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 lule » and then you fall apart.

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MessageSujet: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyJeu 19 Nov - 13:53

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❝ harder than the liquor she pours. everybody told her so, feelin' like she sold her soul. devil in the form of a whore and then you fall apart.
-- (lule 1).


Les plaies bandées, tissu immaculé teinté de taches carmin. Toile morbide et pas même l’ombre d’une risette, Adèle. Recroquevillée, dans un coin de son appartement, à parfois étirer de deux doigts le store pour un peu de lumière, elle faiblissait, sans oublier ce moment d’extase procuré il y a quelques jours. Elle n’était jamais aussi euphorique lorsque la fougue s’en allait, puisque les douleurs étaient physiques, pas seulement mentales, à pouvoir les contourner sans difficulté. Éphémère, qu’elle se persuadait : ce n’était qu’une question de temps avant que les plaies, encore sanguinolentes, finissent par se mêler à la teinte laiteuse de son derme. Et les paupières se fermaient, lentement, laissant une de ces perles humides dévastatrices, longer le long de sa pommette, baisant sa mâchoire jusqu’à disparaître sur la nuque couverte. Un énième soupir s’échappait, là, sur ses lèvres sèches : encore un instant d’accalmie, de silence digne d’un enterrement, avant que sa croupe se lève. Adèle, elle frottait ses mirettes et glissait les manches de son chemisier, vêtue de cette nuance obscure, de manière à passer inaperçue, à n’attirer aucun regard sur sa carcasse malmenée. Fallait-il qu’elle s’habille de son manque d’indifférence, se mélangeant à la foule animée des ruelles, pour mieux s’enfoncer dans son chagrin. Se foutre en l’air, une nouvelle fois, pour dénouer le nœud torturant ses entrailles. La démarche ponctuée par le tintement de ses talons, l’apparence impeccable, contrastant avec le chaos interne, les ruines d’une existence qui n’en valait plus la peine depuis de longues années, désormais. Parfois, ses prunelles claires glissaient sur des silhouettes similaires à la sienne, ignorant les délits commit dans les ruelles, parce qu’elle n’avait plus la force, Adèle, de s’attarder. Son enveloppe souffrait autant que sa tête, sur le point d’exploser. Tic. Tac. Gamine : fais attention à la nuit, à l’heure des chimères, qui ne laissent personne intacte, tu le sais, pas vrai ? T’en fais souvent les frais, à te crever les poumons, dans la nuit. Loin des regards. Adèle, elle désirait se réfugier dans quelque chose de plus facile : la boisson alcoolisée, la drogue et se ruiner, un peu plus, pour se déconnecter, un long moment. À la recherche de chaleur, de quoi se préparer à l’hiver rude et s’accrocher (encore un peu), allant à contre-couvrant de ses songes les plus terrifiants. Taciturne, comme la lune. Nuit pas étoilée. Van Gogh en larmes. Plonger dans la foule, tracer un chemin et enfin, s’asseoir, commander, se noyer dans le flot aisé des excès en tous genres, sans se soucier des personnes autour d’elle. Aucun regard sur la brune à ses côtés, ni sur ces gens se mouvant au rythme de la musique : plus de force, Adèle, juste envie d’crever, un peu plus. De souffrir. D’être heureuse, la lame enfoncée dans les veines. Et pourtant, elle pourrait renouer avec le passé, celui encore agréable, si elle daignait à poser ses précieuses orbes sur l’ombre à ses côtés, Adèle. Renfermée, pas d’humeur à jouer des apparences, le palpitant meurtri, orienté vers davantage de peine, de douleur. Souffrance comme motivation. Souffrir pour se libérer.
(c) TORTIPOUSS.


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Lumi McNeal
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∴ Occupation : écrivaine capricieuse que personne ne semble cerner. effritée, jusqu'à saigner. éclatée. ça fait déjà longtemps qu'elle ne peut plus être sauvée.
∴ A Exeter depuis : toujours.
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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptySam 21 Nov - 15:55

l'hiver rude s'installait dans les ruelles sombres d'exeter, mais lumi, elle avait déjà le cœur en sommeil. le myocarde éteint, recouvert d'un froid polaire qui ne le laissait battre que faiblement. le squelette, aussi amoindri soit-il, était encore trop lourd pour elle. le moindre de ses mouvements témoignait encore d’une existence refusée. pour le reste il n'y avait plus rien. un trou béant au milieu de la poitrine, qui ne s'était jamais refermé. les silhouettes avaient beau s'enchainer au milieu des draps, elles n'étaient pas lui. pour le retrouver, elle aurait pu tout échanger. faire offrande de sa vie, pour ne plus avoir à pleurer. pour ne plus être mortifiée par les blessures fantômes, qui craquelaient à chaque instant les contours de son corps ouvert. la plaie à vif avait cicatrisée, mais elle continuait de s'infliger la même souffrance. les traits en guise de tatouage mortuaire, suintant de leur horreur le long des poignets tailladés. comme pour sentir qu'il était encore là, près d'elle. être en harmonie avec son esprit. prendre un peu du mal qui l'avait emporté, et soulager son agonie. appliquée à détruire une enveloppe qu'elle ne possède même plus, l'âme suffoquant dans sa prison de verre. lumi, elle n'est plus qu'un pantin, une ombre morte qui erre dans les pièces de son appartement, à la recherche de l'inspiration. écrivant des lignes sales, des mots volages, pour faire taire les émotions. s'abreuvant de la moindre parcelle d'oxygène jusqu'à la prochaine déflagration. écrire est une thérapie. c'est ce qu'on lui avait répété. c'est c'qu'on lui avait prescrit. de sortir sur la table le reste de ses entrailles, dans le peu de force qu'il lui restait. vomir sa haine, son supplice. avouer à demi-mot qu'il n'y a pas de rémission possible à sa maladie. ni à son mal-être. parce qu'elle n'est pas malade lumi, elle est juste inconsolable. désagrégée. passoire abîmée qui ne filtre que la tristesse. blottie dans son malheur, ingurgitant une drogue qui la faisait arrêter de penser. de réfléchir. "tu dois arrêter de te lamenter sur un souvenir disparu que tu ne pourras jamais récupérer." lumi, elle est affaiblie. les membres sont endoloris. mais elle se redresse pourtant, prête à en découdre avec son désespoir. le teint pâle qui tranche avec sa robe rouge carmin, qui brûle aussi fort que les larmes fondant sur sa peau, météorites de son chagrin. les talons claquent sur les pavés, lorsqu'elle se mouve jusqu'à son précipice. les mains froides se cachent dans les poches en fourrure, quand elle balance sa cigarette éteinte sur le bitume. arrivée devant les portes de son enfer, on l'invite à y entrer. à pénétrer dans ce lieu de débauche qui ne lui servait qu'à se réchauffer. à trouver un miroir d'elle, aussi brisé, mais pas autant. échanger quelques banalités, pour ensuite consumer une nuit torride. se laisser à nouveau mourir, le temps de quelques instants. le temps de quelques soupirs, pour que le plaisir surplombe l'envie d'en finir. elle observait d'un air las, la foule qui l'entourait, bousculée à de nombreuses reprises lors de son cheminement jusqu'au bar. ils étaient tous extatiques, heureux de danser sur son myocarde écrasé. alors lumi, elle soupirait, s'installant au comptoir avant de laisser le rictus se figer. cette silhouette, cette chevelure, elle la reconnaissait. les sens submergés par les effluves d'un parfum, qu'elle se remémorait. adèle. poupée martelée qui lui rappelait le bon, comme le mauvais. des sentiments piétinés, lorsqu'elle s'était rendue compte il y a des années, n'avoir été que son jouet. le souffle se fait court à l'instant où les prunelles se rencontrent. elles se toisent, comme avant. et la main se pose doucement sur son bras, en guise de compassion. tentant de soulager un poids invisible qu'elle sent trop lourd sur ses épaules.

" adèle... ça fait longtemps. "


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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyDim 22 Nov - 17:14

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Peut-être qu’elle avait envie d’en finir, Adèle. De se tailler, trop profondément, d’enfoncer la lame tranchante jusqu’à ne plus pouvoir la ressortir et crever, là, comme une chienne. La(r)me à gauche, le derme imprégné par l’humidité de son propre sang, si bien que la peau laiteuse se teinterait indéfiniment. Plus de retour en arrière et dans le fond, c’est ce qu’elle aimerait, Adèle. Les rejoindre, même si elle pensait qu’il n’y avait plus rien lorsque le palpitant cessait de s’animer. Espoirs envolés et le cœur bercé par des rêves avortés : plus d’horizon offert, pas même l’espérance de respirer convenablement, sans avoir l’impression de succomber à chaque mouvement. Adèle, la femme en charpie. Proche de la décomposition : superbe charogne, que Baudelaire aurait pris plaisir à sublimer, sous sa plume morbide. Maigre soupir, entraînant la fermeture de ses prunelles et les doigts, eux, prenaient l’habitude de se diriger sur les poignets recouverts de nombreuses cicatrices. Bien que le bandage frais l’empêchait de les river de ses mirettes céruléennes, il lui était aisé d’en dessiner les contours du bout des doigts, de les imaginer, de retranscrire leur relief cramoisi. Muse, inspiration indélébile, à fantasmer sur les prochaines fantaisies qui égayeraient sa peau, qui l’enfoncerait un peu plus, les pieds brûlés par les flammes du Roi des Enfers, attendant que Perséphone la rejoigne après son road-trip auprès des humains. Devenue ombre au lieu d’étoile, la chute digne d’une tragédie de renom : elle était bien loin, la gamine de riche, à faire flamber la carte de papa, à avoir tout ce qui était à la mode, à hurler pour avoir ça ou ci. Vêtue de haillons, une majorité du temps, couverte de tissus volés, sans se retourner, elle était tout et rien à la fois, Adèle, à se perdre dans le personnage façonné, celui préparé durant ces cinq années d’isolement, à affronter le monde, à se montrer digne. Peu étaient au courant, qu’elle faisait partie des rescapés traumatisés. À peine présente à l’enterrement de sa famille, trop occupée à hurler, à pleurer, à se tailler et à appeler la faucheuse, la suppliant à genoux, dans la merde, de prendre sa vie, d’abréger ses souffrances. Joie et bonheur : tous deux prit en otage. Carcasse laissée intacte, pour tenter de se reconstruire, mais à quoi bon ? Tout se barrait, rien ne tenait. Que dalle. Même le sourire n’était plus sincère, même les bruits des unions charnelles sonnaient faux : elle, qui se donnait, facilement, mais dont les prunelles demeuraient impassibles. Fermée, renfermée. Plus rien ne passait. C’était à peine si l’alcool parvenait à anesthésier le tout : il lui en fallait beaucoup, se ruinant dans les excès en tout genre, pour se permettre de respirer, lorsque l’astre lunaire s’exhibait, emmenant ses camarades étoilées, pour veiller sur les passants errants. Sauf qu’elle passait entre les mailles du filet, Adèle, l’intérieur réchauffé par l’alcool. Ça chauffait, ça s’animait, les environs rendus flous : un rictus aux lèvres, si léger qu’en un battement de cils, il s’éteignait, pour laisser place à une expression répugnée. Sourcils froncés et visage tourné vers l’ingénu qui osait souiller son épiderme céleste. Et peut-être qu’elle eut une expression dégoûtée en reconnaissant Lumi, Adèle, dégageant d’un mouvement brusque sa peau de la sienne. « Bouge de là, salope. » Qu’elle grognait entre ses dents : y’avait pas eu grand-chose entre elle, mais Adèle, elle s’était, volontairement jouée d’elle, alors l’animosité n’avait pas réellement lieu d’être. Mais voilà qu’elle était irrationnelle, Adèle : à l’envoyer balader, à s’éloigner d’un poids. Lourde, Lumi, à lui rappeler ce passé commun. À plonger tête la première dedans, alors qu’elle commençait à s’évader. Les phalanges se resserraient autour du verre : assurément, la poupée aurait pu le briser entre sa poigne. Au lieu de ça, elle jetait le contenu au visage de la brune et se levait, trop vite, puisque le corps chancelait un peu. « C’la dernière fois. » Que tu te permets de m’approcher, même si j’suis la seule fautive, t’amuses pas à revenir vers moi, parce que j’te jure, qu’ta gueule finira éclater sur l’bitume. Qu’on devra t’ramasser à la pelle. Démesurée, Adèle, à prendre la sortie de secours et à se laisser tomber, assise sur le sol, à calmer les tremblements exacerbés de ses mains. Secouée, les larmes aux yeux : ce n’était pas bon de remuer le couteau dans la plaie, de refoutre un visage sur le traumatisme. Non, assurément.
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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyMer 25 Nov - 21:49

les souvenirs brûlent. comme une déflagration, lorsque les prunelles entrent en collision. adèle, c'est ce lointain souvenir, ce douloureux supplice, qui ravivait le mal dans sa poitrine. des mémoires qu'elle voulait taire, d'un passé brumeux, qui la hantait jour et nuit. malgré la volonté, l'envie de l'apaiser, elle était pétrifiée. enfoncée dans son siège. immobile. appréhendant la réaction de celle qui l'avait autrefois, poussée dans le vide. à l'époque, la retrouver, c'était son habitude. comme un rite, qui s'déroulait après la solitude. tiraillée entre les sentiments sincères qu'elle ressentait pour lui, et l'attirance éphémère, qui la guidait vers elle. adèle, elle n'était pas lui. mais elle l'avait aidée à se découvrir. à colmater les plaies, après les disputes. à divaguer, lorsque son esprit torturé voulait simplement s'envoler. adèle, dans ses yeux, elle revoyait l'orage. leurs différends trop nombreux. pour terminer par un naufrage. un point final, cinq ans en arrière. lorsque tout n'est devenu que poussière. quand le château de cartes s'est effondré, et qu'il les a laissées presque mortes. lumi, elle bride la méchanceté, la mâchoire serrée, quand la belle l'envoie balader. détaillant ses lèvres crispées, mal à l'aise de la voir d'aussi près. sa main balayée, elle essuyait le rejet. depuis le drame, aucun moyen de la contacter. de prendre des nouvelles, renouer cette amitié. cette complicité qui avait dérapé. qui avait tout gâché. entre elles, il ne restait que les débris de leur douleur. ces bouts de verres qui la déchiraient, en se plantant droit dans son cœur.

" j'imagine que t'as plus envie d'me voir. "

résignée à entendre une vérité qu'elle connaissait déjà, elle abdiquait. à court de mots, laissant le silence combler le chaos. adèle s'emporte, adèle s'enfuit, déversant sa tristesse. l'alcool vient brûler ses yeux, noyer son visage. la colère se mêle à l'incompréhension. lumi, elle la regarde s'éclipser, vaporeuse. la silhouette vaseuse s'enfonçant dans la foule, avant de disparaître. les doigts glissent sur le visage où perle l'alcool. elle éponge les dégâts avec sa fourrure, avant de suivre ses traces. depuis toujours, les efforts restaient vains. adèle, elle ne pouvait plus être sauvée, il n'y avait plus une once d'humanité. à l'intérieur, la bombe avait déjà explosé. ses entrailles étaient dévorées. y'avait cette hystérie qui la bouffait. ce cerveau détruit, qui ne parvenait plus à se reconstruire. l'ange de la mort avait emporté tous ses proches, en oubliant son corps, sur le bord de la route. les idées sombres faisaient partie d'elle. la noirceur coulait dans ses veines. gamine effondrée, submergée par la peine. par la haine. par toutes ces émotions déchirantes, qui ne la conduisaient qu'à la violence. mais lumi, elle était différente. parce qu'elle refusait de céder, quand elle, avait abandonné.

le pantin soupire, puis inspire profondément, le temps de se calmer. elle se dirige vers l'arrière de la bâtisse, à l'abri des regards. rejoignant le cadavre de son ancienne complice, là, pleurant en solitaire. le corps épuisé de son calvaire, explosé par terre. lumi, elle ne savait plus quoi dire, elle se contentait simplement de subir. incapable de se mettre à hurler, alors qu'au fond, elle voudrait la blesser. elle voudrait se venger. lui cracher au visage toutes les fois où elle l'avait saccagée. mais elle se souvient du drame, et elle ne fait rien. le corps s'appuyant sur l'issue de secours pour refermer la porte. le palpitant entaillé, les pensées retournées. elle restait plantée là, le visage trempé. les poings serrés. impassible, elle ne voulait plus rien ressentir. comme anesthésiée, insensible à la douleur qu'elle pourrait encore lui infliger. lumi, elle avait grandi. elle avait mûri.

" c'est pas d'ma faute. "

souffle-t-elle en soupirant, observant les étoiles qui éclairaient leur malheur. ses opales se dirigeaient à nouveau vers elle, tandis qu'elle sentait les larmes lui monter.

" moi aussi, j'ai perdu quelqu'un que j'aimais... "

une vie houleuse qui n'semblait jamais se calmer. et les griffes du passé, toujours bien ancrées dans leur mollets. leur rappelant à chaque occasion qu'elles ne pourraient jamais s'en libérer.


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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyMar 1 Déc - 12:09

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Replonger dans le passé. Inlassablement. Au travers les prunelles noisette de Lumi, au travers ce contact, qui, autrefois, lui arrachait des frissons, en même temps qu’un rictus récréatif. Rien à faire : le temps l’avait glacé, Adèle. Insensible, détachée : un cadavre flottant, à l’abandon, hors de portée, si bien que personne ne pouvait l’atteindre. À la dérive, Adèle, impossible de la ramener et de lui offrir un repos bien mérité. Parce que la vie s’acharnait, à lui remettre des fragments en tête, des essences qu’elle aurait aimé oublié, ne plus avoir à recroiser, bloquant sa maigre progression. Comme si le deuil n’était pas assez douloureux, comme si l’existence continuait de s’acharner, pour voir jusqu’où la belle pourrait aller. Commettre l’irréparable ? Elle aimerait en être capable, mais préférait que l’on lui ôte la vie, pas assez courageuse pour le moment (cela ne saurait tarder). Peut-être que Lumi serait celle-ci, l’âme brave capable de rompre la sienne et lui offrir un aller simple, désiré, vers les cieux. Peut-être. Mais, l’amertume persistait, un foutoir émotionnel la prenait et mêlait un tas de sentiments divers : l’acharnement couplé au carmin qu’elle voyait encore en fermant les yeux. Non, c’en était bien trop pour Adèle la brisée, au cœur éclaté, au chagrin démesuré. Incapable de sourire et de mettre fin à son chagrin : elle n’en pouvait plus, préférant prendre la fuite que de se faire voir dans un tel élan de faiblesse. Adèle, même avant, elle ne montrait jamais ce qu’elle ressentait, pudeur couplée à une réserve émotionnelle, l’on avait éduqué la diablesse de manière à ce qu’on ne puisse jamais la prendre par les sentiments et la blesser. Une muraille, constamment dressée, autour d’elle. La protection nécessaire, sous peine de s’effondrer à la moindre difficulté. Si forte et admirable, à prétendre, faire semblant, comme si rien ne la touchait. Alors qu’elle s’effondrait à même le bitume dégueulasse, mêlant crasse et détails douteux, quelque chose qu’elle n’aurait même pas effleurer de ses semelles. Adèle, l’on pouvait admirer le fracas de ses entrailles, percutant le sol glacé. À laisser des perles ruiner son visage impassible, épousant ses pommettes et sa mâchoire : fallait bien dire que l’alcool ne l’aidait pas à aller mieux, à rester dans le contrôle, digne, même enfoncée dans la merde. Ayant tendance à effleurer les excès, à les épouser, de bon cœur, la belle peinait à demeurer mur de glace, désireuse de se briser un peu plus, de s’en rompre une bonne fois pour toute. Abréger ses souffrances qui s’agitaient un peu plus en présence de Lumi, qui s’acharnait, à lui coller aux basques, en dépit du verre envoyé en plein visage. Elle ne cillait pas, Adèle, redressant ses jambes vers son buste, recroquevillée sur elle-même, l’air de se protéger, d’un danger absent. Silence étouffant, pas vrai ? L’on entendait à peine les bruits de la circulation. Juste des sanglots ravalés, des larmes effacées par un tissu froissé. « J’sais. » Il n’y avait qu’un fautif dans l’histoire, encore en vie et qu’elle rêvait d’anéantir, dans l’espoir vain de se calmer. De tracer un trait sur la vengeance lui donnant encore un peu envie de survivre. « J’sais. » C’était tout ce qu’elle parvenait à dire, la brune fougueuse, se redressant sur ses gambettes fébriles une fois le calme regagné et ses phalanges, glissaient, nerveusement sur ses poignets mutilés. Réflexe inconscient. « On a tous perdu. » Et le regard semblait perdu, à river l’extrémité de ses chaussures à talons, à se remettre peu à peu de ses émotions en réalisant qu’elle ne lui voulait pas de mal, Lumi. Capable d’apaiser la tornade, n’est-ce pas ? C’en était presque un exploit, surtout lorsque la poupée la regardait, de ses prunelles claires. S’approchant de quelques pas. La nécessité d’un contact physique. Les bras se nouaient ainsi, délicatement, autour de Lumi, à rechercher un brin de tendresse. Juste un peu, Adèle. Un brin d’amour.
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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyJeu 10 Déc - 18:32

lumi, elle lui remémorait le pire. des souvenirs qu'elle essayait à tout prix d'ensevelir. associé à son visage, il y avait tous ses cauchemars. ces sueurs froides, qui la faisaient trembler de l'intérieur. qui lui rappelaient l'aigreur de son malheur. la fureur qui l'animait, alors que le jugement avait été apaisé. la sentence biaisée. adèle, elle suffoquait devant ses opales. asphyxiée par un passé qui l'enchainait à son désastre. qui la clouait sur place, alors que son vœux le plus cher était de disparaître. la souffrance mélangée avec la haine lui brûlait les veines. zane, il profitait d'une vie presque tranquille, alors qu'il avait pillé leurs carcasses. laissé leurs pensées chaotiques se figer dans la glace. la justice n'était plus impartiale, elle n'était qu'alimentée par de l'argent sale. donnant l'opportunité aux plus offrants d'influencer les jugements. poupées de chiffon brisées, l'une comme l'autre. lumi, elle se rappelait de tout, comme si c'était hier. chaque détail sordide de ce bain de sang, qui l'avait réduite en poussière. le temps défilait mais n'effaçait pas les blessures. c'est l'hémorragie de son myocarde, qui finirait par l'avoir à l'usure. gamine consumée par les vices, happée par une addiction qui pansait son supplice. la poudre et les cachets, pour anesthésier une conscience qui avait lâché. des sutures déchirées qui dévoilaient sa détresse. sa tristesse. le mal qui l'accablait, depuis qu'elle l'avait perdu.

face au squelette démuni de son ancienne complice, elle ne savait plus quoi dire. le corps frêle recroquevillé sur lui-même, dans un spectacle bouleversant. elle semblait encore plus déstabilisée, plus détruite, que sa propre personne qui chavirait. lumi, elle ne voulait pas s'avancer, pour ne pas la brusquer. pour éviter à nouveau une réaction disproportionnée. parce qu'adèle, elle vivait en enfer. parée d'une instabilité qui lui donnait l'impression de tomber. de trépasser, à chaque seconde. et lumi, elle voulait lui offrir son soutien. malgré la violence de ses propos, de ses gestes. elle avait toujours de l'affection pour cette fille décalée, au cerveau possédé. alors elle restait patiente, compréhensive. bien que des mois en arrière, elle aurait tout envoyé balader.

" tu sais, mais tu m'en veux à moi. "

lumi, elle se renfermait face à ses réactions. au pied du mur qu'adèle avait érigé entre elles, elle ne voyait que le fond. une surface plane qui reflétait de la haine, de l'incompréhension. les larmes au bord des yeux, elle peinait à contenir son amertume. blessée. elle, qui ne dévoilait que rarement ses émotions. le corps toujours en retrait, à l'abri, elle restait statique. incapable d'aller vers celle qui rejetait ses attentions. celle qui demeurait imperméable à sa compassion. pourtant, après quelques secondes, adèle se redressait. debout, sur des talons qui portaient son mal-être. face aux prunelles brillantes de sa complice, il n'y avait pas besoin de mot pour exprimer ce dont elles avaient besoin. le chagrin en reflet du sien, et ses bras qui l'attiraient à elle comme unique refuge. lumi, elle fermait les yeux, resserrant l'étreinte légère pour devenir son repère. recoller les morceaux effrités de cette ombre, qu'elle avait toujours appréciée.

" mais tu m'as pas perdue, moi. j'suis toujours là. "

tout était trop, ou pas assez. soit tout garder, soit tout donner. les sentiments se mélangeaient pour se perdre dans une fresque anarchique. l'envie de la repousser, comme de la réparer. les doigts caressaient la chevelure sombre, tandis qu'elle posait son visage, dans le creux de son épaule.

" je sais qu't'arrives plus à vivre. je sais qu'c'est dur de respirer. mais j'reste persuadée qu'un jour, tu pourras t'en sortir... "

si elle pouvait oublier le passé. recommencer, ne plus être tourmentée par les échos des balles qui résonnaient. lumi, elle lui insufflait un peu de réconfort, alors que sa propre âme n'attendait que la mort. piégée dans une boucle infernale, qui ne laissait croire qu'à une issue fatale.


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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyVen 11 Déc - 23:44

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❝ harder than the liquor she pours. everybody told her so, feelin' like she sold her soul. devil in the form of a whore and then you fall apart.
-- (lule 1).


La caboche baissée et les idées se mettaient en place, difficilement, l’esprit encore embrumé par les substances ingurgitées. La boisson cumulée aux drogues, coulant dans ses veines, paralysant le bon sens (quand bien même n’en avait-elle pas beaucoup). Incapable de bien penser, Adèle, depuis la nuit des temps. La raison envolée en même temps que les souffles ardents de ses proches, la gamine trônant était bien loin. Celle qui gérait tout un business, même pas majeure, qui inspirait la crainte, le respect et l’admiration, sur les bancs estudiantins. Sûrement que ces gamins auxquels il n’arrivait jamais rien seraient en train de se foutre de sa gueule, de la voir si malheureusement, la reine impériale passée. Périmée comme ce yaourt oublié au fond du frigo. La cheville foulée, un obstacle insurmontable, à la manière de ce boss final, trop puissant, pour deux brêles incarnées par des héros de pacotille. Adèle : morveuse aux genoux écorchés, qui avait tout perdu. Pas seulement l’amour, mais les affaires, la réputation, le titre, sa supériorité. Tout. Il ne restait plus rien : à quoi bon reconstruire sur quelque chose qui menaçait de s’effondrer ? Fondations pourries. Des ruines, bordel. Des putains de cendres, s’envolant avec la première brise du jour. S’envolant en se dispersant. Adèle, elle était une matière infime, une pincée de rien, qui ne comptait plus. De ces personnages défoncés, dont la seule fin se résumait à s’foutre en l’air. Se flinguer, se planter jusqu’à crever, la gueule ouverte. Un comportement si exécrable que l’on soupirerait d’aise en la voyant, inerte. Finalement, elle fermait sa gueule. Taisait son sarcasme. Éteignait sa violence. Fermait ses prunelles condescendantes. La mort serait sa fatalité parce que rien ne la rendrait heureuse. Adèle, elle vivait pour faire semblant, retardant la fatalité, atermoyer l’échéance. Juste un peu, avant de laisser la faucheuse faire son travail. Finit les salutations aux coins des songes, elle viendrait, traverserait l’autoroute de l’enfer, pour lui foutre un coup final, dans la gueule. L’achevant d’un geste sec. Sans aucune pitié. L’air de rien, ne pas regarder en arrière. Retrouver ses amours. Les seuls ayant compté le long de son existence. Abandonnée au milieu de mécréants et de pouilleux, salissant la grâce réduite de la belle Adèle. À la frimousse harmonieuse, aux traits envoûtants, invitants au voyage, à l’exaltation des sens. Ces mêmes yeux qui finissaient par se relever, accompagnant l’enveloppe charnelle échouée sur le bitume où chiens pissaient, où besogneux expulsaient. Pas digne de la Reine qu’elle fût. Qu’elle essayer de rester, avec ses gestuelles royales, sa carrure loin d’être avachie et voûtée. Constamment droite, les yeux méprisants, l’air imperméable : jamais lire derrière les traits, ne pas se laisser saisir. La fumée d’un feu s’éteignant. Cette même fumerolle achevait sa chute dans les bras de la lune. Les amantes réunies. Et elle se laissait aller entre les bras de Lumi, si longtemps repoussée puis saisie par le col lorsque l’envie de jou(i)er se faisait ressentir. Impitoyable, toujours. Tenir le monde loin de sa charogne, qu’ils ne connaissent pas le vrai elle, la version authentique. Tous les défoncer, un par un, par protection. Crainte. Qu’on atteigne le peu de lumière demeurante. Ainsi, l’étreinte s’intensifiait, les essences se complétaient : deux morceaux de puzzle s’assemblant, au milieu des mille pièces du casse-tête. « Aime-moi. » Qu’elle murmurait en fermant douloureusement ses paupières, Adèle. Échouée dans les bras de Lumi, confiant les restes à celle qui peinait à la posséder, autrefois. Elle ignorait les vaines tentatives de réconfort, ce n’était pas ce dont elle avait besoin. C’est qu’elle en avait entendu, des locutions lénifiantes, sans daigner l’atteindre. « J’veux pas que tu me laisses. » Qu’elle susurrait, les bras faiblissant autour de ce corps qu’elle peinait à enlacer, désormais. Trop faible et vulnérable, sous le regard amoindri de l’astre lunaire. Pauvre gamine. S’accrocher à ce qu’elle pouvait, pour souffler un peu mieux. Un soir, deux ou plusieurs, qu’importe, pourvu qu’elle ne pense plus. Qu’elle cesse de rembobiner le film de cette tragédie, quelques heures, plus ou moins, je t’en supplie.
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Lumi McNeal
say you want me too.

Lumi McNeal


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∴ Pronom irl : elle.
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∴ Pronom inrp : elle.
∴ Occupation : écrivaine capricieuse que personne ne semble cerner. effritée, jusqu'à saigner. éclatée. ça fait déjà longtemps qu'elle ne peut plus être sauvée.
∴ A Exeter depuis : toujours.
∴ Statut : le corps en ébullition. noyée dans l'illusion qu'il ne sera pas sa malédiction.
∴ Free land : liamnovasaddiemo

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liam ♪ 2
liam ♪ 3


∴ Triggers, refuse de jouer : rien, no limit
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : addictions - violence - mutilation - rp hot

∴ Présentation : un trou dans ton corps.


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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyMer 16 Déc - 10:49

elle se rappelle de leurs ébats. de toutes les fois où elle s'est enfouie secrètement, au milieu de ses bras. cachée sous les draps, pour rejoindre le septième ciel. pour oublier le temps d'une nuit, sa déchéance perpétuelle. une fissure ancrée dans son âme, depuis déjà trop longtemps. adèle, elle s'insinuait dans chaque brisure. inscrite à l'intérieur de la moindre cassure. elle excellait dans l'art de prendre tout ce qu'il lui restait. avant de la jeter. avant de l'utiliser, jusqu'à ce qu'elle en soit vidée. de sa relation forte avec lui, elle avait réussi à l'en détourner. se perdre dans sa galaxie. dans ces danses de minuit, rythmant leurs plus belles insomnies. rappelée à elle, alors que leur lien était comme la peste. un poison dont elle s'enivrait, alors qu'il la tuait à petit feu. adèle ne l'avait jamais prise au sérieux. lumi, elle n'avait pas d'importance, dans ses mœurs disgracieux. elle n'était que son jouet, sa poupée. un pansement, pour ne plus sentir l'air s'infiltrer dans le trou béant. la douceur pour calmer son cœur, qui parfois, se laissait endormir. blottie dans son étreinte, elle la soutenait presque. la carcasse frêle qui se reposait dans l'endroit familier. adèle et lumi, ce n'était qu'une parenthèse, sur une histoire jamais commencée.

" tu sais bien qu'c'est impossible. nous deux, c'est pas d'l'amour. ça l'a jamais été. "

les doigts flânaient dans sa chevelure en bataille, tandis qu'elle écoutait ses supplications. ne pas la laisser. ne pas l'abandonner. comme une gamine, bloquée dans le passé. une pathétique petite fille, incapable de faire un pas en avant. et dans sa fragilité, elle se retrouvait. confortée à l'idée de savoir qu'elle n'était pas la seule, à vivre laminée. avec les miettes de leur myocarde en ruines, qu'elles tentaient désespérément de réparer. de balancer à tout va, au premier venu qui les ferait trembler.

" j'te laisse pas. j'te l'promets. arrête de pleurer. "

soufflait-elle, alors que les perles s'échappaient toujours de ses propres orbes. lumi, elle était touchée par sa fébrilité. et ses lèvres venaient instinctivement se poser au milieu de son front. quelques secondes, où elle lui insufflait de l'oxygène -le peu qu'il lui restait- . où elle tentait de calmer la houle, qui renversait son radeau de fortune.

" est-ce que... tu veux venir chez moi ? "

proposait-elle, impuissante face à sa détresse. resserrant l'étreinte autour de son corps tremblant, avant de la reculer doucement, pour confronter son regard. même si tout ce qu'elle ressentait pour elle, à l'intérieur, n'était qu'une succession d'erreurs.

" j'te promets pas la lune mais... j'veux être là pour toi. et ce soir, j'veux pas te savoir dans les rues. dans un état lamentable. "

avant, elle s'oubliait. c'était toujours adèle, qui passait en premier. trop souvent bercée par ses discours beaux-parleurs. toujours mise à mal, par ses changements d'humeur. un jour c'était blanc, l'ode au consentement. un jour c'était noir, et il était trop tard. elle lui filait toujours entre les doigts, aussi fine qu'un grain de sable. aussi agile qu'une vipère, qui contournait la misère de son univers.


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MessageSujet: Re: lule » and then you fall apart.   lule » and then you fall apart. EmptyVen 18 Déc - 22:33

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Sous le clair de lune, Adèle, elle perdait quelques années. Retour en arrière lorsque tout était simple, décomplexé. Elle laissait apercevoir les fêlures de son émanation déchiquetée, défoncée, à coups de cutter et de lames à dents saillantes. Les fêlures apparentes sous les rayons lunaires : elle ne pouvait plus mentir, Adèle, au risque de paraître ridicule tant les blessures étaient apparentes, visibles. Un faisceau et ses secrets étaient révélés, à la manière de ce journal intime, où le feutre immaculé se lisait uniquement sous une lumière précise. Rendant la lecture impossible aux intrusions. Adèle, elle était ainsi, rendue si vulnérable dès l’instant où son corps se blottissait contre celui de Lumi, les pensées foutues en l’air par les excès. L’alcool et la drogue couplées, cela ne faisait pas bon ménage chez Adèle, qui se noyait dans un océan d’émotion, à ne plus savoir où donner de la tête. Coulant et coulant. C’est qu’elle paraissait irrationnelle, à demander tout ce qui lui passait par la tête : à l’aube d’un nouveau jour, cette Adèle serait envolée, noyée dans les cieux, bafouant tous les événements ne la montrant pas impérieuse et vicieuse. Mauvaise et coléreuse. Adèle, l’ego fier, certainement trop, ce n’était même pas étonnant de la savoir seule, sans repères et ancrages. Le cœur amorphe, l’incapacité de se lier, sans craindre qu’on ne la découvre sous son vrai visage. Il y avait la peur, constante, intense, que l’on apprenne à déceler le vrai du faux, se penchant un peu plus sur le cas complexe qu’elle incarnait, Adèle. À demander de l’amour, alors qu’elle le fuyait, sous les rayons incandescents de l’astre ardent. Une ambivalence qui en rendait fou plus d’un, parce qu’elle était compliquée à cerner, intrépide et insaisissable, la jolie. Le vent que l’on ne pouvait pas saisir. Adèle, elle se faufilait, mordait lorsqu’il le fallait, avant de disparaître dans les méandres de l’indifférence. Détestable. Misérable. « Non, j’t’ai toujours haïe. » Qu’elle murmurait entre ses lèvres tremblantes, le torrent de larmes s’apaisait de peu. Juste assez pour acquiescer aux propos de Lumi, pas certaine qu’elle resterait, une nuit, entière. Lumi, elle l’attirait, toujours plus pour la briser, lui faire mal. Elle avait été un de ses divertissements préférés dans un temps, ne la considérant jamais comme un semblable, mais plus comme un jeu, auquel s’adonnait lors des moments d’ennui. Et ces traitements défavorisant, Adèle, elle les adressait à tout le monde. Le jugement pesant, l’estime éteinte à ses yeux azurés. Elle se contentait de suivre Lumi au travers des ruelles, sa main nouée à la sienne. Voilà que les larmes appartenaient au passé, qu’il ne restait plus que des perles séchées sur ses joues creusées, par le manque de tout. Appétit comme vie. Sommeil comme émerveille. Plus grand-chose ne la maintenait en vie, pas même les retrouvailles avec les simulacres. Elle était silencieuse, Adèle, seul le bruit de ses talons aiguilles égayait l’avancée, martelant le bitume recouvert d’humidité. Rappel avec sa frimousse trempée et l’enveloppe couvrait celle de Lumi, jusqu’à l’intérieur du logement. Les affaires délaissées et ce fut son corps qui s’effondrait sur le divan, la tignasse balayée sur le côté, lui donnant des allures de déesse des temps modernes, sur le tissu immaculé. Et cet air détaché, qui ne s’accrochait nulle part. Un mystère, Adèle, une beauté bousillée par son propre reflet. À retirer son haut, pour rester en soutien-gorge, une clope glissée entre ses pulpes charnues. Fumerolle, fumée. Un univers miséreux à elle-même, les prunelles perdues dans l’immensité du vide la comblant. L'allure d'une mauvaise héroïne.
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