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 OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA.

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OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA. Empty
MessageSujet: OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA.   OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA. EmptyMar 1 Déc - 21:23

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❝ y ahora sé que el día que yo me muera, me tumbaré sobre la arena y que me lleve lejos cuando suba la marea.
-- (ozèle 1).


Les paupières s’ouvraient brutalement, pourtant l’enveloppe ne s’animait pas encore. Victime de pensées dévastatrices, celles qui cognaient et cognaient, fracassant tout sur leur passage. Rien n’était laissé intacte : tornade, envoyant valser la sérénité d’une nuit qu’elle avait longtemps idéalisée, Adèle. Jamais apaisée lorsque l’heure de fermer les paupières se pointait : c’était qu’elle replongeait, inlassablement, dans cet océan de cauchemars. Que sa poitrine se soulevait trop rapidement. Que le souffle s’accélérait. Trop. Croyant qu’elle allait mourir sur-le-champ, mais ce soir, tout était différent. Sa voix ne brisait pas la voûte obscurcie, les cordes vocales restaient muettes, ne se déchiraient guère. Il y avait seulement ses prunelles qui s’ouvraient sur le plafond immaculé et un soupir qui s’échappait d’entre ses pulpes charnues, illustrant bien la lutte intérieure. Il lui arrivait, parfois, de se remettre en question, de se demander ce qu’elle pouvait bien faire de sa vie, celle qui n’avait plus aucun sens depuis trop longtemps. Aucune saveur. Aucune joie. Juste des masques, enfilés, au carnaval des illusions et des relations bafouées, maltraitées, de manière à ce que l’on ne s’accroche pas à son être. Jamais. Amère dangerosité que de s’attacher à la tornade, renversant tout sur son passage. Adèle : incarnation d’une catastrophe naturelle. Ravageant tout, à chaque regard, à chaque parole. Et les maigres personnes auxquelles elle tenait n’y échappaient pas, jamais. Pas même Oz, qui avait été foudroyé sous le poids de ses palabres acerbes. Voilà quelques jours, semaines, que leurs chemins ne s’étaient plus croisés. Qu’elle se renfermait, sortant quelques fois, se mutilant trop de fois. Son corps était une toile abîmée, où l’on pouvait lire l’étendu des dégâts, la frustration de l’artiste : une arcade recousue, un bleu le long de la joue jusqu’à sa mâchoire, qui peinait à s’harmoniser avec son derme laiteux. Puis… Les bleus sur le corps, se mélangeant aux cicatrices des poignets, des cuisses : volonté de se retirer la vie, de se foutre en l’air. De se sentir vivante, à chaque fois que la lame aiguisée tranchait ses traits bleutées. Unique moment où son corps se galvanisait, se sentait parcouru d’une énergie nouvelle, inédite. Enivrée, envoûtée par l’adrénaline ressentie à chaque fois que le sang coulait le long de son bras, le visage basculé en arrière et cette expression, surprenante, de satisfaction, qui étirait ses traits. Putain, quel bonheur. De se sentir vivre, d’être loin du brouillard et de l’orage. S’éloigner du malheur, quelques secondes, puis replonger, dans le noir. Et ses doigts frottaient les cicatrices de ses poignets, les bandant d’un tissu immaculé pour s’empêcher de baver en les frôlant, d’être obsédée par leur relief voluptueux. Meilleures que des baisers, ces stigmates. Plus savoureuses qu’une partie de jambes en l’air. Le corps, lui, mouvait enfin, frissonnait au contact du parquet sous ses pieds et des vêtements couvraient sa nudité : toujours belle et soignée, en dépit des ruines en son intérieur. Chemisier délicat, jupe délicate et collants peu opaques, elle se vêtait aux couleurs de la nuit, emmitouflée dans ce manteau épais. Étouffant sous celui-ci. Et les gambettes s’activaient, dans le froid, à une heure si tardive que peu d’âmes erraient dans les ruelles. Les aiguilles à la droite du cadran. Une fumée blanche s’échappait de ses pulpes charnues, Adèle, elle crevait de froid, à se planter devant la maison occupée par Oz et ses colocataires. Elle sortait ainsi son téléphone et glissait pour lancer un appel, apportant l’appareil à son oreille. « Je suis devant… » Que ses lippes tremblantes murmuraient, non sans claquer des dents. C’est que le thermomètre tirait la gueule, frôlait le négatif et que ses maigres vêtements ne la protégeait que très peu du froid. Téléphone rangé, ses bras entouraient son buste, aplatissant le tissu épais sur son buste glacé. Attendre, désormais, qu’il vienne la sauver, lui pardonner, l’enlacer contre son torse et redevenir eux : moitié complémentaire, partie indissociable. S’oublier dans ses bras, sourire contre son front, effleurer son épiderme de ses doigts. Respirer, tout simplement. Avec lui. Pour lui.
(c) TORTIPOUSS.


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Oz Burberry
les chiennes à jacques

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because the night belongs to us
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When he was just a boy he expected the world but it flew away from his reach, so he ran away in his sleep.

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sonate au clair de lune. ☽

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MessageSujet: Re: OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA.   OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA. EmptyMer 2 Déc - 19:35

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❝ y ahora sé que el día que yo me muera, me tumbaré sobre la arena y que me lleve lejos cuando suba la marea.
-- (ozèle 1).


Les yeux qui s’ouvrent et qui se referment, les rayons affaiblis du jour qui percent à travers la les stores à la fenêtre, la pièce sombre toute ornée d’étoiles, de légers reflets dorés sur le papier peint déchiré. Oz qui somnole, comme d’habitude, la joue posée contre la froideur d’un bureau en acier, croulant sous les divers papiers et les lettres qu’il n’a pas fini de rédiger. Sa vie est en éternelle suspension : matelot délirant sur ses marées de sel, aviateur évanoui dans un coucou grinçant. Les jours semblent passer sans qu’il ne s’en souvienne, nul projet dans la vie d’un saltimbanque. Il songe platement à ce qu’il avalera demain, au loyer à payer, à des problèmes triviaux du quotidien. Un vieil air doucement familier des Smith imprègne la pièce de sa lente mélancolie, le poste radio grésille, vieille machine récupérée alors qu’il était encore dans la rue. Babiole, milliers de babioles qui composent toute sa vie. De nouveau, l’ennuyeuse vibration du téléphone, sous l’oreiller. Lui qui se penche, à peine paré d’un boxer qu’il n’a plus le loisir que de mettre chez lui, dans le réconfort d’un toit où personne ne vient le toucher.

Le nom qui s’affiche le fait se redresser, recroqueviller un peu ses jambes infinies qu’on confond si souvent avec la gente féminine si désirée. Il semble hésiter, fixe les cinq lettres comme si elles portaient la réponse à toutes les questions posées. Adèle. Adèle et ses yeux clairs, Adèle et ses mots crachés, l’odeur de fer et l’âme brisée. Cela fait un moment qu’il n’a pas vu ces lettres s’afficher, qu’il n’a pas entendu sa voix enlaçante venir le menacer. Elle est comme ça Adèle, elle blesse puis fuit, ne revient que bien après. Lui il est pareil, tellement secret, si cadenassé. Ils passent autant de temps à s’engueuler qu’à se réconcilier, et c’est comme ça, pas comme s’ils cherchaient à s’améliorer. Ses doigts glissent finalement le long de l’écran, à la dernière minute avant qu’elle ne raccroche. La voix s’élève, tremblante, mal assurée. Lui ne répond pas, raccroche dans un soupir qu’il est certain qu’elle a perçu. Il traîne ses giboles cassées à travers la pièce, enfile un jean troué qu’un geste de trop suffirait à déchirer, attrape un t-shirt et ses docs toutes usées. Oz, c’est un grand dadet mal fagoté, un cintre maigre aux costumes improbables.

Descendre jusqu’à la rue, territoire éternel de ses débandades passées, la chercher des yeux presque aveuglé. L’apercevoir finalement, elle, toute frêle et si vacillante. Il s’approche, sans un mot, vient refermer ses bras immenses autour d’elle en la ramenant contre son torse ciselé. À chaque fois qu’il l’a voit, il lui semble qu’elle est dans ce genre d’état, essoufflée et souffrante, prête à défaillir. Si elle n’est pas couverte de sang, les larmes viennent orner l’espace de sa peau exposée. Ecarlate sur le blanc, cristallin argenté. « Qu’est-ce que tu foutais ? » Qu’il murmure en glissant sa bouche contre son front prêt à frémir, passant lentement ses doigts dans ses cheveux sans fin. « Tu m’as manqué. »
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MessageSujet: Re: OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA.   OZÈLE » CUANDO SUBA LA MAREA. EmptyJeu 3 Déc - 15:31

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-- (ozèle 1).


Cette distance, imposée par ses conneries, l’avait chagriné. Difficile à dire en s’arrêtant sur cette gueule fermée, mais Oz, il comptait plus que quiconque dans le palpitant brûlé, battant à peine. Devenu cet organe vital en peu de temps, il peuplait ses habitudes et le moindre de ses songes, lorsque ces derniers n’étaient pas secoués par des cris intempestifs. Alors, s’en éloigner ? C’était comme s’arrêter de respirer. Presser ses poumons jusqu’à ce que l’air ne circule plus. Suffoquer et s’éteindre, à petit feu. S’apprêter à baisser les armes, l(‘)arme à gauche. S’en aller d’un ancrage, c’était prendre le risque de perdre pied. De faire un aller simple jusqu’à la débauche et ne plus jamais en revenir. Perdre de vue le chemin vers la vertu, foutre en l’air les résolutions d’un passé heureux. Il n’y avait que de la noirceur en son être, une maigre couche de lucidité et des peines ancrées, des plaies suintants, qui l’envahissaient. Il n’y avait plus rien à sauver, parce que son être entier partait à la dérive. Bientôt, sa carcasse ne se verrait même plus à l’horizon : la peau laiteuse se mêlerait aux teintes ardentes de l’astre solaire, jusqu’à se faire avaler par la voûte azurée. Et Adèle, elle ne marquerait aucun esprit : le cœur fermé au monde, depuis qu’ils s’en étaient allés, entre ses bras faiblards. Qu’un corps, dénué de tout. Dépourvu de tout. La joie s’était envolée, balayée d’un revers de bras : qu’elle aille se faire foutre, pas vrai ? Sourire, rire, devenaient des choses impossibles. Des éléments inhabituels face à la moue imperméable portée au quotidien. Le masque de la pétasse impériale. Rien ne passait, même pas l’ombre d’une lumière dans le fond de ses prunelles. Adèle, coquille vide. Perle dérobée. De ces énigmes que l’on ne parvenait pas à résoudre. De ces secrets jamais révélés, pour le bien-être d’une personne. Un océan d’incertitudes et d’appréhensions, la sublime. Un corps inanimé. Crevé il y a cinq ans. Et des gambettes qui risquaient de s’effondrer à chaque pas : les pensées tournées vers son étincelle au bout du tunnel. La bougie sur le point de se consumer. Les phalanges tentant de la retenir, avant qu’elle ne s’éteigne à jamais, sous l’impact de ses conneries. Ignorer les quelques passants, prétendre à un peu de répit, une pincée de lumière. Un appel et le souffle lui revenait, c’est qu’elle avait besoin de l’entendre, au travers cet échange bref. Un souffle lui convenait. Le savoir vivant. Vivifiant. De le voir s’avancer vers elle, braver la nuit et le froid, pour l’enlacer tout contre lui. Retour à la maison. L’âme moins fracassée dans ses bras. Et cette frimousse qui disparaissait, pour l’étreindre pleinement, caressant du bout des doigts le dos tendu sous les couches de vêtements. « Je mourrais. » Qu’elle glissait d’un murmure à peine audible : Adèle, elle ne parlait pas fort, la voix susurrée lorsqu’elle s’exprimait avec son cœur. Ses paumes s’en venaient, capturer le visage d’Oz entre ses doigts congelés, sa peau cramoisi. Rivant ses mirettes des siennes, fusion immédiate des prunelles. Un langage qu’ils maîtrisaient mieux que quiconque. « Je te veux contre moi. » Et quelques mèches étaient rangées à leur place, au milieu de ce froid de canard. Les lèvres tremblantes, teintées de bleu hivernal. « J’ai besoin de toi. » Qu’il apaise ses douleurs, qu’il épouse de ses lippes le relief excessif de ses veines, qu’il caresse les constellations bleutées et qu’il dessine ses galbes nus, cette enveloppe torturée à n’en plus pouvoir. Qu’ils soient eux, toute la nuit à venir. Sa plus belle œuvre.
(c) TORTIPOUSS.


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