoyants, dans l'antre où les anges suffoquent et tombent, sans espoir de retrouver le domaine d'une empyrée mythique. Ces orbes brunes. Là où tournoie des abysses profondes, des abîmes voraces, dévorant la moindre trace de lumière fade, livide, à la lisière de ces cils longs. Comment un type peut avoir des cils aussi longs ? Les lèvres s'humectent, le visage se détourne dans un demi-arc.

« Alors ? »

Que gronde la voix. Basse, vectrice d'une fausse accalmie mortelle. La main veineuse, au parchemin pâle, gorgée d'encre s'approprie à nouveau ce qu'il lui appartient. Les éclats du verre débordant d'un liquide ocre, qu'il porte à sa lippe, la pomme d'adam tendue qui remue au rythme des gorgées, de cette mer d'ambre qu'il dévale cul sec. Dans un mouvement fauve, la langue s'agglutine aux lèvres pour en récupérer le miel déversé. Tandis que la brûlure vas et viens, réchauffer ses entrailles, ses tripes, d'un trop plein d'une attente bouillonnante. À nouveau, le verre est là, glissant sur le zinc, tournoyant, entre ses doigts agiles. La jambe folle, qui remue contre le repose pieds du siège de bar.

« P't'être qu'un mojito, un sex on the beach... »

Que s'élève sa voix, enraillée d'un trop plein de tabac. En une joute moqueuse, taquine, assassine. Les prunelles bleutées, cet océan infâmes de vagues houleuses, où s'écoule l'écume contre des récifs dentelés. Une mer sans foi, ni loi, où les voleurs de trésors s'adonnent à ce qu'ils font de mieux : mentir. Peut-être est-ce le cas de la plupart des personnes présente ici. Ou bien de ce gars, là, avec le balais de ces cils pour chasser des lueurs trop envahissante, ce derme hâlée, marquée par la fureur de soleils lointains et de la vague de ses boucles déchaînées qui se battent sur son crâne. Comment ça serait, si je passais ma main dedans ? Est-ce qu'elles ont la fragrance du soleil, elles aussi ? Où celle des abîmes ?

« Ou bien du champomy, t'conviendrait mieux. »

Qu'il fini par lâcher, dans un rire rauque, narquois. Le félin veut jouer. Et il a toute son attention désormais. Là, le coude posé sur le bar, indolent, la tête reposée dans le cœur de sa paume et l'autre, pleine de bagues aux têtes squelettiques, tapant en rythme sur le cristal du verre chatoyant. Le regard braqué sur lui et les pensées obnubilée par l'attente d'une énième pique. D'une attaque serpentine. Si l'autre ose. Encore. Rien qu'une fois.

« Un autre pour lui. Et pour moi. »

Qu'il fait signe à la barmaid, en lui laissant le soin de récupérer son verre.

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Mo Kemsit

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MessageSujet: Re: there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)   there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal) EmptyMer 30 Déc - 12:57

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un tableau d'automne se dessine sous ses traits. des couleurs chaudes qui contrastent avec la brise hivernale. des manteaux d'hiver en préparation. le souffle perfide de l'âge des anciens en perte de vie. c'est bientôt la fin. sa fin, la sienne, là, maintenant, tout de suite, il voit la lumière. la lumière qui trahit son manque de patience. des tremblements inertes sur un corps en perte d'eau. c'est la peau fragile et le teint blanc qui vira au verdâtre, le marbre sous les pieds. la folie de croire que cet hiver, il survivra pas. trop joué par le passé. trop de vécu dans une minime vingtaine d'années. c'est la fin du carrousel. la fin des tours gratuits. le monde qui cesse de tourner, de divaguer, de ne ressembler qu'à des formes confuses et horizontales, le monde qui prend soudainement vie, de ces mécènes qui agitent leurs mains comme des pantins. le sourire aux lèvres et les yeux émoustillés de ce tour ridicule. ils attendent la fin. pour le choper à la sortie. lui cacher les yeux d'autres merveilles saisissables. le gamin qui grandit et trouve le carrousel démodé. pas si ouf que ça. un brin nostalgique de ses yeux d'enfants. abandonnés sur l’air d’autoroute, à l'arrêt imaginaire, entre deux poubelles vertes. c'est les idées qui s'diffusent et qui rallongent sa nostalgie.
une nostalgie pourtant amer
d’un énième verre.


tandis qu’il repousse ses idées enfantines,
son attention se pose sur cette peau serpentine.
le zèle maraude la mignardise de la galanterie,
sur cette peau menterie.

un champomy …
soufflerie jalouse pour des
yeux qui virent aux rouges,
premier virage qu’il désapprouve.
il ne veut pas ce soir,
laisser sa colère noire
verser des mots dérisoires.

est-ce une colère?
ou un besoin comique
de ramener cet atome dynamique
entre des draps bleu nuit
pour une revanche de minuit?

puis vient ce rire qui lui fait lever un sourcil. mo s’imagine, des étoiles surprises, par ce geste ahuri. le tonnerre gronde entre ses neurones, le nuage noir qui s’agite au fin fond de ses entrailles. il y a cette envie, de le planter là, pour ne jamais revenir. mais mo et son besoin de gâter son ego : de prouver à ce ridicule pantin, qu’un gamin comme lui, est plus qu’un simple mutin. il fixe sa tenue. homme sur son trente-et-un, légère similitude avec ces serveurs aux mains cabossées. vous n’avez pas d’autres saucisses cocktail à distribuer plutôt ?

donneur de leçon
aux jambes enracinées dans le marbre
à dévorer des yeux un adversaire frisson.
la mâchoire craque,
les lèvres se nouent;
l’arrivée de verres trop fort
(il sait très bien qu’il risque la mort)

mo kemsit.
la main pend dans le vide,
à la recherche d’un contact électrique.

il regarde la mer au fond de son verre,
cherche le barman d’un regard
pour commander deux autres houles.

affublé par une tempête mirage,
(désir de désespoir sans lendemain)
son corps mourant s’est accroché au dernier bout de verre
(désir d’envie d’un lendemain entre ses bras).

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MessageSujet: Re: there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)   there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal) EmptyMer 30 Déc - 14:18


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Il ruisselle à nouveau, le miel dans leurs coupes. La sève de la fièvre. Celle qui donne le tournis, fait s'avachir les consciences et met à mal l'impression de l'existence. À combler l'écart de quatre prunelles qui s'écrasent, se cherchent, pour mieux se fuir, se retrouver. S'entourlouper. Et puis y'a cette main qui se pend vers lui. Creuse la distance entre leurs dermes, alors que dans un souffle, son nom s'arrache à ses lèvres. Mo. Kemsit. C'est cours. Direct. Facile à retenir. Et puis, ça peut rimer avec plein de trucs. Durant un instant, le fauve fixe ces doigts. Longs et fins. De ceux qui s'enroulent, quelque part, sur un instrument, des vêtements, des peaux, des draps. Un verre.

« Dunghal. »

La dernière lisière est franchis, l'instinct fauve se penche pour attraper la sienne, mélanger l'encre de ses phalanges aux siennes, osseuses et hâlées. Éphémère toucher aux tambourinements du tonnerre, bien vite écourté par l'arrivée de ces nouvelles rivières, qui flotte dans leurs verres. Les lèvres trouvent un point de repère, aux abords du cristal, pour en laisser le feu se fondre à sa langue. Ça réchauffe, un peu, ça comble le vide, l'absence. Face aux odieuses idées qui serpente dans sa psyché, qui font se remuer nerveusement cette jambe entre le zinc du bar et le siège. Qui lui font retracer les pourtours de la coupe du bout de son index. Avant qu'il ne se penche près de son compère pour lui tirer quelques mots.

« La différence entre moi et ces guindés d'friqués, c'est qu'tu peux me tutoyer. »

Il aime pas les manières. Tout ces trucs snobs. Ces apparats, ces machineries pour aller du point A au point B. Il est direct. Ardent. Comme chez lui un peu partout, même dans un territoire qu'il n'oserait s'accaparer du bout de ses coussinets. Ici. C'est tout ce qu'il a jamais connu. C'est tout ce qu'il exècre. La folie des grandeurs. Les bulles qui pétillent dans le champagne. Les grosses gemmes qui brillent au bout des doigts, qui pend des oreilles, glisse sur des cous longilignes.  

Il se redresse pour mieux poser son regard sur lui et finir son verre d'une énième gorgée. Laissant son verre de nouveau luire d'alcool entre les mains de la barmaid qui les observe sans un mot, pourtant coincée avec ce petit rictus aux commissures de ces lèvres. Tourné face à lui, il a cette lippe qui s'esquisse en un sourire sans un mot, qui remue faiblement, comme pour se contenir face à sa nouvelle attraction. Mais c'est plus fort que lui. Quand on agite quelque chose sous son museau, impossible de se brider.

« Alors, Cendrillon, tu crois qu'tu pourra tenir combien de temps, avant d'perdre un d'tes chaussons ? »

Bientôt, minuit sonnera. La nouvelle année dans son énième glas. Mais qui de nous deux, se perdras ? Dans un réflexe, sa main se porte à sa poche gonflée d'un paquet de cibiches familières. L'autre attrape le liquide à peine siroté.

« J'ai envie d'm'en griller une. »

L'air de lui dire : est-ce que t'en veux une ? Peut-être que dehors, là bas. Sous la pergola ridiculement illuminée de guirlandes, dans le froid de la sorgue, l'envie de détruire dans chaque verre, chaque bouteille, chaque babioles, chaque colliers, bagues et boucles, se fera amoindrie. Il se lève, le félin, posant sa patte tatouée sur l'épaule de Mo pour lui souffler quelques mots à l'oreille.

« On peut continuer ça sur l'balcon. »

Il est déjà devant, dans sa poursuite. Même lorsque Victory au loin, entouré de leurs agents s'apprête à dire son nom. Ce par quoi il lui réponds d'un majeur levé. Pas le temps pour ces conneries, il est déjà entrain de franchir les portes de la baie vitrée, avec le vent froid qui lacère son visage en une caresse mordante et cette main qui farfouille dans le trésor de ses poches. Le profil qui se tourne, en arrière, à la recherche d'un crâne gorgée de boucles brunes en batailles.

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Mo Kemsit

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MessageSujet: Re: there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)   there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal) EmptyDim 3 Jan - 20:36

hide your paintings, mr death has arrived
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dans ses actes, dans ses manières et dans ses mouvements, résonnent ces voix fluettes qui lui dictent des raisonnements désuets. tu ne le connais pas, il pourrait être le diable en personne que tu laisserais ton âme sur le pas de sa porte. accroché à cette impression de tout lâcher, son esprit sémillant plane sur des doutes existentiels. se perdent sur sa langue, des “et si” indécis qui bousillent sa confiance et son ego. l’instant d’hésitation lorsqu’il observe cette main noircie à l’encre s’enrouler autour de la sienne.

et le temps se relâche,
lorsque ce visage se détache
de ce prénom vorace.


mélodie ou litanie,
le monde se calme. il se tasse. tous dans un coin à observer ces deux âmes se rentrer dedans. des anges passent, affalés sur un nuage, observant ces deux âmes sismiques se lier dans un bruit cosmique. il y a des rires et des murmures et des paroles et des cris et des chuchotements, que mo n’entend plus.
enfermé ou prisonnier,
il observe dans sa bulle, ce visage marqué. une œuvre d’art ambulante. ses yeux glissent, s’accrochent, s’arrachent contre cette peau aux mille et une beauté. il devine facilement des secrets cachés sous cette attitude apprêtée. une idée s’évade de son cerveau tordant, une idée/une image/un souvenir pas encore vécu, de ses doigts peintures contre cette peau rature. alors, cette idée s’évade et grimpe jusque dans sa bouche. goût sucré, goût jalousie de ne pas encore ressentir une nostalgie pour cet homme présent.

il ne fait que hocher la tête, buvant ses paroles aussi vite que la mer dans son verre. d’une traite, rapidement, pour éviter que l’alcool ne brûle son œsophage. se murer dans un silence, habitude bruyante. il reste là. ses yeux et son cerveau imprimant ce qu’il peut de ce visage aimant. il imprime et retient, chaque ombre, chaque commissure, chaque brisure, chaque pore - car il sait que demain, ses doigts brûleront jusqu’à se poser sur un pinceau.
et vient ce rictus,
illumination d’un visage divin.


le sien reste de marbre, cachant sous cette peau nacrée - des pétillements insensés. est-ce l’effet de l’alcool ou la simple attraction d’un plaisir désiré. si vous pensez- pardon. si tu penses que ce soir est mon premier verre, c’est mal connaître un inconnu. le défi que de jauger dunghal. un regard qui glisse de haut en bas (secrètement prenant quelques mesures pour une posture peinture) épousant des formes discrètes. proposition qui s’accompagne d’un contact frêle, et cette main qui pèse un poids lourd comme le monde, traînant derrière lui une histoire curiosité. il s’échappe. si vite. si loin.

dernier regard pour ses tableaux
regroupant une foule d’idiot.
une de ses femmes à la peau acrylique,
le juge de cet abandon typique.

première porte de sortie
qu’il emprunte avec une sagesse impartie -
peur de la confrontation,
c’est en direction de ce balcon,
que mo laisse tomber ses dernières résolutions.

(mais seulement
pour ce soir)


le vent claque
(caresse délicate)
le froid attaque
(envie inadéquate)

mo s’approche de cette envie sur patte. il s’accoude au balcon pour observer un silence apaisant. tu viens faire quoi ici? le doute qui plane sur ses idées plates. mécène ou simple touriste? il agrippe la cigarette qu’il lui tend, la pose entre ses lèvres dans l’attente d’un feu miracle ou d’un coup de foudre mirage. le temps d’attente qui l'acquiert de l’observer sous toutes ses coutures. une nouvelle idée qui plonge dans les méandres d’un flou artistique - dunghal au milieu d’un vide intersidéral. idée frivole offrant pour la grande première de la soirée / un sourire cramé.

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MessageSujet: Re: there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal)   there's a canvas with two faces, of fallen angels who loved and lost. (moghal) Empty

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