marlowe ▬ hell's black intelligencer.

nom prénom(s). marlowe, un prénom qui pue la vieille angleterre, l'albion des puissants et des blasons que l'on a dépoussiérés en toute hâte au tournant du siècle dernier. triste hommage à un dramaturge dont on n'a guère retenu que le nom — c'était là la prophétie que marley a toujours cherché à tuer dans l'oeuf. tout sauf être le dernier, l'enté-pénultième, le troisième ou même le deuxième. dans la tête de cet enfant névrosé, c'était la gloire ou la mort. l'épée à la main, il n'a jamais hésité à trancher les gorges, marley, parce qu'il y avait un empire à gagner. royaume auquel il pouvait prétendre à la seule force de son nom : ziegfeld. l'or duquel sont fait les panthéons, patronyme en lettres d'acier aux sommets de tours si hautes qu'elles en éventrent les nuages. ziegfeld follies, folies des grandeurs.
âge, origine. des milliers de vies ruinées, des millions de rêves écrasés, et seulement quarante ans. déjà, vous dirait-il, avec son sourire de beau diable. et si les ziegfeld semblent être parcourus du même sang que les rois et reines d'angleterre, c'est bien parce qu'ils ont bu le sang de quelques princesses déchues. pauvres aliénés débarqués d'amérique dans les années 1910, les ziegfeld ont mis la main sur le marché des médias pour ne plus jamais les lâcher. rien, désormais, ne saurait les rattacher au nouveau monde que leurs succursales qui y sont implantées. peut-être que, dans leurs yeux ternis par des années au pouvoir, un rêveur attentif et audacieux saurait déceler les carcasses de quelque éthique puritaine, cependant.
occupations, métier. l'opium du peuple au creux de sa main. magnat des médias, ce citizen kane des temps modernes n'aurait aucun scrupule à vous mettre de la poudre aux yeux pour vous les crever juste après. pdg du conglomérat médiatique s/z inc., anciennement schuyler&ziegfeld incorporated, il a la main mise sur sept chaînes de télé, dix journaux, dix-huit radios, et soixante-six millions d'âmes.
situation sociale et financière. midas éhonté qui tire des millions du moindre torchon mensonger. sûrement plus riche que crésus et plus déraisonnable que gatsby — les roaring twenties qui semblent rugir de nouveau au sein des ténèbres d'un siècle maudit. il enchaîne les conquêtes, rit au nez de la pauvre ombre qu'il a épousée. vulgaire pantin dont l'alliance est le fil et la chaîne — une rêveuse insensée qui a eu l'audace et l'idiotie de l'adorer. désormais, ses rêves et ses larmes jonchent le parquet du penthouse familial, idole détruite, reine des tapis rouges, porte-parole qui s'ignore et qui se perd. et marley prend plaisir à lui esquisser chaque soir les fantômes meurtris des rêves qu'elle a abandonnés pour l'aimer ; illusions dont elle n'a le droit de se rappeler que lorsqu'il pose ses yeux de démon sur sa carcasse éventrée.
orientation sexuelle. bisexuel. il ne fait aucune distinction, marley, aime les hommes et les femmes de façon indifférente. aimer, c'est un bien grand mot, cependant. en réalité, il n'affectionne que l'adoration qu'ils lui portent — tout, tout pour se sentir aimé. mais tout, tout plutôt que d'aimer une autre âme que la sienne.
groupe. zombie.