help me exorcise my mind - ft. landon

4 years ago, exeter

Il y a de ces jours qu'on oublie quand il passe, ces jours tristes et moroses, aux couleurs de l'automne et aux senteurs de la mélancolie. Il y a de ces jours qu'on aimerait passer, pour ne pas ressentir et pour tout simplement oublier. Ces jours, Finn en a peu, ou peut-être qu'il les oublie, au fur et à mesure qu'ils passent, qui saura rétablir la vérité ?

La journée avait pourtant bien commencé, personne ne pourrait dire le contraire. Les sourires heureux de ses frères auraient pu suffire à contenter Finn, les regards de leurs parents également. Il pourrait se contenter de l'amour des autres, de voir la fleur s'ouvrir dans leurs regards, sans qu'ils ne lui soient jamais adressés à lui. Après tout, c'est ainsi qu'il avait toujours vécu, c'est ainsi qu'il vivait tous les jours.

Et pourtant, ce jour-là fut peut-être celui de trop. Les rires amoureux vinrent résonner un peu trop longtemps dans sa tête, si bien que plusieurs heures plus tard, il n'avait pu s'empêcher de s'emmitoufler sous une couverture, sur le canapé, tel un cliché de télévision, pour se perdre dans ses pensées.

Il était seul, telle était la triste réalité. Il était seul, Finn, et personne ne semblait porter un intérêt en lien, jamais assez pour créer quoi que ce soit, trop compliqué pour rester, trop perdu dans ce monde pour que quiconque ne reste à ses côtés. C'est ce qu'il avait trop souvent entendu, pas assez compris. 1 mississipi. 2 mississipi. 3 mississipi. Il arrivait à se calmer avant de laisser couler les larmes, ignorant les messages des rares amis qui prenaient contact avec lui. Les rares encore là.

Etait-ce sa faute ? Etait-il en effet, trop bizarre, pas assez aimant, jamais aimable. Il l'avait entendu de sa génitrice - qui pourrait l'aimer ? - qu'elle avait demandé. Il n'y avait pas cru et pourtant, aujourd'hui il fallait faire face - une fois de plus - à la triste réalité. Il était seul. Alors laissant le silence tout autour de lui, il se balançait, récitant des ustensiles de cuisine à voix haute, comme pour chasser les mauvais esprits. S'il n'avait pas récité moule à ce moment-là, il n'aurait peut-être pas entendu les quelques coups sur sa porte. S'il avait récité poche à douille ou plaque tournante, il n'aurait pas entendu, il s'en fit la réflexion quelques secondes avant de réaliser que si coups contre la porte il y avait eus, personne derrière il y avait.

Il lui fallut beaucoup de courage pour s'extirper de ses pensées moroses et de sa couverture bien chaude, bien plus de courage pour ouvrir la porte, encore plus de courage pour ne pas la refermer en voyant Landon l'attendre.


Qu'il demanda de but en blanc, comme il le faisait si souvent, peut-être même toujours. Il regarda autour, seul Landon était présent, alors qu'il avait fait de son mieux pour ne répondre que très peu à ses messages pour finalement l'ignorer, faute de mieux.

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Si on avait demandé à Finn pourquoi il était aussi surpris de retrouver Landon sur le pas de sa porte, il aurait simplement haussé les épaules et ignoré la question, refusant d'admettre que malgré leurs années d'amitié, il était toujours autant incapable de comprendre qu'on puisse lui témoigner de l'affection de la sorte. Que Landon, qu'il avait fini par bien connaître, puisse rester coincé dans une amitié qui - Finn le pensait sincèrement - ne lui apportait rien. Alors, ce dernier se retrouvait surpris, quand d'autres auraient simplement trouvé cela normal, peut-être touchant également, de voir l'inquiétude dans les yeux d'un ami, prêt à braver la nuit simplement pour s'assurer que ça va, pour être là.

Alors Finn, peinant à comprendre les raisons qui avaient poussé son ami à venir le voir ce soir, contempla l'idée de lui refuser l'accès, cherchant désespérément quels mots employer pour lui promettre qu'il n'avait aucunement besoin de lui ce soir et qu'il pouvait tout simplement repartir d'où il était venu. Sûrement qu'il aurait fini par le dire tel quel, sans filtre comme souvent et qu'il aurait fermé la porte, s'il avait eu un peu plus de temps, juste un petit peu plus avant que Landon ne décide de faire comme à l'accoutumée : comme chez lui.

Finn aimait cette spontanéité qu'ils avaient instaurée sans la calculer, sans se rendre compte qu'elle commençait à s'immiscer entre eux. Mais il lui fallut avouer qu'en cet instant, alors que ses yeux piquaient de s'être retenus, il eut envie d'hurler, peut-être pour se faire entendre, peut-être parce qu'il le pouvait, avec Landon, il le pouvait.


Qu'il répondit à sa dernière question, n'ayant pas ouvert la bouche depuis quelques minutes, laissant Landon prendre le contrôle de la situation. Finn décida de retourner sur son canapé, ami de sa nuit mouvementée, passée à trop penser. Il y était bien il y a quelques minutes, alors il fallait y retourner.


Peut-être que cela lui permettrait d'oublier, de passer à autre chose pour la soirée, d'éviter de se retrouver à se plaindre auprès d'un ami qui ne méritait pas qu'on vienne lui mettre des fardeaux sur les épaules, Finn nourrissait l'espoir - non pas de se délier la langue - mais de la bloquer.


Il regarda autour de lui, comme pour trouver une preuve d'une occupation prenante et empêchant de recevoir de la visite, mais évidemment, l'appartement était rangé, comme à l'accoutumée.


Qu'il se contenta de dire, se rendant à l'évidence que mentir ne servirait à rien, que Landon le connaissait sûrement trop pour l'écouter chercher de fausses excuses.

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Est-ce que Landon se trompait, quand il disait que Finn ne lui aurait pas répondu s'il avait appelé ? Sûrement que non, Landon était rarement dans le faux quand cela concernait son ami, Finn avait bien fini par s'en rendre compte et même par l'accepter. Finn aurait pu finir par être habitué que certaines personnes fassent vraiment attention, que certaines personnes l'aiment, l'apprécient. Après tout, bien que les premières années de sa vie aient été compliquées, il avait fini par trouver une famille, une vraie. Pourtant, cela lui semblait encore un peu surréel, que des gens - que Landon - puissent faire attention à lui.


Mentir ne servait plus à rien, il ne pouvait visiblement pas toujours se cacher derrière une façade, certaines personnes étaient capables de voir à travers, de briser un peu la glace pour voir au-dessous, cela ne servait à rien de s'en cacher. Finn soupira, il ne lui faudrait pas longtemps avant de parler à son ami. Peut-être parce qu'il n'avait pas le choix, ou peut-être parce qu'il en avait besoin, envie même ?

Il n'eut pas le temps d'y penser trop longtemps, la bière s'approchant dangereusement de lui avant de s'éloigner. Il ne put empêcher un sourire quand il vit celui de son ami. Landon amenait toujours avec lui un certain confort pour Finn, qu'il ne saurait expliquer, auquel il ne voulait d'ailleurs pas penser, car cela voudrait dire penser à trop de choses en même temps.

Personne ne t'arrête toi.

Un rire s'échappa de ses lèvres alors qu'il prit la bière entre ses mains pour très rapidement en boire une gorgée. Il n'y avait pas de temps à perdre, il en avait besoin. Et Landon l'avait visiblement compris. Finn s'installa un peu plus confortablement dans le canapé, sans pour autant tourner le dos à son ami. Il était là désormais, autant l'accepter. Alors ? qu'il entendit avant de pousser un autre soupir. C'était peut-être le mot de trop, la question de trop. Car Finn, aux réponses d'ordinaire courtes et sans importance, se mit à parler.


Il leva les bras, désignant son appartement, se désignant lui. Il venait avec un bagage, qu'il n'arrêtait pas de se dire. Il lui était parfois difficile de parler aux gens, difficile de sortir de chez lui et de regarder le monde tourner. Il préférait la compagnie des instruments de musique que des gens et il ne supportait pas les foules et les cris.


Il avait tenté pourtant, oui il avait tenté. Il avait tellement tenté qu'il se sentait désormais bien trop fatigué pour tout ça. Il en était arrivé, tout seul, à la conclusion qu'il finirait seul, comme il avait commencé en fin de compte. Il baissa la tête, soupira quelque peu. Il s'était retenu de pleurer toute la journée, ce n'était pas pour commencer maintenant, avec de la compagnie.


Il porta rapidement la bière à ses lèvres, il en avait bien besoin après avoir autant parlé. En rentrant chez lui ce soir, il n'avait même pas eu le courage de jouer un peu, seule médecine à ses maux.

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Tu ne sais pas vraiment ce qui débloque quelque chose en toi, si c'est le fait qu'il insiste ou si tu en avais tout simplement besoin, et que tu aurais dans tous les cas, fini par lui parler. Tu ne sais pas vraiment lequel de ces choix est le bon mais cela n'a pas tant d'importance : tu finis par parler à Landon, par lui expliquer ce qui t'a mené dans cet état, les pensées qui traversent ton esprit pour te marquer un peu plus. Que tu aimerais pouvoir ignorer ces ressentis en toi, que tu aimerais pouvoir ignorer ton coeur qui te rappelle à quel point tu peux être seul, et que ce n'est peut-être pas qu'une simple coïncidence, c'est peut-être le déroulé de ta vie.

Tu fermes les yeux à ces mots, le laisse te rassurer, le laisse te parler. Il faut reconnaître que mêmes ces mots les plus simples ont un léger effet sur toi, ça fait du bien de l'entendre. Et pourtant, cela ne règle pas tout. Une part de toi aimerait le croire, sourire et valider ces propos, oublier ce que tu en pensais quelques minutes auparavant. Et pourtant, tu ne peux pas te laisser aller à cette réflexion complètement. Landon est ton ami, bien sûr qu'il n'est pas d'accord avec toi, bien sûr qu'il voit des choses que tu ne vois pas, tu imagines que c'est le principe de l'amitié.

Terminant ta première bière, tu soupires quelques peu. « Je sais pas. Je n'attire pas spécialement les hommes, c'est un fait. » Tu hausses les épaules. Peu t'importe que le problème soit physique ou que ce soit ton caractère, tu aimerais juste trouver quelqu'un pour t'aimer, aussi idiot cela puisse sembler. Il t'arrive parfois, de t'imaginer rentrer chez toi, les lumières déjà allumées, la vie déjà présente à l'intérieur de cet appartement. Mais ces images ne sont que le fruit d'une imagination parfois débordante. « Je comprends après, je sors peu et le peu que je sors, y'a meilleur poisson à pêcher que... » Encore une fois, tu montres un peu tout autour de toi, et toi-même. « ça. »

Sans que tu ne puisses l'empêcher, les larmes commencent à monter. Tu te souviens des sourires heureux de tes frères, des hommes que tu as pu apprécier, peut-être même aimer, tous ayant décidé de partir avec la même excuse au bout des lèvres. C'est trop compliqué avec toi, Finn. T'as l'impression d'avoir entendu cette phrase des milliers de fois, ce n'est certainement pas le cas, mais c'est déjà trop. Les larmes montent et tu ne peux pas l'empêcher. Tu tournes la tête, gêné de te retrouver aussi vulnérable devant ton ami.[/i]

Une fois que tu lâches, il n'y a plus grand chose qui peut t'empêcher de parler. Tu en avais besoin, d'exprimer ce que tu ressens, une fois de temps en temps ce sont des choses qui arrivent. Et sûrement que la douleur est plus profonde, sûrement que cette peur de ne jamais être aimé vient de plus loin, de ce rejet d'une génitrice qui n'en a jamais eu que faire, d'un géniteur absent, d'un amour retrouvé mais qu'on ne pense jamais mériter. Oui, sûrement que ce manque d'amour vient de plus loin mais pour le moment, obnubilé par le simple fait de manquer d'un homme, tu ne vois que ça, ne pense à rien d'autre. Tu donnerais tout pour être aimé le temps de quelques jours seulement, pour ressentir une nouvelle fois ce sentiment-là, et sans parler d'amour. Le simple fait de plaire te semble abstrait, tu aimerais ressentir ce léger grin de fierté, le coeur battant, le sourire aux lèvres.

Rien de tout ça pour le moment, les larmes montent alors que tu montes la bière à tes lèvres : tu en as bien besoin, la honte envahissant tous tes pores, toi qui déteste pleurer devant les autres, te voilà si vulnérable devant Landon que tu aimerais pouvoir tout annuler, ne jamais ouvrir la porte, ou fuir devant sa vue. Tant de possibilités qui te semblent impossibles, parce qu'il est là, qu'il te regarde et que tu ne peux pas empêcher la scène de se dérouler. Tu secoues la tête à ses mots, il ne peut rien faire, le simple fait d'être là devrait suffire à apaiser ta peine, il fait déjà tout ce qu'il faut. T'es mon meilleur ami. J’suis toujours là pour toi, tu l’sais, non?. Tu hoches la tête, bien sûr que tu le sais. Mais ce n'est pas suffisant aujourd'hui, ça ne l'est plus. « Je sais. Mais c'est pas suffisant, c'est plus suffisant aujourd'hui. » Non, ça ne l'est plus. Bien sûr que c'est génial de l'avoir à tes côtés, mais ce n'est pas un homme, un amoureux, une personne à embrasser le soir à rentrer, avec laquelle faire des projets. Alors tu le lui dis. « C'est pas la même chose Landon. C'est pas comme... » tu renifles un peu, les larmes ne cessant de couler sur tes joues. « Un baiser, une étreinte, des mots soufflés au creux de l'oreille. Toutes ces conneries qu'on voit à la télé mais qui sont réelles, juste pas pour moi. » que tu expliques. Tu donnerais tout ce soir, tout pour connaître ces choses, juste le temps de quelques instants.

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Il ne faut pas être devin pour savoir que ce moment de vulnérabilité montrée au grand jour, tu finiras par le regretter, quand tout sera calmé et terminé, que tu auras repris tes esprits et que tu te rendras compte de la situation, de ce qui s’est réellement passé : toi, exposant tes sentiments et tes émotions les plus profondes, les vannes ouvertes qu’on ne peut plus contrôler. Bien évidemment, il s’agit de Landon, celui qui te permet d’être toi même quand tu ne sais plus vraiment où tu en es, celui qui écoute tes blagues et tes moments de folie. Celui en qui tu as le plus confiance et qui, tu l'espères, a confiance en toi également. Alors forcément, si tu craques ce soir, c’est devant lui et devant personne d’autre.

Et il t'écoute, Landon, comme il l’a toujours fait. Il te rassure également, du mieux qu’il le peut mais ses mots ne suffisent pas, ça ne suffit plus, te voilà aujourd’hui en quête d’un grand changement, en recherche d’un renouveau, d’un cœur à aimer comme certains diraient. Et si Landon t’assure que tu finiras par trouver ce que tu cherches, tu aimerais en être aussi certain que lui, avoir autant confiance en toi et en la vie, mais tu ne le peux pas.

Tu aimerais que la chance toque à ta porte, peut-être pas pour toute une vie mais au moins pour un soir, au moins pour te dire, tu es là et tu comptes, et tu plais et tu es là. Et cette chance visiblement, elle est là ce soir, elle te tombe dessus sous la forme de ton meilleur ami. Tu n'as pas le temps d'y penser, trop perdu encore dans tes pensées pour te rendre compte de la scène qui se déroule autour de toi, t'attrapant au passage.

Quand tu réalises ce qui se passe réellement, ses lèvres sont déjà parties, la chaleur de ses lippes sur les tiennes est déjà évaporée et une sensation de manque, de vide, s'empare de toi comme jamais auparavant. Tu avais besoin de ça, et pourtant tu n'as pas l'impression de l'avoir vécu, réellement. Tu le regardes, il te regarde aussi. Quelques secondes passent sans que l'un de vous ne parle, le choc présent entre vous. Tu n'as pas eu le temps de réaliser et de comprendre, alors forcément, tu plonges vers lui comme il l'avait fait auparavant, le temps de quelques instants. Cette fois-ci, ce sont tes lèvres qui se posent sur les tiennes, ta main dans sa nuque, pour ressentir, pour comprendre, pour vivre. Tu l'embrasses comme il t'a embrassé, sans le savoir sûrement, plein d'amitié, d'amour même, parce que bien sûr que vous vous aimez. Tu l'embrasses comme tu aimerais être embrassé, ni trop fort, ni trop imperceptible. Tu l'embrasses pour imaginer et finalement, tu te recules, abasourdi toi aussi par ton geste.

Les yeux d'abord fermés, ton front reculant doucement du sien, ta main toujours dans sa nuque, tu soupires. La réalisation vient peu à peu, tu ne comprends pas, ton cerveau est brouillé par plein de pensées mais aucun ne s'arrête réellement. Tout bourdonne autour de toi, et tu ne sais que faire, que dire.

Quelques secondes passent, tu n'as pas bougé, refusant de faire éclater la bulle étrange qui s'est installée. « Pourquoi ? » que tu te contentes de demander, si doucement que tu n'es pas certain qu'il l'entende. Mais vous êtes si proches que c'est possible que si, tu n'en as aucune idée, tu ne sais plus rien. Pourquoi.

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Quand tout s'arrête, rien ne change, vous êtes toujours vous deux et tu ne peux pas empêcher un rire, alors que les larmes séchées sur ton visage te rappelle ta peine d'il y a quelques secondes. Ce n'était pas un baiser amoureux, tu n'as jamais vu Landon de cette façon, et ce - ou ces - baisers ne changent rien à cela, tu ne te découvres pas d'un coup d'un seul une attirance pour ton ami, loin de là, mais il faut avouer que tu te sens un peu réconforté. C'est exactement cela que tu veux, avec un homme que tu aimes et qui t'aime, c'est ce genre de baiser réconfortant que tu veux avoir tous les soirs après une journée de travail, que tu veux offrir à l'homme rêvé.

Tu l'écoutes, sens sa main serrer la tienne, comme pour te dire ça va aller, je suis là, ça va aller et tu fermes les yeux un peu fort sous le coup de l'émotion, te rendant réellement compte qu'en effet, ça va aller, ton ami est là pour toi et c'est déjà mieux que rien. Vous savez tous les deux que ce moment entre vous t'aide, tu n'es pas encore capable de te remettre de toutes ces émotions, de toutes ces pensées en toi mais peut-être qu'à force, ça viendra. Tu écoutes sa promesse, tu hoches la tête. Tu l'espères, tu veux vivre ça pleinement, aimer et être aimé. « J'espère que tu as raison. » que tu chuchotes, ne faisant pas confiance à ta voix après ces larmes.

Et finalement, tu l'entends rire de ce rire délicat. Relevant la tête pour le regarder, tu fronces un peu les sourcils. Tu le regardes boire avant de reporter son regard sur toi. Et sans crier gare, sans que tu ne le calcules ou ne l'attende, c'est un rire franc qui s'échappe de tes lèvres, un fou rire qui s'empare de toi alors que tu lui donnes une tape contre l'épaule comme pour lui dire mais que t'es con toi. Tu ris à t'en perdre la voix parce que la situation est inédite et incroyable et que qui aurait cru que la soirée se passerait ainsi. Pas toi c'est certain. Alors tu ris, et entre deux rires, tu lui dis que c'est ton talent, que s'il pouvait écrire une annonce pour toi en précisant que tu embrasses bien, testé et approuvé par Landon, ça t'aiderait sûrement à régler ton problème.

Vous riez et la soirée passe, l'ambiance plus détendue, les larmes séchées sur ton visage. Bien sûr, ton souhait de trouver un homme ne s'évapore pas mais pour le moment, tu te contentes de ce que tu as : un véritable ami à tes côtés prêt à t'aider peu importe le problème. Et tu sais que ça va aller, ça ne peut qu'aller.


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