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 (azel) livin' in a ghost town

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Edwin Fury
" Arrête de passer ta vie à fuir, angoissé par l'avenir. "

Edwin Fury


∴ Pseudo : l'envol.
∴ Pronom irl : elle.
∴ Posts : 1482
∴ Faceclaim : chris hemsworth.
∴ Merci à : moi (a), azel (p)
∴ Âge : trente-cinq balais, et le temps qui passe marque ton visage.
(azel)  livin' in a ghost town DarlingCheapAlligatorsnappingturtle-small
∴ Pronom inrp : il. lui.
∴ Occupation : gérant du casino d'exeter, digne héritier de son désavoué de père, musicien à ses heures perdues et persuadé d'avoir en lui l'inspiration faite femme.
∴ Statut : des squelettes bien en chair, des ombres passagères. le coeur froid et l'âme en berne.
∴ Place : sans doute au black bird, casino puant aux lueurs astrales, au tintillonnement des pièces de monnaie factices - promesse d'une victoire impossible.
∴ Vice : une clope au bec, quelques mélodies qui fusent vers la lune, le sourire éperdu et la bouteille dans la main, à quelques heures sombres déprimantes. Le plus souvent, accroché aux seins d'une jolie femme que tu tètes avidement.
∴ Free land :
« Et moi je suis planté au bord d'une saleté de falaise. »

et l'ancre qui s'élance.

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(( blackbird. tommy. azel. barbara. seven. adèle. melchiade. sofia. trevor. suggar daddies.))

(azel)  livin' in a ghost town TMwI

l'or et la boue.

∴ Triggers, refuse de jouer : en vrai rien, tant que c'est bien mené.
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : l'addiction à toutes formes de drogues, l'arrogance auto-suffisante, la sexualité dans sa forme animale (à l'exception des viols).

∴ Présentation : fury road.
∴ Liens : wild at heart.

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MessageSujet: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptyLun 14 Déc - 13:11

livin' in a ghost town.

cf azel.  ☾

Ce bouquet de nerfs
A frôler la calanche
Les étendues salines
A perte de vue on s'imagine,
Trompe la mort et tais-toi
Trois petits tours et puis s'en va (azel)  livin' in a ghost town 1260760441


One week ago.
Le loup aux aguets. Ton hurlement qui fend l'air, tes sanglots qui brisent l'atmosphère. Cette fissure qui ne se referme pas, cette douleur qui se saisit de tes entrailles, les brise, les tord, les dévore. Tes larmes salines déforment ton visage de leurs désolants passages, et lorsque tes yeux s'assèchent, le soleil se lève. Il vient marquer de son impitoyable destinée les longues heures désolées de ta nuit.
Tu te relèves au dernier moment. Les portes ne tarderont pas à s'ouvrir, les fourmis à prospérer dans cet univers gigantesque, cosmopolite, et tu ne peux décemment laisser quiconque admirer ta pitoyable déchéance. Tombé bien bas, le roi. Sa couronne s'est mariée au sol marbrée, et a fait en tombant le même bruit sourd que la lingerie d'Azel.
Le Black bird semble se moquer de toi. Le comptoir te nargue de son œil jaloux, les bouteilles débridées font désordre. C'est bien la première fois que le grincement de la lourde porte de bois ne provoque pas en ton âme ce regain d'appétit viscéral.
Ton ombre se faufile entre les corridors de la maison close au dernier moment. Gaïa t'appelle, tu ne réponds pas. Et le silence t'entoure de son aura démentielle quand tu te traînes péniblement jusqu'à une des chambres dans laquelle tu pénètres sans frapper - encore. Toujours. Elle est vide. Tu défais ton corps de ces effluves, ôtes tout ce qui de cette nuit pourrait te servir de témoin. Les gouttelettes d'eau fraîche raniment un peu tes jambes brisées. Elles passent, coulent, mais ne parviennent pas à retirer cette couche monstrueuse dans laquelle cette nuit tu t'es vautré.
Tu demeures debout. Tes jambes flageolent, mais tu ne vacilles pas.  Soupir.
L'eau noie ton visage de son étreinte glaciale. Les yeux clos, tu repasses le film de cette nuit inoubliable, altérée de milles horreurs placides. Ce baiser fougueux, placardé sur le comptoir, ces seins admirés sans les voir, cette provocation perlée dans sa bouche rosée, cette intimité violée au gré de tes désirs. Cette toute puissance impérieuse du monstre, vainqueur de ta guerre intérieure -- psychoses.  
Rien ne te nettoie des impuretés. Tu sors de la douche, gouttelant dans toute la pièce, marquant de ton passage chaque espace. Le lit t'appelle, bien qu'il ait été souillé par d'autres dans la langueur de la nuit. A peine t'es-tu laissé tomber sur le matelas, que le sommeil te cueille. Tu dors longuement, d'un songe sans vie.  

now and ever.
Tu traînes ta carcasse morbide dans les couloirs labyrinthiques du casino vide. Une semaine. Une semaine depuis l'horreur, une semaine qu'elle n'a plus foulé de ses pas vifs les mêmes artères que toi. Une semaine que vos cœurs ne battent plus à l'unisson.
Tu t'empares d'un geste brusque des clés de ta toute nouvelle maserati couleur chauve-souris, du néant de ton âme, de l'obscurité glaciale.
Ce manque te broie le ventre, mais il n'est rien face à la culpabilité qui dévore peu à peu les limbes de ton esprit malade. Tes pas sont décidés, pour la première fois, sans doute, depuis cette fameuse nuit immortalisée dans le marbre du comptoir.
Chaque regard sur le bar te fait vaciller, tes jambes chanceler, et tu crois tomber, t'échouer plus bas, plus bas encore que dans le passé. Nul sol dallé pour te retenir, Edwin, cette aphérèse infernale se glisse dans l'éternité, et ce sont les flammes de l'enfer qui attendent de t'y lécher. Crois-tu seulement te faire pardonner ? Non, nul espoir de cet ordre ne vient se nicher dans l'abrutissement de ton cœur desséché.  
Erigé par ce besoin impérieux de la voir, tu fais ronronner ta voiture aux chevaux trépignants. Tu tentes d'éloigner de ton esprit les différentes manières dont elle pourrait t'accueillir, bien décidé à en assumer les pleines et entières responsabilités - et peu importe que son père loge entre tes deux yeux la balle fatale, au moins pourra-t-il vous emporter tous deux - sans oublier cette créature de retour dans le brasier de l'enfer.
* * *
Tes pneus crissent en s'arrêtant dans le parking gravillonné. Et c'est ton courage qui se fait la malle, alors que tes yeux s'arrêtent éperdus sur la maison qui semble te dévisager. Tu hésites un instant, soupesant le désir de rentrer, de retourner à tes habitudes viciées, de lui laisser quelques instants de liberté.
Les craintes qui se faufilent en ton cœur comme autant d'insectes tapageurs. Tu la vois, ce regard détruit, vide, anéanti qu'elle t'a livré ce fameux soir, cette nuit insipide aux horreurs débridées, tu revois ces prunelles vrillées en ton âme comme autant de cibles criblées, sanguinolentes. Tu entends encore l'amertume dans sa voix, la rancœur perçant dans chacun de ses pores. La honte t'assaille, guerrière immortelle.
La porte de ta berline claque sur ton passage. Ne pas regarder en arrière, souffler, et endosser courageusement les vicissitudes de ce monstre brimé. Tes mains se serrent sur le bouquet affligeant que tu n'a pas manqué d'acheter, et ce rouge qui te nargue, ce rouge sang, carmin, roses de l'odeur de la passion. Ce blanc, pureté des orchidées, qui se mêle par touches au plasma argenté. Lui aussi se moque de ton être damné, tant sa douceur contraste avec l'avidité de tes mains dévorant son corps de ta possession affirmée. Tes mains se serrent, se serrent comme contre son cou, ses cheveux, comme cette violence non contenue, débridée, vestiges de cette fameuse nuit diablotine.
Et puis, tu toques à cette porte qui tôt ou tard s'ouvrira sur la martyr.
« Je... » Ce regard qui à nouveau se vrille sur toi quand la porte s'entrouvre sur cette image désolation. Tes mots qui se perdent dans l'ailleurs, qui se fondent dans le silence.
Tu ne la laisses pas parler, incapable en vérité d'assumer la cruauté de ses paroles, préférant dévaster le silence de tes mots désœuvrés. « Tiens. » Tu lui tends ce bouquet, ces fleurs qui la protègent de leur pureté affichée, comme une muraille entre vous, comme un moyen de la tranquilliser. Un fossé s'est creusé.
Je ne peux te prendre, te toucher, il y a ces charmes qui éloignent le mauvais sort, repoussent le démon que je t'ai livré l'autre soir.



Dernière édition par Edwin Fury le Mer 6 Jan - 21:29, édité 5 fois
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Azel Dawson
All the good girls go to Hell

Azel Dawson


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∴ Merci à : corvidae ♡
∴ Âge : vingt-sept années qui s'étiolent dans la nuit
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∴ Pronom inrp : elle. juste Azel.
∴ Occupation : croupière au casino d'exeter
∴ Statut : célibataire, libre comme l'air
∴ Vice : peu crédule, elle calcule vite, elle manipule ; sous ses airs de fausse sainte, se dissimule le vice, l'appréhension du vide, le désir de vivre. elle brûle.
∴ Free land : She was a mystery, personal in her journey but social in her seek ; you wouldn't believe the depth in her heart until the day you felt her essence, for the very first time
∴ Triggers, refuse de jouer : la zoophilie, pédophilie, nécrophilie
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : la sexualité sous ses formes les plus débridées, la violence exutoire, la manipulation et sa partenaire obligée la domination


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MessageSujet: Re: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptyMar 15 Déc - 13:00







LIVIN' IN A GHOST TOWN

Notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse, je te déteste comme cette phrase qui dit c'était trop beau pour être vrai.
Edwin ⊹ Azel


Il existe des jours sans nuit qui perdurent dans la lueur du soir,
Et il existent des nuits sans jour qui s’effondrent dans sa mémoire.

Azel n’est pas cet ange qu’ils croyaient voir, mais ce coeur vide et noir, acariâtre. Elle était en chemin pour cette terre obscure, ce no man’s land abandonné, car elle avait failli à son ultime devoir de rester pure. Rogne, sabre, tranche-lui le cœur, Fury. Entaille-la, coupe-la de ses rayons et tu signeras ta perdition. Hache, sectionne de ton scalpel, mais aussi grande que fusse ta volonté tu ne pourras agresser son âme, tu ne pourras assaillir sa flamme. Tant de forfaitures, de cupidités et de barbaries. Tant de tortionnaires, de persécuteurs, de rages, de colères, de fureurs ont fustigé son cœur de son droit chemin. Et de par ce désir inassouvi où brûle sans pitié les reflets de son amant maudit, Azel est lacéré, dépecé en des pantomimes diaboliques aux remugles d’effluves machiavéliques.
Azel, princesse des ténèbres aux yeux de miel, défunte d’un bonheur qui n’avait pas voulu d’elle, guerrière d’une existence à laquelle elle s’accrochait irrémédiablement, comme un nuage à son ciel. Le tonnerre pouvait gronder, le sol trembler et les vents se déchainer, elle restait debout, vaillante et impassible, face à l’horreur de ce mot en putréfaction. Cinq jours s’étaient écoulés depuis les évènements qui avaient fait trembler le Blackbird de part en part, et à l’image de la pluie chassée par le soleil, le silence avait remplacé le brouillamini infernal de son esprit. Elle errait dans une sorte de no man’s land psychologique où sa raison se perdait irrémédiablement, encore et encore, entraîné dans une valse exutoire. Son esprit, brisé, cassé, endommagé tentait vainement de faire rejaillir les bribes d’émotions sensibles qui l’étreignaient habituellement, mais un froid irrémédiable s’était emparé de son être, - et elle grelottait de l’intérieur.
La veille elle s’était réveillée en sursaut, avait pris en vitesse son petit-déjeuner, et avait entamé la route jusqu’à son lieu de travail l'âme égaré, ce n’est qu’arrivée devant la porte d’entrée que sa mémoire à elle, s’était rappelée. Et effleurer du bout des yeux cet antre d’un autre temps, l’avait replongé dans le monde fictif de son inconscient, et pour la première fois depuis longtemps, elle n’arrivait plus à trouver la porte de sortie. L’image indistincte d’Edwin Fury ne semblait plus vouloir la quitter et elle se métamorphosait par phases indistinctes en celle, mi-monstrueuse, de leurs ébats passés. Il était difficile pour cette éternelle solitaire de se retrouver face à cet étrange sentiment de manque qu'elle n'avait jamais connu. Elle se réveillait en pleine nuit, recouverte d'une fine pellicule de sueur, s'extirpant avec difficulté d'un cauchemar où Edwin l'égorgeait sans pitié en plongeant son regard cobalt dans le sien. Les jours s'étaient suppléés les uns aux autres et ce matin-là, Azel n'avait pas trouvé la force de faire semblant. Elle avait juste envie de marcher, de sentir le soleil de décembre réchauffer sa peau, et d’oublier. Elle avait donc quitté son loft, le regard laceré, afin de remonter à pied la ligne du métro qui partait de la station Newton Abbot et qui se dirigeait sinueusement vers Tiverton Parkway. Ce coin d’Exeter était habituellement plus calme et plus désert, et elle avait hâte de faire le plein de silence. Elle souhaitait juste expulser l'air vicié du centre de la cité accumulé dans ses poumons, et elle mit deux petites heures seulement à atteindre sa destination, elle ne marchait pas vite et laissait la bise matinale mordre la peau de sa nuque découverte. Le soleil était au rendez-vous en cette belle matinée d’hiver mais l'air était froid et piquant. Elle s'étira lestement, prenant le temps d'observer le paysage qui s'offrait à elle et qu’elle adorait. Au sud de la station, s'étendaient les immenses ramifications de Whispers Arrow, et de là où elle se trouvait elle entendait le vent qui soufflaient dans les feuilles des arbres en contre-haut. Elle atteignit l'artère principale dix minutes après avoir quitté la trace du métro anglais, elle commençait à avoir mal aux cuisses et décida de faire une petite pause. Ce tronçon de la rue était essentiellement industriel et était bordé des deux côtés par de grands entrepôts mais un peu plus loin elle distinguait vaguement de larges immeubles résidentiels. Depuis quelques années déjà, Azel vivait au jour le jour et ne s’intéressait que peu à son propre passé. Néanmoins, Edwin, ultime exception à la règle intransigeante, était revenue de façon récurrente parsemer ses rêves de sa présence absente. C’était une personne qu’elle regretterait, à l’image des entrelacs de racines plus éloignés qui étaient liés à elle d’une manière ou d’une autre. Mais elle avait fait un choix, et elle allait l'assumer jusqu’au bout, parce qu’elle était comme ça Azel. Elle vivait de coups de tête et de grandes décisions. Du genre qui ne laissaient pas la possibilité de revenir en arrière.

Quelques heures plus tard

Droite sur le pas de sa porte, l'âme silencieuse et le cœur vide, uniquement vêtue d'une chemise d'homme trop large - abandonnée dans son placard à la suite d'une nuit effrénée -, Azel fait face à Edwin, sans ciller. Il y a une main qui se lève, qui frôle les pétales sombres et compactes d'une pivoine tout juste éclose. Et Edwin qui se tient là, cousu de nonchalance, seulement vêtu de sa naturelle suffisance. Mais Azel se contente de rester silencieuse, à peine appuyée sur le bois de la chambranle, elle se contente de poser sur lui son regard monochrome dans lequel pupille et iris semblent se fondre l'une dans l'autre. Profondément atone. Elle attend, réellement. De cette manière systémique qu'elle a d'endurer le monde qui tourne autour d'elle sans vraiment l'attendre, coincé dans le carcan de sa beauté rigide et froide.

- Je préfère le laurier.
Une fleur toxique, à n'en pas douter.
- Mais peut-être as-tu peur que j'essaye de t'empoisonner ? Il fait froid, rentre, s'il te plait.

Et sans mot dire, la divine s'efface, et laisse le monstre pénétrer dans son antre, dans son palace.

apprtement d'Azel:

(azel)  livin' in a ghost town 2841301239 feat. @Edwin Fury


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∴ Vice : une clope au bec, quelques mélodies qui fusent vers la lune, le sourire éperdu et la bouteille dans la main, à quelques heures sombres déprimantes. Le plus souvent, accroché aux seins d'une jolie femme que tu tètes avidement.
∴ Free land :
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et l'ancre qui s'élance.

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l'or et la boue.

∴ Triggers, refuse de jouer : en vrai rien, tant que c'est bien mené.
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MessageSujet: Re: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptyMar 15 Déc - 21:05

livin' in a ghost town

cf azel.  ☾

Ce bouquet de nerfs
A frôler la calanche
Les étendues salines
A perte de vue on s'imagine,
Trompe la mort et tais-toi
Trois petits tours et puis s'en va (azel)  livin' in a ghost town 1260760441


Et la porte s'ouvre sur tes ténèbres.
Ce regard froid qu'elle fiche en tes prunelles te fait frissonner de cette lividité morbide.
Jamais la vérité de ton acte ne t'a été plus vrai. Tu l'as tuée.
Tu frissonnes de ce regard posé sur elle, baisse les yeux sur les fleurs auxquelles elle adresse une vague caresse. N'est-ce pas la première fois, edwin, que tes yeux n'assument pas le visage d'une jolie femme ? N'est-ce pas la première fois que la honte bride ton arrogance, de ces sangles sanguinolentes ?
Je préfère le laurier. Voix toxicité. Celle qui résonne dans ton âme malsaine, contagionne tes espoirs d'une chappe d'obscurité.
Tu inspectes subrepticement les fleurs qu'elle a dédaignées. Le rouge passion te monte aux joues, le blanc semble te narguer de son éclat pureté. Ni passion ni pureté dans le cœur de ce jour triste. Ne reste que la morbidité de son teint effacé, la terrible vérité cachée dans ses iris désolées. A mille lieux des promesses autrefois susurrées entre vos corps accoquinés et cette danse - vestige en ruine d'un temps passé.
Il fait froid, rentre, s'il te plait.
Et puis, à ta grande surprise, elle t'invite à entrer. Tu dresses sur elle ce regard surpris, interloqué. L'agneau qui demande au loup de s'engouffrer dans son intériorité. Tu te demandes si cet œil mort ne cache pas une insidieuse envie de continuer à jouer, puis recale immédiatement ces sombres pensées. Plus de jeu dangereux, plus d'horreurs dévoilées. C'est la fin, les cartes sont brulées.
Tes jambes te soulèvent difficilement, mais tu obéis à son ordre et franchis le seuil de son palier - les fleurs encore dans les mains, et cette honte qu'elles cachent en leur sein, dans ce rouge nuancé perle. Tu te revois conter fleurette au bouquetier, jette un œil dans le miroir en face de l'entrée, tu es tout de honte vêtu, avec ce costume d'apparat, cette montre clinquante et ce bouquet rigide encore dans les bras.
Inhabitué des lendemains à s'excuser, étant donné que tu ne l'es même pas à parler, tu pénètres dans le salon suivi de ton ombre malaisante.
Azel n'est pas loin, derrière toi, tu sens son souffle dans ton dos, crains la mort - faucheuse vengeresse. Si elle décidait à cet instant de faire briller une lame ternie sur ton cou affaibli, l'en empêcherais-tu seulement ? Les questions bourdonnent comme autant de moustiques dans ton âme humidité, grotte obscure aux murs pourris de froid.
A cet instant, c'est le regret qui instille le poison dans ton cœur. Le regret d'à nouveau pénétrer son intérieur, d'encore lui imposer ton regard tapageur - car tes yeux s'éloignent vers ses jambes nues à peine couvertes d'un chemisier masculin.
Le regret d'être ce que tu es, de ne pouvoir lutter vaillamment contre ce démon qui t'a tant apporté. De son souffle diablotin, il t'a instillé le courage de redorer le black bird, de symboliquement asphyxier ton paternel, sa mise à mort, c'est celui qui t'a  donné tant de force dans les instants sombres dans lesquels t'as cru te noyer.
Et puis, côté face. Le monstre rauque aux besoins dominateurs. Cette ascendance à hurler, crier aux yeux du monde. S'époumoner de sa grandeur, de sa puissance, embellie d'arrogance. Plus d'humanité, rien d'autre que l'âcre couleur dorée.

Ton regard jette un rapide coup d'œil alentour. Si tu n'étais pas habitué au luxe et à la clameur de l'argent dérobé, tu t'impressionnerais de ce style chic éclatant. Il n'en est rien, et tes yeux retrouvent subtilement ceux de la belle, de celle endormie dans tes rêves cauchemardesques. Tu te retournes, face à elle.
Comme surpris par cette promiscuité non volée.
L'une de tes mains dépose sur la table le bouquet honteusement offert, copieusement refusé, à peine regardé, l'autre retrouve piteusement le chemin de ta poche, comme un besoin salvateur de protection. Cette main que tu rêves de glisser sur ces joues mortes, pour les rosir d'un élan de vie. Tu te l'interdis.
Cette barrière infernale qui s'est instaurée désormais entre elle et toi, cette froideur qui réside entre vos âmes dévoyées. Celle que tu ne peux défaire, après l'avoir déjà trop longuement volée. Tu te donnes, pour la première fois de ta vie, sans doute, tu te soumets à son autorité, avec tes fleurs pour te racheter.
« Pardonne moi pour ces fleurs. J'ai commis nombre d'erreurs, mais celle-ci est à mettre sur le compte de mon inexpérience. » que tu glisses, d'un ton monotone, reflet de ce regard morne qu'elle dresse sur toi. Cela te détruit, plus sûrement encore qu'un coup bien placé qui t'aurait laissé hurlant sur le sol boisé.
Tu voudrais franchir ce gouffre terrible qui se dresse entre vous, mais - prudent, vigilent, comme pour ne pas laisser encore l'occasion au monstre de se montrer, tu demeures à distance respectable. « Ton venin serait légitime. » Comme réponse à cette question que t'as trop longtemps laissé en suspens.
peut-être as-tu peur que j'essaye de t'empoisonner ?
Peut-être, surtout, ne le crains-tu pas, peut-être l'espères-tu au fond de ton cœur dévasté par l'erreur commise au profit de ta folie. Trop facile. Bien trop facile que de se perdre dans le néant, alors qu'il te faut désormais assumer tes horreurs.
« Et mes excuses seraient vaines. » que tu admets, le regard fiché dans ses prunelles, plus capable désormais de laisser ta couardise mener la danse. « J'avais besoin de m'assurer que tu allais bien. » Egoïsme, quand tu nous tiens.
Tu restes figé, droit comme un i, main dans la poche, l'autre ballante le long de ta cuisse, de ses doigts qui tapotent contre ton pantalon, du stress qui monte, monte, comme une araignée mortifère se frayerait un chemin le long de ton âme amère.
« Le black bird souffre de ton absence. » murmure(s).
Peut-être n'a-t-elle pas entendu ce que hurlent tes yeux. Peut-être a-t-elle échappé à la vérité qui se tisse entre tes lèvres vacillantes. La toile qui se referme sur ton esprit en proie aux longs ennuis, de ce manque d'elle, de cette terrible folie qu'est son absence. Et le black bird, la prunelle de tes yeux, se pare - impitoyable, de son éloignement. Comme s'il perdait de ses couleurs, le soir, malgré les néons rouges et noirs qui le fardent. Le casino, pâle ersatz de ta toute puissance, cette ruine endiablée de cette nuit à oublier, lui-même t'abandonne. Et elle le sait, la poupée, au fond d'elle-même, elle sait discerner en ta parole le poids de ce que tu es en train de déverser dans son âme brisée - si le black bird t'abandonne, tu n'as plus rien, tu redeviens ce pauvre gamin égaré. Elle est partie, emportant en son sillage tout ce que tu as de plus cher.
Elle a ton âme en bandoulière.

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∴ Free land : She was a mystery, personal in her journey but social in her seek ; you wouldn't believe the depth in her heart until the day you felt her essence, for the very first time
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MessageSujet: Re: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptyJeu 17 Déc - 11:27





LIVIN' IN A GHOST TOWN

Notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse, je te déteste comme cette phrase qui dit c'était trop beau pour être vrai.
Edwin ⊹ Azel


J'ai éclaté en sanglots.
J'ai un faible pour cette expression.
On n'éclate jamais de faim ou de froid.
En revanche, on éclate de rire ou en sanglots.
Il y a des sentiments qui justifient qu'on vole en éclats.


Azel singulière ; elle a perdu son âme mais pas son cœur, qui bat encore, assourdi dans sa poitrine, tandis qu’Edwin égrène ses mots sauvages dans le silence de la pièce.

Pardonne moi pour ces fleurs. J'ai commis nombre d'erreurs, mais celle-ci est à mettre sur le compte de mon inexpérience.

Azel ; dérangeante et solitaire. Ame en peine, âme aborigène. Elle a choisi le silence à l’hypocrisie des relations, la claustration à la castration. Elle ne veut pas d’amour, pas d’amour tant qu’il ne se fêtera qu’un seul jour dans l’année. Elle a besoin d’un fou à sa mesure, plus intéressant qu’intéressé, plus attirant qu’atterrant, plus indécent qu’indécis. C’est une actrice, la belle. Elle se glisse dans la peau de différents personnages en un battement de cil. Juste comme ça. Juste pour quelques temps. Sans le prendre au sérieux. Proposer une autre version de d’elle. Une Azel qui n’existe pas vraiment. Mais qui est là quand même, enfouie sous la crasse, enfouie sous la carcasse.  

Ton venin serait légitime. Et mes excuses seraient vaines. J'avais besoin de m'assurer que tu allais bien.

A l’entente de ces mots, la divine ne peut empêcher un léger rouge carmin de venir teinter ses hautes pommettes, mais habile,  elle dissimule ce simulacre de confusion derrière un sourire moqueur ; parce que c’était plus simple, plus simple de nier que la présence d’Edwin la plonge dans un état désespérément enivrant. Elle joue, mais elle ne veut plus se brûler. Que voulez-vous ? Elle a l’habitude de fuir.  Presque lâche, surtout sauvage.

Le blackbird souffre de ton absence.

Exquise façon de résumer cette délicate situation, Edwin. Pourquoi ne parles-tu pas de tes cris intérieurs ? De tes peurs intrinsèques ? Pourquoi ne racontes-tu pas cette sinistre phobie, la peur de voir Azel disparaître dans les contours flou de l’éternité. Tu sais, elle est absente de sa vie, ta belle. Elle la regarde sans vraiment la toucher. Léger décalage. Derrière ou devant. Jamais dedans. Elle détonne parmi les fidèles, ces gens tranquilles, sans éclat, ces gens qu’on ne remarque pas, qu’on ne voit pas. Elle hurle au milieu des muets, elle danse parmi les gisants. Une boule de feu, une boule de suif, une boule de nerfs. Azel c’est la mort avant l’heure qui l’habite, intransigeante, et un tendre sourire écorche ses lèvres même quand elle a envie de pleurer. Elle n’est pas femme à charmer, pas femme à s’étendre dans une dignité qui ne lui correspond pas. Elle se voit minuscule parmi le monde, elle se voit infime dans l’univers. Infime, infirme. Elle claudique au naturel, elle tressaute, tremblote, tintinnabule comme la balle d’un fusil sillonnant l’air à toute vitesse. Poudre à canon et chaire de feu qui déambule dans un vieux film d’horreur aux images entrecoupées, innocence teintée d’iniquité. Elle est l’Alpha et l’Omega, la Genèse et l’Apocalypse ; douce sirène corrompue au vice abscons, au vide absurde qui la gangrène, qui la grignote, qui la ronge. Un pas après l’autre. C’est comme ça qu’elle vit, Azel. Un pas après l’autre, une idée et puis une autre. Elle est lente, langueur typique d’une existence décousue et brisée. Elle est devenue lente parce qu’elle ne sait plus vivre.
Depuis, plus de règles, plus de thèses, plus de passion ; plus de virgule, plus de doutes, plus d’excitation. Elle se laisse tendrement bercée par sa frêle existence, sursautant à la moindre secousse, en attente du Déluge.
Et le Déluge se tient droit devant elle, avec ses yeux de pluie. Le Déluge se nomme Edwin Fury. Le terrible, ce putain d’insoumis.

- Qu’est ce que je dois faire Edwin ? Est-ce que je suis censée rassurer tes peurs ? Te dire que non, je ne souffre pas. Te déculpabiliser ? Te dire que ça va ? Revenir travailler comme si rien ne s’était passé ? Comme si tu ne m’avais pas confondu avec une de tes putains ?

La colère s'essouffle sur les rebords de son âme. Azel est là, psalmodiant de sa voix calme et tranquille, sa splendide algarade, maladroite et violente. A chaque silence, elle sourit. Son débit de sourire est supérieur à ses rares discours. Elle entretient un amour pour la vie qui n’était pas réciproque. En réalité, c’est une bombe à retardement. Elle ne dit rien, elle encaisse en silence mais elle savait pertinemment qu’un jour, elle exploserait. C’était peut-être pour cela qu’elle repoussait les autres, par peur qu’ils ne soient à proximité quand ça arriverait. Trop tard pour Edwin Fury, cela dit.

- Je suis Azel Dawson.

Et sa main, sans préavis, fait voler le vase qui se trouve à proximité, et qui éclate au sol sans pitié. Puis, sans se presser, elle se rapproche d’Edwin, jusqu’à ce que leurs corps ne soient séparés que par un maigre filet d’air.

- Je devrais te tuer. Je devrai te saigner pour avoir osé me toucher, pour avoir osé me faire croire que tu étais différent des autres.

Pour la première fois de sa vie, Azel a peur, et ce sentiment s'insinue dans ses veines à la manière d’une drogue toxique, l’envahissant peu à peu.
Elle est incapable de se détendre, sa main tremble légèrement tandis qu’elle tente désespérément de faire taire la voix démoniaque qui hurle à l’intérieur de son esprit.
“Qu’est ce que tu fous là Azel ?! Tu sens qu’il n’est pas fiable, tu sens qu’il te dissimule quelque chose, pourquoi tu l’as laissé rentrer ? Pourquoi tu restes là sans rien faire ? T’as jamais ressenti ça hein ? Un pied dans la mort, un pied dans la vie, le cœur froid et l’âme paisible, voilà que tu bouillonnes ! T’as peur hein, petite conne ! Il va t’écraser, il va te bousiller ! T’as pas l’impression que t’es déjà assez bancale ? Tu veux crever en fait, tu veux une bonne raison pour te tirer une balle dans la tête ?”

- Mais j’en suis incapable.

Et son poing s’écrase sans violence sur la poitrine d’Edwin, l'air de dire : quel sort m'as tu lancé, quelle guerre intestine as-tu amorcé ?

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Edwin Fury
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∴ Âge : trente-cinq balais, et le temps qui passe marque ton visage.
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∴ Pronom inrp : il. lui.
∴ Occupation : gérant du casino d'exeter, digne héritier de son désavoué de père, musicien à ses heures perdues et persuadé d'avoir en lui l'inspiration faite femme.
∴ Statut : des squelettes bien en chair, des ombres passagères. le coeur froid et l'âme en berne.
∴ Place : sans doute au black bird, casino puant aux lueurs astrales, au tintillonnement des pièces de monnaie factices - promesse d'une victoire impossible.
∴ Vice : une clope au bec, quelques mélodies qui fusent vers la lune, le sourire éperdu et la bouteille dans la main, à quelques heures sombres déprimantes. Le plus souvent, accroché aux seins d'une jolie femme que tu tètes avidement.
∴ Free land :
« Et moi je suis planté au bord d'une saleté de falaise. »

et l'ancre qui s'élance.

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(( blackbird. tommy. azel. barbara. seven. adèle. melchiade. sofia. trevor. suggar daddies.))

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l'or et la boue.

∴ Triggers, refuse de jouer : en vrai rien, tant que c'est bien mené.
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : l'addiction à toutes formes de drogues, l'arrogance auto-suffisante, la sexualité dans sa forme animale (à l'exception des viols).

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MessageSujet: Re: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptyJeu 17 Déc - 21:56

livin' in a ghost town

cf azel.  ☾

Ce bouquet de nerfs
A frôler la calanche
Les étendues salines
A perte de vue on s'imagine,
Trompe la mort et tais-toi
Trois petits tours et puis s'en va (azel)  livin' in a ghost town 1260760441


Qu’est ce que je dois faire Edwin ?
Ca bourdonne dans ton esprit. Tout un champ des possibles s'illumine en toi. La mort, lumineuse, qui t'étreint de ses mains caressantes ; les insultes vociférées d'une langue farouche et vicieuse ; le pardon accordé, sain et doucereux ; la faucheuse ancrée dans ses iris pralinées, l'image du désespoir inscrit dans son visage mort et enterré. Tous les possibles qui palpitent et broient ton cœur de tant de peurs que tu n'oses pas refouler, bien conscient que t'es de mériter pire encore qu'une telle tornade déchainée.
La déferlante se poursuit dans sa bouche autrefois effleurée. Sa voix, pourtant, ne fend pas l'air de sa colère. C'est sur ce ton indifférence qu'elle te questionne, le silence ponctué de sourires dérangeants. Rien est à sa place dans ce décor de magasine.
Comme si tu ne m’avais pas confondu avec une de tes putains ?
Elle a beau ne pas hurler ces interrogations mordantes, elles fendent ton âme de leurs crocs acérés. Ca brûle, ça saigne, et tu restes immobile, face à elle, peureux qu'un mouvement, un geste anodin ne vienne alimenter encore ce brasier d'indicible.
Tu mérites cela, non, tu mérites bien pire.
Tu revois la manière dont tu traites Sofia, dont tu traites Alsa, Milia, toutes tes catins du casino, celles qui se meuvent de désir, qui se gorgent de passion, de cette animalité terrible dont tu uses et abuses en permanence, nuit après nuit, heure après heure. Et à cet instant précis, Edwin, il se passe quelque chose de terrible en ton âme fichée dans les iris mortes d'Azel -- tu réalises que tu as mieux traité tes putains qu'elle.
C'est un éclair qui te tétanise. Tu ne t'es jamais noyé ainsi dans des yeux, jamais tu ne t'es tant émerveillé devant une paire de jambes, jamais tu n'as figé ainsi tout ton être tourné vers une seule femme. Et de ces attentions, elle n'a hérité que du pire. La nausée te prend, subitement, reflux de toutes ces nuits passées à te noyer dans des cauchemars de plus en plus altérés. La honte ceinture ta gorge déployée, empêche l'air d'y entrer. Tu la regardes, continues à écouter. Ses mots sont des lames.

Je suis Azel Dawson. -- Azel Dawson. -- Azel Dawson. -- Azel.
Ce nom résonne, sonne, sonne. Tu aurais pu revoir son père dans tes vices mortifères, craindre pour ta vie, cette ombre terrible du Colt collé contre ton front, cette froideur insidieuse se faufilant dans ton âme par tes veines immobiles. Mais il n'en est rien. C'est Azel qui rebondit, bondit, bondit dans tes pensées. Elle seule.
Tu la vois, droite, loyale, dans sa dignité de statue. Le vase choit sur le sol dans des éclats de verre. Seule marque d'une colère mythologique - légendaire. Les reflets des lumières qui se réverbèrent dans les parcelles de miroir te renvoient ta pathétique image à la gueule. Symbolique. De toi, il ne reste guère que ces morceaux épars, divisés, dont le monstre jalousement s'empare de sa main chapardeuse, comme pour t'empêcher de t'unifier. D'elle, il ne reste plus rien. Plus une once d'éclat.
Et puis elle s'avance, la poupée, sa main qui s'abat sur ton torse, sans force, sans vie ; comme pour donner raison aux interrogations qui se bousculent dans ton esprit. Mais j’en suis incapable. Qu'elle glisse, comme dans un murmure, fatiguée, épuisée de se battre contre la vie, contre l'infinité, dans sa solitude terrifiée.

Le contact de cette main sur ton torse ne te fait pas l'émoi escompté. Il coupe ta respiration. Il pénètre dans ta peau, lacère tes chairs, fait pourrir ton âme qui se dissout en haillons. Et cette main si petite contre ce torse bien trop grand, cette main douceur et pureté contre la flamme de l'enfer qui brûle dans ton cœur. Elle a mis à terre d'un geste le colosse éternel, ce monstre qui se détache en bribes éparses.
Ta main se pose sur la sienne, dans un geste maladroit, confus et vague. Les chaleurs qui s'ordonnent. T'as les yeux vrillés dans les siens, à quelques centimètres des tiens, cette bouche au souffle enjôleur qui se joue à nouveau de tes peurs. Tu pourrais l'emporter, la dévorer, la noyer de tes baisers, tu n'en fais rien, cette fois, le monstre s'est déraciné de cette main morte posée sur ton torse.
Tu maintiens ce regard. Tes pupilles ne tremblent pas, elles demeurent bien fixes dans celles de l'être damné. « Pardonne-moi. » C'est creux, c'est vague. C'est ce que tu peux faire de mieux. Ta main sur la sienne, de cette chaleur dont tu l'enveloppes pour lui redonner un peu de vie, un peu d'éclat, et cette voix pure qui résonne de son éther...
« Pardonne-moi, Azel Dawson. »
Ton nom est inscrit en lettres d'argent dans mon âme, désormais.

Ta main se serre contre la sienne, d'une étreinte que tu voudrais ardente, mais qui se confronte à sa glace. Vous voilà destinés à sans arrêt vous croiser, vous toucher, sans que jamais la symbiose ne parachève l'union entre vos pauvres brebis égarées.
A song of ice and fire, l'indignité oxymorique de vos êtres blessés.
Tu retires cette main de la sienne, l'enserres dans une étreinte mortifère. Ses cheveux caressent ta joue, tu humes l'odeur de sa crinière nébuleuse, tes prunelles se ferment.
Puis ta voix résonne, à nouveau, met à mal le silence. « Tu avais raison. Tu n'es pas ma putain, tu es une reine. » Ton souffle fait frémir ses cheveux longs contre ta bouche.
Trop longtemps, tu as retiré de son crâne la couronne qui y siégeait. Trop longtemps, tu as asservi cet être fait pour dominer, pour gouverner, et ton âme, et ton cœur, ton être tout entier. Trop longtemps, tu as cru pouvoir mentir, te défaire de son étreinte, de son pouvoir. Trop longtemps... La vérité qui se rétablit, cette vérité souveraine dans ta bouche enfin disciplinée. Celle qui ploie le genoux, se met bien en rang.
Tu tiens dans tes bras une reine. De celle dont la froideur ferait plier l'hiver.

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∴ Vice : peu crédule, elle calcule vite, elle manipule ; sous ses airs de fausse sainte, se dissimule le vice, l'appréhension du vide, le désir de vivre. elle brûle.
∴ Free land : She was a mystery, personal in her journey but social in her seek ; you wouldn't believe the depth in her heart until the day you felt her essence, for the very first time
∴ Triggers, refuse de jouer : la zoophilie, pédophilie, nécrophilie
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : la sexualité sous ses formes les plus débridées, la violence exutoire, la manipulation et sa partenaire obligée la domination


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MessageSujet: Re: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptyMar 22 Déc - 11:46





LIVIN' IN A GHOST TOWN

Notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse, je te déteste comme cette phrase qui dit c'était trop beau pour être vrai.
Edwin ⊹ Azel


La Terre tremblait de peine, et sa fille, écho soudain de son triste visage, tremblait avec elle, tandis qu’elle dirigeait son regard aveuglé de doutes vers Edwin, qui la dominait de son irascible prestance. Sa seule présence retranchait le bonheur derrière les portes closes tandis que le crépuscule, lentement, se peuplait des ombres expulsées des forteresses du réel. Il était difficile de ne pas plaire à l’insatiable mais glaciale jeune femme. Son cœur à ciel ouvert était plus grand que l’Univers, et son âme, tantôt souple, tantôt rigide, accordait pardon et douceur à ceux qui arrivaient à se hisser jusqu’à elle ; dans ce monde de soie et de sang, d'ombres et de miel qui lui appartenait. Sa froideur intrinsèque s’était mariée à la violente et morbide réalité avec habilité, et blanc sur noir, elle se fondait dans le décor, se mouvant avec grâce au milieu des ruines encore fumantes de la civilisation d'Exeter. Elle avait accepté le monde tel qu’il était, lui et les gens qui évoluaient en son sein. Tous. Tous, sauf Edwin. Car Edwin, c’était l’envers du décor, un enfer personnel teinté de sang et d’or. Ses flammes damnées léchaient le corps d’Azel, princesse déchue de ses rêves inatteignables alors qu’elle avançait, louve solitaire, vers son destin déjà brisé en mille morceaux. Et la main de son Lucifer se posa sur la sienne, genèse de milles frissons qui secouèrent son corps ; car l’union d’Edwin et Azel c’était un véritable séisme. Magnitude 9 sur l’échelle de Richter, catégorisé dévastateur, et d'après la fréquence moyenne à l’échelle du globe, il ne s’en produisait qu’un par siècle.

Pardonne moi. Pardonne moi Azel Dawson.

La reine d’un seul soir releva son regard pour croiser de nouveau celui de son némésis, dévorant son visage froid comme la glace, aidée du feu ardent qui la consumait. Elle tentait de percer les mystères qui se dissimulaient derrière ce regard cabalistique, inextricablement attirée par ce halo obscur tel un papillon nocturne happé par la lumière d’une ampoule grésillante. Lorsqu’il lâcha sa main pour l’attirer à elle, la jeune femme se laissa emporter par la violente douceur de cette étreinte interdite.

Tu avais raison. Tu n’es pas ma putain. Tu es une reine.
Il y a des maux qui s’oublient et des mots qu’on oublie pas. Il y a le silence et le bruit, la mort et la vie, il y a ton âme et mon corps, ton sourire qui se détériore.

C'était un luxe de l'âme que d'éprouver ces bouleversantes émotions qui pouvaient la tuer, la rendre folle, frôlant sans pitié les rebords de son aliénation. Mais ses émotions contraires et nouvelles étaient l’indéniable signe d'une profonde transformation, et qu'il était beau d'avoir tout loisir de se transformer, de se livrer à ce jeu périlleux où l’amour et la haine se mêlaient dans une chorégraphie endiablée.
Les bras d’Azel se refermèrent sur le dos d’Edwin qu’elle attira contre lui, déposant sa tête sur sa poitrine. Elle ne voulait pas le lâcher, elle ne voulait pas oublier. Oublier que pour la première fois de sa vie, elle était véritablement considérée. Et dans les bras d’Edwin, les souvenirs de la soirée maudite s’émancipaient peu à peu, et alors qu’elle déroulait l’éternité avec aisance et indifférence, elle les voyait se déchirer devant ses yeux abscons et hermétiques à la manière d’une feuille de papier gorgée d’eau. Rien n’était réel, rien n’avait d’importance tant que leurs corps, le temps d’un instant volé, avaient la chance de s’aimer.

- Je ne sais pas si je le peux, mais je te pardonne Edwin.  

Je te pardonne parce que tout est de ma faute. Je te pardonne parce que le premier jour où nous nous sommes rencontrés, j’ai perçu cette étincelle éthérée dans tes iris dorées. J’aurai pu l'ignorer, et rien de tout cela ne serait arrivé. Mais, je suis trop avide, trop curieuse, trop vide. J’ai ce désir insatiable de me remplir, de nourrir ma carcasse d'espoirs fous et de rêves vains. Alors, je me suis nourrie de toi, je me suis nourrie des caresses de tes regards, de nos envies interdites. Je me suis nourrie de ta chaleur qui doucement réchauffe le black bird, et mon coeur. Je me suis nourrie de ton désir, je nous ai plongés dans le Styx. J’aurai dû nous sauver, j’aurai pu nous sauver, j’aurai pu m’éloigner. Mais comment trancher dans sa vie sans se trancher soi-même ? Car il n’y pas d’un côté toi, et de l’autre moi. Il y a nous, depuis le premier jour, depuis le premier regard. Il y a nous, et il y a une vie palpitante, frémissante comme un cœur mis à nu, à laquelle nous appartenons. Et rompre avec nous, c’était peut-être mourir, c’était sûrement souffrir. La question n’est pas de choisir, la question est de bondir par dessus la tragédie qui nous lie, ce nœud inextricable où nos âmes sont mêlées.

Et doucement, la jeune femme se sépara légèrement d’Edwin afin de l’attirer sur le canapé derrière eux. Lorsqu’ils furent assis, elle ramena ses jambes sous elle, et se lova contre lui, comme un chaton lasse et gracile, un chaton en mal de tendresse, presque fragile.  

- Qu’est ce qui nous attend Monsieur Fury ?

Les excuses lâchées et acceptées, la question méritait d’être posée, car lorsque leurs regards se croisèrent une énième fois, l’éclair de désir qui foudroyait Azel, traversa aussi le corps d’Edwin. C’était sans fin, car l’ombre de son père grandissait derrière eux, comme un couperet prêt à tomber, prêt à trancher, à les décapiter.
Des foutus amants maudits, voilà ce qu’ils étaient ; condamnés à se détruire, à s’aimer en secret, à se blesser de manière délibérée. L’amour qui dit non, voilà ce qu’ils étaient. Pourtant Azel savait ce qu’il se passerait s'ils décidaient de tout abandonner, s’ils décidaient de renier cette flamme qui naissait de l’effleurement de leurs âmes damnées.
Car plus tard, bien plus tard, lorsque les bruits de la ville se tairaient, Azel se retournerait dans son lit, cherchant le sommeil qui ne veut pas venir, qui inlassablement la fuit. Car un visage la hante, un regard, une voix, la courbe d'une nuque. Voilà, le désir, le vrai, celui qui brûle, qui envahit, celui qu'Azel Dawson ressent pour Edwin Fury.

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MessageSujet: Re: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptySam 9 Jan - 21:35

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Je te pardonne, Edwin.
Ton nom suave qui coule dans sa bouche, entre ses lèvres carmins symboles même de la passion qui brûle en ton sein, de ces flammes éthérées, damnées, sans cesse toujours plus vacillantes, emplissant de leur chaleur terrible la moindre parcelle de ton corps qui se broie, se noie dans cette ardeur épouvantée. Tu te perds dans cette bouche que tu dessinerai les yeux fermés, tu es tout entier fasciné par chaque lettre qui s'échappe et sa langue qui parfois se montre, timidement, alors qu'elle glisse ton nom dans lequel tu lies toute l'affre de sa passion.
Edwin. Tu te composes dans sa mélodie. Pour la première fois, sans doute, tu n'es plus le créateur, tu laisses à l'altérité le besoin de créer sa propre symphonie, et tu te donnes à elle, tu te glisses entre ses doigts gardiennes de ton intimité. Elle te modèle, désormais. Cruelle ironie du sort, alors qu'il y a quelques soirs encore, tu tentais d'asseoir ton autorité sur le bar damné de ton oiseau mordoré. Cela n'a fait que te montrer ta propre soumission. Tu ploies le genou dans sa souveraineté, et nulle possession désavouée ne pourrait effacer cette cruelle vérité. Elle est ta reine.
A cet instant, peut-être, plus que jamais.
Elle t'enlace de ses bras fragilisés, elle t'enserre pour te garder dans sa nuit, t'inscrire dans le cœur même de ses insomnies. Elle a la force et le courage du pardon, la dame aux yeux acérés, celle qui de ses griffes t'emprisonne de sa douceur. Elle te pardonne, Edwin, si tant est qu'elle le puisse, et cela tinte dans ton esprit comme la plus cruelle des évidences -- tu n'aurais survécu à sa haine. Elle est la reine.

Elle t'entraine à sa suite sur son canapé. Tu ne résistes pas. L'idée même de te soustraire à l'une de ses injonctions te semble révolution. Elle se love contre toi, la tigresse devenue chatte, la douceur entre ses griffes à présent rétractées, dans le cœur même de votre intimité. L'ailleurs te semble un enfer damné, et cette maison devient le refuge de tes désirs les plus inavoués. Tu es au bon endroit, mais plus encore, il te semble être entre les mains de la plus divine créature qu'il t'ait été donné de voir.
Et tu replonges ton regard dans ces prunelles qu'elle tend vers toi, dans ces pupilles qui se dilatent de désir, éclatant miroir de tes propres émois. Vos deux âmes qui s'entrechoquent, et le big bang assourdissant qui éclate vos tympans. Ce silence qu'elle brise d'une interrogation qui se suspend en milliers de particules dans l'air.
Et ta voix qui ne retentit pas. Le mystère entre vos deux êtres désormais l'un contre l'autre, l'un en l'autre, alors que tes mains caressent tendrement ses cheveux bruns, les font jouer délicatement, d'une caresse aux antipodes de la violence dont tu as cueilli son corps autrefois. La monstruosité écarlate de votre union, cette créature mouvante, changeante, oui, vacillante. En tout point, fascinante.
Qu’est ce qui nous attend Monsieur Fury ?
Silence - maître des lieux, ce monstre ardent aux mâchoires carrées qui referme sur vous ses canines sanglantes. Tu n'as jamais été un homme du futur, tant l'avenir te paraît tout entier un champ de brouillard. Et force est de constater que lorsque tu imagines Azel, seul le présent te paraît étincelant. L'avenir se pare d'une cape obscure, de celle qui t'empêche de lire quelques présages positifs. Les obstacles te paraissent des montagnes. Père pressant, menace claire de ce beretta posé contre ta tempe, accoutumé qu'il est de tes frasques féminines. L'humiliation d'Azel une nuit aux bras d'Edwin Fury ne saurait être tolérée, elle ne saurait apposer son nom à la longue liste des conquêtes guerrières du monsieur à l'oiseau noir. Cela semblait clair. Et puis, se pose la question du retour d'Azel au black bird, ou de sa démission - et cette seule hypothèse fait naître en ton sein des inquiétudes amères.
Et ça tourne, ça tourne dans ton esprit, le tourne-disque ne se tait plus, les questions fusent et deviennent peu à peu intolérables, assourdissantes - ta tête fourmille de terribles avenirs, d'un champ des possibles toujours sombre, toujours. Aucun chemin ne vous mène vers la stabilité d'un amour serein. Vous n'êtes pas de ses engeances. Deux âmes brisées ne peuvent former un.

Ton regard se perd à nouveau dans le sien, tes doigts cessent de se jouer de ses cheveux qui, peu à peu, s'échappent de son emprise. Le désir est formel, il demeure souverain dans chacun des possibles. « Nous ne devons pas le savoir. » De longues, très longues minutes ont passé depuis sa question volatilisée. Sans doute tous deux vous êtes-vous perdus dans vos pensées, les yeux vagues, l'âme envolée. Les réponses se soustraient à votre portée - pour toujours, à jamais.
Et puis, soudainement, tu réalises que c'est mieux ainsi. Que vous êtes d'indicibles joueurs, des créatures pourries de vices multiples, et que vous vous nourrissez de ne pas savoir. De votre curiosité. Elle seule fait encore briller vos yeux de cet intérêt malsain qui donne vie à votre pâle existence désarticulée. « Cela nous briserait. »
Milles morceaux de vos êtres perdus dans l'atmosphère, le désespoir vous cueillant au creux des reins. « C'est le moment qui importe. Cet instant. » Que tu murmures au gré du silence. Ta main se perd à nouveau dans ses cheveux, de cette douceur incomparable, et doucement, très délicatement, comme pour contraster avec la violence d'autrefois, ton visage se rapproche du sien, tes yeux se perdent dans cette bouche qui bientôt entre en contact avec la tienne.
De la chaleur de ce baiser ne naît pas l'avenir.
Mais de l'ardeur de cette tendresse grandit votre désir.


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∴ Pronom inrp : elle. juste Azel.
∴ Occupation : croupière au casino d'exeter
∴ Statut : célibataire, libre comme l'air
∴ Vice : peu crédule, elle calcule vite, elle manipule ; sous ses airs de fausse sainte, se dissimule le vice, l'appréhension du vide, le désir de vivre. elle brûle.
∴ Free land : She was a mystery, personal in her journey but social in her seek ; you wouldn't believe the depth in her heart until the day you felt her essence, for the very first time
∴ Triggers, refuse de jouer : la zoophilie, pédophilie, nécrophilie
∴ Warnings, va être amené.e à jouer : la sexualité sous ses formes les plus débridées, la violence exutoire, la manipulation et sa partenaire obligée la domination


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MessageSujet: Re: (azel) livin' in a ghost town   (azel)  livin' in a ghost town EmptyMer 13 Jan - 13:17






LIVIN' IN A GHOST TOWN

Notre histoire n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse, je te déteste comme cette phrase qui dit c'était trop beau pour être vrai.
Edwin ⊹ Azel


Elle le désirait les yeux fermés. Quand il était absent, loin d’elle, l’envie se faisait dissolue, mais il suffisait qu’il entre dans une pièce, pour qu’elle ressente au plus profond d’elle même cette vibration impromptue, cet élan inconnu qui la tirait inlassablement vers le bas, dans l'abîme de ses bras. C’était comme une maladie, ou un sixième sens. Azel ne pouvait se trouver dans la même pièce qu’Edwin sans savoir où il était précisément, sans deviner l’air féroce qui découpait son visage de marbre qu’elle avait appris à aimer. Elle se rappelait encore d’un voyage en France qu’elle avait fait avec sa mère six mois plus tôt lors de ses congés d’été. Elle était loin de lui, un océan les séparait, et c’est cette fatalité désirable qu’elle avait tant appréciée dans cette escapade loin d’Exeter, loin de cette maudite cité. Jamais elle n’avait été consciente de sa présence, ce qui ne l’avait pas empêché d’être hanté par lui. Parfois elle apercevait une chevelure blonde comme les blés dans les reflets d’une bougie consumée, ou bien elle entendait un rire, et l’espace d’une seconde, elle croyait entendre le sien. Le souffle coupé, elle le cherchait du regard, même si elle savait qu’il n’était pas là.

C’est le moment qui importe.


Pendant un instant, Azel se contenta de le fixer, captivée, laissant sa main glisser sur le visage de son presque-amant. Il était si rare de le voir les traits détendus qu’elle ne voulait pas gâcher cet instant précieux. Elle voulait tout retenir : la courbure de ses sourcils délicieusement arqués, ses yeux immenses d’un bleu azuréen où elle se serait volontiers noyée. Elle appréciait la palpitation de son pouls sous la légère pression qu’exerçait son doigt sur ses lèvres pleines, la tension palpable qui se dégageait de son corps saillant.
Lorsque Edwin effleura sa bouche avec délicatesse, il caressa ses lèvres de sa langue taquine jusqu’à ce qu’elle l’accueille enfin et lui rende son baiser, il semblait attendre son assentiment, veillant à ne pas la brusquer, plus jamais. Mais elle agrippa soudainement sa nuque, et un feu s’éveilla en son sein. Que tous les dieux lui viennent en aide ! Il venait de réveiller le volcan qui sommeillait en elle. Elle força sans douceur le barrage de ses dents afin de glisser sa langue contre la sienne tandis que l’une des mains d’Edwin s’aventurait sur la courbe de ses hanches. Azel se plaqua contre lui, et qu’importe qu’elle sente palpiter contre son ventre toute l'ampleur de son désir. Tout d’abord hésitante, puis soudain animée d’une ardeur nouvelle, elle répondit à son appel silencieux, et laissa échapper d’entre ses lèvres un petit gémissement, à peine étouffé.
Il la mettait au supplice. Même après ce qu’il s’était passé au Black Bird, elle le désirait. C’était une évidence, encore plus évident qu’1 + 1 = 2, il était la réponse à toutes ses questions, à tous ses fantasmes, à chacun de ses doutes. Elle ne voulait pas seulement lui appartenir, elle voulait le faire sien, elle voulait être sa reine. Pour toujours et à jamais.

- Alors il est grand temps de rendre cet instant inoubliable, ne pensez vous pas ?, murmura-t-elle d’une voix empreinte d’une passion sauvage difficilement contenue.

Edwin plongea la main dans sa chevelure havane, et dénoua brièvement son chignon délicat. Une épaisse boucle se détacha pour venir se lover au creux de son décolleté. Azel se pencha légèrement en avant pour embrasser les prémices de son cou, et goûta avec délice le sel de sa peau tandis qu’elle se cambrait pour mieux se blottir contre son corps musclé. A cet instant précis, la belle se sentait libre et indomptée. Presque audacieuse. Elle glissa une main sous son t-shirt, et d’un geste sensuel, dessina les contours de ses muscles. Elle laissa ses doigts épouser sa peau jusqu’à ses hanches, puis elle s’aventura vers son ventre, s’attardant avec délice sur cette zone obscure située juste au-dessus du nombril. Elle entendit le souffle d’Edwin se faire plus lourd, plus haché, il la désirait comme jamais il n'avait désiré une autre femme, et Azel était comblée. Elle se sentait si femme, investie de ce divin pouvoir qu’il lui avait octroyé. Elle lui caressa l’épiderme du bout des ongles, juste assez pour faire frémir ses muscles abdominaux, et laissa courir ses doigts sur ce ventre sculptural, parsemé de poils blonds qui dessinait une ligne verticale, semblant lui indiquer secrètement le chemin interdit.

- Vous aimez cela, Monsieur Fury ?

Un grognement rauque et hâtif répondit seul à sa non innocente question tandis qu’elle esquissait toujours des cercles délicats autour de son nombril, se rapprochant toujours un peu plus de la frontière qui marquait la ceinture de son pantalon. Soudain, prise d’une impulsion joueuse et indécente, elle se laissa glisser au bas du canapé, afin de permettre à ses lèvres d’effleurer ce bas-ventre tant désiré où se dissimulaient, secrètes et interdites, les pulsions inavouées de son supérieur.

- Et cela ?

Soudain, les voiles du temps se déchirèrent et l'univers tout entier bascula dans un songe sans fin : la nuit ouvrait sa manteau de velours pour y accueillir les prémices du jour, resplendissant dans sa parure d’or, tandis que les étoiles dardaient la lune de leurs rayons ardents, dissipant les brumes nocturnes en délicates volutes de dentelles fumée. C’en était trop. Ses gémissements rauques, son parfum heurté et ardent, le grain de sa peau contre la sienne… Azel serra les dents. Elle le voulait. Pas comme l’autre soir. Pas par colère, pas par provocation. Elle le voulait parce qu’il se devait d’être à elle. C’était inscrit dans les astres. C’était inscrit dans sa peau, dans son cœur. Il était à elle, et elle se voulait sienne.

- Edwin...

Ce gémissement, cette vocalise effrayée qui s'échappa de ses lèvres entrouvertes était un appel à l'aide, une bouée lancée dans l'océan de leur plaisir maudit, et quand elle releva les yeux vers lui, toujours agenouillée à ses pieds, le désir et l'amour se découpaient dans ses yeux éthérés.

(azel)  livin' in a ghost town 2841301239 feat. @Edwin Fury


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