Barbie girl [Barbie]

Barbie girl

Azraël & Barbie

« too glam, to give a damn »

Dix minutes. Non cela devait faire plus. M'étant arrêtée de compter au bout de dix minutes. Ou du moins ayant arrêté de regarder ma montre en me rendant compte que l'objectif de me vêtir rapidement serait atteint. Un échec. Ce que je savais déjà à l'avance. Ayant prétendu ne pas écouter cette voix dans ma tête qui me soufflait que non cela ne fonctionnerait pas, que je devrai m'y prendre à l'avance. Retenue avant. Et ne pouvant réellement expliquer à Barbie que j'étais occupée à compter les petits paquets de billets de vert qui s'alignaient dans une malette grise en échange d'un chargement d'armes. Les affaires qui n'attendaient pas. Il serait certainement plus simple d'expliquer que j'avais mis trop de temps à choisir ma tenue. Ce qui n'était qu'un demi mensonge. Et tout bon mensonge ne pouvait que s'appuyer que sur une part de la vérité. Cette vérité-ci que je continuais de regarder les robes que j'avais alignée sur mon lit en réfléchissant à laquelle porter. Un choix qui aurait dû être simple alors que sur l'immense lit ne reposait que trois robes.

Mais un choix qui était alors plus compliqué qu'il ne le paraissait alors que mon regard se perdait entre les trois tenues. Passant d'une robe puis à l'autre. La première robe consistant une robe longue avec une fente le long de la jambe droit. Une robe d'un bleu si clair, si doux qu'elle faisait penser à la robe portait par Cendrillon. Un peu plus loin sur l'une des commodes, reposait deux boucles d'oreilles ornés de diamant et un fin collier. La seconde robe était bien plus courte, m'arrivant au niveau des cuisses. Une robe de la couleur de la neige, si blanche que quiconque la porterait ressemblerait à un ange. Un visage d'un ange, mais étant bel et bien un ange déchu, porteur de destruction et de ruine. Des manches bouffantes, un style différent. Une coiffure relevée imaginée qui nécessiterait plus de temps. Et enfin, la troisième robe rappelait les doux rayons du soleil. Une robe presque aveuglante, plus flash avec sa couleur jaune. Un col en v. Des boucles d'oreilles pendantes d'un bleu turquoise avec laquelle je pouvais l'assortir. Trois robes. Trois styles différents. Trois tenues qui rendraient une image totalement différente. Une image plus proche de l'Azra que j'avais été avant. Une jeune fille avec ce brin de folie que je n'étais plus alors qu'au contact de la nuit j'avais troqué escarpin et robe de princesse pour une veste en cuir et des boots. Un monde opposé. Un style plus sombre, de jais que je ne pouvais adopter bien qu'une robe noire comme le charbon créerait son effet sur la gente masculine. Hésitante. Mon regard qui passait de nouveau d'une robe à l'autre. Hésitante. J'aurai pu choisir la robe qui faisait référence au bleu du ciel, calme et apaisante. Me voyant danser et virevolter au coeur de la soirée avec elle. Mais il n'y avait nul prince charmant en vue pour récupérer le soulier de verre. Le dernier homme pour qui mon coeur avait chaviré qui se trouvait plongé dans les ténèbres. Main sur mon bras. Des baisers volés. La feu et la passion. Les images que je tentais d'effacer de mon esprit en me concentrant dans ma quête. La robe blanche qui était toute aussi sublime. Comme si j'étais prête à déployer mes ailes. Mais mon coeur n'était aussi pur. Ayant perdue mon innocence et pourtant désireuse de retrouver ce grain de folie que je connaissais. Soudainement nostalgique. Manquant ce grain de folie. Manquant ces nuits endiablées. Et des retrouvailles qui se devaient d'être festives alors pour être plus lumineuse que jamais, c'était finalement vers la dernière robe que mon regard se dirigeait. Une robe qui irait à ravir avec celle choisie par Barbie, je le savais. En jaune et rouge. Car la robe jaune il en serait.

Une robe que je ne tardais à enfiler avant de me diriger vers mon miroir. Dernière touche de gloss. Boucle d'oreilles que j'accrochais avec soin. Des cheveux détachées. un sourire qui se dessinait sur mon visage, celui de la satisfaction. Un dernier détour vers un recoin de ma chambre avant de quitter la pièce, prête à rejoindre Barbie. Message que je ne lui envoyais pas alors que celle-ci devait déjà se doutait que je serai en retard, en train d'hésiter à choisir. Un retard qui était compensé par cette entrée majestueuse. Des entrées comme je les aime. Alors c'était avec cette note de badassitude que j'entrais dans le bar, situé à l'est de la ville. Un quartier que je connaissais. Gangs, dealers et droguées s'y retrouvaient. Mais aussi l'un des quartiers où il était possible de faire la fête. Mais justement j'étais là pour boire un verre, faire la fête et surtout retrouver Barbie.

@Barbara O'Neil

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@azraël yildiz

toi tu l'sais barbie, c'que tu vas porter. ta robe rouge. la seule qui vaille un peu plus que ses copines. elle est de tes jolies trouvailles. une robe de petit créateur d'une bien ancienne collection bradée à tes moyens. t'as eu le coup de cœur. charmée par sa sobriété mais aussi toute l'élégance qu'elle permet. ton reflet transperce le miroir. tu te regardes et t'apprécies dans ce nylon rubescent. tu te sens considérable, maître des échos que tu exhales. malgré tes lèvres accordées au carmin que tu portes, ton visage d'ange trahit encore les idées rouges que tu incarnes. et ça te plaît. jouer du ciel et des souterrains ; écoper de regards louvoyants, laisser penser au diable qui anime ton corps puis croiser leurs opales interpellées, et faire maintenant dévier leurs songes grâce au christ qui semble manœuvrer tes moindres traits. ça te plaît. illustrer l'élue espiègle, l'indisciplinée séraphine et le pur esprit tentateur. tu plantes des doutes et laisse fleurir les jeux d'esprit. es-tu bonne enjôleuse ou mauvaise influence ? ferveur brûlante, ou sage chaleur humaine ? es-tu apôtre d'hadès ou messagère d'eden ?

t'aimes penser que t'es les deux, barbie. douce égérie monstrueuse qui personnifie cette binarité. alors, tu t'exposes comme une énigme que certains pensent déjà résoudre d'une extrémité à une autre. toi, tu te tais. t'as un sourire malicieux aux lèvres quand tu arrives dans ce bar. tes ondulations blondes couvrent à peine ton échancrure. tes escarpins noirs prolongent tes jambes dont l'une se découvre nue quand tu déambules avec frugalité. tes formes sont épousées au linge rouge en toute simplicité, il n'y a qu'un collier pour dorer ton décolleté. t'es sobre, et tu te domines. sobre, et à la fois si enivrante.

t'es déjà installée à une table quand tu la vois arriver. la belle étoile qui t'a laissée sombrer il y a quelques années de son absence. trop longue absence. tu lui fais signe, les yeux qui pétillent grâce aux réflexions de sa silhouette. la voilà qui reprend sa place généreuse dans ta vie aussi ardemment qu'un astre, lumineuse comme un soleil. tu te lèves quand elle te rejoint et tu la prends dans tes bras sans l'ombre d'un doute. « putain tu m'as manquée. » l'injure adoucie sur le ton de tes mots miels, intensifiant ton étreinte comme pour vérifier que vos retrouvailles existent vraiment dans le monde réel, qu'elle n'est pas seulement le fantôme que tu t'es forcée d'oublier pendant ces cinq dernières années. tu finis par la relâcher, t'installant à ta place, cherchant dans ton petit sac le cadeau que tu lui as réservé. « tiens, c'est pour toi. » une jolie boîte blanche. un petit nœud d'un tissu couleur safran soigneusement bouclé au-dessus. tu t'es appliquée pour l'emballage, parce que l'intérieur n'est rien de trop précieux. t'as seulement volé des échantillons de parfums à ton travail. et tu la regardes déballer ton attention avec un petit sourire éveillé. « j'me suis dis qu'après tout ce temps, t'avais peut-être épuisé tes stocks. » t'es malicieuse et taquine. et c'est aussi une gentille pique que tu lui envoies pour sa disparition, sans amertume aucune, mais en témoin de ton cœur qui en a pris un coup.

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Azraël & Barbie

« too glam, to give a damn »

Elle était déjà là. Une évidence. Vêtue de tout rouge. Comme un rubis qui scintillerait dans la nuit. Assise auprès de cette table. Cette table vers laquelle je me dirigeais à cet instant. La seconde d'après à ses côtés. Aucun mot qui ne fut prononcé avant que la jeune femme n'en vienne soudainement à refermer ses bras autour de mon corps. Des bras que je n'attardais à refermer autour d'elle, l'entourant. Une bulle dans laquelle nous nous trouvions pendant l'espace de quelques minutes. Une étreinte familière. Elle m'avait manqué. Ce n'était que lorsque nous perdions quelque chose ou quelqu'un, que nous nous rendions compte à quel point nous tenions à eux. Mais dans son cas, je savais déjà qu'elle était une perle rare. Perle rare dans son écrin blanc. Magnifique et aussi vulnérable de l'intérieur. Elle m'avait manqué, c'était aussi simple que cela. Sur la même longueur d'onde alors qu'à la seconde, où je pensais à ses mots, elle reprenait la parole. « putain tu m'as manquée. » Un sourire qui s'agrandissait sur mon visage. Alors qu'elle a accentué la pression, me serrant un peu plus fort, je ne pouvais que l'imiter à mon tour, en répondant aussitôt à ses mots. « Tu m'as manquée aussi. » La sincérité de ces mots qu'elle pouvait percevoir. Il n'y avait nul mensonge. Il n'y avait que cette vérité lisse et implacable. La relâchant avec un pincement au coeur bien que j'avais conscience qu'elle ne serait pas loin, à deux pas de moi, quelques centimètres nous séparant l'une de l'autre.

La curiosité piquée à vif alors que je l'apercevais farfouiller dans son sac, non sans me demander ce qu'elle cherchait. Et ma curiosité qui fut vite attisée alors qu'elle relevait la tête pour me tendre une petite boite. « tiens, c'est pour toi. » Une boite blanche. Si pure. Une boîte toute simple avec son petit noeud safran, mais qui était alors parfaite. Parce que cette boîte venait d'elle, parce que je savais que c'était elle qui avait pris le soin de faire ce petit noeud, de tout arranger. Une boîte que j'étais presque effrayée d'ouvrir de crainte de devoir défaire ce travail qu'elle avait réalisé avec soin. Mon regard qui se reposait sur elle, sur son visage puis de nouveau sur le cadeau déposé devant moi. Elle m'avait prise par surprise. Après cinq ans de disparition, elle réussissait encore à me surprendre au moment où je m'y attendais le moins. Cadeau que j'observais avec soin. Mais il y avait ce sourire sur mes lèvres. Il y avait cette étincelle qui pétillait dans mon regard alors que j'observais la boîte. Comme un enfant au pied du sapin de noël. Comme un enfant devant une tablette de chocolat en train d'hésiter à déchirer l'emballage de la tablette en une seule fois ou à déballer la tabeltte de chocolat en douceur sans commettre des déchirures. Peut être des chocolats à l'intérieur mais en doutant. Curieuse et prenant finalement les devants. Petit noeur que je tentais de ne pas abîmer. Couvercle de la boîte que je déposais délicatement à côté pour découvrir à l'intérieur des échantillons de parfum. Ce sourire qui s'agrandissait de nouveau sur mon visage. Sans me rendre compte en train de redevenir l'ancienne moi alors que mes mains s'approchaient de chacun des flacons pour sentir les odeurs. « j'me suis dis qu'après tout ce temps, t'avais peut-être épuisé tes stocks. » Rire mélodieux qui s'échappait de ma gorge face à ses mots. Elle me connaissait si bien et en même temps je n'avais réellement eu l'opportunité de me parfumer et de revêtir de belles robes ces dernières années. Me relevant la seconde d'après pour la serrer de nouveau dans mes bras, plus délicatement cette fois-ci avant de retourner m'asseoir à ma place. « Merci pour le cadeau, cela me fait trop plaisir ! » Et un échantillon que je n'avais pas pu m'empêcher d'user à vrai dire. Un peu plus tard, faisant signe à un serveur qui passait pour commander un verre avant de me tourner vers elle de nouveau. « Alors toi et Edwin, tu me racontes ? » Curieuse et n'hésitant pas à entrer dans le vif du sujet. M'attaquant à la plus récente des nouvelles ou rumeurs de BB.

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@azraël yildiz

t'es arrivée comme d'habitude avec ton quart d'heure d'avance. t'avais tellement envie de la rejoindre. tu n'envisageais pas qu'elle se retrouve seule un instant - au risque qu'elle ne t'échappe encore. ce soir rien n'te donnait plus envie que la capturer elle, que l'étreindre et l'aimer avec l'intensité de ces cinq dernières années qui vous ont échappées. quand tu la serres alors dans tes bras, le temps s'arrête. « tu m'as manquée aussi. » ton petit palpitant s'alimente de ses mots. bien-sûr que t'y crois, barbara. jadis, vous partagiez de ces moments précieux qui ne s'oublient jamais. t'avais cherché longtemps un semblant d'ordre et de raison à votre rencontre, mais cette dernière surpassait la compréhension. il avait suffit d'une seule conversation à la caisse qui précédait la fermeture de ta boutique pour intégrer qu'elle ne serait que la première de centaines d'autres. azraël dégageait ces ondes particulières d'obnubilance, ces orbes hypnotiques, ce magnétisme singulier que tu ne savais fuir. tu pourrais aisément l'assimiler à un coup de foudre. une humaine dont tu t'es illogiquement éprise, capable de générer une fascination insensée à son égard, aussi irrationnelle. au premier jour, tu lui as offert une parcelle de ton cœur. une parcelle qu'elle possèdera jusqu'à ta fin. immiscée dans tes pensées pour, tu le sais, ne plus jamais en sortir. installée face à elle, c'est qu'elle relèverait presque d'une obsession. pour cette façon qu'elle a, de se tenir. pour cette façon qu'elle a, de te sourire. cette façon qu'elle a d'animer ses mains et de parler des yeux ; cette façon qu'elle a de maîtriser son charme aussi naturellement. elle a pas besoin de robe rouge, azra. elle n'a besoin de rien quand sous sa poitrine s'éveille déjà un ange noir. créature envoûtante pour laquelle tu plierais démesurément les deux genoux. tu l'encourages à ouvrir son cadeau de tes prunelles friandes, qui pétillent en percutant délicatement leurs idoles. elle l'ouvre et veut déjà découvrir les effluves proposées à l'intérieur. tu renseignes tes intentions et son rire t'enjôle encore. « c'est normal. » tu glisses pendant votre nouvelle étreinte, esquissant un sourire comblé. sa présence à elle suffit à t'offrir un cadeau qu'on ne peut acheter. c'était la moindre des choses. vous vous installez donc de nouveau, et la brune ne tarde pas à te questionner sur la dernière rumeur fondée du big brother. « alors toi et edwin, tu me racontes ? » ça t'arrache un rire soufflé. tu la redécouvres aussi impérieuse et sans ambages qu'autrefrois. fidèle à elle-même, tu ne lui décèles, à tord, aucune part métamorphosée. « j'en reviens toujours pas. » tu commences par intimer, te mordant doucement les lèvres sans pour autant réprimer ce grand sourire qui t'accapare. depuis que tu connais edwin, t'as l'impression qu'ton corps est une extraordinaire galaxie qui propage ses étoiles du plus profond de ton épiderme jusqu'aux pointes de tes rétines. « peut-être que j'ai une bonne étoile, finalement. » t'admets. et ça t'étonnerait pas que le retour d'azra y soit affilié. « j'l'ai retrouvé grâce aux archives. et j'te dirai pas comment j'ai fait pour les obtenir. » tu blagues avec malice, un sourire mutin aux bords des lèvres que tu connais complice de l'héritière yildiz. « on n'se lâche plus. j'passe mon temps à penser à lui et à me demander quand est-ce-qu'on se reverra. j'lui envoie au moins cinq messages par jour pour être sûre qu'il existe encore, j'angoisse quand il n'me répond pas. j-j'ai.. l'impression d'avoir retrouvé la plus belle partie de moi que je n'avais jamais connue. » t'es pas du genre à étouffer tes sentiments, barbie. alors tu te livres sans filtre à ton amie, avec ton bonheur peint sur ton visage de poupée rafistolée. « et dire qu'il était juste là, sous mon nez depuis le début. » le grand fury, propriétaire de l'empire du black bird. si seulement t'avais su. le serveur vient prendre vos commandes et tu laisses azra commander la première, imitant son choix. une fois retrouvées seules, tu souffles comme de soulagement. un long soupir paupières tombées avant de retrouver le regard de la jolie brune. « il s'en est passé, des choses.. » en cinq ans. cinq ans d'absence que tu comptes bien rattraper. « et moi ? qu'est-ce-que j'ai raté de tes cinq dernières années ? » tu questionnes, avide de reconnaître azraël jusque dans ses infimes morceaux d'elle. avide de retrouver cette femme que tu connaissais autrefois par cœur, comme vous avez toujours été fusionnelles.

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Azraël & Barbie

« too glam, to give a damn »

Mon regard posé sur elle alors que j'étais particulièrement intéressée pour en savoir plus sur sa relation entre Edwin et elle. « j'en reviens toujours pas. » N'en revenant pas non plus. Ayant manqué de tomber de ma chaise en lisant les messages de Big Brother, en lisant cette nouvelle rumeur. Mais justement là était le problème avec Big Brother, ce n'était pas seulement des rumeurs. Il y avait toujours une part de la vérité. Ce constat, ce fait. Mais aussi cette rumeur à mon sujet, cette semi de vérité. N'étant pas seulement revenue d'entre les morts, ayant bel et bien conclu un pacte avec le diable. Le jeu qui devenait plus dangereux alors qu'il suffisait que du début d'une rumeur pour que mon activité officieuse soit révélée. Des rumeurs qu'il fallait gérer. Et des cadavres qu'il fallait pour ainsi dire dissimilées avec soin. Assurée pour le moment mais l'attrait pour l'interdit supposait de jouer avec les ombres et les ténèbres, ou plus précisément de danser avec les ombres. Ce que je tentais de faire avec soin. La problématique restant néanmoins que ce que disait Big Brother était souvent vrai, et je n'étais pas la plus grande fan de la dernière rumeur ou plutôt de cette histoire entre elle et Edwin. Non, n'étant pas fan du tout de l'idée bien que je prenais un ton nonchalant, un peu surprise. « J'en reviens toujours pas non plus. » Un euphémisme. Un véritable euphémisme. « Mais du coup c'est vraiment ton frère biologique ou ? » Un peu curieuse à ce sujet. La jeune fille qui m'avait dévoilé une partie de son passé mais ne connaissant tout. Et ne restant pas moins que je me demandais bel et bien si c'était son frère biologique. Car si là était ce cas, bien que la prescription s'appliquait, cela signifiait que je m'étais envoyée en l'air avec son fils. Moins fan de cette idée. Et simplement peu fan du personnage. Aucune information à ce sujet. Accédant à certaines informations confidentielles via le biais de la mafia, mais ce n'était liée qu'au business, n'ayant rien de personnel. Usant d'autres moyens d'investigations pour faire mes propres recherches sur mes cibles.

« peut-être que j'ai une bonne étoile, finalement. » « pourquoi tu n'en n'aurais pas une ? » Tout le monde qui méritait d'avoir une bonne étoile. « Et puis si les étoiles ne veulent pas de toi, je peux toujours être ton ange gardien. » Ton détenu et taquin. Note de malice. Etincelles dans mon regard. A moitié plaisant. Mais loin de plaisanter alors que dans le fond, c'était la vérité, que j'étais prête à faire ce qu'il fallait pour protéger la jeune femme. Ange gardien ou ange de la mort. Côté obscur que je comptais bien continuer de lui dissimiler. N'ayant le désir de l'approcher plus près de la noirceur alors qu'elle avait déjà subi assez, connu assez de malheurs. Ne méritant pas que je lui appose ce fardeau supplémentaire. Tenant trop à elle. Loyale et fidèle. « j'l'ai retrouvé grâce aux archives. et j'te dirai pas comment j'ai fait pour les obtenir. » « Rien d'illégal? » Amusée. Ce qui n'avait pas d'importance alors que toute ma famille exerçait des activités illégales. L'illégalité qui était mon quotidien. Et doutant que si j'arrivais devant un policier, mon record sera long comme pas possible. Et la jeune femme qui continuait d'en parler, à la fois plongée dans ses pensées et aussi heureuse. Pouvant voir son sourire, pouvant voir ses étincelles dans ses yeux. Ne pouvant briser sa joie en lui avouant que non seulement Edwin était un connard mais qu'il était aussi endetté jusqu'au cou, et sur ma liste noire. « on n'se lâche plus. j'passe mon temps à penser à lui et à me demander quand est-ce-qu'on se reverra. j'lui envoie au moins cinq messages par jour pour être sûre qu'il existe encore, j'angoisse quand il n'me répond pas. j-j'ai.. l'impression d'avoir retrouvé la plus belle partie de moi que je n'avais jamais connue. » « Essaye de ne pas trop l'étouffer okay, qu'il te prenne pas pour une folle mais je ne pense pas que parce qu'il ne te répond pas, il ne veut pas de toi. Peut être qu'il est juste occupé...» Tournant l'ombrelle dans mon verre. Comme occupée à s'envoyer en l'air avec la première femme venue. Ou à se noyer dans un verre d'alcool. Deux options et misant sur la première bien que je gardais ses pensées pour moi en tentant au contraire de la rassurer. Cette peur de l'abandon qu'elle connaissait. « Tu veux que je le menace pour qu'il réponde plus vite ? » Un sourire aux lèvres. Sourire peut être un peu trop ténébreux alors que j'étais certaine que ce plan fonctionnerait. Les homes qui avaient toujours tendance à danser plus rapidement avec le canon d'une arme pointée dans leur direction. « et dire qu'il était juste là, sous mon nez depuis le début. » « Parfois ce qui est le plus précieux est juste devant nous, et parfois on a la chance de s'en rendre compte que c'est juste à côté de nous. » Une chance. Une opportunité qu'il fallait savoir saisir. Une opportunité qu'il fallait saisir pour ne pas perdre cette chose précieuse ou cette personne précieuse auquel on tenait. Néanmoins peut être que ce n'était pas tant les personnes qui était les plus précieuses, que notre âme. Ame en perdition. Ame damnée.

Et m'interrompant alors que le serveur venait prendre nos commandes. Bientôt un verre qui serait devant nous et la nuit qui était bien jeune. « il s'en est passé, des choses.. » Elle n'avait pas idée. « et moi ? qu'est-ce-que j'ai raté de tes cinq dernières années ? » « J'aurai besoin d'un verre. » Ce qui était le cas. J'allais avoir besoin d'un verre. Mais heureusement le serveur qui ne tardait pas à revenir. Sourire qui se dessinait sur mon visage alors que je tournais mon visage en direction de Barbie. « Santé ! » Gorgée d'alcool. Chaleur bienvenue. « J'imagine que j'étais un peu perdue, que je savais plus qui j'étais et que j'ai réussi à me retrouver au cours de ses cinq ans. » Ce que j'avais réussi à faire. Réussissant à me retrouver ou du moins ayant réussi à m'accepter. Réussissant à accepter qui j'étais, ou accepter ce côté plus dangereux, cette part d'ombre. Verre que je reprenais. Gorgée d'alcool de nouveau avalée. Un goût plus amer. « ... je suis tombée amoureuse et je l'ai perdu ou il m'a perdu... » Ce qui était moins clair. Ce sujet qui était bien moins clair. Mais un sujet dont je ne voulais pas parler. « ...et désormais je suis de retour. » Ce qui résumait l'histoire potentiellement. Gorgée d'alcool de nouveau avalée. En effet de retour comme mannequin mais aussi femme d'affaire, membre de la mafia. Ce qui changeait la donne.

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» F / BARBIE FERREIRA ∴ ça fait mal que quand t’y tiens.