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 the way home ((hyacinthe&lou))

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AuteurMessage
Lou Abellard
les chiennes à jacques

Lou Abellard


∴ Pseudo : pattenrond, noah
∴ Pronom irl : ael/accords neutres seulement <3
∴ Posts : 141
∴ Faceclaim : george hard
∴ Merci à : hedgekey
∴ Âge : vingt-et-un ans
∴ Pronom inrp : il/iel/elle (surtout plus tard pour l'instant c'est il)
∴ Occupation : le corps qui s'exerce tous les jours pour retrouver la force des premiers jours, danseur de ballet et assistant professeur pour les cours au conservatoire quand il n'est pas en arrêt
∴ A Exeter depuis : ses deux ans, arrivé en angleterre il y a dix-neuf ans.
∴ Statut : en couple papillon, vient puis disparaît. il tient à lui, malgré les addictions
∴ Place : st sidwells, colocation d'artistes naufragés
∴ Vice : la morphine rencontrée très jeune comme solution à toutes ses douleurs et ses peines, toxicomanie diagnostiquée, et kleptomanie qui se soigne depuis quelques années
∴ Free land : seth || houna ||hyacinthe || aleks

∴ Triggers, refuse de jouer : viol, inceste, transphobie, putophobie, racisme prévenez-svp que je me mette dans le mood <3
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : validisme internalisé, toxicomanie, addictions, troubles du comportement alimentaire, mauvais rapports au corps en général.

∴ Présentation : https://allmonstersarehuman.forumactif.com/t196-those-aren-t-made-to-bend-lou
∴ Liens : https://allmonstersarehuman.forumactif.com/t204-lou-i-m-so-sorry-that-you-have-to-have-a-body

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MessageSujet: the way home ((hyacinthe&lou))   the way home ((hyacinthe&lou)) EmptySam 28 Nov - 14:39





the way home

feat. @hyacinthe sterling


le corps nu sur le sol, j'me fais du mal depuis des années. la main sur les yeux, pas envie de la retirer, hey. y a pas de place pour les faibles, y a pas de place pour les regrets. le cœur sur le sol, relève-toi faut pas déconner. j'ai ces bruits dans ma tête et j'aimerais que ça cesse mais en vain hoh. j'ouvre un peu les yeux, des couleurs, des photos me reviennent hoh. tous ces bruits dans ma tête faut que ça cesse. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison? quoi qu'il advienne, je retrouverai les clés d'la raison. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison?

c'était censé durer une heure ou deux, juste le temps de récupérer. la consommation qui s'était peut être fait un peu intense et une forte fatigue qui y est liée, comme si le repos forcé allait le forcer à prendre soin de sa santé. c'est le contraire qui se passe, prévisible, il se jure que c'est leur faute, pas la sienne, et qu'ils auraient pu y penser. sous la couette qui réussit elle aussi à le blesser et devant son pc jusqu'à ce qu'il se mette à finalement piquer du nez, la vision trouble et la respiration définitivement altérée. personne à la maison, on dirait que les autres ont une activité. même les deux chats n'osent plus le fréquenter, squattent le salon malgré la porte grande ouverte, et le danseur qui se sent définitivement approchable désormais. c'est un coup de sonnette qui le fait se réveiller, quatre heures plus tard, merde soufflé. probablement une livraison ou un truc du genre, il espère que ce n'est pas le propriétaire qui vient encore une fois tout inspecter - la peinture sur les murs ne lui a pas plu, mais on n'arrête pas des artistes qui passent une soirée un peu arosée.

téléphone saisi, deux appels manqués et trois sms, de hyacinthe, et il se souvient d'un coup. les jours ont certainement du se mélanger, il refuse de se dire qu'il a tout simplement oublié. pas un truc aussi important. apparemment derrière la porte, alors qu'il se dépêche de lui ouvrir après avoir refait le lit le plus vite possible, s'être arrêté ramasser deux trois affaires pour ce qu'il pouvait sauver. ça restait propre, en soi, mais les chats aimaient bien à leur âge tout déranger. un passage devant le miroir de l'entrée, traces de l'oreiller, cernes bien marquées, et boucles écrasées par son sommeil, il avait certainement su mieux se présenter.

hey, qu'il ouvre, prenant attention à ce que les deux bêtes ne quittent pas l'appartement, invitant rapidement hyacinthe à le rejoindre dans le salon. désolé pour les messages, mon téléphone était en silencieux et j'ai pas pris le temps de regarder, certainement que c'est mieux de se donner l'air d'avoir une vie, d'être actuellement occupé. pas d'être un coquillage qu'on vient d'arracher à son rocher. tu veux du thé, un café? j'ai besoin de boire un truc désespérément, qu'il s'affaire pour la première fois de la journée. aucune idée de la dernière fois où il avait fait une pause dans son ennui pour se désaltérer ou manger. comment tu vas?, alors qu'il sort son matériel de danse des placards, et déménage la barre dans le salon, pour une fois qu'elle ne saurait déranger. voilà, tout est prêt, exactement comme au studio. elle a pas l'air, mais elle est stable, faut juste pas mettre cent cinquante pourcents de son poids dessus quoi en arrangeant la dernière, tentant un sourire vain.

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Hyacinthe Sterling
les chiennes à jacques

Hyacinthe Sterling


∴ Pseudo : balzolaire.
∴ Pronom irl : any. ♡
∴ Posts : 572
∴ Faceclaim : jelle haen.
∴ Merci à : waldosia (av) / mars+vocivus (sign)
∴ Âge : dix-neuf ans. la chimère ténébreuse de l'éternité qui l'égare sans pitié. l'épithète de "gamin" qui le sied si bien, qui décrit si joliment ses fureurs candides.
the way home ((hyacinthe&lou)) 836378a6a1b10b42780a7ae7ec68f078
∴ Pronom inrp : il/lui.
∴ Occupation : étudiant au conservatoire ; pianiste auréolé de débauche et de décadence, chemin choisi par dépit plus que par passion. membre d'un groupuscule révolutionnaire à ses heures perdues.
∴ Statut : le palpitant abandonné aux mains de l'asmodée moderne. les yeux incandescents d'une ombre brisée dans lesquels il plonge, se noie ; la gorge encombrée d'une vénération ignorée.
∴ Place : au black bird, très certainement, l'âme ankylosée par la liqueur, l'argent vomi et régurgité une centaine de fois déjà.
∴ Vice : trouble de la personnalité borderline ; addictions (jeu, alcool) ; anarchisme.
∴ Free land :
(playlist)

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YOU GAVE ME PEACE
(in a lifetime of w a r)

oz.
lou.
servan.
leo.
killian.
louve

∴ Triggers, refuse de jouer : maltraitance animale.
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : anarchisme/terrorisme, consommation de substances, jeux d'argent, troubles de la personnalité.

∴ Présentation : splendeurs et misères.
∴ Liens : les amours chiennes.

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MessageSujet: Re: the way home ((hyacinthe&lou))   the way home ((hyacinthe&lou)) EmptyDim 29 Nov - 15:41

lou & hyacinthe / novembre 2020
hush, when no one is around my dear — you'll find me on my highest tiptoes, spinning in my highest heels, shining just for you.. ( @taylor swift )

Anxieux, Hyacinthe jeta un énième coup d’oeil à l’écran de son portable. Les trois messages qu’il avait envoyé à Lou restaient définitivement en suspens, tristement isolés dans l’espace de conversation. Peu à peu, c’est l’agacement qui se substituait à l’inquiétude. Il n’aurait quand même pas oublié, hein ? Il ne l’aurait quand même pas planté là ? Ça avait déjà été bien assez dur pour lui de se motiver à l’idée de faire du sport ; ajouter se prendre un lapin à son programme ne ferait que définitivement ruiner sa journée. Il soupira et croisa ses bras sur son torse — pour ne rien arranger, le climat hivernal d’Exeter n’était pas clément envers ceux qui attendaient derrière les portes et chantaient sous les balcons. La longue redingote noire de Hyacinthe avait beau être une authentique Max Mara, elle était moins chaude qu’élégante. Le cadet des Sterling avait beau avoir viré à gauche pour le meilleur (ou pour le pire), il demeurait fatalement plus esthétique que pragmatique.
Ses doigts engourdis par le froid s’apprêtaient à envoyer un quatrième message, peut-être plus incendiaire cette fois, lorsque la porte consentit enfin à s’ouvrir. Hyacinthe releva le regard, et un seul coup d’oeil à l’air groggy de Lou, qui venait d’apparaître sur le seuil, suffit à lui confirmer que le jeune homme venait de sauter du lit. Le semblant d’excuse qu’il tenta de lui donner acheva de l’amuser, d’annihiler les rumeurs coléreuses qui commençaient tout juste à faire trembler ses humeurs nerveuses. Il ne sourit pas — Hyacinthe ne souriait que peu — mais un sourcil arqué suffit à témoigner de son incrédulité face aux justifications de son ami.
Salut. Le bonjour retourné dans un murmure, alors qu’il retire son manteau d’un geste las, les membres en réalité engourdis pas le froid. T’en fais pas. J’comprends, et puis, j’suis arrivé un peu en avance. J’aurais dû te prévenir.
Aucune mention faite aux trois messages qui le prévenaient qu’il arrivait, cependant. Hyacinthe ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie ; il se sentait déjà un peu coupable d’avoir manifestement tiré Lou du sommeil. Cette petite voix, omniprésente, d’une délicatesse confinant à la timidité hypocrite, qui lui rappelait sans cesse qu’il était de trop, qu’il s’imposait, qu’il demandait trop d’efforts aux gens qu’il côtoyait, qu’ils finiraient pas précisément ne plus vouloir le côtoyer. Il crise un peu ses bras, serrant son manteau contre son torse, tachant d’ignorer son flux de pensées, halluciné, intarissable et pourtant constamment essoufflé.
Tu veux du thé, un café? J'ai besoin de boire un truc désespérément
Si t’en as besoin aussi… Murmurait-il en s’appuyant contre un mur, le regardant s’afférer sans trop oser s’imposer dans son espace personnel. Il devait cependant bien avouer qu’une dose de caféine ne pourrait faire que du bien à son corps languide et ankylosé. J’veux bien du café, oui.
Hyacinthe regardait un peu autour de lui, histoire de s’occuper l’âme, ne pas juste rester les bas ballants à regarder l’activité de Lou. S’il n’était jamais vigoureux, il était généralement celui qui était habité d’une rage de s’exprimer, de se faire entendre, de se faire voir. Lorsqu’il faisait ainsi irruption chez Lou, cependant, il avait l’impression de ne pouvoir se faire assez petit ; il aurait voulu effacer jusqu’à ses souffles saccadés. Sur un des coussins du canapé, trônait un des chats de Lou, qui les regardait avec un dédain trop sincère pour ne pas être typiquement félin. Hyacinthe sourit, s’imaginait que la bête s’irritait de voir son havre de paix ainsi dérangé — yeah, I feel you buddy, avait-il envie de lui répondre.
Ça va ouais — j’peux pas en dire autant de ton chat, cependant. Répondit-il, osant enfin s’approcher un peu plus du centre de la pièce, les mains enfoncées dans ses poches. J’ai l’impression qu’il est carrément dégoûté qu’on vienne le faire chier, hein.
Sans mentir, Hyacinthe était malgré tout intimidé par ce salon transformé en salle de danse. Il avait déjà vu Lou à l’oeuvre, bien entendu ; plusieurs fois ils avaient fait des projets ensemble, au conservatoire, du temps où Lou pouvait encore se le permettre. Sa technique était irréprochable. Hyacinthe sentait bien qu’il ne serait jamais capable de quelque chose de semblable ; son corps lui était constamment étranger, comme revêche, désabusé par les moindres efforts à fournir.
Voilà, tout est prêt, exactement comme au studio. Elle a pas l'air, mais elle est stable, faut juste pas mettre cent cinquante pourcents de son poids dessus quoi. Hyacinthe ne pût s’empêcher de sourire, peu convaincu à l’idée que ses cinquante-cinq kilos d’os et d’accablement puissent faire s’écrouler la moindre barre.
J’te préviens, Lou. Je risque d’être un élève nul à chier. Son regard nonchalant, enfin, croise celui du jeune homme. Il était bon en escrime, Hyacinthe, maniait le fleuret comme personne — mais on le lui disait, on le lui répétait. T’as aucun contrôle de ton corps, c’est par la que tu pèches. Tu devrais faire de la danse, qu’on lui disait — ça lui délierait un peu les os, ça empêcherait ses muscles de sans cesse glisser à travers la poigne impuissante de sa propre volonté. J’pense malheureusement pas que j’aurai la même vigueur qu’en manif’, tu sais.
Une blague pour détendre l’atmosphère, un sourire un peu crispé, un peu las. La possibilité de l’échec l’angoissait toujours, la possibilité de paraître faillible aux yeux de quelqu’un le mortifiait— il préférait préparer le terrain. Agiter l’étendard de ses propres incapacités de lui-même.

(c) mars.
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Lou Abellard
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∴ A Exeter depuis : ses deux ans, arrivé en angleterre il y a dix-neuf ans.
∴ Statut : en couple papillon, vient puis disparaît. il tient à lui, malgré les addictions
∴ Place : st sidwells, colocation d'artistes naufragés
∴ Vice : la morphine rencontrée très jeune comme solution à toutes ses douleurs et ses peines, toxicomanie diagnostiquée, et kleptomanie qui se soigne depuis quelques années
∴ Free land : seth || houna ||hyacinthe || aleks

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MessageSujet: Re: the way home ((hyacinthe&lou))   the way home ((hyacinthe&lou)) EmptyDim 29 Nov - 16:44





the way home

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le corps nu sur le sol, j'me fais du mal depuis des années. la main sur les yeux, pas envie de la retirer, hey. y a pas de place pour les faibles, y a pas de place pour les regrets. le cœur sur le sol, relève-toi faut pas déconner. j'ai ces bruits dans ma tête et j'aimerais que ça cesse mais en vain hoh. j'ouvre un peu les yeux, des couleurs, des photos me reviennent hoh. tous ces bruits dans ma tête faut que ça cesse. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison? quoi qu'il advienne, je retrouverai les clés d'la raison. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison?

ça fait du bien d'avoir enfin quelqu'un chez lui, mine de rien. la solitude ne le réussit pas, et les chats ne lui suffisent pas. lou qui s'affaire à lui préparer un café, se dit qu'il prendra la même chose, pour se réveiller. le petit déjeuner à seize heures tapantes qu'il aurait pu avant réaliser, mais qu'il avait complètement oublié. à quoi ça sert quand on n'a plus rien à faire, il se souvient vaguement s'être raisonné. tout est fragile chez lou, et c'est le ballet qui l'a maintenu, hors de prison, hors de la rue, dans un appartement, avec une éducation, il le sait. les cours offerts par le conservatoire, les promesses de son professeur de veiller sur lui devant les juges, et une raison de se poser. son salaire et sa raison de vivre maintenant, et il en est privé. paumé dans son salon, avec tout son matériel, comme si on venait de le virer de sa vraie maison. c'est rare qu'il se permette de tous les y installer, parce que si toute la colocation faisait ça ce serait compliqué. l'acoustique est mauvaise, le voisin sonnerait en deux secondes pour le bruit des sauts sur son plafond, il n'a qu'à se rendre tous les jours dans le studio pour travailler. le danseur qui pose la tasse sur la table, ça te réchauffera les doigts, tu vas en avoir besoin commenté, parce que vu le froid de l'extérieur, l'échauffement prendrait un moment pour ne pas se blesser. assieds toi sur le canapé et n'hésite pas à bouger émile, il n'est pas forcément fâché contre toi, il est déçu qu'on lui ait retiré les parties il y a quatre jours. en même temps j'avais un frère et une sœur donc s'ils le savaient, ils me remercieraient. c'est devenu vite urgent, même s'ils étaient chaton, parce qu'il avait appris qu'une seconde suffirait, définitivement angoissé par ce fait. le chat noir et blanc se rapetisse encore sur lui-même comme si on pénétrait dans son espace, et lou ne pouvait s'empêcher de rouler des yeux en réponse. il a pas arrêté de faire la gueule depuis, mais il reste à côté de nous pour bien nous le montrer.

zola elle n'en a rien eu à faire, et devait probablement encore squatter ses affaires pour y pioncer. un rythme de sommeil dont il s'est finalement bien inspiré. hyacinthe le prévient sur ses capacités, mais ça ne l'inquiète pas. il n'a jamais entendu personne dire qu'il serait bon en ballet ; c'est un art de remises en questions perpétuelles de ses propres capacités, et ça fait peur, en toute honnêteté. l'effort n'est pas visible, le travail pas forcément compréhensible, et les gestes ont toujours été créés pour paraître surhumains, laisser les gens impressionnés. un peu comme de la magie qui recruterait seulement quelques élus, alors que le conservatoire d'exeter recrutait des profils plus atypiques qu'ailleurs, et il espérait grandement que ça fasse de lui un meilleur professeur. personne ne commence jamais doué dans le ballet. et personne ne se sent jamais comme ça non plus, même des professionnels auront des centaines de choses à retravailler. pour lui c'est ses sauts, la crainte de la blessure qui tue sa détente avant la réception, et les grimaces à cacher. on lui a dit mille fois, et malgré les efforts il a fait le deuil d'avoir un jour d'autres corrections. tu as fait d'autres sports, en dehors de l'escrime, plus jeune? les manifs comptent, en vrai. ça développe l'endurance, ce que je n'ai pas du tout. marcher pendant deux heures dans le froid, sans échauffement, c'était se réveiller le lendemain avec des douleurs dans les hanches jusqu'aux pieds, et il ne sait vraiment pas comment hyacinthe faisait. certainement la motivation qui le portait. y en a, en ce moment? qu'il s'intéresse, toujours mi-dedans mi-dehors, trop peureux de se faire attraper.

je vais pouvoir te passer mes affaires, j'en ai beaucoup trop et tu as besoin d'épaisseurs supplémentaires. surtout au niveau des chevilles en ce moment, les chaussettes suffiront pas pour t'échauffer assez. il a de tout, maintenant, seize ans que tous ses cadeaux y passent, que le conservatoire a des promotions spéciales, et que les publicités en ligne ne comprennent que ça, alors qu'il n'y résiste pas. le mieux c'est d'avoir des collants en dessous de ton pantalon avant le cours, si tu peux en voler à tes sœurs. pas besoin d'un uniforme spécial dans un lieu pareil, ici il lui ficherait la paix. niveau souplesse, tu te situes comment? ça t'es déjà arrivé de faire la marche en pingouin pour t'amuser avant, ou t'étais normal dans la cour de récré? à ce niveau là, lui a toujours été capables de monstruosités, c'est ce qui lui a ouvert les portes des classes, jamais sa mère n'y aurait seule pensé. certainement pas les moyens et d'autres urgences en tête, il pouvait lui pardonner. on va travailler les bases, tout doucement. le plus intéressant pour toi, ce sera de toute façon maîtriser les positions. c'est très répétitif, mais ça va améliorer ta proprioception, te donner conscience de ton corps et quoi en faire jusqu'au bout des doigts, on ne va pas s'embarquer sur des sauts trop compliqués. pour ce qu'on va voir, le faire encore et encore, c'est la clef. donc si tu as un plan de travail, fais-le pendant que tu cuis tes pâtes, tout ça. à un moment ça devient obligatoire, il n'est plus capable de ramasser quelque chose par terre sans relever une jambe complètement.

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Hyacinthe Sterling
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∴ Statut : le palpitant abandonné aux mains de l'asmodée moderne. les yeux incandescents d'une ombre brisée dans lesquels il plonge, se noie ; la gorge encombrée d'une vénération ignorée.
∴ Place : au black bird, très certainement, l'âme ankylosée par la liqueur, l'argent vomi et régurgité une centaine de fois déjà.
∴ Vice : trouble de la personnalité borderline ; addictions (jeu, alcool) ; anarchisme.
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MessageSujet: Re: the way home ((hyacinthe&lou))   the way home ((hyacinthe&lou)) EmptySam 5 Déc - 0:24

lou & hyacinthe / novembre 2020
hush, when no one is around my dear — you'll find me on my highest tiptoes, spinning in my highest heels, shining just for you.. ( @taylor swift )

Au fond, tout chez Lou respire le désoeuvrement. Hyacinthe sait pertinemment à quel point cette mise à pied, cette extraction forcée de ce monde qu’il affectionne tant, a pu le déstabiliser, l’ébranler dans ses fondements les plus certains. Il l’envie, d’une certaine manière. C’est bête, mais il l’envie, lui et sa douleur, nécessairement émergée d’une passion viscérale. Il pense au fait qu’y’a rien au monde qui le ferait trembler d’émoi comme ça si on devait l’y arracher, et au fond, Hyacinthe, ça le fait chier. Il évite de dire tout haut ce qu’il pense tout bas ; il sait à quel point ses machinations sont profondément égoïstes, fondamentalement égocentriques. Lentement, il prend la tasse de café, effectivement brûlante ; ses mains, encore engourdis par l’onglée, sentent à peine la brûlure qui irradie pourtant mollement la pulpe de ses doigts. Sur le canapé, le dénommé Émile semble effectivement le défier de s’asseoir, de lui prendre sa place. Hyacinthe ne se démonte pas, cependant ; il est habitué à ces petits seigneurs difficiles et sardoniques. Le sien est un prince dans l’art du despotisme, à l’image de son vaurien de maître.
Merci, qu’il murmure finalement en s’asseyant sur le canapé, toujours très droit malgré l’éternelle nonchalance qui semblait continuellement figer ses traits. Et t’en fais pas pour le chat, il ajoute, un léger sourire apparaissant finalement sur ses lèvres rosies par le froid, j’ai le même à la maison. Mais je pense pas que le mien se contenterait de me faire la gueule si j’lui arrachais les parties. Ça partirait plutôt sur un petit égorgement nocturne, à l’ancienne.
Il finit sa phrase en tendant une main vers la tête du chat, ignorant délibérément son regard mauvais de félin offensé. La pauvre bête se laisse caresser avec réluctance pendant quelques secondes avant de finalement se lever pour trouver un autre havre de paix, plus sûr, moins accessible. Hyacinthe finit par s’affaler dans le sofa en soupirant, buvant une gorgée en laissant son regard indifférent parcourir la pièce ; il ne se tourne de nouveau vers Lou que lorsque ce dernier le rassure — nécessairement. Il voit bien le travail couché par les danseurs du conservatoire, il voit les heures d’entraînement et les corps rompus par le travail, les corps sculptés par le travail, les corps sacrifiés au travail. Il hoche la tête, se penche pour poser sa tasse à demi-vide sur la table ; juste histoire de pas tout boire d’une traite, juste histoire de bouger un peu pour s’occuper les mains, aussi.
Bah… Ouais, ouais, j’ai fait de l’équitation et du tennis, aussi, quand j’étais plus jeune. Mais ça remonte, quoi.
L’époque sacro-sainte où il était encore le divin enfant, le rejeton Sterling par excellence, capable de pratiquer trois sports et deux instruments, d’être bon élève et populaire, d’être poli et un drôle d’enfant, tout de même, et même de faire le poirier et la roue dans la cour de récré. Il tique un peu ; ça lui manque pas tant que ça, au fond. La soif d’épanouissement jamais assouvie, l’épuisement constant qu’il avait intégré comme une donnée naturelle de son corps de gamin avorté, le manque de temps constant. Mais la reconnaissance, l’admiration qu’on lui témoignait parce que tout de même, c’est impressionnant de faire tant de choses à la fois, cette source de valeur intrinsèque systématique et assurée — il a encore du mal à se faire à son absence. Une drôle de drogue, au bout du compte.
Naturellement, la conversation dérive sur les manifestations. Hyacinthe est plutôt content que Lou aborde le sujet — il veut toujours lui en parler, n’ose jamais trop. Il sait que Lou peut pas se permettre trop d’emmerdes avec la police, il sait qu’il a pas besoin de ça, et il sait que son influence est loin d’être des plus tempérantes. Mais il est fier du travail accompli vis-à-vis du militantisme de Lou — même s’il ne se l’avoue jamais à voix haute.
Oh, il y’en a toujours si tu sais bien chercher. Il murmure en haussant les épaules, reprenant sa tasse de café — son regard, naturellement, va se fixer sur un point invisible de la pièce. En ce moment, c’est-… Une pause. Hyacinthe sent la honte lui monter aux joues ; c’est dans ces moments là, et dans ces moments là seulement, qu’il se rend compte du caractère esthétique de ses convictions. Il en est à ne plus savoir ce pourquoi il se bat, sait juste qu’il doit se rendre à telle manifestation, caillasser des flics, courir, imposer le désordre et la rébellion. … La crise des logements ! L’information lui revient soudainement, comme une illumination. De nouveau, il se laisse tomber dans le canapé, comme rassuré — c’est pas encore aujourd’hui qu’on lui retirera sa carte d’anarcho-communiste. Mais tu fais bien de pas t’y pointer ; c’est encore chaud en ce moment, avec les flics. Ils embarquent un peu au hasard, c’est au petit bonheur la chance.
Il ajoute, sincèrement. Et il veut pas savoir ce qu’ils font aux pauvres diables qu’ils attrapent, Hyacinthe ; c’est pour ça qu’il s’attarde jamais trop lorsque les affrontements se déclarent. Ses yeux ont déjà trop été ecchymosés, ses pommettes écorchées, ses arcades brisées, pour qu’il se risque à la lutte contre plus fort que soi, de la même façon qu’il s’avancerait pas sur un tatami pour combattre à mains nues un mec armé d’une matraque et de la protection gouvernementale. Il y a des ennemis contre lesquels les pavés sont bien trop inefficaces.
J’suppose que Cordelia pourra me prêter un de ses collants de danse, ouais.
Du moment qu’elle pose pas trop de questions.
La souplesse ? Il cligne des yeux, réfléchit, et secoue la tête, comme s’il se conseillait intérieurement de ne pas dire ce à quoi il pense. Puis, finalement, avec son léger sourire insolent : Le mec avec qui j’ai passé la nuit te dira que je n’ai rien à envier à personne de ce côté là.
Bien entendu : la réponse archétypique du petit con impertinent. Parce qu’il peut pas s’en empêcher, au fond. Il finit cependant par replonger dans sa placidité docile, naturelle et hoche doucement la tête, se levant pour montrer (bien malgré lui) qu’il est prêt à commencer le travail.
Écoute, c’est toi le boss. J’te fais entièrement confiance — tant que tu m’fais pas me déchirer un muscle, ça m’embêterait quand même, quoi.

(c) mars.
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Lou Abellard
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∴ Occupation : le corps qui s'exerce tous les jours pour retrouver la force des premiers jours, danseur de ballet et assistant professeur pour les cours au conservatoire quand il n'est pas en arrêt
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∴ Statut : en couple papillon, vient puis disparaît. il tient à lui, malgré les addictions
∴ Place : st sidwells, colocation d'artistes naufragés
∴ Vice : la morphine rencontrée très jeune comme solution à toutes ses douleurs et ses peines, toxicomanie diagnostiquée, et kleptomanie qui se soigne depuis quelques années
∴ Free land : seth || houna ||hyacinthe || aleks

∴ Triggers, refuse de jouer : viol, inceste, transphobie, putophobie, racisme prévenez-svp que je me mette dans le mood <3
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : validisme internalisé, toxicomanie, addictions, troubles du comportement alimentaire, mauvais rapports au corps en général.

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MessageSujet: Re: the way home ((hyacinthe&lou))   the way home ((hyacinthe&lou)) EmptyLun 7 Déc - 18:27





the way home

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le corps nu sur le sol, j'me fais du mal depuis des années. la main sur les yeux, pas envie de la retirer, hey. y a pas de place pour les faibles, y a pas de place pour les regrets. le cœur sur le sol, relève-toi faut pas déconner. j'ai ces bruits dans ma tête et j'aimerais que ça cesse mais en vain hoh. j'ouvre un peu les yeux, des couleurs, des photos me reviennent hoh. tous ces bruits dans ma tête faut que ça cesse. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison? quoi qu'il advienne, je retrouverai les clés d'la raison. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison?

en même temps, si j'avais eu le pedigree de ton chat, ça me ferait chier qu'on m'opère comme ça, mais là c'est vraiment pas le cas. emile est très gentil, mais ses parents sont sûrement frère et sœur ou au mieux cousins, vaut mieux qu'on arrête le drame là. aucun doute qu'il y aurait eu trois mille bébés à déplorer en quelques années, tout ça pour les retrouver en piteux état sur les bords de route dans un quartier où tout est si mal éclairé. le chaton est peut-être déçu pour le moment, mais au moins il vivra plus longtemps. et il n'y aura pas d'actions dévergondées et de chatons retrouvées dans sa penderie, alors que la femelle tricolore aurait définitivement saisi l'occasion. le chat part assez rapidement, et le roux se sent obligé de le rattraper pour l'embrasser et le poser contre la fenêtre, pour qu'il puisse observer la rue, à défaut d'y aller. un peu désolé de les faire vivre en appartement, mais jamais le moindre harnais n'avait pour eux fonctionné. il a l'équivalent du sida des chats, aussi, clairement les deux sont pas aidés sur ce plan là. les félins qui se plantent parfaitement dans le décor de la maison, entre les artistes sans le sou et les danseurs toxicomanes blessés. hyacinthe en profite pour continuer de boire son thé, visiblement peu impressionné. c'est un vrai cadeau, peut-être le seul sterling avec lequel on peut parler avec une telle honnêteté - tout en se demandant si c'était ça, finalement, qui l'attirait. un genre d'exposition brutale à un monde qui n'est pas le sien pour satisfaire ses troubles de l'identité.

la conversation sur les manifestations le perd tout autant. il n'a rien vu, aucune couverture des médias, ou peut-être qu'il n'y a tout simplement pas prêté attention. c'est vrai que ça fait un moment qu'il n'a pas allumé l'ordinateur qui lui sert de télévision, ni s'est trouvé en possession d'un journal pour lui donner des nouvelles de la ville et de comment elle se portait. la retraite s'est faite d'elle-même, et d'une façon ou d'une autre, crise des logements ou pas, manifestations ou non, le monde a continué de tourner sans lui, il le sait. un peu tard pour tout rattraper, mais il tente quand même, histoire de converser. à paris il y en a aussi, ça a à voir avec prendre la police en photo, paye ta démocratie. pas grand chose à faire d'exeter, et il ne s'y risquerait pas avec son historique, en toute honnêteté. pas alors que le juge aurait cherché n'importe quelle raison de l'exposer. au petit bonheur de la chance, c'est toujours pour la gueule des mêmes en vérité. il ne lui en veut pas, mais arrêtés au même moment, ils ne passeraient pas le même temps derrière les barreaux du commissariat. hyacinthe aurait certainement un très bon avocat, et quelqu'un proche de son père le sortirait en quelques heures, il n'aurait pas à y passer la nuit, contrairement à d'autres militants. pas de raison de lui en vouloir pour ça, tant mieux pour lui, mais hormis des violences avant qu'on apprenne son statut, il ne se posait pas encore trop de soucis.

pourtant ça a l'air de plutôt s'empirer, au point que sa propre sœur ignore souvent où il est, et d'une façon ou d'une autre, même pour la plus noble des causes - il n'est pas sûr que ce soit la seule raison - il est définitivement en train de s'enfoncer. ça l'inquiète parce que le milieu semble violent, et que hyacinthe y est beaucoup trop investi. juste souviens-toi de faire des pauses de temps en temps, le Parlement britannique ne va pas voter la mort des homosexuels juste parce que tu n'es pas allé manifester une fois, ok? aucune connaissance sur des éventuelles addictions à la santé politique du monde pour se raccrocher à ses valeurs, mais si le trouble venait à être inventé, il l'aurait sûrement. c'est important, la crise des logements aussi, mais ça ne sert à rien de finir à l'hôpital, si c'est pour que tu sois hyper surveillé pendant des mois après. une certaine crainte de ce que membres du parti de son père feraient, s'il commençait à lui faire trop d'ombre, aussi. tout allait nécessairement se compliquer. tant mieux si tu connais suffisamment exeter pour fuir au bon moment, y a vraiment rien de pire que les arrestations. souvenir amer de la sienne, du temps passé à espérer crever plutôt que de voir sa mère appelée dans le fourgon.

en ce qui concerne les collants de cordelia, aucun doute qu'il faisait un bon choix. les jumeaux avaient malgré un genre apparemment différent plus ou moins la même composition, et c'est sans le moindre souci qu'il rentrerait dedans. hésite pas, on a des promotions spéciales on ne les paye quasi pas. si tu prends des collants colorés, ça date de l'époque où elle était élève, elle n'en aura pas besoin. bleu foncé par exemple pour les dernières années, maintenant elle a le choix. une courte absence pour revenir avec des chaussons de cette couleur là, plus aucune utilité pour lui, surtout après en avoir cumulé autant. ça va te permettre de t'échauffer plus vite et de ne pas blesser tes ligaments stupidement, ils sont vraiment agréables tu verras. je te demande pas de mettre d'autres trucs, mais là c'est bon pour toi. en espérant qu'ils fassent plus ou moins la même pointure, aucune idée en vérité. tu pourras les garder après. la réponse à son autre question le prend de court, mais ne le le surprend pas plus que ça quand il y pense plus longtemps. ce mec n'a clairement jamais couché avec un danseur professionnel, mais on le pardonne d'être un simple mortel. au moins quand je serai définitivement mis à la retraite par le médecin de la compagnie, j'aurai quand même une métier en me servant de mes capacités. autant en rire légèrement plutôt que de se permettre une dixième fois d'en pleurer.

donc mets toi par terre, sur le tapis, en tailleur, et essaye de bouger les genoux de bas en haut, pour que je vois où tu en es au niveau de tes hanches et les préparer au supplice à venir doucement. pour lui ça a toujours été extrêmement simple, mais c'est le fait de passer trop rapidement à la pratique qui l'a autant abimé, quelque part il le sait. n'oublie pas les chevilles, pour ce qu'on va faire, le but c'est que tu sentes ton sang circuler, c'est à peu près le même échauffement qu'en escrime mais on va plus pousser sur les ligaments fragiles pour être sûr de ne pas te blesser, même si je suis la pire personne pour prévenir ça apparemment. pas faute d'avoir essayé, de continuer, en répétant les mêmes échauffements pour lui montrer alors que ses genoux lui indiquent clairement qu'ils vont abandonner - signe qui ne veut pas forcément dire ce qu'il veut dire, il a bien tenu des représentations entières avec des articulations déboitées. on passera à la barre après, qu'il annonce avec un peu d'excitation, parce que c'est toujours un grand moment, en toute honnêteté.

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Hyacinthe Sterling
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Hyacinthe Sterling


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∴ Occupation : étudiant au conservatoire ; pianiste auréolé de débauche et de décadence, chemin choisi par dépit plus que par passion. membre d'un groupuscule révolutionnaire à ses heures perdues.
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MessageSujet: Re: the way home ((hyacinthe&lou))   the way home ((hyacinthe&lou)) EmptySam 19 Déc - 19:09

lou & hyacinthe / novembre 2020
hush, when no one is around my dear — you'll find me on my highest tiptoes, spinning in my highest heels, shining just for you.. ( @taylor swift )

Il ne peut pas s’empêcher de relever le menton, arborant un petit air fier lorsque Lou mentionne le pedigree de Bustopher Jones. Pas peu fier de son fils et de son arbre généalogique d’empereur — Hyacinthe mettait en son chat toute l’affection et la reconnaissance que lui-même aurait aimé avoir. Mécanisme de défense malsain s’il en est. Le paradoxe ironique d’un révolutionnaire enflammé élevant son animal comme un véritable aristocrate.
Oh- pauvre bébé, qu’il marmonne en regardant le chat sur le rebord de la fenêtre, lorsque Lou lui révèle que ce dernier souffre du FIV. Hyacinthe, enfant charmant bien qu’embourbé dans cette sorte d’engourdissement psychopathologique constant, ne ressent guère de l’empathie que pour ces petites terreurs à quatre pattes. J’suppose que c’est pas facile tous les jours. J’pourrais pas, je t’avoue — ce genre de problèmes m’angoissent trop. J’ai envie de vomir dès que j’entends le mot « cancer ».
Champagne problems, diraient certains. Drôle d’angoisse venant d’un gamin qui n’a non seulement jamais été confronté à la maladie, mais qui n’a aussi jamais eu à s’inquiéter des factures qui accompagneraient le deuil. Peur existentielle, presque esthétique. Dégoût des seringues et des espaces aseptisés sur lesquels il n’a jamais eu à poser le regard ; mais Hyacinthe s’en formalise pas, de ça. Il se contente de s’accrocher aux moindres émotions qu’il a pu ressentir pour se convaincre de leur constance, dans l’espoir de se forger une identité. Psychologie à la dérive qui confond les moindres tressauts du coeur avec une bouée de sauvetage.
Lorsque Lou lui parle des manifestations françaises, Hyacinthe hausse à peine un sourcil. Mélange désabusé de “ça ne m’étonne même pas” et “qu’y puis-je ?” — on l’avait assez abreuvé d’idées reçues sur la prédisposition à l’insurgence qui semblait être le souffle qui mouvait les membres de ce vieux pays (par ses pairs bourgeois) et sur leur tendance assez insistante au racisme banalisé (par ses pairs révolutionnaires). Et Hyacinthe n’avait pas assez de convictions pour s’indigner de combats auxquels il ne pouvait pas prendre part. Cependant, lorsque son ami sous-entend brièvement le délit de faciès auquel il serait sans aucun doute confronté s’il prenait part à toutes ces luttes enflammées, l’enfant ne peut s’empêcher de grimacer. Il a beau avoir la rétine encore brûlée par l’éclat de sa tour d’ivoire, il comprend très bien que Lou ne mise pas la même chose que lui en menant des combats similaires.
J’comprends bien, il marmonne, la conscience tiraillée par sa position de pouvoir. Il déteste ça, déteste se sentir coupable pour un arbre généalogique qu’il a toujours tenté de rejeter ; bien qu’il ne soit pas le plus à plaindre actuellement. Tu sais que si tu devais te faire coffrer, j’te laisserai pas dans la merde, hein ? J’veux dire, j’pourrais pas, de toute façon, vu que c’est moi qui te traîne là-bas à chaque fois.
La proposition est hésitante, un peu bafouillée — trop de gens se sont renfrognés lorsque Hyacinthe leur tend ses billets verts, même avec les meilleures attentions du monde. Argent sale, qu’ils disent, argent plus pourri encore que celui qui tourne tous les soirs au Blackbird. Des mines offensées qui dégoûterait presque Hyacinthe de ces morceaux de papier qu’il ramasse presque aussi facilement que l’herbe à ses pieds.
Juste souviens-toi de faire des pauses de temps en temps, le Parlement britannique ne va pas voter la mort des homosexuels juste parce que tu n'es pas allé manifester une fois, ok? C'est important, la crise des logements aussi, mais ça ne sert à rien de finir à l'hôpital, si c'est pour que tu sois hyper surveillé pendant des mois après.
Haussement de sourcil incrédule. Lui, hyper surveillé ? Ce serait une première, et très honnêtement, une aubaine. Au moins, il aurait l’impression d’être l’héritier Sterling le plus en vogue, pendant un moment — conception esthétique et identitaire de la lutte, comme d’habitude. Hyacinthe, il ne s’inquiète pas des répercussions que de telles choses pourraient avoir sur son avenir. Il n’y en aura jamais aucune, nécessairement. Enfant pourri gâté s’il en est, élevé dans l’immédiate satisfaction de tous ses besoins, l’immédiate résolution de tous ses problèmes. Parfois, il a du mal à concevoir que les choses soient différentes pour d’autres, comme Lou. Il a du mal à envisager qu’ils ne vivent pas dans le même monde ; il essaie, pourtant. Il essaie de comprendre ce que c’est, que de vivre en sachant que la police est un ennemi de facto, que de partir avec cinq minutes de retard imposé sur tous les autres concurrents. Il n’y arrive pas toujours. Sa tour d’ivoire est si haute qu’il ne perçoit pas toutes les guerres qui font rage en bas, même en faisant les meilleurs efforts.
Je ne suis pas inquiet, pour la police — ils veulent pas s’emmerder avec un petit con comme moi. Ils ont bien assez de mal à coffrer les casseurs lambdas, alors le fils d’un politicien entouré d’une pléiade d’avocats ? Il rit un peu, le visage parcouru d’un rictus qui semble à la fois triste et ironique. Une main de Midas maudite que ce patronyme, qui transforme en or jusqu’à la haine qui pourrait animer les forces de l’ordre. Figés, dociles, même eux se détournent dès qu’ils aperçoivent son nom de famille, entité impériale. Et puis, j’suis déjà surveillé, tu sais. The Sun est bien trop content de rapporter les méfaits du fils Sterling en page trois, tous les vendredis matins.
Même pas assez bien pour la une, qu’il pense, le gamin, lorsque son égocentrisme le pousse à acheter les torchons qui dépeignent ses insurgences juvéniles.
Mais j’suis certain que tu connais mieux la réalité des détentions que moi, qu’il conclut, en soupirant, un peu amer de ne même pas avoir la fierté d’avoir enduré une arrestation qui ne soit pas amortie et édulcorée par la peur du tyran Sterling. La souffrance militante comme un trophée, comportement d’une forte-tête qui n’a jamais eu la conscience éventrée par les baïonnettes de la police.
Lou se met à lui expliquer les comments et les pourquois de tout cet attirail de danseur. Hyacinthe l’écoute, docile, alangui sur le canapé. Il esquisse un sourire — qui s’efface immédiatement en entendant Lou brièvement parler de sa blessure, de la retraite anticipée qu’elle pourrait lui imposer. Trait d’humour derrière lequel Hyacinthe décèle une souffrance qui ose à peine poindre, un déchirement avec lequel il ne peut que sympathiser, au fond.
J’comprends que ce soit dur d’être optimiste, tu sais — mais je suis certain que t’arriveras à te rééduquer et à repratiquer. Il se sent obligé d’être positif pour son ami, Hyacinthe, malgré l’évidence de son manque de connaissance en médecine. Après tout, des circassiens parvenaient à reprendre leurs acrobaties après des amputations, aucune blessure n’était fatale, si ? Et puis, dans le cas contraire, tu devrais pouvoir te reconvertir facilement, non ? De toute évidence, tu t’y connais — tu pourrais être, genre, ostéopathe sportif ou coach…
Il tente pour essayer de le rassurer, de lui montrer qu’il y a toujours des issues. Mais Hyacinthe n’est pas, de nature, le garçon le plus optimiste du monde, et il paraît que son air continuellement ennuyé n’est pas optimal pour le moral des troupes. Soupirant, il finit son thé et vient s’asseoir sur le tapis, comme le lui a demandé Lou.
Bah, tu sais ce qu’ils disent : il n’y a que le cavalier qui est tombé cent fois qui est un bon professeur. Ou un truc du genre. Personne ne dit ça, de toute évidence. Même si, j’t’avoue que ça m’arrangerait si on m’évitait une rupture des ligaments. Mon tuteur serait bien trop content de m’voir assigné à résidence. Il marmonne, levant les yeux au ciel, tout en effectuant précautionneusement les exercices demandés.
De toute façon, il ne sait pas si les entraînements conseillés par son coach d’escrime seront assez éprouvants pour lui briser quoique ce soit — mais il ne veut pas freiner Lou dans son enthousiasme ; le jeune homme est visiblement trop heureux, trop dans son élément, même s’il ne peut vivre sa passion que par procuration. Hyacinthe est peut-être plus prévenant qu’il n’en a l’air, ayant proposé à son ami de suivre des cours plus pour lui remonter le moral que dans l’espoir de devenir un épéiste hors-pair. Contrairement à Lou, il n’avait jamais eu de grandes ambitions, que ce soit en sport, ou où que ce soit ailleurs.
J’vais pas te mentir, par contre ; cette barre me fait un peu peur.
(c) mars.
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Lou Abellard
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Lou Abellard


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MessageSujet: Re: the way home ((hyacinthe&lou))   the way home ((hyacinthe&lou)) EmptyDim 24 Jan - 19:09





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le corps nu sur le sol, j'me fais du mal depuis des années. la main sur les yeux, pas envie de la retirer, hey. y a pas de place pour les faibles, y a pas de place pour les regrets. le cœur sur le sol, relève-toi faut pas déconner. j'ai ces bruits dans ma tête et j'aimerais que ça cesse mais en vain hoh. j'ouvre un peu les yeux, des couleurs, des photos me reviennent hoh. tous ces bruits dans ma tête faut que ça cesse. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison? quoi qu'il advienne, je retrouverai les clés d'la raison. j'ai perdu la tête, où est le chemin de ma maison?

ça fait longtemps que le sujet des arrestations n'avait pas été déblayé chez lui, mais étrangement, ça allait plutôt bien. l'eau avait coulé sous les ponts, cinq ans plus tard, et la peur de celles-ci était relativisé, plus ou moins. toujours pas envie de se faire arrêter à nouveau alors que le conservatoire ne se montrera pas garant une nouvelle fois, surtout s'il était sur le départ effectivement, et les papiers et nationalités qui seraient compliqués au vu des derniers événements européens, maintenant. si tu as un avocat je veux bien oui. même si je ne compte vraiment pas repasser par là un moment. les casiers quand ça te suit, c'est chiant. là je peux travailler avec des enfants parce que le conservatoire s'est porté garant, mais ce ne sera pas le cas partout, et c'est super énervant si je veux changer de métier, même si ce n'est pas quelque chose de prévu en soi. il faut simplement être idiot pour penser que ça n'arriverait pas. à force de ne pas être repris pour les ballets, il finirait bien par abandonner, comme adèle, et certainement que c'était ce que certains, dont le médecin, attendaient. il ne leur donnerait pas ce plaisir si facilement, après. un peu peur que ça arrive à hyacinthe, un jour, que tout ce qui était cassé sur son dos dans les médias ne lui fasse défaut, le jour où il s'assagirait. tu vas me donner envie d'acheter ce torchon pour regarder, maintenant. à moins que tu tiennes un journal où tu colles les articles qui parlent de toi qu'on pourrait consulter pour la postérité. ça lui ressemblerait. c'est comme ça que hyacinthe est depuis toujours, et pour rien au monde il voudrait le faire changer. tout en grandeur et en éclats, et ses satellites qui le suivent et orbitent autour, tout le monde y trouvant une utilité. pour lou, c'est la stabilité, et savoir qu'il y a quelqu'un qui est , sans mentir sur ses intentions. ça n'a jamais été le projet du plus jeune, et après avoir passé des années à l'étudier, aucun doute de son impitoyable sincérité, de son éternelle loyauté.

haussement d'épaules las quand il en entend parler encore une fois. lou qui ne compte plus le nombre de fois où il a entendu d'autres anarchistes romantiser ça. faire de son cas un étendard, aussi, ce qui l'avait un peu gêné, même s'il comprenait. juste compliqué de se retrouver sur le devant de la scène pour quelque chose qu'on avait passé autant de temps à enterrer. moi c'était une procédure sur un mineur, et pour une vingtaines de livres de vol, pas pour un officier carbonisé ou une voiture de police endommagée. ça a été assez rapide, j'ai eu un avocat, il m'a dit de plaider coupable, que ça allait me faire sortir plus facilement, à moitié pardonné, tout ça, et je l'ai fait. il y a des programmes après où tu dois aller, étant donné ton âge tu serais aussi concerné. jusque vingt-cinq ans, je crois, pour ceux que je connais. tant qu'avec ça tu évitais la prison ou un équivalent, tout allait bien pour moi. c'était surtout ma mère qui me faisait peur, sur le coup, vraiment cent fois plus stressante qu'un juge pour enfants. et il l'avait parfaitement compris, tellement désolé. on ne se bat pas à changer de pays pour suivre je ne sais quel oncle éloigné pour que la chair de sa chair sûrement fasse les mêmes travers que sur l'île qu'ils avaient quitté. elle avait quelque chose à prouver, ici, soucieuse des apparences auprès de ses patrons qu'elle était. je sais qu'ils sont atroces avec les gens qui consomment et qui ont l'air de consommer, mais dans mon cas j'avais seulement de vrais médicaments, une prescription, donc j'ai pu continuer de les prendre pendant toute mon arrestation, c'était le médecin qui me les donnait. certainement pas en assez grande quantité, de quoi rendre fou, mais il avait tenu le coup. la psychologue du centre n'était pas passée à côté, en attendant, mais le secret professionnel était suffisamment avantageux pour que le conservatoire ne soit pas tenu au courant. le danseur qui arrivait toujours avec de nouvelles raisons de pousser la consommation, et les médecins qui appuyaient ça, ce qu'elle avait mis du temps à s'expliquer, jusqu'à ce que lou arrête les entretiens subitement, plus d'utilité trouvée.

lou qui dit oui de la tête, quand hyacinthe lui parle de nouvelles choses à faire, de possibilités d'emplois en dehors de se ruiner les articulations quarante heures par semaine, et elles sont raisonnables, il doit l'avouer. c'est juste que c'est moins intéressant. dans tous les cas ça demanderait que je reprenne les études, à l'université, et je galérais déjà suffisamment avec le lycée. mais l'enseignement je m'en contenterais, ouais. pour tout, même, si seulement il en avait les capacités. la danse il maîtrise, mais tout pourrait être intéressant. il n'a jamais été la bête noire des professeurs, les quelques fois où il était là, profond respect pour l'ardeur de leur métier. mais si tu apprenais que tu ne pouvais plus te servir de tes doigts, tu ferais quoi comme métier, toi? s'entraîner pendant plus de quinze ans pour finir assis sur un bureau, ça a l'air atroce, c'est pour ça que tous les mômes se battent tous les ans pour être les meilleurs aux compétitions. il ne croit pas qu'il guérira, en revanche. tout le monde lui dit, mais les douleurs sont exactement les mêmes depuis trop longtemps maintenant. avec les opiacés appropriés c'est plus simple de pratiquer, cependant, et il ne saurait se résoudre à s'arrêter. c'est son monde, il s'est trop battu, certainement plus que tous ses camarades là dessus, pour abandonner. pas après tant de batailles menées. et si mon professeur d'équitation était tombé cent fois, je me méfierais. à moins que ce soit à ce point ordinaire, mais de ce que j'ai vu sur youtube ça avait l'air plutôt spectaculaire.

il fera tout pour ne pas le blesser, en tous cas, il se le promet. la barre ne te fera bien, je te le promets. prends la comme une extension de ton corps qui te permet d'avoir de la stabilité. comme un troisième pied. elle va recevoir toute ta tension et le reste de tes gestes paraîtra naturellement plus gracieux, tu vois. il y a pire, comme le miroir. hors de question que hyacinthe y soit confronté les premières séances, pour lou ça n'a été que la source de dysmorphobie et autres complexes, et il avait décidé que hyacinthe pourrait faire avec seulement ses propres complexes, en ce moment. la tenir n'est pas compliqué, imagine un elfe qui tient un guidon. puis une seconde de réflexion. si tu penses que c'est trop tôt, ou que tu seras plus à l'aise plus tard, dans quelques minutes ou à une prochaine séance, je peux continuer à te montrer des choses utiles pour te familiariser avec, après. en espérant de tout son cœur que hyacinthe reviendrait.
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