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 azèle » bal des squelettes.

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MessageSujet: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptyVen 20 Nov - 20:31

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❝ au milieu de la danse macabre, bondit, par le ciel rouge, un grand squelette fou. la bise siffle au grand bal des squelettes.
-- (azèle 1).


Le téléphone se noyait dans les draps immaculés, là, juste à côté de sa carcasse, lascivement étalée sur le matelas. Peu de mouvements, inanimée, la sublime. Adèle, elle se perdait presque au sein des draps de soie, dont le tissu caressait lentement l’épiderme dénudé. Subtile caresse aussi délicate que le toucher d’une plume laissée sur le bord, loin de l’enveloppe originelle. Un bras, s’en venait, s’apposer sur le front tiède, à river le plafond clair de ses prunelles céruléennes. L’on voyait, à l’air absent, qu’elle arborait, qu’Adèle n’était pas des nôtres. Les pensées virevoltaient, s’en allaient vers d’autres cieux, fallait-il qu’un simple appel la plonge dans un état de confusion des plus complets. Un passé, jamais trop loin, à s’installer dans un coin de sa tête et à ne pas la quitter un seul instant. Événement traumatisant, dont l’on ne pouvait pas se défaire. Pour essayer de se vider la tête chaque jour, Adèle, elle était bien consciente que jusqu’à son dernier souffle, cet homme la hanterait, ne la quitterait jamais, à tenir la porte du cercueil et à condamner son âme au purgatoire. Adèle, elle savait à quel point les fissures malmenant son enveloppe étaient importantes : rien ne pouvait les arranger, les combler, éternellement abimée. Personne ne pouvait la comprendre, la belle brune, à se montrer sulfureuse et enragée, comme moyen de protection. Carapace impénétrable, protégée au sein d’une forteresse insaisissable. De ce genre de lieu que l’on admire, sans oser s’en approcher, sans avoir la démence d’y poser un doigt. Précieuse, intimidante. Adèle, elle misait tout sur ses grands airs, parce qu’il ne lui restait que ça, en plus de ses mirettes pour verser des larmes. Inlassablement. Jamais de pauses pour les chimères, non, elles ondulaient sans arrêt, aucun répit accordé, même aux plus braves. Un soupir s’échappait donc, en entourant le poignet blessé, mutilé il y a quelques jours, ayant pour objectif de taire sa  souffrance, mais également de se foutre en l’air, une énième fois. Sauf que le courage ne pointait pas encore le bout de son nez, n’osant pas s’approcher de la mort, encore timide face à la faucheuse, qui lui adressait un signe de main, à l’horizon. Ce n’était pas encore son moment, qu’elle pensait et espérait que celui-ci adviendrait d’ici peu, pour se conforter dans l’idée que sa place n’était pas au sein des mortels, mais bel et bien encerclée par les cadavres et squelettes. Parce qu’elle aurait dû prendre toutes les balles, elle l’aurait fait pour protéger sa famille, Adèle : voilà qu’elle s’accablait, étouffait sous une pluie incessante de culpabilité. Succomber au lieu de voir la flamme s’éteindre dans leurs prunelles. Mourir pour qu’ils puissent vivre sereinement. Assurément, une étoile avait chuté ce soir-là. Voûte à peine éclairée, désormais chancelante, à river les cieux de son regard clair, espérant apercevoir les visages des trois êtres aimés. L’on disait que les âmes éteintes nous observaient, à travers les nuages et les étoiles, qu’ils étaient fiers de nous, qu’importe la situation. Adèle, elle cessait d’y croire, depuis quelques temps : ce n’était qu’une illusion parmi tant d’autres, refusant d’être crédule et de se montrer ridicule, la belle. Son enveloppe finissait par se retourner à même le lit, jetant un coup d’oeil au cadran de sa montre. Légèrement en retard, Adèle, à hésiter, à réfléchir : devait-elle y aller ou non ? Ne serait-ce pas replonger en Enfer que de se rendre à ce rendez-vous ? Adèle, elle n’en savait rien, se redressait tout de même en s’aventurant jusqu’à son dressing. Long moment d’incertitude : les mouvements lents, douteux, à se poser mille questions. Et peut-être qu’elle eut une illumination, un appel divin, Adèle, en se vêtant d’une tenue hivernale, chaude, coinçant sa tignasse ébène sous un bonnet de couleur sombre. Elle n’était pas des plus joyeuses, encore moins enthousiaste à l’idée de sortir et de se pavaner dans les ruelles de la ville. Pourtant, la voilà, Adèle, les mains fourrées dans les poches chaudes, se réchauffant ainsi, l’épiderme rougi par l’air glacial. Les pas étaient lents, le corps mouvait à peine et le regard ne s’accrochait nulle part, ne portait aucune importance à l’univers gravitant autour d’elle. Des passants riaient, d’autres couraient après les bus, se chamaillaient, quand d’autres faisaient la manche, tentant de grappiller quelques pièces pour survivre une journée de plus. Et Adèle, elle ne disait rien, ne regardait personne, se contentait d’avancer, les talons claquant le bitume légèrement humide, rendu glissant par la brouillasse. Parfois, la semelle s’en allait, manquait de se fracasser à même le sol et ceci ne lui arrachait même pas une risette ni un rire. Rien. Fantomatique, Adèle, à peine une ombre dans les artères animées, bouchées. La progression fut longue, un brin périlleuse, due aux pensées en l’air de la divine, jurant par moments, lorsque l’on venait à la bousculer, la souiller d’un coup d’épaule vif, involontaire. Très peu visible, à se fondre à la perfection avec l’obscurité environnante, Adèle. Spectre, parvenant jusqu’à l’adresse indiquée dans le message écrit. Elle ignorait encore les détails de cette entrevue, sachant qu’elle tournait autour de la musique, cette passion avortée et enfermée dans un coffre, entouré de chaînes et de cadenas à n’en plus pouvoir. Marasme bien camouflé, pour ne laisser personne s’en approcher, aucune âme ne pouvait le toucher du bout des doigts ni même prétendre se l’approprier ou le comprendre, non. Adèle, un mystère à part entière. Même lorsque sa voix résonnait à l’interphone, la brune laissait quelques minutes s’égrainer. Suspens. « Adèle Blanchard. On m’a donné rendez-vous. » Qu’elle dictait pour être bien comprise, patientant quelques secondes, jusqu’à ce que les grilles de l’imposante demeure s’ouvrent. Un long chemin en dalle s’offrait à elle, immédiatement enfermée dès lorsque son enveloppe se faufilait dans l’antre boisé. Sereine, habituée au luxe, bien qu’un jugement trottait : ce n’était qu’illusoire, ce sentiment de protection, que les propriétaires s’efforçaient de bâtir. Il n’existait aucun lieu sûr sur cette terre, pas même les rêves. Certains ressentaient le besoin de se bercer de fantasmes, jouant le choc lorsque tout s’effondrait. Putain de naïfs. Adèle, elle continuait sa progression, arrivant jusqu’à ce qui ressemblait à l’entrée. Elle signalait une nouvelle fois sa présence, en tapant vivement son poing contre le bois massif, reculant d’un pas, en attendant de rencontrer l’auteur de ce rendez-vous. Fallait bien dire que ce nom ne lui était pas inconnu, que sa mémoire fonctionnait à merveille, même si son minois impassible ne laissait rien passer. Encore dans l’attente, les mains réchauffées dans ses poches chaudes et l’expression sereine, si minuscule face à l’immense façade.
(c) TORTIPOUSS.




Dernière édition par Adèle Blanchard le Jeu 10 Déc - 20:29, édité 1 fois
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Azraël Yildiz
L'ange de la mort

Azraël Yildiz


∴ Pseudo : Glacy
∴ Pronom irl : elle/she
∴ Posts : 711
∴ Faceclaim : Demet Ozdemir
∴ Merci à : bertolt ♥ (avatar) ; frimelda (signature)
∴ Âge : 28 ans
∴ Occupation : Business woman ; mannequin ; ange de la mort
∴ A Exeter depuis : 10 ans, depuis ce soir où elle est partie en exil
∴ Statut : Bien piètre escroc qui s'est fait dérobé son coeur sans s'en rendre compte ♥
∴ Place : au coeur de la mafia turque ; au QG de la villa Yildiz ; dans les quartiers sombres d'Exeter
∴ Vice : L'appel du sang et de la mort ; les combats illégaux ; la mafia
∴ Free land : BarbieEdwinAlyonaBrice #1AleksArizonaAdèlePeterBrice #2CinaedMoiraLipVictorya


a une cicatrice en forme de v + des petites cicatrices (brûlures, marque de balle) formant une constellation dans don dos ;
ne sort jamais sans être armée ;

∴ Triggers, refuse de jouer : pédophilie ; zoophilie, nécrophilie
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : violence ; uc

∴ Présentation : www
∴ Liens : www

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MessageSujet: Re: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptySam 21 Nov - 7:16


Bal des squelettes
Azraël & Adèle

« AU MILIEU DE LA DANSE MACABRE, BONDIT, PAR LE CIEL ROUGE, UN GRAND SQUELETTE FOU. LA BISE SIFFLE AU GRAND BAL DES SQUELETTES. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Azraël ! » L'usage de mon prénom en entier. Jamais un bon signe. Ou ayant été peut être trop habituée à être simplement appelée Azra lorsque je me trouvais dans les quartiers plus obscurs de la ville. L'abréviation de mon prénom. N'en n'ayant pas changé, mais l'ayant bien raccourci. Le désir de ne pas être repéré. Le désir qu'aucun lien ne soit réalisé entre qui j'étais et qui je fuyais. Un prénom qui avait l'air trop d'importance. Un prénom que je tentais de fuir ou plutôt son essence même. Celle d'un ange de la mort. Cet ange de  l'appocalypse que j'étais devenue, acceptant enfin de déployer mes ailes. Les habitudes qui avaient la vie dure, mais en général lorsque mon cher paternel prononçait mon prénom en entier ce n'était jamais très bon. « Où étais-tu ? » Me tournant légèrement vers lui. Installé au bout de la grande table, sur sa chaise. Tel un roi. Un journal posé non lui pour se tenir au courant des informations. Sur la table un véritable buffet dressé. Juste à côté de lui, se trouvait ma mère. Vêtue d'une robe blanche. Silencieuse à ses côtés. Sédalphon, l'ange du silence. Peut être que dans une autre vie, elle aurait pu être connue sous le nom de Séraphiel, l'ange du chant. Mais sa voix s'était tu. Silencieuse ou plutôt trop respectueuse. Une hiérarchie qui était respectée. Venant en seconde place. S'inclinant devant l'étoile du matin. Des traits sévères, alors que Lucifer en personne attendait une réponse. Personne qui ne pouvait échapper à son jugement. Ton nonchalant pourtant que j'employais alors que je lui répondais. « Dans mon lit, en train de dormir. Ce n'est pas interdit non ? » Il y avait cette note de nonchalance mais il y avait aussi cette note de sarcasme dans mon ton. Ces notes sarcastiques qu'il redécouvrait. Succomber au bras de Morphée. M'étant retrouvée dans ses bras aussi simplement qu'il soit. Sans doute que j'aurai préféré me trouver dans les bras d'un autre homme, mais comme tout mortel, le sommeil m'importait. Et ces quelques minutes grapillaient à dormir, sous ma couette, au chaud, étaient encore plus fondamentales alors que j'avais passé la nuit à parcourir les ruelles d'Exeter, dans le froid et dans l'obscurité à traquer ma cible. Destruction et ruines laissées derrière. Un corps que la police retrouverait le lendemain à l'est de la ville. Poupée désarticulée abandonnée dans le pénombre. Une affaire qui serait vite réglée. Ce qui se passerait pour un réglement de compte. Ayant fait une pierre deux coups, éliminant la concurrence et cet homme qui s'en prenait à une autre femme. Mais ne pouvant alors réellement expliquer que si je ne m'étais pas trouvée à l'heure c'était parce que j'étais trop occupée cette nuit à danser avec les ombres. « Il y a des règles dans cette demeure. » Me demandant pendant un bref instant s'il ne savait pas que je me souvenais. M'en souvenant parfaitement. Me rappelant chacune des règles. La loi du silence. La loi du silence. N'étant plus cette petite fille mais me rappelant encore des règles. « Je suis là maintenant et j'ai pas faim. » L'esprit de contradiction.  « Assis-toi !! » Ordre. « Nous prenons le petit déjeuner en famille ! »Regard tourné dans sa direction. Le défiant. Et il détestait cela. Se relevant. Alors que de nouveau les traits de son visage étaient en train de se transformer, qu'il y avait cette ligne sur le sol.  « Assis-toi ! C'est ma maison. Tu es ma fille ! Alors assis-toi, maintenant ! » Regard que je baissais lentement avant de me diriger lentement vers la table.  « Assis-toi, chérie, ne met pas ton père en colère. » La voix douce de ma mère. Un murmure alors que je prenais place en face d'elle pendant qu'à côté très lentement mon père en venait à se rasseoir. Solennel.  « Tu es ma fille mais tu feras ce que je t'ordonne de faire. » Amertume en bouche. Colère qui bouillonnait. La flamme qui grandissait. « Oui. » Excuses qu'il acceptait alors qu'il s'emparait de sa tasse. Main que je tendais lentement vers le plat de fruits qui se trouvait un peu plus loin. Petit-déjeuner qui continuer et soudain le bras droit de mon père qui faisait son entrée. « M. Yildiz il y a eu un accident. » Relevant ma tête aussitôt. Intéressée. M'apprêtant à me lever à mon tour mais déjà ma mère qui reprenait ma parole. « Ma chérie, tu reste là. N'oublie pas tu dois voir cette petite musicienne, quel est son nom déjà ? » Ayant oublié ce détail. Ayant oublié la fête que voulait organiser ma mère, pour fêter mon retour sans se douter que j'aurai préférer de loin me retrouver dans un bar plutôt que d'inviter tous les habitants de cette ville. Quoique, je pouvais toujours organiser un after par la suite. Mais ayant complètement oublié la venue de la musicienne. « Adèle Blanchard. » Portant un regard à mon téléphone. « Elle est en retard. »

Et la minute d'après une domestique qui surgissait pour annoncer la venue de mademoiselle Blanchard tandis que la famille se dispersait. Me relevant pour me diriger vers le vestibul. Consciente que la jeune femme avait enfin passé le passage et le contrôle des gardes. Une épreuve qu'elle avait dû réussir à passer sans difficulté alors qu'elle n'avait rien à cacher, à dissimiler. Me dirigeant vers le vestibule de la villa où se trouvait en effet la musicienne. Délaissée de son manteau et son bonnet quelques minutes auparavant. L'étudiant alors que je m'approchais. Et ne pouvant que noter déjà que tout les traits de son visage expimaient le jugement. Mais un jugement dont je ne me formalisais pas alors qu'avec un sourire, je m'arrêtais devant elle. Me demandant si elle se rappelait de moi. Main que je serrais. « Suivez-moi mademoiselle Blanchard. Vous permettez que je vous appelle Adèle ? » Politesse et formalité. La connaissant déjà mais peut être qu'elle ne se souvenait plus que l'on s'était déjà rencontrée lors des précédents événements organisés par ma mère, ou du moins à certains d'entre eux. Sans m'attarder dans le vestibule, dans lequel trônait un lustre en cristal, je me dirigeais vers le petit salon. Lui faisant signe de s'installer dans l'un des fauteuils. Sur la petite table, disposée avec soin, quelques gourmandises. Prenant place à mon tour sans tarder à entrer dans le vif du sujet. « Je vous ai demandé de venir car j'aurai besoin de vos services. Ma mère aimerait organiser une fête prochainement et aimerait la présence d'un orchestre. Et comme vous êtes une musicienne renommée, vous semblez être la candidate idéale. » Ce qu'il en était. Ma mère qui l'avait surnommé la petite musicienne mais qui s'était toujours révélé impressionnée, n'avait pas tari d'éloges sans cesser de me répéter qu'il fallait la convoquer à tout prix. La raison pour laquelle elle était là, pour faire danser les âmes, ou les squelettes au coeur de la nuit.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ; bonne lecture & le gif représente la tenue qu'elle porte alors  azèle » bal des squelettes. 1260760441
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MessageSujet: Re: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptyVen 4 Déc - 21:10

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❝ au milieu de la danse macabre, bondit, par le ciel rouge, un grand squelette fou. la bise siffle au grand bal des squelettes.
-- (azèle 1).


Arpenter l’avenue, les mains fourrées dans les poches. Lever les yeux, se balader dans les ruines, d’un passé. Chemin inconnu, mais parsemé d’écho au passé, funèbre. Adèle, gamine étoilée, reine incandescente, elle, destinée à un avenir glorieux, prête à crouler sur l’argent massif, récompensant chacun de ses efforts. La musique innée, Adèle, elle avait grandi au milieu des Arts : allant de la danse aux pinceaux, manipulés délicatement. Sensible à cette manière de s’exprimer, sans user des palabres maladroits. Adèle et sa petite tête brune concentrée, aux prunelles rivées : jamais turbulente et indisciplinée, non. Assise, le dos droit, les orbes captivés, accrochés aux propos glissés, avec son rêve en tête : s’élever, briller en société, ne jamais laisser quelqu’un être meilleur qu’elle. Quitte à écraser les autres, à détruire des espoirs, elle n’en avait rien à foutre, la céleste. Impitoyable depuis toujours, les talons enfoncés dans la cour des grands dès le premier souffle. Élevée dans un univers d’adulte, où la moindre faiblesse pouvait être utilisée pour souiller et réduire à néant. La croupe aplatie sur le trône des Blanchard, depuis la nuit des temps. Mais, voilà, que la vie était une pute, que des enculés se permettaient de se la jouer tortionnaire et de prendre la vie de certains, laissant une partie inerte, impuissante. Les poings se resserraient dans les poches parsemées de polaire et les prunelles azurées, évoquant l’océan se mêlant au ciel, se voilaient de ténèbres. Boule à la gorge que d’avoir vu tout un empire s’effondrer du jour au lendemain. Adèle, elle avait fui : laissant un manoir et des affaires qu’elle aurait pu gérer d’une main de maître. Remettre les pieds là-bas lui était impossible, ignorant tous les appels, se rendant indisponible et injoignable. Se défaire des responsabilités, laisser de côté les rêves et projets, pour se consacrer au malheur. S’enfoncer un peu plus, sans aucun retour en arrière. Et ces ruines, là, elles lui foutaient la rage. Cette richesse abondante. Ces excès qui lui donnaient l’eau à la bouche, fatalement, lui rappelant son titre envoyé en l’air, pour recommencer une nouvelle existence. Une vie de déchéance, à l’opposé des codes enseignés et des valeurs familiales. Pour sûr, s’ils étaient encore là, les Blanchard, elle n’aurait pas vrillé de la sorte, n’aurait pas abandonné la musique. Elle était passée de tout à rien : les tissus voluptueux aux jeans troués par le temps, aux bottes pleines de boues, lorsqu’une famille de fermiers l’hébergeait, en échange de travail rendu. Adèle, elle venait même à soupirer lourdement en se présentant devant la porte massive, en fronçant les sourcils. Putain, quelle idée. Idée de merde. Elle aurait dû décliner, refuser ou tout simplement jouer la morte, comme elle l’avait fait durant cinq années. Des projets d’une vie bafoués, mis de côté et une présence auprès des plus grands, jetée en l’air, comme si cela n’avait plus d’importance. Pour sûr, qu’elle était là pour sa musique, Adèle, mais le temps passait, les chimères s’accumulaient dans le placard et plus rien n’était pareil. La porte s’ouvrait, donc, sur une femme à la robe flamboyante, s’harmonisant avec la teinte cramoisi de ses pommettes, brûlées par le froid. « Bonjour. » Qu’elle murmurait d’une voix monotone, sans aucun relief. Les gestes semblaient tristes lorsque la brune se découvrait, retirant bonnet, manteau et sac, dans le vestibule. Avançant, elle restait immobile, la gueule impassible : rien ne passait, pas même l’ombre d’une risette, ne souhaitant pas s’éterniser. « Si vous voulez. » Haussement d’épaules maussade, se foutant des formalités en tout genre : devenue nonchalante et irrespectueuse, la poupée. À une infinité de pas de ce qu’elle était autrefois, la bourgeoise, une cuillère en argent rouillée coincée entre les lippes. La croupe finissait par s’asseoir sur un des fauteuils, les jambes croisées et ses doigts, glissant sur ses cuisses. Un rictus venait étirer sa bouche charnue, c’était évident, dans le fond. Cette requête. Cette popularité qui lui courait après. Inlassablement. « Je ne suis plus dans la musique. » Qu’elle murmurait, Adèle, mettant ceci sur le compte de la maladresse. « Ne comptez pas sur moi. » Et les prunelles se baissaient sur les phalanges qui pianotaient des touches imaginaires sur sa cuisse. Non, elle ne pouvait rien pour les femmes : c’était fini le temps où l’on s’arrachait la demoiselle, où l’on se damnait pour ses services et son talent. « C’est tout ? » Pointe d’amertume, avec la mort médiatisée des Blanchard et les articles sur ce qu’allait devenir Adèle. Elle semblait éteinte, inanimée, la jolie, enfoncée dans son malheur et mal-être, luttant contre ses pensées dévastatrices. Ne pas craquer, Adèle. Ne pas se donner en spectacle. Décliner sans émotion. Si possible.
(c) TORTIPOUSS.




Dernière édition par Adèle Blanchard le Jeu 10 Déc - 20:29, édité 1 fois
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Azraël Yildiz
L'ange de la mort

Azraël Yildiz


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MessageSujet: Re: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptyVen 4 Déc - 21:54


Bal des squelettes
Azraël & Adèle

« AU MILIEU DE LA DANSE MACABRE, BONDIT, PAR LE CIEL ROUGE, UN GRAND SQUELETTE FOU. LA BISE SIFFLE AU GRAND BAL DES SQUELETTES. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Je ne suis plus dans la musique. » C'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce qu'elle voulait dire qu'elle était plus dans la musique. L'impression d'avoir en face un robot. Un vestige oublié. Un fantôme egaré. Il y avait une lueur qui était vide dans son regard. Un murmure à peine audible. Comme celui que s'amuserait à chuchoter la mort à l'oreille des vivants. Un murmure qu'il serait impossible d'entendre si le vent soufflait dehors. Un murmure que j'avais capturé de justesse. Certains qui tentaient d'attraper des papillons. D'autres qui usaient d'attrape-rêve pour empêcher les cauchemars de les envahir. Un murmure. Un chuchotement crépitant. Mais un fait qui n'en n'était pas moins un. Et un fait dont je n'étais pas au courant, que soit ma mère ne m'avait pas informé soit dont elle n'était pas au courant. Un masque que j'avais réussi à maintenir impassible sur mon visage par habitude mais il y avait cette surprise ou ce refus d'accepter ce fait. Consciente que ma mère ne me lâcherait pas la grappe jusqu'à ce qu'elle en vienne à avoir la musicienne. Certes, des goûts musicaux qui étaient différents mais autant qu'elle ne me semblait pas m'avoir reconnue, je me rappelais très bien qu'elle jouait de la musique avant. Me demandant ce qui s'était passé pour qu'elle ait pu changé, pour qu'elle ait pu plonger dans ce gouffre. Paraissant être au fond du gouffre même. Refusant mais ses doigts qui pianotaient sa cuisse distraitement alors qu'elle reprenait la parole. « Ne comptez pas sur moi. » Pour une personne qui ne voulait pas jouer de la musique ou qui ne jouait plus de la musique, elle paraissait avoir encore la musique ancrée dans sa peau, les notes résonnant à son oreille. Etant partie cinq ans. Est-ce qu'il s'était passé quelque chose pendant. Sûrement. Mais quoiqu'il avait pu se passer, si elle avait décidé de se laisser couler, c'était son choix. Un choix qu'elle avait dû faire à un moment ou à l'autre. Consciente de la juger sans la connaître ou sans connaître son histoire dans un coin de mon esprit, mais il ne restait pas moins qu'elle me mettait dans la mouise. Les mains dans le camboui désormais. Un obstacle que je devais éliminer. Un obstacle que je devais contourner.

« C’est tout ? » Paraissant en avoir fini avec la conversation. Ce qui était loin d'être mon cas. Et me demandant encore ce qui était le plus irrelevant qu'on me demande de perdre mon temps avec quelqu'un qui ne voulait pas jouer de la musique ou de me retrouver face à cette façade décrépie. Tout paraissait tristesse chez elle. C'était déprimant. Tout paraissait morne. Comme se retrouver en face d'une pierre. A proportion, même se retrouver en face d'une porte de prison paraissait être des retrouvailles bien plus festives. L'alternative qui paraissait la plus simple qui était sans doute de la raccompagner de la porte, et de choisir à la place une playlist musicale bien plus festive que des accords de musique classique. L'autre alternative qui était de lui demander son prix alors qu'en soit la payer n'était pas un problème. Mais doutant qu'elle puisse apprécier la manoeuvre, quoiqu'au moins il serait peut être possible d'obtenir une réaction de la jeune femme même si elle en venait à s'offusquer. Cette étude silencieuse alors que j'avais pu noter ce ton amer. Prisonnière de ses démons. Ce qui n'était pas en soi mon problème, ni de savoir ce qui s'était passé, ni tenter de l'aider. Mais ce désir interne de rallumer la flamme, ne serait-ce que dans ses prunelles.  Alors décidant d'en commettre un sacrilège ou plutôt d'appuyer là où cela faisait mal. « Si vous ne voulais pas jouer de la musique, je ne vais pas vous retenir. Après tout, un ordinateur peut vous remplacer et cela me coûtera moins cher. » Critiquant son art. Critiquant sa profession. Critiquant sa capacité à jouer ou à tenter d'organiser l'évenement. La critiquant elle. La prenant de haut alors que je me levais pour attraper l'ordinateur posé un peu plus loin. « Vous pouvez disposer. » Ne lui adressant pas un regard. Comme si elle était insignifiante désormais alors qu'elle n'avait plus aucune utilité. Rompant toute courtoisie en ne tentant pas de la raccompagner vers la porte. Le but qui n'était pas après tout de la congédier mais de la provoquer. Et bouton play sur lequel j'appuyais. Premières notes de musiques qui sortaient des hauts parleurs. Une musique qu'elle avait déjà joué à la perfection. Une musique qui sonnait alors affreusement faux, remixé comme si la musique m'importait peu. Tentant. Une pièce que j'avais envoyé à l'air. Cette pièce qui voltigeait pour en venir à rouler le long de la table. N'étant pas encore retombée. Ne sachant pas encore si le côté pile ou face allait être dévoilé. Ne sachant pas si j'allais obtenir la moindre réaction. Peut être que je n'obtiendrais rien et que je ne rencontrerai que le vide. Peut être qu'elle était simplement à l'intérieur une coquide vide. Une noix qui sonnait creux. Peut être. Mais avec le peu de respect que je lui avais considérai, peut être il y avait une chance que la pièce en vienne à retomber sur le côté pile comme je le souhaitais. Alea jacta est.

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MessageSujet: Re: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptyMer 9 Déc - 18:11

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❝ au milieu de la danse macabre, bondit, par le ciel rouge, un grand squelette fou. la bise siffle au grand bal des squelettes.
-- (azèle 1).


La musique. Quelques mots suffisaient à étirer un rictus ironique à ses lèvres : une renommée foutue en l’air pour des larmes langoureuses et des lames ténébreuses. Une vie parfaite aux allures idylliques, abandonnée, pour se vouer au chagrin et au désarroi. Adèle, elle vivait une vie de farce et de tragédie : une héroïne enchaînait les désastres, tant que cela paraissait comique, au bout du compte. Un enchaînement digne d’un spectacle : à croire que l’on viendrait lui révéler la supercherie à la fin. Rien de tout cela n’adviendrait puisque tout était balancé aux ordures, que sa vie s’était arrêtée sous ses yeux, en ne pouvant empêcher la trajectoire de ces balles. Impuissante, alors que son corps aurait pu servir de bouclier. Si loin que même dans un récit, il serait trop tard. Toujours trop. Et dans ces malheurs engendrés par la démence d’un, Adèle, elle dressait des rétrospectives de ces dernières années. Un long isolement, le temps de comprendre que tout était fini, depuis bien trop longtemps. Abuser des heures et des jours pour tenter de se remettre, auprès des familles inconnues aidées pour se remplir les poches, repartir ensuite, vers une nouvelle destination. Fuir Londres et la France, patrie de sa famille, où de nombreuses affaires l’attendaient, sûrement mortes et enterrées depuis le temps. Adèle, elle s’était métamorphosée en fantôme, dépourvu de rêves et ambitions. C’est qu’elle n’avait plus envie ni besoin de rien. Que dalle. Le néant, n’est-ce pas ? L’on voyait bien les changements chez cette âme, autrefois, avare de chaque affaire, de contrôle. À la tête d’une famille influente, suivant les pas du paternel, qui misait tout sur cette brune impitoyable, installée au trône familial depuis ses premiers cris. Pourtant, les phalanges ondulaient sur la cuisse, les prunelles fuyantes. Et une certaine fierté, dans le fond, que de se savoir encore réputée dans le domaine. Quelques personnes essayaient de la joindre, toujours pour la même chose, espérant qu’elle ferait son retour, un de ces jours. Un nom encore ancré dans le domaine musical, pour son plus grand (dé)plaisir. Une des meilleures de sa branche. Pas assez pour lui donner le courage de saisir les instruments, pour dicter la mesure et gérer d’une main de maîtresse, tout ce beau monde. Adèle, elle n’y croyait plus, ne vibrait plus sous les notes de musique, parce qu’elle était foutue et anéantie. Les rêves envolés au-delà les cieux. Les motivations inanimées, réduites en cendres. Et une couronne jetée à même la mer, emportée vers des rivages inconnus, pourvu que l’or ne lui revienne jamais. La brune face à elle, tentait. Essayait de la faire réagir. D’allumer l’étincelle dans ses prunelles : en vain. Il ne restait plus rien à sauver, Azraël. Pas même une once de risette narquoise et de palabres acerbes. La ronce perdait ses tiges destructrices. L’on restait estomaqué face aux changements d’Adèle. En se questionnant sur l’intensité des plaies. La gravité du séisme meurtrier. Pourtant, la brune, fougueuse, elle relevait les prunelles en se penchant en avant, les bras appuyés sur les cuisses croisées. « Pardon ? » Que l’on remplace, pourquoi pas. Dénigrer son talent, presque inné ? Adèle, elle voyait rouge fougue, noir malheur. Hors de question qu’une gaupe se permette une telle insanité. Cela se voyait dans le regard : la colère piquée, l’ego à vif. La fierté d’une renommée piquée, comme lorsque Godard insultait Tarantino de faquin. Impardonnable, blessée, les crocs exhibés, telle la vipère qu’elle était. Avide de pouvoirs, de gloire, acharnée, à se défendre, mieux que quiconque, la poupée. « Un vulgaire ordinateur ? » Et un rire moqueur s’échappait d’entre ses lèvres, sans lâcher Azraël de ses yeux. « Vous passez d’une réception glorieuse à un repas de rue. » Piquer autant qu’elle pouvait, face à ce manque de respect qui l’affligeait. Cette comparaison heurtait son amour-propre, quand bien même ne jouait-elle plus, Adèle, elle ne supportait pas d’entendre de tels propos sur sa musique. Si parfaite et harmonieuse, durant un temps. La voilà hargneuse et pleine de rage, prête à en découdre face à cette musique affreuse qui s’élevait dans les cieux. Piquer une artiste comme Adèle, c’était bien se mettre dans de sales draps. Réveiller le démon qui sommeillait, attendait une étincelle pour s’éveiller et brûler tout sur son passage. Fatale, Adèle. Gouvernée par la rage. « Que dire de vous ? Ignorante du monde qui vous entoure. Mal informée. » La tuerie lors de cette représentation avait été si médiatisée, que son ignorance lui paraissait absurde, mais la voilà, la gamine de son père. Prendre les cartes en main, croiser les phalanges et parler si doucement, qu’en s’éloignant un peu trop, l’on ne pourrait plus entendre la provocation à ciel ouvert. La risette mesquine aux lèvres. Arme terrible.
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Azraël Yildiz
L'ange de la mort

Azraël Yildiz


∴ Pseudo : Glacy
∴ Pronom irl : elle/she
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∴ Faceclaim : Demet Ozdemir
∴ Merci à : bertolt ♥ (avatar) ; frimelda (signature)
∴ Âge : 28 ans
∴ Occupation : Business woman ; mannequin ; ange de la mort
∴ A Exeter depuis : 10 ans, depuis ce soir où elle est partie en exil
∴ Statut : Bien piètre escroc qui s'est fait dérobé son coeur sans s'en rendre compte ♥
∴ Place : au coeur de la mafia turque ; au QG de la villa Yildiz ; dans les quartiers sombres d'Exeter
∴ Vice : L'appel du sang et de la mort ; les combats illégaux ; la mafia
∴ Free land : BarbieEdwinAlyonaBrice #1AleksArizonaAdèlePeterBrice #2CinaedMoiraLipVictorya


a une cicatrice en forme de v + des petites cicatrices (brûlures, marque de balle) formant une constellation dans don dos ;
ne sort jamais sans être armée ;

∴ Triggers, refuse de jouer : pédophilie ; zoophilie, nécrophilie
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : violence ; uc

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MessageSujet: Re: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptyJeu 17 Déc - 11:09


Bal des squelettes
Azraël & Adèle

« AU MILIEU DE LA DANSE MACABRE, BONDIT, PAR LE CIEL ROUGE, UN GRAND SQUELETTE FOU. LA BISE SIFFLE AU GRAND BAL DES SQUELETTES. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il avait fallut de quoi ? deux secondes ? Quelques mots prononcés et quelques notes de musique. Certes, un son particulièrement affreux mais il n'avait fallut que de cela pour que c'est bon la jeune femme totalement éteinte se réveille. Elle qui paraissait endormie voire totalement morte semblait retrouver vie. Soudainement, elle se réveillait et elle reprenait vie. La flamme s'allumait dans son regard. Le chaton se transformait en félin. Se transformant en vipère. Enfin. Changeant que de parler à un mur ou à une porte de prison. Et plus elle s'énervait, plus elle sortait son venin et plus elle me donnait envie de sourire. Mais au lieu de sourire, je semblais rester imperturbable alors qu'elle voyait rouge, que ses joues viraient au cramoisie. « Pardon ? » Oh lui, elle était furieuse. « Un vulgaire ordinateur ? » « Oui un ordinateur. »  Un ton monocorde. Un ton impassible comme si elle n'avait pas bien entendu ce que je venais de lui suggérer, ce que je venais de lui indiquer. Ne paraissat pas compliqué. Elle ne voulait pas jouer de la musique. Elle ne voulait pas s'acquitter de ce service alors elle pouvait être remplacée. A défaut d'une personne, un ordinateur pouvait toujours faire l'affaire, faire son usage. Un service bien moins coûteux pour un repas qui ne m'intéressait pas. « Vous passez d’une réception glorieuse à un repas de rue. » « Vous avez quelque chose contre les repas de rue ? » C'était trop pour elle ? Ce n'était pas assez décent pour elle ? D'un autre côté, cette question là aussi encore prononcé d'un ton très calme. Et me demandant néanmoins à quel moment elle avait cru qu'on lui avait demandé son avis. Un repas de rue qui au final ne serait pas tenu alors que c'était bien une réception que voulait tenir ma mère. Une réception pour laquelle je n'avais aucun intérêt. Préférant en effet de loin un repas de rue comme elle les appelait si bien. Et puis en soit si ce n'était pas elle qui était choisie, ce serait simplement une autre personne. Une réflexion qui visait surtout à la faire réagir et qui fonctionnait néanmoins. « Que dire de vous ? Ignorante du monde qui vous entoure. Mal informée. » Regard qui se posait sur elle de nouveau. Ignorante peut être. Mal informée peut être mais n'ayant pas été là pendant de nombreuses années non plus. « Eclairez-moi. » Elle avait attiré mon attention et plus précisément ma curiosité. Particulièrement curieuse désormais. Il y avait en effet la possibilité que ma mère ait laissé des informations de côté. Ce qui me semblait être le cas. Paraissant qu'elle avait volontairement laissé des informations de côté, mais il était aussi possible qu'elle n'était pas au courant de ce qui s'était passé. Une possibilité en effet alors qu'elle était plutôt centrée sur elle-même et sur mon père. Et si elle avait jugé que cette information n'était pas essentielle, alors elle n'aurait rien dit. Une information qui pouvait être néanmoins essentielle et expliquait pourquoi la jeune femme qui se trouvait en face de moi était aussi éteinte. Et encore éteinte était bien triste mot, alors qu'il paraissait simplement qu'elle avait perdu toute joie de vivre. Ton qui s'était légèrement radouci alors que j'avais reporté mon attention sur elle. Soudainement, un mystère à élucider. Comme une investigation policière à suivre. Devenant détective. Et la souffrance inscrite sur son visage au-delà de la rage, colère. Cette colère qui semblait irradier de tout son corps alors qu'elle se trouvait en face de moi. Il y avait quelque chose en plus. C'était comme partir désormais en quête pour retrouver un trésor perdu, la cité d'or peut être. Ou du moins une cité en ruine qui pouvait révéler de nombreux secrets, aussi peuplé de fantômes et démons. Une cité qui pouvait se révéler la porte vers le paradis ou vers l'enfer. Cet enfer personnel, dans lequel il y avait toujours le risque de se perdre dans les limbes ou croiser ses propres démons personnels. Me demandant à quelles informations elle faisait référence mais aussi quels étaient ses propres démons personnels. Curieuse et peut être des révélations qui seraient faites, me permettant d'en apprendre plus alors que la jeune femme paraissait particulièrement énervée. Et parfois il suffisait qu'une personne soit particulièrement en colère pour qu'elle en vienne à révéler nombre d'informations. Ce que j'attendais ou ce que j'espérai.  

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MessageSujet: Re: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptySam 19 Déc - 21:07

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❝ au milieu de la danse macabre, bondit, par le ciel rouge, un grand squelette fou. la bise siffle au grand bal des squelettes.
-- (azèle 1).


Adèle, elle avait une fierté à faire pâlir les plus saints. Un pic et elle sortait les crocs, quand bien même se complaisait-elle dans des voiles d’indifférence. Elle ne réagissait plus, comme inerte et inanimée, avec le temps, face aux autres. Insensible aux pics et autres absurdités la concernant, mais voilà que l’orgueil de la musicienne endormi ne dormait pas entièrement. Il sommeillait, là, dans un coin, une faille, de son émanation et s’agitait, se dévoilait face aux insanités débitées. Adèle, elle était nostalgique de cette époque où personne n’osait la défier face à l’influence de sa famille. Les puissants et mystérieux Blanchard : l’on ne savait rien d’eux, excepté qu’ils excellaient dans le monde des affaires, que les rivaux courbaient tous l’échine. La fille aînée aussi terrible que le père et l’épouse ainsi que la fille plus jeune ne payaient pas de mine, mais elles étaient vicieuses, incroyablement convaincantes avec leurs beaux yeux azurés. Dans lesquels, au fond, se déchaînaient les flammes du brasier de Satan. Dansaient autour, des milliers de diables et autres figures du mal et du malin. Et en remontant à la surface, l’on pouvait se confronter aux frimousses angéliques, aux prunelles papillonnant, alors que la plus violente des menaces glissait sensuellement entre les lippes humides, glossées. Des propos doucereux s’échouant sur le rivage scintillant des bouches sanguinolentes. L’empire Blanchard, inspirant tant crainte qu’admiration, face aux quatre têtes brunes réunies en son sein. Leur soudaine disparition avait créé un boum médiatique, un séisme. L’on se demandait qui prendrait la relève, si Adèle allait s’en sortir, seule, comment parviendrait-elle à reprendre les rênes qui ne lui étaient destinées que des années plus tard. Tant de questionnements et d’interrogations auxquels la foule en folie n’avait pas eu de réponses. Non, Adèle, elle s’était envolée du jour au lendemain. Fuyant les funérailles et le royaume en France, pour s’isoler dans les bas-fonds de l’Angleterre. Depuis, une chute constante au royaume des Limbes, dont la fin n’advenait guère. Parfois, le téléphone sonnait, lorsque l’on trouvait le numéro, pour lui demander des services, espérant qu’elle répondrait par le positif. Mais voilà que la reine n’était plus et que l’argent ne l’excitait plus : seule une envie macabre et sinistre de violenter l’univers, à l’image de la guerre l’ayant scindé, des années auparavant. Une mer de chimères et Adèle se retrouvait submergée, étouffer sous l’étendue placide, sous laquelle l’on trouvait un monde de simulacres, de monstres assoiffés de sang. Adèle, elle refusait, tout bonnement, de replonger dans les mélodies mortifères, lui rappelant à quel point cet homme avait tué sa musique. Des tonalités qui ne titilleraient plus son ouïe délicate, la baguette rangée et condamnée, pour que jamais, elle ne sorte. Alors, ce n’était pas étonnant ni même choquant de la voir décliner, sans cesser de prendre la défense de ce qu’elle incarnait, autrefois. L’excellence : prodige des temps modernes, siégeant aux côtés des plus grands. Et le rictus égayait la toile mortuaire, face à l’inconnue cherchant à la faire sortir de ses gonds, la voir s’énerver, pour exercer un brin de contrôle. Adèle, elle se sentait, se savait bien meilleure dans ce duel de provocation et retrouvait bien vite ses émotions, croisant élégamment ses gambettes, rivant ses prunelles, d’un bleu transperçant, enivrant, celles d’Azraël. « Les Blanchard sont morts. » Triste fatalité, qui ne lui faisait ni chaud ni froid, en apparence. Seulement en apparence, parce que la belle, elle était détruite à l’intérieur, fracassée par ce film qui passait en boucle et en boucle dans sa caboche. Les prunelles closes sur une peinture cramoisie où les corps des êtres aimés refroidissaient son derme laiteux, brûlant. Le début de la fin, pour celle qui ne s’imaginait pas finir le concert de la sorte. Adèle, elle repensait sans arrêt à cette fin de soirée, où ils auraient diné dans un restaurant étoilé, avant de finir par se balader, tous les quatre. À profiter des choses simples de la vie, en dehors des affaires : juste eux, famille soudée, en dépit des défauts de tous. Projet avorté et animosité réelle pour celui qui n’avait pas encore payé le prix de sa démence. « Il ne reste plus rien. » Et elle paraissait si apaisée que cela en était déconcertant. « Alors, je ne joue plus dans cette cour. Je me sens, cependant, désolée de savoir que vous devriez vous contenter d'un ordinateur ou de moins talentueux que moi. » Sa musique n’était plus, pour une raison particulière : le décès des proches, l’empêchant d’y remettre un pied. Si Azraël n’était pas en musique de le comprendre, ce serait triste, mais elle partirait la tête haute, l’allure triomphante, Adèle. Une bataille remportée, son estime préservée.
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Azraël Yildiz
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MessageSujet: Re: azèle » bal des squelettes.   azèle » bal des squelettes. EmptyVen 1 Jan - 11:12


Bal des squelettes
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« AU MILIEU DE LA DANSE MACABRE, BONDIT, PAR LE CIEL ROUGE, UN GRAND SQUELETTE FOU. LA BISE SIFFLE AU GRAND BAL DES SQUELETTES. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Les Blanchard sont morts. » Comme un kinder surprise. Réussissant à maintenir une façade en découvrant que le petit objet dissimilé à l'intérieur de la coquille de chocolat n'était pas aussi sublime qu'elle ne le paraissait. Comme si j'avais voulu le renne sur son petit traîneau de noël et qu'au lieu de cela, j'aurai réussi seulement à avoir le lutin. Une nouvelle boîte de kinders surprises à acheter pour alors espérer trouver la perle rare et le petit renne transportant son cadeau vert. Peut être ce qu'elle aurait préféré. Non pas avoir une seconde boîte de kinder surprise ou qu'une autre personne lui offre des chocolats, mais qu'elle puisse les revoir une seconde fois. Avoir une chance de les avoir en vie. Cette opportunité disparue alors que ces derniers avaient simplement été effacés de la surface de la terre. Aucune ressurection. Aucun espoir de renaitre de ses cendres comme l'aurait tout phénix. Il n'y avait rien si ce n'était le néant ou peut être un monde meilleur les attendant. La mort qui n'avait pas autant de scrupule et qui n'était pas intéressée par savoir l'identité de ceux qu'elle emportait avec elle. Peu lui importait les relations, les vivants laissés derrière. Peu lui importait le sentiment de perte. N'étant pas juste. S'abattant et prenant ce qui lui était dû sans se retourner.

Laissant derrière elle cette musicienne détruite. Comme une coquille vide. Ou presque. Parfois une lueur dans son regard. Une jeune femme qui avait peut  être finalement trouvé la paix alors que les années s'étaient écoulées ou qui continuaient de vivre avec ses démons. N'étant pas certaine de l'étendue de son chagrin mais il était aussi certain qu'elle était en partie dissimilée dans les ombres. « Il ne reste plus rien. » Ne disant pas un mot. Rien qui ne pouvait remplacer la perte d'êtres chers. Et des mots qui auraient paru déplacés suivant les précédents. Si j'étais désolée qu'elle est perdue ses proches, je ne pouvais rien faire pour l'aider. Un droit que je ne méritais pas alors que j'étais aussi son alliée. Cette froideur dans sa réponse. Comme ce froid glacial que laissait la mort derrière-elle. « Alors, je ne joue plus dans cette cour. Je me sens, cependant, désolée de savoir que vous devriez vous contenter d'un ordinateur ou de moins talentueux que moi. » Comprenant un tout petit peu mieux. « Vous n'avez retouché à aucun instrument de musique depuis leur mort ? » Une question qui pouvait paraitre stupide mais qui avait aussi son importance. Ayant pu très bien écouter de la musique, orchestre des notes de musique, commander des hommes et femmes et refuser de toucher un instrument. Me demandant si c'était la peur ou le chagrin qui l'étouffait à chaque fois qu'elle s'apprêtait à poser un doigt sur l'un de ses instruments de musique. Des instruments qui n'étaient pour rien dans cette mort. La musique non plus. La mort qui ne se préoccupait pas de cela. Mais la musique qui aurait pu certainement l'aider à s'en sortir, à s'exprimer, à exprimer sa peine, à la transformer. Si elle n'avait plus rien à faire avec la musique, c'était peut être aussi la raison pour laquelle elle semblait sans vie. Un zombie perdu dans la vie. Ne pouvant imaginer vivre sans musique, sans danser, sans chanter. Alors que même au coeur de l'obscurité, j'avais continué de m'adonner à cette féérie. Créant ma propre bulle là où d'autres se noyaient dans l'alcool pour brouiller leur visiojn du monde. L'option que je n'avais pas choisi. Acceptant l'obscurité. Ayant finalement comprise qu'il ne pouvait y avoir de lumière sans l'obscurité. La musique qui pourrait certainement l'aider mais n'étant pour autant sa psy ou sa thérapeute. Si eux n'avaient pas réussi à lui faire surmonter le traumatisme, alors doutant que ma requête ne puisse l'aider.

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