edwin ▬ fury road.

01/ le black bird. comme il doit s'en mordre les doigts, aujourd'hui, le paternel. Comme il doit regretter de s'être ainsi moqué de toi, te promettant monts et merveilles, te laissant pour seul héritage un casino à l'abandon, en poussières, miettes amères, puanteur austère. Il n'a jamais cru en toi, s'est délesté dans tes mains de ce qu'il considérait comme un poids, à toi, le fils indigne, et tu as relevé ce black bird, tu l'as relevé de ses cendres - le phoenix, et aujourd'hui, sa grandeur qui rayonne dans la ville d'Exeter, son activité nocturne, et ton allure lunaire qui ne forment qu'un, deux vestiges semblables d'une même pièce, d'un même gène. 02/ l'arrogance. la vie entière dans le luxe et l'abondance n'ont pas aidé à te remettre les pieds sur terre. Non que tu sois idéaliste, loin s'en faut, mais ta réalité n'est pas la même que celle d'autrui, et tu te demandes encore quand l'on t'a dit non pour la dernière fois. Car tu n'es pas homme au rejet, Edwin, toi qui a ce que tu désires en un claquement de toi, toi à qui chaque victoire fait enfler encore un peu l'arrogance démesurée, toute prête à s'envoler, t'emportant dans son sillage. 03/ vice. tu n'es pas très original, edwin. Coincé dans le passé, en opposition à un paternel froid et distant - homme d'affaire classieux et tyran, l'on te trouvera aisément entre les seins d'une prostituée aux cheveux blonds soyeux caressant ton postérieur délicieux. Car le sexe est ta dope, ta drogue, tu ne te sens vivant qu'alors que ton visage grimace et que ton râlement pourfend l'atmosphère de ses airs caverneux. Cette petite mort est ta raison d'être. Les perles de champagne que tu lèches sur leur torse ne sont que des surplus à ton plaisir, mais l'alcool n'est pas de tes addictions. Pas plus que le tintement des pièces, que les affres du jeu. Tout le reste n'est guère que le décorum de ton lupanar, et tous tes gestes te conduisent irrémédiablement à satisfaire tes folies. Lubies. 04/ songs. un rail de coke, et l'inspiration qui fourmille dans le bout de tes doigts. Enfin, que tu crois. Car tu as beau te voir en artiste de la nuit, dont l'inspiration fuse avec les étoiles et la lune, dès lors que ton cerveau manque de sommeil, tu n'es guère qu'un musicos raté, à peine capable de tirer un émoi dans un solo de guitare que tu crois endiablé. Comme ton arrogance est sans fin, et ton talent périssable.
05/ pacte. il est des pactes que tu mets en place, il est des promesses que tu romps, edwin, incapable que tu es à t'engager sur la durée. Depuis longtemps, tu ne peux guère envisager plus loin qu'au lendemain, parce que l'avenir t'effraie, te broie le ventre de ses incertitudes cinglantes. Un jour en haut de l'affiche, le lendemain, cadavre moisissant dans les entrailles de whispers arrow. Tu pactises avec le diable, edwin, lorsque tu transformes ton casino en un repaire sombre, lorsque tu offres dans ces salles obscures de véritables maisons closes, et à force de jouer avec le feu, tu risques bien de te brûler. 05/ l'envol. tu as pris ton envol, edwin, en transformant ton amertume en une réussite fulgurante, spectrale, et quand tu regardes le black bird avec tes yeux étoilés, c'est la fierté qui brûle dans ta gorge. Toutefois, tu es forcé de constater que malgré cela, ton cœur ne se remplit pas du vide laissé par ton paternel désengagé. Gamin perdu, moins encore qu'un gamin des rues, parce que t'as les anneaux dorés autour de tes doigts qui prouvent ton appartenance à la haute. Mais cette hauteur, tu ne l'as pas prise de ton gré, edwin, et tu as du longuement chuter avant de réussir à battre des ailes. tes ailes enflammées.

l'envol. a écrit:

A tes méchantes blessures. salut, moi c'est l'envol, je m'appelle hélène, j'ai vingt-six ans et je suis professeure de lettres. ce forum, c'est mon p'tit bébé, alors prenez en soin vous qui lisez cette fiche.  
kezako, ton perso. inventé.