[Brice] Le chevalier et la princesse !

this is my kingdom come ☾

soirée basique, habituelle. goût de déjà-vu. ton corps présent mais ton âme ailleurs. tiraillé par un choix de vie, par une légitimité mal placée. les verres se succèdent alors que tu n’es présent que depuis une heure à peine. l’alcool t’apaise, te fais du bien. te permet de ne plus penser. de te sentir en vie. ça et la drogue. tes péchés mignons avec ces corps qui t’accompagnent le soir. une vie bâclée, fixée sur des étapes déjà bien ancrée dans ta tête. des idées de carrière, de vie. que t’as plus ou moins réussie. tout du moins, elle reste celle que tu voulais et c’est ce qui t’importais. faisant de ta passion ton métier, montant sur les ring, prêt à mettre ko ton adversaire en bonne et due forme alors que le reste de tes nuits, tu les passes dans des rues éloignées, combats de rues où seule la sortie est de gagner, être tué ou laissé pour mort. toute cette violence dans tes veines, tu l’sais. tu sais qui tu es. et tu n’es pas ce prince charmant. tu n’es pas celui qui rendrait heureuse n’importe quelle femmes. pas celui qui s’autorise à aimer ou être aimer. parce que tu n’sais pas faire ça et que pour toi, il est toujours plus facile de te faire détester par quelqu’un que le contraire. la chute est moins brutale. moins venimeuse. moins sanglante. ton regard se relève instinctivement pour balayer la pièce du regard. des amis qui viennent décompresser, des collègues après une dure journée de travail, des femmes et des hommes en chasse, puis ce couple au fond. cette jeune femme qui semble être prise au piège. ces regards profonds qui envoient tout sauf de l’amour et de la passion. cet homme qui lui lève la main dessus. autant pour tes combats, tu te contre fou d’avoir une femme face à toi. parce qu’elle est entraînée, parce qu’elle sait se battre, elle est là pour la même chose que toi. mais là, ce n’était pas la même chose. hors de question qu’un homme vienne frapper une femme. encore moins sous tes yeux. un voile passe sur tes yeux, ton visage se referme aussitôt alors que tu te lèves, poings fermes, serrés alors que t’en bouscule plus d’un sur ton passage. « pourquoi tu t’en prends pas à quelqu’un à ta taille? » mâchoire serrée, regard fou alors que la jeune femme avait porté sa main de libre vers son visage, te regardant alors qu’elle semblait toujours prisonnière, son autre main bloquée par celle de l’homme. « cette pute a voulu me voler! » sa seule remarque alors qu’il garde la tête haute. « lâche la. » première instruction. tu lui laisse le temps de s’enfuir, de partir sans qu’il n’y ait de blessés. mais il te regarde, te défi. et un sourire s’affiche sur ton visage. le sourire qui veut tout dire. ce sourire aussi mauvais que ton âme. ce sourire qui ne demande que du sang. rien de plus. « tu sais quoi, j’te laisse pas l’choix. » tu l’attrape par le col alors qu’une table vous sépare. pas assez pour qu’il se soulève comme un petit pion alors que son emprise sur la demoiselle se détend enfin. sourire satisfait. t’aurais pu, cependant, le lâcher et repartir. mais la tentation était bien trop grande. alors un premier coup. ton front qui rencontre son nez. un vacarme monstre alors qu’il retombe sur la table. les gens s’agitent. se forment autour de vous. mais tu n’vois plus rien que lui. que cet homme a éliminer. reprise du col, ton poing fracasse sa mâchoire alors qu’il tente, lui aussi, de se défendre. des gens tentent à leur tour de vous séparer, mais dans ces moments là, tu n’vois plus rien. rien ne compte. tout se brouille alors que tu en bouscule un qui tombe, quelques mètres plus loin. de retour sur cet homme faible. sur celui qui voulait profiter d’une femme. penser qu’un homme pourrait avoir une certaine emprise sur une femme. qui qu’elle soit. ayant côtoyé azrael, tu sais qu’une femme peut être intrépide, cacher beaucoup de choses en elle. toujours se méfier de qui était face à toi. son crâne vient cogner le mur derrière lui, tu n’reponds plus de rien. le loup ne chasse que pour manger. mais toi, ce n’est que pour un bain de sang. rien de plus.
@pheelia lovett

this is my kingdom come ☾

tu n’pensais pas autant t’amuser ce soir. t’aurais pensé à quelque chose de basique comme te bourrer la gueule seul, éloigné de toute forme de vie, de convivialité. préférant de loin ta solitude aux gens qui aimaient se plaindre et raconter leurs vies à de simples inconnus qu’ils ne croiseront sûrement jamais de nouveau la route. mais à choisir, ouais, tu préférais ce genre de soirée mouvementé où tu avais la chance de cogner quelqu’un. cette pourriture qui venait de lever sa main sur une femme. toi qui pourtant, en avait frappé plusieurs. lors de combats. rien de comparable lorsque tu sais qu’une femme très bien entraînée peut te mettre à terre. mais la, c’était différent. elle semblait effrayée, cette jeune fille. quitte à porter une étiquette ce soir, valait mieux pour la suite que tu portes celle du sauveur. si elle savait gérer la situation comme azraël l’aurait fait, jamais tu ne t’en serai mêlé. et cette pensée te fit arracher un rictus pendant une légère seconde. une seconde qui se dissipe alors que ton poing vient rencontrer la mâchoire de ce bourreau. qu’un voile défile devant tes yeux, arborant la cape de celui qui avait soif de sang. qui voudrait l’éliminer, en finir. tu n’vois et n’entend plus rien, brouillard. puis un brin de lucidité lorsqu’un homme t’attrape pour t’éloigner, vous séparer. retour à la réalité lorsqu’il est viré. et toi, tu l’regarde, d’un air satisfait. t’as pas gagné mais c’est toujours ça de pris. la jeune femme reste à tes côtés alors qu’elle te propose un verre, tes yeux glissent enfin vers elle alors que tu t’aperçois qu’elle n’a pas totalement l’air sous le choc. ça t’interloque, t’intriguerai presque. bras sur le bar, tu regardes devant toi. « j’pense que c’est pas qu’un seul verre que tu devras me payer. » tu t’assied enfin, tournant ton visage vers elle.

femme que tu sondes, que tu zieute de haut en bas, essayant même de déchiffrer ce qu’elle pouvait penser. ce qui pouvait se passer à travers sa tête. pourquoi faisait-elle ça. beaucoup trop de questions alors qu’en réalité, la réponse, quelle qu’elle soit ne t’aurait pas étonné. c’est exeter. la ville de la déprime, de la débauche, de la violence et de la perversion. tu l’as rapidement appris. si ce n’est même à l’instant où tu as posé tes pieds dans cette ville. « t’es une bonne actrice en tout cas. j’aurai presque cru à ton petit côté demoiselle en détresse. » amusé, tu hoche la tête de gauche à droite, voyant clair dans son petit jeu. pas besoin de te méfier, dans tous les cas, tu n’as rien. rien de valeur, rien dans ton porte feuille que quelques livres, assez pour payer tes conso de ce soir. jusqu’à ce qu’une jeune femme ne consente à vouloir te régaler. « et n’y pense même pas, j’ai rien dans mes poches. » rictus malicieux, enfin prêt à passer une bonne soirée.
@pheelia lovett