broken mind //edwin

Tommy était seul à la maison. Il avait peur. Peur de quoi? Il ne savait pas lui même. L'école, il en avait rien à faire, et il y resterait jusqu'à 30 ans, qu'il n'irait pas plus.  Il savait sa vie saccagée et il se disait souvent que c'était de sa faute. Son frère, Luke, avait la vie que Tommy n'aurait jamais. Il ne serait jamais comme les autres mais on lui demandait d'être normal. Tout cela lui donnait mal à la tête et malgré lui, il alla à la fenêtre de sa chambre. Il regarda dehors dans l'espoir de revoir quelqu'un qui n'était pas venu depuis des années. Il avait 20 ans maintenant. Ca faisait 12 ans qu'il l'attendait. Il lui avait obéit en ne disant rien toutes ses années et en se protégeant du monde extérieur. Mais aujourd'hui, il était prêt à se réveiller et à faire toutes les conneries du monde si ça pouvait le faire venir.

Son idée en tête, il prit sa veste et il sortit dehors, sans prévenir qui que ce soit. Après tout, il était majeur. Il balaya la rue du regard, refusant de se souvenir de ce qui pourrait le rendre incontrôlable. Tommy marcha d'un pas vif, ses pieds l'entraînant de l'autre côté de son quartier. Au casino. Au bar. L'appel de l'alcool. L'appel d'oublier une nouvelle fois qu'il n'était pas venu. Une cigarette au passage, ou deux. Pas de drogue. Il n'en avait plus, il faudrait qu'il retourne dans ce coin malfamé. Il fallait qu'il se mette en danger le plus possible. Malgré lui, il redevenait incontrôlable, obsédé à l'idée que s'il se mettait en danger, il viendrait. Puis il eut l'image de son frère et Murphy ensemble. L'idée qu'encore une fois son frère jumeau avait tout et lui n'avait rien.

Il était à l'entrée du casino, pas du tout habillé pour aller faire des parties de blackjack ou de machine à sous. De toute façon, ce n'était pas ce qui l'intéressait à ce moment là. C'était le bar et l'alcool. Malgré ses 20 ans, Tommy avait l'impression d'avoir un visage d'enfant comme un signe provocateur. Il commanda de l'alcool , et il savait qu'il finirait complètement déchiré. L'image de son frère et de Murphy était encore dans sa mémoire. Malgré lui, les larmes coulèrent le long de ses joues. Il se sentait trahi. Après un premier verre, Tommy ne se sentait pas mieux. Au contraire sa colère et son désespoir prenaient le dessus. Il était en colère contre tout le monde. Pris d'une impulsion, parce qu'il avait aussi l'impression que son téléphone allait le trahir, il le balança violemment au sol. Ce n'était que le début.

woopsie, rp perdu

Une voix le fit sursauter. La voix était familière pourtant mais Tommy sursautait souvent pour un rien, comme s'il n'était jamais de ce monde mais perdu dans un autre. La colère était passée aussi soudainement qu'elle était venu. Il était un peu comme un enfant pris en faute. L'alcool ne l'aidait pas à se comporter en adulte. Et peut être qu'il était en manque de drogue également. Ou bien, juste le coeur brisé par un chagrin d'amour. L'amour de toute façon, c'était pour les faibles, ce qui prouvait bien que Tommy n'était qu'un être faible. Il aurait pu agir en adulte et se détacher de tout ça . Mais non, l'alcool le poussa à faire n'importe quoi et il s'écria:

"- Faut toujours qu'il ait tout!"

Fausse colère qui sonnait comme le désespoir. Il en voulait à son jumeau, certes mais surtout à lui même. Lukas n'était simplement que la version de lui qu'il aurait du être si tout avait été normal. Mais rien n'avait été normal. Et sa colère qu'il eut en jetant son téléphone se transforma en larmes silencieuse roulant le long de ses joues et il demanda:

"- Pourquoi ça n'arrive qu'à moi tout ça? J'ai rien demandé! Les autres se servent, puis me jettent comme si j'étais juste qu'un objet...."

Tommy ne savait plus très bien s'il parlait du passé, de Murphy et Lukas ou bien de sa propre histoire personnelle. Depuis le début on le jetait. Il en voulait aussi à sa famille biologique. Il commanda un autre verre comme pour noyer toutes ces pensées négatives à son sujet.

"Je devrais peut être partir de cette ville. Peut être qu'ailleurs, on me jettera pas "

Pour aller où. Pour faire quoi. Tommy n'en savait rien. Peut être jouer les vagabonds et disparaître de la surface de la terre. Ne plus voir Murphy. Ne plus rien attendre des fausses promesses.  

Il te fait pitié, le petit Tommy, avec ses poils qui se hérissent de peur au moindre bruit, avec ses petits sursauts d'écureuil terrifié à la moindre anormalité. Il a d'innombrables vestiges de cette vie terrible qui fut la sienne, de cet enlèvement d'autrefois, incapable qu'il est de sortir de son rôle de gamin enlevé, tant cette étiquette lui colle à la peau et l'empêche de mener une existence normale. Et quand bien même, les relations qui sont les siennes et que l'on pourrait qualifier de saines ne le mènent encore qu'au désespoir, comme si c'était la fatalité à laquelle il devait faire face, seul, dans le noir. Et l'alcool qui chauffe son gosier qui empire encore son état d'anxiété, les larmes qui roulent sur ses joues, larmes de colère, teintées d'une jalousie mordante qui enserre son cœur et le broie sans lui laisser le moindre espoir. Plus de retour à la normale, désormais ; l'ancienne vie est bien finie, dévastée dans les tréfonds d'un coin du passé, loin, très loin, dans sa tombe enneigée. Le gamin ne retrouvera jamais son tempérament premier, celui dont sa génitrice l'a doté. Il te fait pitié, le gamin ; mais pas dans le mauvais sens - voilà qui t'étonne de le reconnaître, pour toi, au cœur froid, cette pitié t'entraîne vers un besoin étrange de l'aider, d'apaiser un peu son âme embrumée, de lui apporter un tant soi peu de sérénité.
Malheureusement, tu dois reconnaître Edwin que t'es bien plus doué pour entraîner les autres dans les vicissitudes de ton existence que dans le calme et l'apaisement nécessaires à Tommy. « Allez, viens. » Tu l'entraînes avec toi, sans même lui laisser le temps de finir son verre - non que tu veilles à sa modération, d'autres plus corsés encore l'attendront dans ton bureau, écrin de tranquillité, où il pourra hurler tout son saoul, se déchaîner.
La porte s'ouvre dans un fracas, alors que t'as Tommy sur tes pas. Tu refermes la porte derrière lui, comme pour lui montrer que cet instant est à vous, rien qu'à vous, dans l'isolement nécessaire à l'écoute et à la confidence ; loin, bien loin du décorum d'autrefois, celui où l'on ne peut se permettre de péter des téléphones dans un tel fracas. Tu sers un verre de gin sec, le dépose devant Tommy, l'invitant à s'asseoir sur le siège qui te fait face. Il va de soi que tu l'accompagnes, trinques avec lui. Tu n'as pas dis mot depuis tout à l'heure, ne répondant pas à ses questions. « La prochaine fois que t'as une crise existentielle, tu m'appelles, plutôt que de ruiner l'ambiance du casino. » Petit ton de reproche, comme pour cacher les sentiments positifs que tu ressens à l'égard de ce gamin perdu. T'aurais trop honte qu'on voit ton cœur battre pour autre chose qu'une paire de fesses. La tonalité de ta voix qui se fait à nouveau plus douce. « Ailleurs, il arrivera la même chose Tommy, et tu auras perdu les gens que t'aimes. Ce qu'il faut, c'est que tu t'battes. » Petit gamin pleurnicheur, incapable d'agir, tant il est occupé à ressasser les vieux souvenirs. « Qui s'est servi de toi ? » Posture d'écoute, les yeux plongés dans les siens, en l'attente qu'il te conte son histoire.

Il était toujours perdu Tommy, toujours bouffé par l'idée que le monde extérieur lui voudrait du mal et qu'il n'était en sécurité nul part. Sauf ici, bizarrement. Même s'il laissait parfois sortir sa colère et son désespoir. Sa tristesse qui le consumait comme on consumait une cigarette. L'alcool qui coulait dans ses veines, maigre consolation. Aujourd'hui, il avait jeté son téléphone devant tout le monde, et les larmes mouillaient ses joues rougies de colère et de honte. Personne n'arriverait à l'aider. Il devait partir. Quitte à errer comme une âme en peine. Mais quelqu'un semblait s'inquiéter pour lui. Même s'il ne le voyait pas, il le ressentait. Et Tommy avait une minuscule lueur d'espoir. Edwin l'entraînait loin du bar, sans qu'il ait le temps de finir son verre. Il n'avait pas peur de le suivre. Pourquoi devrait-il toujours avoir peur? Le voilà dans une autre pièce. Tommy leva enfin son regard et il regarda autour de lui, comme pour se rassurer. Non, il n'avait pas peur. Pas ici. ici c'était pas le monde extérieur. Alors que son esprit continuait de le torture avec des souvenirs du passé, Tommy entendit la remontrance. Même si ce n'était pas bien méchant, Tommy le prenait pour argent comptant. Comme un foutu gamin. Sa réaction ne tarda pas. Il trembla légèrement et il répondit d'une voix aussi tremblante que son corps:

- Je... je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris...

Mensonges. Il pensait en boucle à ce qui s'était passé, à ce qu'il avait vu. Ce qui le rendait furieux. Mais qui pourrait comprendre ça? Qui pourrait lui ouvrir les yeux et lui dire que c'était la vie tout simplement? Et non le cauchemar qu'il revivait encore et encore. Personne. Il voyait son frère jumeau vivre sa vie. Une vie que Tommy aurait aimé avoir, sans rien savoir de Lukas. Ca le rongeai tellement que ça le détruisait à petit feu. Sans le vouloir, il avait annoncé son désir de partir, de fuir tout ça. Quitter Exeter, partir loin, très loin, trop loin. Edwin semblait vouloir le raisonner, lui dire que ça ne servirait à rien. A quoi bon.

- J'aurais du le faire , quand j'étais la bas... au centre. J'ai pas eu le courage de fuir parce que je n'avais que 15 ans mais je serais parti et personne ne m'aurait jamais retrouvé. Pourquoi je suis condamné à voir que je ne deviendrais jamais rien?

Pourquoi son entourage voulait absolument que Tommy reste enfant soit-disant pour le protéger? Et puis tous ces mensonges sur sa vie. Son adoption, Lukas. Sa famille biologique. Ca faisait trop pour Tommy. Et puis Edwin finit par poser une question. Banale vu ce que Tommy lui avait dit. Pourtant Tommy se sentit glacé, comme si l'entendre d'une autre bouche sonnait comme une insulte. Il leva son regard vers l'homme et il répondit:

- Qui?"

Il montra sa main, comme les enfants qui apprenait à compter. Il montra son pouce et il lança:

"Mes parents biologiques. Ils nous ont laissé tombé mon frère et moi, on nous a séparé et aujourd'hui? Il vole tout ce qui pourrait me rendre heureux. Lui, il est avec eux, moi j'ai refusé d'y aller. Tout ça pour rien."

Son corps continua de trembler. La panique et la douleur continuèrent de s'ancrer en lui. Son regard se perdit de nouveau, absorbé par le passé. Il se sentait fatigué également. Si fatigué. Comme quand on lui faisait prendre tous ces médicaments. Et il ajouta d'un ton absent:

- De toute façon, on refuse que je sois vivant. Ils m'ont enterré y a des années... J'existe plus pour eux... Pour personne...

La panique continuait de l'envahir. Son coeur battait très vite et il devenait nerveux, à faire craquer ses doigts comme s'il voulait les tordre. S'auto détruire. S'enfuir de cette manière. Mais bien sûr, il ne disait rien. On l'enverrait à l'hôpital définitivement.

Tu sens tommy rassurer, lorsqu'il te suit, comme si les battements de son cœur se mettaient à battre à l'unisson avec les tiens. Tu as ce pouvoir sur lui, comme une domination succincte, incompréhensible et silencieuse, qui vous lie d'une force que tu n'imaginais pas possible. Il ne t'apporte rien, pourtant, ce gamin - certes, ton vigile t'a demandé de garder un œil sur lui, et tu ne veux pas te le mettre à dos - mais tu sens bien qu'il y a davantage, comme un sentiment véritable et sincère qui bourdonne au fond de ton cœur et t'interdit de le laisser tomber, lui, l'oiseau grisonné.
Il s'excuse, le tommy, comme un gosse que l'on vient de prendre la main dans le sac, et sur qui on hausse un peu la voix. Il ne tremble plus, au moins ne sursaute-t-il pas, habitué qu'il est à ta présence, à ta prestance. Et tu vois dans ses yeux tous ses souvenirs qui papillonnent dans son esprit, tu vois comme si tu pouvais les saisir, toi aussi, tant ils sont omniprésents, lancinants pour tommy. "Il vole tout ce qui pourrait me rendre heureux." et cette voix, vacillante de douleur, de tristesse, et cet émoi que tu lis dans ses yeux, et ses pleurs, qui ne tarderont sans doute plus. Il t'émeut d'autant plus que t'as rien à répondre, pas de solution toute trouver à lui donner, et encore moins de baguette enchantée.
Tu le regardes, edwin, démuni. T'as beau avoir autant de pognon, autant d'assurance - perlée d'arrogance, tu ne peux malheureusement rien pour ce petit être qui aujourd'hui choisit de se confier à toi, de déverser en tes oreilles attentives tout le fiel et vide qu'il ressent à l'intérieur. Ta voix retentit alors, mais ça te paraît froid, en berne de consistance. C'est tout ce qui vient à cet instant. « Tu n'es pas condamné, tu as tout ce qu'il faut pour construire ta propre vie, te défaire de ces emprises qui sont les tiennes et que tu estimes éternelles. » Oui c'est froid, c'est vide... Mais tu ne te sens pas de le prendre dans tes bras, de l'inviter à laisser couler ses larmes que tu devines dans le coin de ses yeux, tu n'es pas de ces hommes à libérer les émois. Non, tu ne répondras pas que pour toi, il compte, vous n'en êtes pas là.
Toi, tu réagis autrement. Ni bien, ni mal, a-moralement. Tu remplis ce que tu juges vide, et le biais des substituts parvient plutôt bien à faire son chemin durant les nuits d'insomnies. Alors, tu te lèves, lui sers un nouveau verre de ton whisky le plus cher.  « Bois, je crois que t'as surtout besoin d'oublier. » Que dire d'autre. « Si tu veux te sentir important pour quelqu'un, j'ai un paquet de prostitués là-bas pour lesquelles tu seras le divin. » Bravo Edwin, c'est comme toi, c'est super fin.

-désolée, c'est court et mauvais -

Beaucoup de choses changeaient. Sauf lui. Tommy restait le même. Et c'était peut être ça son problème au final. Est-ce qu'il n'attendait pas après une promesse fantôme? Est-ce qu'il ne se faisait pas de fausses illusions sur tout et tout le monde? Alors il racontait qu'il voulait partir. Idée stupide lui avait dit Edwin. Le même qui se trouvait devant lui. Le même qui l'écoutait alors qu'il avait sûrement autre chose à faire. Pourtant à l'écouter, une autre idée lui vint à l'esprit. Une idée qu'il n'avait jamais eu en 12 ans. Ce qu'on lui avait demandé de faire à son retour et qu'il avait toujours refusé. Tommy, qui prenait conscience peu à peu, qu'il s'accrochait peut être à un fantôme qui ne voulait pas son bien au final. Alors fidèle à lui-même, et après le conseil d'Edwin, il demanda:

"- Est-ce que briser une promesse, fait de moi quelqu'un d'horrible? Et si... finalement, pour me défaire de tout ça, il fallait simplement parler? " 

Pourquoi lui demander ça à lui? Il n'était pas son psy. Et de toute façon, il ne voulait plus en voir. Non peut être qu'il se réveillait de son cauchemar récurrent. Ou de son rêve éveillé, selon son point de vue. Il ne viendrait pas. Edwin lui parla d'oublier. Tommy secoua la tête et il répondit:

"- Je ne peux pas oublier. Je ne pourrais jamais le faire. Mais d'en parler, ça serait trahir et d'un autre côté, moi, ça pourrait me faire oublier. Je ne sais pas si je veux tout ça. "

Il croyait encore à son retour. Il croyait encore à tout ça. La dernière phrase d'Edwin n'était pas choquante en soi, mais cela choqua malgré tout Tommy. Il eut malgré tout un léger sourire et il dit, en rougissant, un peu gêné de parler de ce sujet:

"- Ce n'est pas de cette attention là que je veux."

Il coupe court à ta proposition, de ce sourire gêné, de ces rougeurs qui se marquent délicatement sur son visage adolescent. C'est encore un gamin, Tommy, et tu te demandes souvent pourquoi lui accorder tant d'importance - alors même qu'il n'a rien à faire là, le détraqué, le fantôme errant dans des souvenirs éthérés. Tu tentes d'oublier, à ton tour, les malheurs dans lesquels il t'embarque de sa voix fatiguée, éreintée même par les souffrances qui se succèdent dans son cœur abimé. Il te fait de la peine, le gosse, il t'émeut quelque part - mais quel déshonneur que d'abandonner ton black bird pour jacasser en sa compagnie désolée.
Tu bois une grande gorgée de ce whisky hors de prix qui réchauffe ta gorge et te donne de la force. Rassurer cet être brisé, cette brebis égarée, voilà un challenge que tu ne peux définitivement gagner. Et pourtant, tu n'es pas homme d'abandon, et tu te lances donc dans l'écoute dont il semble avoir besoin. D'une voix douce et invitante - caressante, tu lâches : « Parler dans l'intimité du secret, ce n'est pas trahir. » Car le pire, c'est que t'es persuadé au fond de toi que tu ne dévoileras jamais le secret confié dans le sacre de la lune. Il est des merveilles de confiance que tu ne peux désœuvrer, il est des pierres sacrées que tu ne peux bafouer.
Tu songes à Azel, là-bas, que tu pourrais admirer de tes yeux libidineux. Tu penses à Sofia, dont la carrure doit déjà se cambrer entre les mains d'un client affairé. Tu entends au loin les machines à sous criant leurs gains - vois la table de poker, de son verre bouteille qui se reflète bien souvent dans tes iris joueuses, et tu lâches un fin soupir. Nouvelle gorgée. Tant de trésors que tu ne peux butiner, tant de merveilles que le gamin ne verra plus. Tu sais bien comme le désespoir peut clore les prunelles des plus bienveillants lorsque le monde devient trop grand - trop noir. Exeter est un tombeau des âmes damnées. Tu clos la porte sur ce monde - sur ton monde, cet antre que tu as modelé de tes doigts enchantés, et tu tournes le regard vers Tommy. Pleinement vers lui. « Allez, libère-toi. »
Tu as l'âme sincère, et le regard braqué sur lui.
Prêt à plonger la nuit dans ses traumatismes avoués.