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 yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))

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Lou Abellard
les chiennes à jacques

Lou Abellard


∴ Pseudo : pattenrond, noah
∴ Pronom irl : ael/accords neutres seulement <3
∴ Posts : 141
∴ Faceclaim : george hard
∴ Merci à : hedgekey
∴ Âge : vingt-et-un ans
∴ Pronom inrp : il/iel/elle (surtout plus tard pour l'instant c'est il)
∴ Occupation : le corps qui s'exerce tous les jours pour retrouver la force des premiers jours, danseur de ballet et assistant professeur pour les cours au conservatoire quand il n'est pas en arrêt
∴ A Exeter depuis : ses deux ans, arrivé en angleterre il y a dix-neuf ans.
∴ Statut : en couple papillon, vient puis disparaît. il tient à lui, malgré les addictions
∴ Place : st sidwells, colocation d'artistes naufragés
∴ Vice : la morphine rencontrée très jeune comme solution à toutes ses douleurs et ses peines, toxicomanie diagnostiquée, et kleptomanie qui se soigne depuis quelques années
∴ Free land : seth || houna ||hyacinthe || aleks

∴ Triggers, refuse de jouer : viol, inceste, transphobie, putophobie, racisme prévenez-svp que je me mette dans le mood <3
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : validisme internalisé, toxicomanie, addictions, troubles du comportement alimentaire, mauvais rapports au corps en général.

∴ Présentation : https://allmonstersarehuman.forumactif.com/t196-those-aren-t-made-to-bend-lou
∴ Liens : https://allmonstersarehuman.forumactif.com/t204-lou-i-m-so-sorry-that-you-have-to-have-a-body

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MessageSujet: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyLun 23 Nov - 20:42





yeah i tried to get it off my mind

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]i'm very sorry that you have to have a body. one that will hurt you, and be the subject of so much of your fear. it will betray you, be used against you, then it'll fail on you my dear, but before that, you'll be a doormat, for every vicious narcissist in the world. oh how they'll screw you, all up and over, then feed you silence for dessert


les soirées sont censées être interdites, apparemment. ça ne l'a pas empêché de s'y rendre, et cette soirée de se produire, comme les cent dernières, il faut se l'avouer. la police continue de circuler, mais on n'arrête pas une cinquantaine de personnes suffisamment déterminée avec un seul fourgon, de toute façon. et vu les méfaits commis plus tôt dans son adolescence, ce n'était pas un petit arrêté local qui allait le freiner. psychologiquement, il en avait besoin, aussi, il fallait se le rappeler. un isolement total si on sort de lior, une vie sociale au calme plat si ce n'est pour son fantomatique ami d'enfance et les soucis qu'il accompagne désormais, comme si son arrêt de travail avait une raison, maintenant ; il avait une mission. pas grand monde avec qui parler profondément, honnêtement, en attendant. pas des choses qui le tourmentaient, en tous cas. tommy reste apparemment inconnu des milieux étudiants classiques, et trouvable seulement dans les milieux de consommations, ce qui ne saurait pas le rassurer.

lui il a toujours su garder une double vie, imposteur qu'il est, s'intégrer parfaitement dans les milieux étudiants qu'il aurait fréquenté s'il avait eu le cran de continuer, et l'autre, qu'il ne saurait nommer. pas la même ambiance mais parfois des gens qu'on sait reconnaître et régulièrement croiser. beaucoup d'étudiants sont doués dans ce domaine, les mêmes jeunes adultes que l'on trouve à se jeter gentiment sur la bouteille, et dont on trouvera l'alcool drôle et festif plus tard dans la soirée. il a une bouteille de bière de mauvaise qualité, honnêtement partagé entre l'idée de la descendre le plus vite possible et celle de se barrer. il se promet que la prochaine fois qu'on l'interroge sur sa carrière si originale et d'en rigoler, il se permettra de se barrer. ça fait une semaine, qu'il n'y a plus rien à raconter. repos total, même s'il n'a pas pu s'abandonner suffisamment pour ne pas travailler de chez lui, le plan de travail à la hauteur de la barre par miracle, un signe qu'il fallait continuer, quoiqu'il en coûte, et ne jamais s'arrêter.

c'est bien beau de le mettre en pause pour une mauvaise chute, mais ça ne changera pas l'état de son corps rompu par l'exercice et en burn-out complet, il le sait. des vacances mal payées, tout au plus, représentaient mieux ce que c'était. alors qu'il remarque que la bière ne s'ouvrira pas facilement, s'approcher du cercle des gens pour récupérer de quoi la décapsuler, discrètement. jusqu'à ce qu'il lui tombe dessus, tout bêtement. les cheveux bruns et la frange qu'ils reconnaîtraient parmi toutes, en plus de la posture grâcieuse des artistes précautionneux, titre qu'elle a bien volé. ah, tu es vivante du coup. incapable de se ramener à plus d'enthousiasme, après ce qu'elle leur avait fait subir, à ne plus se pointer du jour au lendemain en pleine préparation de ballet. ne t'en fais pas, je ne vais pas te demander trop de responsabilités, juste de me passer le décapsuleur. après réflexion sans doute que la bière s'ouvrait sans, parce que sinon on lui aurait proposé. c'est juste que c'est difficile de trouver de la force dans des doigts perpétuellement subluxés. ça devrait aller, ou tu comptes te volatiliser? aucune pitié pour les gens qui l'écoutait maintenant, lançaient à adèle des regards interloqués. les membres du public auraient pu faire la même tête si elle était partie une semaine plus tard en pleine représentation, il s'agissait de se le rappeler.

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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyMar 1 Déc - 12:08

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Rien à foutre, Adèle. À zieuter l’écran éclairé de son téléphone, l’air de dire qu’elle s’y intéressait, alors que rien ne la percutait, ne la mettait en éveil, n’éveillait ses sens. Plante amorphe gisant sur draps de soie. Pas même le soleil ne faisait danser ses racines et ses feuilles, entachées d’ombres indélébiles, sur le point de pourrir. Des jours enfermée, à replonger sans se boucher le nez, dans cet océan de noirceur galvanisant son être : comme quoi, les années cloîtrées entre quatre murs n’étaient jamais loin. Les habitudes (mauvaises) revenaient à grandes enjambées si facilement qu’elle n’avait même plus l’impression d’en être sortie. C’était comme si la vie lui avait offert un entracte, durée limitée, avant de refermer les portes. Adèle, elle ne craignait même plus de mener une existence vaine puisque toutes ses raisons de vivre s’étaient envolées en même temps que ces balles, criblant les enveloppes familiales. Une joie emportée, qui ne laissait de la place à personne. Elle se plaisait à dire qu’elle n’aimait personne, à se faire haïr et méprisée, dans l’espoir, occulté, que l’on ose lui retirer la vie, la tuer pour retrouver les êtres aimés. Faire ce qu’Adèle ne parvenait pas à réaliser : résilier le contrat de sa vie. Au-delà des mutilations, de plus en plus importantes et des combats, rien ne l’habitait d’une émotion vivifiante, que dalle. Néant. Être entier refusant de se galvaniser d’une énergie nouvelle. Les regards ? Aucun ne l’enivrait. Foutue coquille vide, satanée poupée désabusée. Plus rien au compteur, uniquement ses malheurs et sa haine, massive, étouffante, envers le monde dans lequel elle grandissait, malgré elle. Et le téléphone, lui, ancrage de la réalité : à sonner sans arrêt, des messages inondant son havre cotonneux d’ondes néfastes. Viendrait-elle ? Qu’on lui demandait. Ferait-elle l’honneur de sa présence ? Qu’on lui demandait. Putain, qu’elle réponde, qu’on lui demandait. Un rictus narquois étirait, malgré tout, ses pulpes sèches. La présence requise, presque implorée, fallait qu’elle se sente désirer, Adèle pour daigner à sortir de son mal-être. S’octroyer quelques heures d’excès, se défoncer, puis revenir hurler tout son chagrin. Perforer ses poumons. Avant de replonger à même la mort et les Enfers. Ainsi, une flamme s’immisçait en son être, maigre lueur de satisfaction, à se savoir attendue, comme la reine de la soirée. Ce n’était pas pour autant qu’elle se précipitait, prenant le temps de panser ses mutilations sous des bandages immaculés et de s’apprêter joliment. Au bord du naufrage, mais toujours élégante, Adèle, comme si la richesse ne l’avait jamais quitté. Il lui fallait peu de temps pour rejoindre le lieu de la soirée en taxi : pas même un mot échangé avec le conducteur et la croupe quittait le bolide pour ancrer ses semelles dans la terre. Étrange lieu pour faire la fête, mais elle jetait un coup d’œil au vide, rêvant d’y plonger et de s’éclater sur les roches, de briser ses os, jusqu’à s’enfoncer au fin fond de l’océan. Chute douloureuse, carcasse qui remonterait quelques temps après, créant ainsi le suspens, la surprise, pour celle ayant chéri de tout son cœur le spectacle et sa comédie. Adèle, l’on ne tardait pas à la reconnaître, à lui adresser des mots tendres et complices, sous sa gueule à peine expressive : toujours impératrice, même enfermée dans sa forteresse. Et la chute démarrait avec un joint volé, des verres tombés, rien pour l’arrêter, sauf cette voix qui la sortait de sa taffe, la forçant à quitter la confection de son cocktail. « Mh ? » Qu’elle disait en redressant les prunelles, se confrontant à un des visages fantômes, qui la hantaient de temps à autre. Pourquoi fallait-il que tout son passé soit concentré entre les murs de la ville ? Putain, qu’est-ce qu’elle avait la haine, Adèle. Avec son sourire mauvais et ses sourcils froncés. « Toujours aussi excessif. » Qu’elle ripostait en tirant à nouveau sur le rouleau de bonheur se consumant entre ses lèvres charnues. « Avare de drames et de reconnaissance. » En tentant de l’humilier en public, Lou, il s’était tiré une balle dans le pied. Visiblement, il ignorait quelle rage et quel diable sommeillait en l’être malmené d’Adèle aux griffes dangereuses, aux crocs acérés. Averse acerbe sur le point de s’écraser sur les crânes des mortels.
(c) TORTIPOUSS.


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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyMar 1 Déc - 14:26





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elle est différente, complètement. comme s'il rencontrait un drôle de jumeau sombre et quelque part démoniaque plutôt que l'adèle passionnée qu'il a tant aimé. à se demander s'il parle bien à la bonne personne, même, tant ses réactions sont peu surprises et distantes, comme si le plus grand projet de ces dernières années avait été de le fuir. aucun souvenir de quelque chose de dramatique de fait, la routine qui s'enchaînait simplement à l'époque du drame, juste elle qui se défile alors qu'on lui confie de nouvelles responsabilités. le silence interrogateur des musiciens sous sa gouverne, les chuchotements précipités, l'angoisse des danseurs de ne pas pouvoir répéter plus que ça, tous les changements de dernière minute à apporter, alors que son nom restait marqué sur tous les papiers. pas le temps de les changer, et un espoir qu'elle reviendrait. on s'est déplacé, essayer de la chercher, mais aucune envie de sa part d'être retrouvée. il y a quelque chose de nouveau dans son regard, de plus vide, comme si un fantôme l'avait possédé. toujours la même présence et la même lumière qui émane d'elle, mais définitivement quelque chose de cassé. peut-être que ça datait d'avant, peut-être qu'il n'avait pas su voir les signes. ou peut-être que quelque chose s'était passé.

elle ne semble pas surprise le moins du monde, alors que du côté de lou sa respiration aurait très bien pu s'arrêter d'enfin l'avoir retrouvé. trop en colère et trop revanchard pour la forcer dans une étreinte, profondément dégouté de l'abandon qu'elle leur a fait. du sien, aussi, parce que rien n'aurait justifié un tel départ précipité. les tragédies se sont toujours succédées, et d'un commun accord aucune qui leur a jamais voulu de s'arrêter - et aujourd'hui, naturellement, plus aucune personne capable d'approcher son instrument ou ses chaussons de danse sans se mettre à pleurer, quelque part, quand il y réfléchissait. et si la pardonner lui est passé dans la tête un instant, la hache de guerre est immédiatement déterrée quand il l'entend. excessif, dramatique, c'est tellement facile quand on a affaire à un gosse du spectacle, et elle le sait très bien. si elle pense qu'elle était différente, avant. avant. pourtant, le ton n'invite pas à la réponse, juste à ce qu'il la lâche, alors que lui veut des explications - une réelle discussion. pas tant de reconnaissance que de constance, surtout quand on a de telles responsabilités. ça a rarement été son cas, la carrière de soliste ne lui a jamais été proposée. quelques moments d'importance, mais on ne lui a jamais fait autant confiance. aucun doute qu'il serait facilement remplacé par un autre danseur de ballet, mais l'ennui de mettre des dizaines d'années d'apprentissages de professeurs qui se sont cassés la voix pour lui serait réel, et en temps de mise à pied, il le sentait.

face au mur, impossible de rester impassible et de ne pas bouger. son air figé lui donne envie de boire pour chasser les fantômes observables à travers ses pupilles, oublier que c'est lui qui abandonne la compagnie, aujourd'hui. après ça c'est très bien passé sans toi, t'en fais pas. jeremiah s'est pété le dos et si l'orchestre avait été mieux coordonné une ballerine n'aurait pas raté son moment d'une seconde entière, mais c'est jamais que du spectacle, du drame, ça ne concerne pas du tout des gens réels qui s'investissent depuis des années. au moins, la tension avant les ballets révèlent toujours sur qui l'on peut compter. le corps fragile qui s'avance pour essayer de trouver un décapsuleur, les doigts qui s'orientent à l'aveugle vers quelque chose qui en aurait la forme, pour finalement trouver. vaine tentative d'en faire quelque chose avec sa boisson alcoolisée, mais comme il l'avait craint il s'agissait de compter sur sa force et sa dextérité. impossible en ce moment, même s'il a un court instant tenté. tu peux me l'ouvrir, s'il te plaît? impatience marquée devant la bouteille résistante et une amie qui fait désormais office de parfaite étrangère.

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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyMar 1 Déc - 23:19

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Adèle, elle n’était plus qu’une ombre : l’on voyait à peine la trace sombre sur la terre, parce qu’elle ne vivait plus. Enfermée dans son mal-être, sans aucune issue de secours ni voie de sortie. Rien : que dalle, Adèle. Putain, le sourire semblait si loin, qu’elle se demandait bien si ses lèvres pouvaient en former un. Le visage crispé, enfermé dans une moue glaciale. Inerte. La frustration laissait place à un lourd sentiment d’incertitude. Un néant, creusant son être, n’épargnant rien, pas même l’estime qu’elle avait d’elle-même. Autrefois, la gamine s’aimait à n’en plus pouvoir, se vénérant presque face au miroir et à ce reflet, qu’elle adorait contempler, venter, complimenter. De nos jours, Adèle, elle cognait les glaces, récoltait les débris assez aiguisés pour se tailler, se faire du mal comme du bien. Parce qu’en tranchant ses veines, Adèle, elle appréciait ce sentiment qui la galvanisait d’une énergie vivifiante. L’impression de renaître de ses cendres, d’être un putain de phénix, sauf qu’il n’en était rien, lorsque la fougue s’apaisait. Pas grand-chose ne l’éveillait comme la mutilation, pas même les retrouvailles avec son passé. Dans une meilleure humeur, elle aurait pu se mettre à pleurer ou hurler, cogner. Adèle, elle n’avait plus la force de crier et d’insulter l’univers, l’implorant de l’éclater à même le sol, de ne rien laisser, pas même des cendres. Le vide : comme si elle n’avait jamais existé. Quelle belle fin. Crever dans l’ignorance, sans personne pour la pleurer et implorer son retour, mais plutôt à remercier le ciel de l’avoir enfin récupéré, cette connasse impériale. La même qui rivait Lou de ses prunelles céruléennes et qui avait l’air impassible, insensible, à mettre de côté la merde causée par sa disparition du jour au lendemain. Aucun recul sur les actions passées. Impossible de rester là-bas, de tenir cette baguette, alors que son monde venait de s’effondrer. Tout avait été laissé de côté, injoignable, introuvable, à trouver refuge un peu partout, pourvu que son passé ne vienne pas la retrouver. Il n’avait fait que la rattraper, lui couper le souffle. Cinq ans, pas vrai ? Lou, elle le regardait sans vraiment le regarder. Absente, en dépit des douceurs s’échappant d’entre ses lippes pleines. Rien à faire des malheurs causés, il n’y avait que le sien qui l’importait. Des danseurs blessés ? Qu’importe. Des musiciens désordonnés ? Encore moins. Bande d’abrutis. Elle affichait même un rictus, Adèle, écrasant son joint dans le cendrier trônant à côté de son verre d’alcool, qu’elle buvait en une grande gorgée. Se tuer à petit feu. « J’en ai rien à foutre. » Que ses lèvres laissaient passer, particulièrement éméchée, l’alcool mauvais, qu’on disait. Si vulgaire, la belle. « Ils n’avaient qu’à mieux bosser ces fragiles de merde. » Un rire pointait enfin le bout de son nez : c’est qu’elle se foutait ouvertement de sa gueule, en attrapant la bière entre ses phalanges fébriles. Celles-ci lâchaient la bouteille sur le sol, s’éclatant en mille morceaux, le liquide traçant son chemin sur la terre sèche. « Oups. » Qu’elle murmurait en se penchant vers lui, les mains appuyées sur la table qui les séparait. Un faux air innocent. « Trop maladroite, putain. » Et ses doigts se tendaient vers le visage de Lou, qu’elle effleurait à peine, jusqu’à son épaule qu’elle repoussait. Provocante, la brune alcoolisée. « Va te faire foutre… » Adèle, elle reculait enfin et attrapait un nouveau verre d’alcool, le descendant d’une gorgée, à nouveau. L’enveloppe s’éloignait du stand, se plantant au bord de la falaise, la croupe enfoncée sur le sol terreux, à balancer ses pieds dans le vide. C’est qu’elle vivait dangereusement, la tignasse au vent, la brise soulevant ses manches, qui exhibaient ses poignets bandés. Détruite, sous l’astre lunaire.
(c) TORTIPOUSS.




Dernière édition par Adèle Blanchard le Ven 4 Déc - 14:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyMer 2 Déc - 0:54





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ce n'est pas seulement qu'elle est différente, c'est qu'elle est méconnaissable, finalement. un genre de monstre qui se cache sous l'apparence d'une ancienne connaissance, et s'il avait été aussi superstitieux que la mère, il en aurait brûlé un cierge, carrément. il y a quelque chose qui fait peur chez elle, d'imprédictible, de dangereux. d'insaisissable et de mauvais, maintenant. comme dans ces ballets où le personnage principal est remplacé par une entité qui le consume de l'intérieur, tornade ingérable qui finit toujours pas consumer la personne dans sa totalité. à se demander combien de temps elle a devant elle, la musicienne qui l'a tant aimé, avant que cette sombre énergie la quitte, alors qu'elle semble à ce point la porter. les lèvres entrouvertes quand elle dit s'en foutre, presque ravie de ce qu'il venait de lui raconter. rien de plus grave qu'une blessure pour lui en ce moment, certainement pas drôle de mal réceptionner une danseuse de cinquante kilogrammes parce qu'une chef d'orchestre a brusquement démissionné. c'est pas une question de mal bosser, et tu le sais très bien. on a toujours fait tous les efforts du monde, passé dix heures par jour là-dessus, tu peux pas dire que si un accident arrive, c'est la faute des danseurs à ce niveau. incapable de prendre le recul suffisant pour se rendre compte que le sujet de la conversation est ailleurs, parce que rien n'est aussi important que l'académie pour lui de toute façon.

incapable de comprendre pourquoi elle agissait de cette façon, les yeux braqués par terre à essayer d'appréhender la situation, le liquide doré qui s'en va en même temps que ses espoirs de conversation, gorge nouée, incapable de savoir quoi répondre, pendant quelques courts instants. incapable en vérité d'abandonner plus longtemps, de se retenir de donner une leçon de vie à une personne bien plus expérimentée que lui. croyant fermement que si lui avait su se concentrer malgré tous les problèmes de sa vie ces dernières années, ce serait la même chose pour d'autres, ou en tous cas que ça devrait. mais qu'est-ce qui te prend sérieux, soufflé alors qu'elle s'en va, tout en sachant très bien qu'il ne va pas savoir résister à l'envie de la rattraper.

déjà parce que la soirée n'est pas intéressante, dans un premier temps, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les questions sans réponse, les mystères dans les yeux des gens. dans le noir, assez difficile de la voir, de la discerner. la tignasse brune qu'il finit cependant par retrouver, au bout d'un petit moment. incapable de s'asseoir et de la rejoindre, parce que ses genoux lui font trop mal, et qu'il ne saura pas se relever à temps, si elle décide de fuguer. alors qu'il fait un pas de plus vers elle, conscient que glisser paraissait très probable vu son état, un aperçu de l'état de ses bras. ah. déglutition, aucune idée de comment l'aborder intelligemment. il l'avait vu très souvent, l'avait tenté une fois aussi, avec son art ça avait été directement remarqué, pris en charge, et on lui a fait la promesse que s'il tentait une fois de plus, il ne fréquenterait plus jamais le studio, ce qui l'avait bien calmé. au fond pas plus fin avec ses propres démons, même si moins visibles finalement. c'est ça que tu fais de tes dix doigts, finalement. la connaissance d'être le plus grand des imbéciles en ce moment, mais aucune idée de comment aborder d'une meilleure façon, et absolument aucune envie de lâcher le sujet. c'est ça que t'appelles être plus forte que nous, du coup. une prière qu'elle ne se mette pas à le pousser de rage de la falaise, suffisamment de douleurs comme ça sans en ajouter. t'es sûre que tu n'as pas envie d'en parler, question qu'il n'ose même pas poser, la réponse est dans ses mots, il le sait.

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je réponds vite parce que tu m'inspires beaucoup mais en vrai prends le temps que tu veux minou yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) 1228006677
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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyVen 4 Déc - 15:44

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Adèle, putain de tête brûlée. Alcool et drogue se mélangeaient à ce tempérament exécrable, celui adopté en société, pour que l’on ne voit pas au-delà de son apparence. Elle se plaisait, à jouer l’inaccessible, la folle de rage et l’insensible, quand dans le fond, plus rien n’allait. Les marionnettes du passé avaient beau se manifester, de temps à autre, elle ne réagissait même plus, Adèle. C’était qu’elle était brisée, réduite en morceaux, depuis tant d’années, que même les rayons de l’astre incandescent ne l’atteignaient plus. Inébranlable, Adèle, à fermer les yeux, pour mieux oublier. Mettant de côté, les maigres essences ayant eu mit en émoi son cœur, lui donnant un second souffle lorsque tout allait bien. Elle se savait maudite depuis ses premiers cris, fallait-il que la vie confirme cette hypothèse et qu’elle s’acharne, à lui mettre des obstacles sur son chemin. Adèle : elle ne l’avait pas oublié, Lou, ni les autres. Elle les avait simplement mis de côté pour avancer, sans se retourner, foutant en l’air de nombreux projets. Rien à foutre, elle n’y avait plus pensé durant ces longues années d’isolement. Vadrouiller pour se créer une nouvelle identité : en vain. Adèle, elle n’arrivait même plus à avancer ni à s’isoler sans perdre pied dès la moindre pensée néfaste. Fragile, enfoncée dans un mal-être trop profond pour être soulagé ou retiré : brûlée à vif, la peau ne se régénérait plus. Charogne à en devenir. À se vouer à la boisson alcoolisée, à enchaîner les joints, quelques rails de coke et toujours son pêché mignon pour le taillage de veines. Sport olympique dans lequel elle excellait. Sauf, qu’elle n’y pensait pas sur le moment : occupée à boire comme un trou, à tirer sur des joints, trop rapidement. Un pas de travers et elle s’effondrerait, Adèle. L’on entendait déjà à ses propos, l’alcool traçant son chemin, prenant le contrôle. Elle mettait la faute sur les autres, alors qu’elle savait bien, avoir semé le chaos en disparaissant, se défaisant de ses engagements. Adèle : incapable de se remettre en question, trop absorbée par ses problèmes pour s’attarder sur ceux des autres. L’égoïste. Et il avait beau continuer à l’enchaîner, Lou, cela ne l’atteignait pas, l’esprit embrumé par la boisson. Par la fumée. Il y avait, cependant, l’ombre sensuelle d’une risette, en lâchant la bouteille d’alcool, un rire s’échappait. Mais l’on entendait bien le vide dans sa voix, le creux dans les sons. Putain de gouffre, de néant, perceptible dans les regards absents et sa cadence instable, vaguant vers le bord des falaises. S’asseoir, balancer ses jambes dans le vide, soulever d’effroi quelques cœurs innocents face au danger dans lequel elle se mettait, Adèle. Elle, elle rêvait de s’effondrer, de tomber dans le vide et de s’éclater sur les rochers, puis s’enfoncer dans la mer, si profondément que sa tête brune ne surgirait pas avant un long moment. De ces visions terrifiantes qui s’offraient à nous, lorsque les prunelles se noyaient dans le vide. La gueule au vent. La fumée s’évadait de ses lippes charnues. Fusion vers les cieux. Et la voix la frappait, incapable de lui lâcher la grappe, Lou, si bien qu’elle riait, nerveusement. « T’es amoureux ou quoi ? » C’était qu’elle se trouvait hilarante, les phalanges enroulées autour du tube illicite. « Parler de quoi ? Du bon vieux temps ? Quand on était amis ? » La mélodie se faisait moins joviale, l’on ressentait un changement d’humeur, un brin d’amertume, sans réaliser que son essence était contrôlée par les substances ingurgitées. « La vérité, c’est que t’as jamais compté pour moi. Rien à foutre d’ta petite gueule de diva. » Odieuse, fallait bien que le diable se réveille, pas vrai ? Sans décrocher les prunelles de la lune, elle se penchait vers l’avant, les pulpes serrées sur le joint. « J’comprends pas pourquoi t’me colles au cul, Louis. » La pétasse, butait sur son nom, croyant que ça le déstabiliserait, suffirait à l’enrager pour qu’il daigne à lui ôter la vie, l’aidant à accomplir ce qu’elle ne parvenait pas à faire d’elle-même. Trop peureuse de se tuer, préférant pousser les autres à bout, dans l’espoir que… Pas besoin de schéma, n’est-ce pas ?
(c) TORTIPOUSS.




vhgjhijo merci, trop émue que ça te plaise. yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) 3393034132
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Lou Abellard
les chiennes à jacques

Lou Abellard


∴ Pseudo : pattenrond, noah
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∴ Occupation : le corps qui s'exerce tous les jours pour retrouver la force des premiers jours, danseur de ballet et assistant professeur pour les cours au conservatoire quand il n'est pas en arrêt
∴ A Exeter depuis : ses deux ans, arrivé en angleterre il y a dix-neuf ans.
∴ Statut : en couple papillon, vient puis disparaît. il tient à lui, malgré les addictions
∴ Place : st sidwells, colocation d'artistes naufragés
∴ Vice : la morphine rencontrée très jeune comme solution à toutes ses douleurs et ses peines, toxicomanie diagnostiquée, et kleptomanie qui se soigne depuis quelques années
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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyLun 7 Déc - 3:33





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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]i'm very sorry that you have to have a body. one that will hurt you, and be the subject of so much of your fear. it will betray you, be used against you, then it'll fail on you my dear, but before that, you'll be a doormat, for every vicious narcissist in the world. oh how they'll screw you, all up and over, then feed you silence for dessert

honnêtement, aucune confiance en son potentiel équilibre après l'avoir vu s'enfiler une bière entière alors qu'elle est proche de la falaise, et il ne saurait pas faire abstraction de ça pour le reste de la soirée. dangereuse en tous points, par ses mots odieux comme par son comportement, mais surtout pour elle-même, à ce niveau. tu peux pas bouger de la falaise? on n'est pas dans un film, adele, mais rien à faire, apparemment. lèvres qui se mordent d'anxiété alors qu'elle semble continuellement vaciller, pas envie de s'approcher plus et de se faire pousser dans un réflexe de défense, certainement pas après l'accueil qu'elle lui a fait. fait chier, qu'il pense, parce qu'on pouvait quand même réussir à lui dire quelques choses, avant, presque même la corriger ou l'inviter à s'améliorer. c'est parti, maintenant qu'elle a été complètement remplacée. faible espoir qu'elle revienne à elle-même à un moment, qui disparait un peu plus alors qu'elle s'adresse à lui pour lui dire ce qu'elle n'a précédemment jamais osé. ils ont été un bon groupe, avant, il ne veut pas l'oublier. lui à traîner continuellement dans les pattes des grands, poser dix mille questions, mais accepté et vanté pour son talent. jamais eu l'impression d'autant déranger un musicien que maintenant.

ça n'a rien à voir avec l'amour, j'ai l'impression que le moment où je clignerai des yeux tu vas te laisser tomber, qu'il finit par articuler d'une voix qui ne lui ressemble pas, pas vraiment à même de contrôler ce qu'il sort, sur le moment. adèle a l'air prête à se volatiliser contre les cailloux plus bas, et il ne peut pas le nier. et il ne la quittera pas pour qu'elle puisse se jeter contre les vagues juste après. arrête d'être conne et rapproche toi de la terre au moins, qu'il la presse, mains sur les hanches, en espérant qu'elle réalise la situation de danger, à défaut de commencer miraculeusement à l'apprécier. et c'est ça que tu fais maintenant, plutôt que de venir t'entraîner, juste stupidement détruire ton talent, te couper les bras et envoyer chier les gens? tu valais mieux que ça, avant. et en vrai, c'est toujours le cas, promesse envers lui-même que si elle se relevait pour s'écarter au moins, tout serait pardonné instantanément. tu penses que ça se voit pas? tu attends de tout le monde de dire amen comme ça?

elle aurait pu le tuer pour dix minutes de retard à un entraînement, avant, et il ne fait pas le deuil de la vraie adèle, l'ancienne, pas le vide intersidéral qui l'a remplacé désormais. et c'est lou, espèce de vielle conne. trois putains de lettres, tu vas arriver à les prononcer correctement, même bourrée ou défoncée à je ne sais quoi, ça fait quinze ans que c'est comme ça. ça fait beaucoup plus longtemps que le nom complet ne convient pas, sujet bien plus sensible que ses amours ou son utilité auprès d'elle en vérité. même si le deuxième sujet blesse quand même, elle sait juste très bien viser. à se demander si c'est si bourgeois et capricieux que ça, de vouloir qu'elle lui parle encore, s'excuse pour tout ce qu'elle a fait. ou qu'au moins elle lui adresse un regard sans cruauté, après toute la merde qu'ils ont traversé. tu peux faire comme si tu ne me connaissais pas, comme si tu m'avais toujours détesté, juste m'appeler comme ça c'est bas, et tu le sais. plus personne fait ça, maintenant. c'est trop genré et trop ampoulé, ça lui rappelle son père et des attentes qu'il n'a jamais su genrer, c'est juste impossible et ça a été un combat administratif perpétuel à l'école de l'ôter de la bouche des professeurs qu'il ne pouvait supporter. arrête de te balancer stupidement ou je me jette sur toi, maintenant.

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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyMer 9 Déc - 18:11

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Qu’est-ce qu’elle aurait aimé, être dans un film, la belle. Faire un retour en arrière à l’aide de pouvoirs surnaturels et que cette mélodie sinistre n’ait jamais résonné. Qu’elle ne se soit jamais rendue à la représentation ou être arrivée trop tard. Que la vie de sa famille soit préservée, encore intacte. En parfait état. Sans qu’un déluré ne vienne se la jouer meurtrier, réduisant des vies et des espoirs, des carrières. Piétinant des cœurs, traumatisant jusqu’à la fin la nuit des temps. À jamais. Des plaies bien trop fraîches pour être apaisées. Et des personnages fictifs, malheureusement réels, un récit loin d’être imaginaire. Adèle, sa vie mêlait une multitude de registres, mais incapable de l’éveiller. De la sortir de ce spleen digne des poètes maudits. Lou, il pouvait bien lui parler, tenter de la raisonner, mais c’était peine perdue, face aux substances ingurgitées, les simulacres se manifestaient en centaine. Dans un donjon où se succédaient les ennemis, face à un héros victime de sa fougue. Il ne tarderait pas à succomber, de la même manière qu’un personnage de jeu vidéo, trop aventurier. Fascinée par ses jambes suspendues dans le vide et lui, paralysé face à cette vision des plus frissonnantes. Une terreur, nocturne, à elle-même. Jouant sur le maigre fil de sa vie. Peinant à maintenir le cap, à ne pas chavirer. Sous les yeux de Lou. Spectateur de sa déchéance, de ce pétage de plomb qui traînait. Elle ne l’écoutait pas : les propos lancés se mêlaient au vent, virevoltaient, sans se poser à ses oreilles, évitant de s’approcher du cœur ruiné. Qui brûlait si l’on s’en approcher de trop près. Bombe à retardement. Volcan en constante irruption. Une perle précieuse envolée, hors de portée, ne cherchant même plus à retrouver sa coquille. Adèle, elle rimait avec peine perdue. Si bien qu’il perdait son temps, Lou, dès que ses pas avaient effleuré la terre de cette soirée abominable. Immonde. Et d’autres termes péjoratifs pour définir des endroits de maigre qualité, contenant des personnes de fade valeur. Des places qui ne les méritaient pas, en somme. Eux, bien trop précieux et sélectif : fallait bien dire qu’ils s’étaient trouvés et accrochés de la sorte, au milieu des conflits et des joutes verbales. Adèle, elle l’avait réellement aimé, Lou, même si elle l’insultait de nos jours, buttait sur son prénom pour le piquer : l’affection demeurait. Peut-être même qu’elle en était heureuse, que de le retrouver ici. Même si tout avait changé, que l’Art ne les reliait plus, elle se doutait bien qu’il était tout aussi brisé qu’elle. Des essences jumelles, qu’elle pensait, en dépit de l’amertume et la méchanceté gratuite dont elle faisait preuve. Peu décidée à l’écouter, plus orientée vers le plaisir de faire n’importe quoi, Adèle, elle trouvait tout de même un brin du lucidité. Hors de question qu’il pose un doigt sur sa peau : pour cette raison, Adèle, elle se redressait, dressée sur ses gambettes et se tournait, face à Lou. Un regard échangé, ancré dans celui de son ami, sans dire mot. Jusqu’à. Jusqu’à ce que son pied glisse sur un morceau de terre s’effritant. La jambe glissait en arrière et un cri tranchait l’air, s’accrochant de justesse à Lou. C’est qu’il venait probablement de lui sauver la mise, en s’éloignant du bord, la réceptionnant entre ses bras. À l’intérieur, le palpitant battait à tout rompre, si bien que des larmes perlaient à ses mirettes. Un regard trouvant celui de Lou, dans lequel l’on pouvait lire toute la peine ressentie, les blessures visibles à travers le reflet océanique de son âme en vrac. Aide-moi à m’en sortir.
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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptyMer 16 Déc - 18:36





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c'est difficile de rester proprement énervé, c'est surtout l'anxiété qui parle, et la peur de l'avoir perdue aussi. croiser une personne qu'il a autant connu, tellement apprécié, et qui fait tout pour ne pas le reconnaître, quitte à le rabaisser. les sujets de discorde avaient été ceux qui le touchaient principalement, bien sûr, avantage de connaître autant une personne avant de choisir de le blesser, peste qu'elle était. alors qu'il continue de débattre inutilement, la pensée que c'est trop tard, qu'il n'y a plus qu'à s'en aller. qu'il se fait le fantôme d'un passé qu'elle veut oublier, et qu'il n'y a pas de raisons de sa part de continuer à chercher des explications ou de continuer à la faire culpabiliser. et puis peut-être que c'est vrai, aussi, ce qu'elle dit. qu'il s'est trop plaint, trop souvent, que les blessures étaient méritées, qu'ils ne formaient pas du tout la communauté sur laquelle lui comptait. qu'il y avait beaucoup de membres de l'école qui étaient là par la pression des parents, et que la plupart d'entre eux n'en garderaient déjà jamais un bon souvenir normalement. et que ses traumatismes sont en soi bien légitimes et suffisants. qu'il n'en est pas responsable, mais qu'il représente toujours les carcans qu'elle a fui pendant tout ce temps. tout en se disant que ce serait une bonne chose qu'elle profite de ce nouveau départ pour se détruire un peu moins souvent. pourtant, rien à faire quand il la perd.

jusqu'à ce qu'elle se relève, et lui abattu qui ne cherche même plus spécialement à se méfier. la voit comme un animal sauvage et blessé qui s'éloignerait quitte à se jeter dans le précipice plus bas si lui venait à faire le moindre mouvement dans sa direction, et il n'a qu'à le respecter. malgré les menaces, ça n'a jamais été son projet de la coincer quelque part et de la traumatiser, certainement pas dans un état aussi second qui plus est. pas un mot de sa part alors qu'elle s'agite en équilibre, et alors qu'il sent la toute première fraction de seconde d'une chute possible, une succession de gestes précipités pour la sauver. trois pas réalisés en un rien de temps pour la rattraper, agripper sa main, la tirer, ramener tout son corps contre lui le temps de voir s'éloigner le danger. la terre qui vient de céder sous ses pieds. tellement de choses à lui dire, mais rien qui ne sort alors qu'il tente au mieux de filtrer les insultes et remontrances que son adrénaline a déclenché. maladroit, tu disais, sarcastique alors que son cœur ratait encore quelques battements. incapable de réaliser combien il vient de presque la perdre, le sens qu'aurait pris son existence juste après. arrête de faire des trucs idiots juste pour te sentir exister. arrête de te pencher vers une falaise en te demandant ce qui va se passer. rien de bien. déjà, tu pourrais gravement te blesser. finir à l'hôpital pendant plusieurs mois parce que tu t'es coupée au mauvais endroit ou fracturé le dos et le crâne en tombant, c'est vraiment pas ce que tu recherches, crois-moi.

mourir, parce qu'il sait très bien que c'est ça le problème, c'est dur, aléatoire, et parfois vraiment rare. les conséquences de ses actions, elle pouvait très bien les payer pendant cinquante ans de plus de la même façon. et il aimerait bien les passer avec elle en bonne santé, aussi égoïste que ça puisse paraître, si elle ne venait pas à à nouveau l'abandonner. c'est après que les soubresauts se font plus visibles, et ça le brise en mille morceaux de les entendre, alors qu'il n'a toujours pas le courage de la lâcher. pleure pas adele, je suis désolé... pas trop d'idées de choses à faire maintenant pour s'améliorer. retourner avec les autres ce serait la mettre en position de vulnérabilité face à tous, et la rendre plus distante obligatoirement, et rester ici ne servirait à rien en soi, même s'il se voit lui demander de rester ici le temps de se remettre, peut-être de parler. assieds-toi, je reste à côté, alors que ses jambes ne vont pas tenir dix ans de plus avec le froid, et une tentative de lui passer son manteau pour couvrir ses bras cyanosés. je bouge pas. ça a beau la rassurer ou pas, il ne l'abandonnera pas.

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MessageSujet: Re: yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou))   yeah, i tried to get it off my mind ((adele&lou)) EmptySam 19 Déc - 12:07

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Une fraction de seconde et elle aurait pu finir, éclatée sur la roche plus bas. Se briser les os, se ruiner. Accomplir sa destinée, nouer avec ses envies les plus ancrées, profondes. Se damner un peu plus, Adèle, en finir, si bien que l’on aurait pu passer à côté de cette chute. Trop alcoolisée, cette foule méprisante, pour remarquer que la musicienne déchue. Fallait-il que Lou se soit pointé dans son giron et cherche à la ramener à la raison. Essayant de la faire reculer, qu’elle décline l’invitation de la faucheuse. Des mots qui ne l’atteignaient même pas, les mirettes rivées sur ses pieds, se balançant dans le vide. Drôle de sentiment que d’avoir une partie suspendue. Un écart et ce serait la fin, même si sa croupe se levait, quittait la terre, pour faire face à son ami. Une légère brise entraînait la danse de sa tignasse. La terre s’effritait sous son talon, la faisant glisser de peu, basculant en arrière. Quelques secondes suffisaient pour qu’il réagisse et l’éloigne du bord, désormais protégée du moindre danger. À l’intérieur, le palpitant battait à tout rompre, sur le point d’exploser tant frappait-il puissamment sa poitrine. La peur, finalement. Les larmes, enfin. De peur, de terreur. Mâchoire serrée, enveloppe alarmée. Les bras autour du repère, de l’ancrage et l’océan éclaboussait le sable, dépassant un peu trop sur les joues immaculées, se noyant sur ce visage si déboussolé. Les fêlures et failles apparentes, sous le clair de lune. Une Adèle plus authentique et vrai que jamais, sans les artifices posés méticuleusement, pour se cacher, occulter la faiblesse qu’elle affichait depuis ses premiers pas. Une existence menée avec des parents distants et aimants à la fois, le business au sein du cocon. Seule sa sœur envolée lui avait offert un brin de légèreté au cœur de cette tension permanente et des repas, perturbés par des appels professionnels. Adèle, elle le remerciait, Lou, de lui venir en aide, de ne pas la lâcher lorsque ses bras cerclaient sa taille tremblante, le corps menaçant de s’effondrer tant avait-elle eu peur. Phalanges crispées et elle l’enlaçait à son tour, hochant délicatement le visage, alors que la veste trouvait refuge sur ses épaules. La réchauffant, un peu. Pas plus que l’étreinte. « J’veux pas rester ici… » Qu’elle peinait à articuler, Adèle, si fragile et vulnérable dans ses bras, les prunelles rivées dans les siennes, se confiant corps et âme à lui. « J’veux partir. » Loin d’ici, de sa vie : de tout. Adèle, des pensées sombres pleines la tête et l’envie de s’en aller, de changer d’air. Se blottir, chaudement, dans les bras d’un ami, qui ne semblait pas décider à l’abandonner. Et c’était ce qu’elle appréciait, désirait, que l’on s’accroche à elle, qu’on ne lui laisse pas d’autres choix que de subir une compagnie. Couvrir ses carences, combler ce creux au sein de sa poitrine, la solitude fatale, qu’elle encaissait depuis des années. Elle ne soupçonnait guère cette sérénité, en l’ayant revu, Lou. Désormais, c’étaient ses bras qui la rassuraient, son regard qui lui permettait de ne pas faiblir. Trépasser. Quelques secondes, Adèle, pour retrouver ses esprits, finissant par déposer sa frimousse sur l’épaule de son ami, à la recherche de plus de tendresse, sa présence. Avant de prendre le chemin du retour. Ensemble.
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