(hot) kill me, heal me - ft. liam.

jouer avec le feu était un jeu audacieux, langoureux. trop savoureux. l'attirance mêlée à la haine, toxicité qui parcourait l'intégralité de ses veines. le désir malsain s'infiltrait dans la moindre particule de son adn. le besoin de découvrir ce corps étranger, de façon plus détaillée. oser franchir les barrières qu'elle avait érigées, entre deux êtres dépossédés de toute rationalité. sentir la peau rugueuse de l'animal frôler la sienne, imaginer ses ongles se planter dans sa chair. se crisper lorsque les morsures de ses crocs viendront déchirer son épiderme, marquer de son venin sa carcasse aux reflets ternes. abandonner son âme souillée par le douloureux pêché. lumi elle vivait pour vriller. elle existait pour crier. pour réaliser ses souhaits les plus morbides, incluant ses pensées les plus sombres. côtoyer de près l'ange de la mort, pour qu'il subtilise le temps d'une nuit tous ses trésors. le désir de l'interdit, d'un homme allié au souvenir maudit. qu'ils soient désinvoltes, que leurs ombres dégringolent. couchées dans le noir, perdues dans le trop tard. l'échéance de sa venue la rendant presque impatiente. insouciante. blottie dans son peignoir couleur du désespoir. la crinière encore mouillée d'une douche précipitée, avant que le démon ne vienne la retrouver. l'encolure imprégnée d'une odeur douce, sucrée. liam, elle s'offrirait à lui tel un bonbon acidulé. l'intérieur qui tremblait déjà, à l'idée de se laisser toucher. de se laisser posséder, éventrer. lui appartenir le temps de quelques heures, pour tourner la page de cette fatalité. elle le voulait. leurs silhouettes imbriquées. souillées. qu'il la brûle de son empreinte, pour forcer sa peau à s'en rappeler. lumi, elle était attirée par tout ce qui la blessait. tout ce qui lui permettait de se sentir à nouveau respirer. le cœur réanimé, pour s'éprendre du serpent venimeux. le vice à son apogée. sur la porte, elle entendait le poing qui s'échouait. ambiance tamisée, talons qui plantaient le sol pour rejoindre sa calamité. les doigts renouaient le vêtement plus fermement, tandis qu'elle laissait la porte s'ouvrir devant liam, son nouveau médicament. prunelles captivées par le magnétisme des siennes. silencieuse, face à l'intensité de ses pulsions obscènes.

" je vous en prie, entrez. "

les gouttes d'humidité perlaient le long de son décolleté, tandis que sa main domptait la chevelure emmêlée. elle le laissait pénétrer dans son intimité. découvrir le lieu où elle habitait. elle, et toutes ses pensées à l'envers. l'invitant dans le carnage, de sa vie de poussière. au milieu du chaos, de ses maux mal soignés qui la rendaient déjà accro à lui. à l'idée qu'il puisse pimenter son monde endormi.

(c) mars.

L'écho de ses pas qui résonnaient sur les pavés d'Exeter. Les rues désertées, hormis sa silhouette sombre qui se fondait dans le ciel étoilé. Le silence meurtri, presque angoissant, qui, paradoxalement apaisait ses pulsions réfrénées. En proie à des désirs coupables, qu'elle avait suscités de ses mots innocents Lumilda. Si facile à attirer quand il s'agissait de relations charnelles, de péchés qu'il le damnerait en Enfer. Frôler les abysses, toucher l'Éden du bout des doigts, ils étaient destinés à gravir des sommets ensemble, quand leurs âmes étaient aussi corrompues, destinées à l'obscurité. Perdue entre l’idée de le détester ou le désirer, Lumilda semblait avoir fait son choix, satisfaisant sa volonté de faire d’elle, sienne. Le temps d’une nuit, pour faire taire ses pensées outrageuses qui le conduisaient à la voir différemment que celles avec lesquelles il partageait une brève danse charnelle, sans la promesse d’un lendemain. Ces femmes pour lesquelles il n’avait jamais beaucoup de considération quand elles ne parvenaient à susciter qu’un intérêt éphémère. Peut-être parce que Lumilda était damnée, vouée à errer dans les tréfonds d’une société viciée.

A l’heure, il jette un regard sur sa montre, écrasant sa cigarette quelques mètres plus loin avant de frapper à la porte. L’attente était presque intenable pour son corps épris d’une envie irrépressible de la découvrir, partager un peu plus que des échanges avides de désir, d’embrasser chaque parcelle de son corps, de la désirer, de la posséder. Elle finit par ouvrir, il se redresse, jauge sa tenue, un léger sourire aux lèvres avant de s’inviter dans les lieux. "Vous n’avez pas de temps à perdre. " Il observe les alentours, tentant de percevoir un peu plus sur sa personnalité au travers du mobilier. Il pose finalement son regard sur ses courbes, impunément, rompt la distance cordiale qu’il avait instaurée, effleure son peignoir qui couvrait à peine son décolleté, dévoilant avec sensualité, sa poitrine. Sa main qui parcourt avec délicatesse son corps dénudé sans jamais aller trop loin. "Vous êtes sûre de vos choix cette fois ? Parce que j’suis prêt à vous prendre, là tout de suite. Mais si vous voulez reculer encore, me traiter de tous les noms, je vous laisse encore l’opportunité de vous rétracter… Mais après ce sera trop tard." Il dit de sa voix grave, plongeant son regard dans le sien, sûr d'avoir son aval pour se plonger à corps perdus dans des ébats fougueux. Se laissant tomber dans le canapé un peu plus loin dans l'attente de son choix, comme pour l'inviter à le rejoindre si elle acceptait de s'inviter aux creux des bras du diable en personne.

(c) mars.

les envies névrosées avaient déjà envahi son cerveau. ses yeux dans les siens, incapable de convoiter autre chose, que la chaleur de sa peau. ce corps qu'elle rêvait honteusement de découvrir, de châtier d'un millier de caresses, juste pour le faire languir. juste pour le faire frémir. pour que sa colère devienne reine, qu'elle s'allie à sa fougue, pour un corps-à-corps plein de haine.

" jamais. "

rictus malicieux qui s'alliait au sien, tandis qu'elle détaillait sans gêne les contours de son anatomie. la musculature opprimée dans un costume sur mesure. et ses bras, qu'elle imaginait déjà autour d'elle, jusqu'à l'usure. son être qui la ferait se briser,  se cambrer. encore et encore, jusqu'à la cassure. jusqu'à la fissure de ses convictions, lorsqu'il finirait en elle, dans le silence d'un murmure. elle le laissait parcourir du bout des doigts, son décolleté. d'une tension électrique, qui animait son cœur à l'arrêt. les frissons la crispaient secrètement, lorsqu'il s'égarait, sur la surface de son corps en feu. l'incendie ravageait la forêt de sa raison, et plus rien n'avait d'importance, hormis cette douloureuse obsession. lui. et ses mains qu'il retirait. sa carrure imposante, qui s'éloignait pour la laisser en paix. pour que ses choix ne soient pas influencés, et qu'elle décide ou non, de se jeter dans le fossé. dans les bras du démon redouté.

" vous inviter ici n'est pas signe d'approbation ? à partir du moment où vous avez passé cette porte, j'en ai conclu que le pacte était scellé. "

ses opales ne le quittaient jamais, figées sur l'inachevé. liam, s'effondrant avec nonchalance sur le canapé, alors qu'il attendait sa venue. durant quelques instants, elle restait figée. amusée de le faire languir, de l'imaginer tressaillir, lorsqu'elle viendrait s'asseoir sur lui. lorsqu'elle y planterait ses griffes pour l'abîmer, le marquer ouvertement comme son terrain privé. sa chasse gardée. pour qu'après son passage, il n'arrive plus à y voir clair. pour qu'elle balaie d'un revers de la main, toutes ses autres conquêtes. qu'elle reste la plus savoureuse, blottie dans l'œil de la tempête. lumi, c'était une bête. et à l'instant même, elle ne pensait qu'à sa silhouette. à cette distance, qui lui faisait tourner la tête.

" il est déjà trop tard. "

sa main allumait l'enceinte posée sur son bureau. le son de la musique se déliait, libérant une mélodie d'ambiance sombre, sensuelle. qui ouvrait la porte à toutes leurs envies charnelles. tous leurs fantasmes inassouvis, qu'ils pourraient aborder durant cette longue nuit. la sirène se mouve lentement jusqu'à lui, puis se penche à quelques centimètres de son visage, plantant ses ongles dans son pantalon. resserrant son emprise autour de ses cuisses, qui viendront bientôt encadrer son supplice. son souffle au bord du sien, elle lui sourit. l'odeur de son parfum se mêlant à la sienne. sans jamais céder, sans jamais l'embrasser. elle reste l'effleurer, fusionner leurs respirations, durant de longues secondes.

" vous le sentez, vous aussi ? "

souffle-t-elle, avant de finalement s'asseoir à califourchon sur lui. les boucles mouillées recouvrant son visage, pour s'échouer sur son beau mirage. la carcasse s'immolait de désir. de cette attirance indéniable, qui la laissait déjà morte dans ses bras.

" que ce n'sera pas comme avec toutes les autres. "

les doigts démêlent avec dextérité la boucle de sa ceinture. les boutons se dégrafent, pour accéder au vice qui l'accable. elle s'infiltre à l'intérieur de son vêtement, offrant à son membre de savoureuses caresses, pour lancer les hostilités. ses lèvres se perdent dans son cou, mordant les contours de son oreille, avant de s'y arrêter.

" après tout, notre histoire n'est pas banale. "

son geste perdurait, s'intensifiait. infligeant à son bourreau les prémices de soubresauts qui viendront les déchirer. sa bouche se posait presque sur la sienne, tandis qu'elle se perdait dans ses prunelles, endroit maudit, où elle se sentait reine.

" prenez-moi liam. faites trembler mon corps, comme jamais personne ne l'a fait. "

parce qu'elle ne voulait que lui, pour brûler ses plaies, pour poignarder ce cœur qui finirait toujours par se déchirer.

son âme pour la faire vibrer, ce soir, avant de la laisser à nouveau, se perdre dans le noir. dans ses blessures illusoires qui saignent, lorsqu'elle s'éprend des lames de rasoir.

(c) mars.

L’appel d’une danse charnelle qui l’avait conduit devant elle. Elle et ses prunelles charmeuses, teintées de désir qu’elle affichait sans impunité. Il l’écoute, silencieux à ses réponses, le sourcil froncé, lorgnant sur ses courbes endiablées. Elle en jouait de sa sensualité, à croire qu’elle connaissait exactement l’effet qu’elle aurait sur lui. Pourtant, Liam, il voulait s’assurer une dernière fois de sa volonté à s’adonner à leur passion enivrante, celle qui était palpable, probablement à son paroxysme, tant ils se toisaient. Il laisse ses doigts découvrir presque avec pudeur, les parcelles de son corps dépourvues de tissu, avant de s’éloigner quelques mètres plus loin, l’observant du haut de son modeste trône. S’il se doutait de ses intentions presque évidentes, Lumilda était capable de se raviser, elle était imprévisible comme la brume sur les mers déchainées. Il l’écoute, haussant les épaules à ses mots, elle qui parvenait encore à le surprendre. "Je voulais juste vous l’entendre dire." Il répond de sa voix assurée, quand son regard ne quitte pas le sien. Quand leurs palpitants cognaient contre leur cage thoracique, quand leurs souffles étaient presque coupés, galvanisés par un moment empli de désir et de volupté.

Pourtant, il la laisse venir à lui. Même si elle se fait désirer, attisant un peu plus ses envies qui deviendraient presque irrépressibles. Il ne la quitte pas du regard quand elle décide d’opter pour de la [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] pour habiller le fond sonore quand ils s’adonneront à leurs pulsions presque animalières. Elle s’approche finalement, de sa voix enchanteresse qui ferait chavirer tous les Hommes, tant elle était à la fois douce mais persuasive, s’insinuant dans leurs esprits pour arracher conscience et rationalité. Il ne dit rien Liam, presque impassible, ne voulant pas qu'elle gagne sur un terrain où il était souvent maître. A conquérir le cœur des femmes quand il n'était venu que pour un corps à corps. Des maux dont il était coupable et pour lesquels il ne sera jamais condamné. Ce soir, il semblait avoir trouvé un être semblable. Capable de lire en ses failles et peut-être qu’une part de lui redoutait qu’elle s’y faufile. Alors, il ne montre rien Liam. Même s’il brûlait de désir de faire d’elle, sienne, de s’emparer de ses lèvres innocentes et pourtant si insolentes. "Que dire ? Vous m’avez démasqué Lumilda." Le ton sarcastique alors qu’elle s’approche de son entrejambe, prête à le rendre fou. Des caresses pour amplifier sa folie sinueuse qui se dessinait dans un chaos qu’il ne parvenait plus à maitriser.

Il n’y a plus rien qui les retenait, pouvant se laisser guider par leurs folles ardeurs. Elle qui laisse son empreinte au creux de son cou, leurs parfums qui s’entremêlaient, ses caresses qui s’amplifiaient, ses mots comme une supplique de faire taire ce brasier qui les annihilait. Il retire ses mains qui le rendirent fou, la saisit presque brutalement par le cou, ses lèvres qui se scellèrent aux siennes pour un baiser teinté de désir et de sensualité. Il retire d’un geste rapide, le peignoir qui recouvrait à peine son décolleté, pour l’avoir contre lui, nue, découvrant sa poitrine, sa peau douce qu’il explorait de sa bouche curieuse. Remontant dans son cou, leurs souffles haletants qui se mêlèrent. "Je vais vous rendre folle Lumilda, vous n’avez pas idée." Autant qu’elle le rendait fou. Il retire sa veste qui le réduisait dans ses mouvements impulsifs, repartant à la conquête de ses lèvres, lesquelles viennent s’échouer dans son cou, laissant son souffle s’y nicher quelques secondes. Ses mains qui se perdent sur sa poitrine, pour descendre vers son intimité, pour la rendre aussi folle qu’elle était parvenue à le faire de ses doigts agiles. Le besoin inexorable de retrouver ses lèvres, de plonger à s’en asphyxier. Il finit par se relever, elle dans ses bras, la plaquant contre un mur. Il l’aidait à retirer ses chaussures, retirant leurs derniers remparts à leur folie enivrante. De là où il l’avait piégée, il finit par la posséder, plus rien qui obstruait, son corps presque pris de soubresauts à l’idée de sceller leurs corps. L’envie de la dominer, quand il savait qu’elle voudrait tenter de s’y risquer, ils les guidaient sur le canapé, pour la surplomber, la belle au creux de ses bras. Ses râles de plaisir qu’il ne cherche pas à cacher quand ils atteignent des profondeurs abyssales, quand leur danse charnelle s’accélère au rythme de leurs palpitants agités. Se perdant dans ses âpres désirs, comme si elle n’était qu’une fille parmi tant d’autres, quand en son for intérieur, il luttait contre l'idée qu'elle puisse avoir raison.

(c) mars.

comme deux adultes consentants, ils venaient apaiser leurs tourments. rapprochés dangereusement, les iris en symbiose, dans cette attirance qui les foudroyaient. qui marquait le début de leurs ébats passionnés. d'un moment qui se graverait dans l'éternel, sans jamais devenir un rituel. liam, il n'était qu'illusion. et pourtant, il était bien réel. se crispant sous ses doigts agiles, animés d'un désir de liberté. parcourant son anatomie, pour mieux venir le bousculer. attisant le diable d'une offrande, qu'il ne pourrait lui refuser. elle lui servait son corps en pâture, ainsi que des heures entières, pour faire monter la température. la pièce déjà réchauffée de leurs excès. elle brûlait, consumée de désir pour l'animal, qu'elle avait aimé torturer.

dans une trop longue attente, il finissait par la dévorer. ne pouvant plus réfréner les pulsions ardentes, qui lentement, avaient épuisé sa patience. chassant la main intrusive, la poigne emprisonne son cou d'une fougue contrôlée. d'un instant d'intimité, où elle se sentait vraiment désirée. ses paupières se ferment, lorsqu'il s'échoue finalement sur ses lèvres. lorsqu'il vient effeuiller sauvagement, le rempart à de plus précieuses caresses. il lui procure le même effet que la première fois. si ce n'est plus. dans ce baiser animé qui brûlait presque les contours de sa bouche. elle inspirait sa vie, l'oxygène qu'il voulait bien lui donner. coopérant avec ses gestes avides de la découvrir, elle se laissait déshabiller. s'exaltant de soupirs discrets, lorsqu'il se perdait dans son encolure. lorsque son souffle chaud, venait balayer les maux. lui faire oublier qui elle était. pourquoi son corps était cassé. parce que dans ses bras, elle bouillonnait. elle vivait. la respiration haletante qui se mêlait avec la sienne, lorsqu'il revenait, sur la pulpe de ses lèvres.

" vous le faites déjà si bien. "

confidence qu'elle lui avouait, alors qu'elle se sentait déjà tomber. alors que son corps était électrisé, presque rechargé, de ce qu'il lui avait déjà donné. il se délestait du poids trop lourd de ses vêtements, pour ne plus être bloqué dans ses mouvements. pour pouvoir la toucher librement, de son entrain presque insolent. sa paume découvrait délicieusement son intimité, lui infligeant le même sort passionnel, qu'elle lui avait jeté. la silhouette se cambrait, les doigts se réfugiaient le long de ses courbes, avant de se perdre dans sa chevelure. elle se crispait, parcourue de frissons, lorsqu'elle sentait l'emprise de liam, affoler ses émotions. sa poitrine se collait à son buste, sa bouche s'abreuvait de la sienne. et elle soupirait encore, lorsqu'il soufflait sa passion, dans le creux de son cou. lorsqu'il s'épuisait déjà, de vouloir la mettre à genoux. de briser son squelette tout entier, pour qu'elle n'oublie jamais.

il la relève furieusement, et dans ses bras puissants, l'attire contre le mur blanc. heurtant son âme fougueusement contre la sienne. éveillant des désirs, qui n'étaient jamais pleinement satisfaits. pour lui faire à nouveau croire, qu'elle pouvait s'envoler. jusqu'à se damner. les talons se meurent sur le parquet, les vêtements perlent de leurs corps, hargneux de pouvoir se toucher. lumi, elle caressait son dos, embrassait sa peau, suffoquant sous sa carrure imposante. et lorsqu'elle sondait ses prunelles claires, elle savait qu'il était temps. que c'était le bon moment. et qu'il n'aurait pas besoin de son approbation, puisqu'elle était déjà toute à lui. contre la paroi rugueuse, elle se laissait posséder. elle partageait enfin son essence, avec le démon affamé. le soupir éclatait de ses lippes, d'un plaisir inouï, lorsqu'elle pouvait enfin le sentir. d'une proximité maladive. elle s'abreuvait de lui, de ses baisers. leurs silhouettes rythmées de va-et-vient qui l'écrasaient un peu plus, sous le poids d'une envie souveraine. lumi, elle se laissait dominer. elle, qui pourtant, aimait toujours tout contrôler. prendre le dessus sur ses semblables, dans sa vie, comme dans son lit. pourtant, ce soir, elle était comme happée. ivre de désir pour ce mâle, qui avait su la rendre docile.

il ne la lâche pas. jamais. attirant sa complice, à la naissance de leur supplice. s'infiltrant à nouveau avec frénésie, dans son corps chaud. elle en restait presque hébétée, clouée, sous sa peau musclée, qui lui vendait du rêve. lumi, elle avait la fièvre. les ongles qui griffaient son dos, lorsqu'il la berçait de soubresauts. une cadence soutenue où ils n'échangèrent aucun mot. et dans son épuisement, alors qu'il s'empressait de vouloir la marquer, elle calmait le jeu. rendant les mouvements plus lents, plus intenses, pour qu'il reprenne son souffle. les bras se nouaient autour de son être, le plaquant contre sa poitrine. elle embrassait sa bouche, mordait subtilement ses lèvres. quelques secondes de répit, où elle détaillait la couleur de ses yeux. le front imbibé de sueur, de leurs ébats torrides. elle prenait le temps de l'admirer, lui, et son regard, à la saveur glacée. ce soir, elle n'allait pas lutter. elle allait se laisser dompter. parce qu'il en valait la peine. lui, et ses pulsions criminelles.

après les regards langoureux, il était temps de finir le jeu. ses gestes doux l'invitaient à se relever. à la libérer de son emprise, pour mieux venir se fondre sur lui. liam, assis sur son trône, et la reine, qui lui faisait dos. réunissant leurs corps, parcourus de frissons. sa peau contre la sienne, dans une dernière lutte, où elle pouvait sentir son souffle contre sa nuque. au bord de son oreille. elle posait ses mains sur les siennes, intensifiant le mouvement suprême. des râles de plaisir émanaient de leurs êtres en furie, expiant la barbarie d'un rapport sauvage. pour qu'une fois l'acte terminé, elle puisse enfin tourner la page.

(c) mars.

Il s'était perdu dans les abîmes d'un désir enivrant. Ses derniers mots qui firent écho dans son âme, ses pensées outrageuses bousculées par des convictions pourtant ancrées dans son esprit biaisé. L’idée qu’elle puisse être différente ne l’avait jamais effleuré ; jusqu’à ce qu’elle l’évoque. Peut-être était-elle aussi narcissique qu’il ne l’était ; que des certitudes fondées sur de simples prétentions ou tentait-elle de se persuader ; alors que l’inéluctable était pourtant palpable. Il balayait ses songes d’un revers de main, se centrant de nouveau sur ce moment qu’ils partageaient. Où leurs corps, en symbiose, ne répondaient plus de rien ; qu’à leur passion charnelle. Il se perdait dans son cou, sur ses lèvres, leurs souffles haletants qui résonnaient dans la pièce, rien ne saurait les détourner de leurs baisers, de leur symbiose qui atteignait des sommets à mesure que leur palpitant crépitait contre leur cage thoracique.

Lumilda qui se laissait guider, presque soumise face à son aura dominatrice, peut-être avait-elle le besoin inexorable de le laisser mener la danse, peut-être que c’était réellement différent ce soir. Elle finit par se redresser, se libérant de son emprise, pour lui tourner le dos lorsqu’elle se fondait en lui à nouveau. A mesure que la danse reprit de plus belle, à n’en plus pouvoir respirer, galvanisés par un désir sans fin, leurs plaisirs atteignant des paroxysmes presque mirobolants. Il était silencieux, tentant de reprendre son souffle quand les dernières secondes eurent raison de lui. Il caressait doucement sa peau, un baiser qui vint s’échoir une dernière fois dans son encolure. Il était incapable de lui donner plus, elle n’était qu’une femme parmi tant d’autres. Les doutes qu’il préférait taire au creux de son âme presque troublée, il ne laissait rien transparaitre sur son visage impassible, les traits figés par l’obscurité qui résonnait en lui. "Je dois y aller. J’ai des rendez-vous demain." Il l’aidait à se relever, enfilant ses vêtements qui jonchaient le sol, jetant quelques œillades vers elle, sans jamais briser le silence sinueux qui s’installait doucement. "De toute manière, c’était ce qui était prévu Lumilda, non ?" Il l’interrogeait, tandis qu’il enfilait sa veste, le regard plissé, à la recherche des non-dits qui brûlaient leurs lèvres. Il cherche dans son regard, un accord implicite. Un signe ; avant de finalement se résoudre à partir, après avoir jeté un coup d’œil furtif vers sa montre. "Je dois vraiment y aller. Bonne soirée Lumilda." Il n’attendit pas qu’elle le raccompagne, prenant le chemin vers la porte, qu’il referma doucement avant de se fondre dans l’obscurité, un léger sourire comme révérence. Peut-être qu’elle avait raison Lumilda ; que ce serait différent mais il ne la laissera pas semer des doutes dans ses convictions bien affirmées. Personne ne le changerait ; lui et son égocentrisme implacable. Et elle le saurait bien assez vite.

l'union maudite de deux êtres que tout opposait. deux astres lumineux, contrés par la fatalité. au delà de l'attirance, il y avait leurs différences. celles qu'elle avait préféré ignorer. mais elle sombrait. à vouloir se laisser happer, par la lueur de son obscurité. lumi, elle avait l'impression d'exister, lorsqu'elle dansait dans son immensité. lorsqu'elle restait là, pieds nus, à errer dans son champ de ruines. découvrant des sensations inédites, des pensées interdites, qui faisaient trembler son corps tout entier. des décharges électriques qui se répandaient partout. partout où il était. partout où il la touchait. où il l'embrassait. liam, sous ses lèvres brûlées, il lui faisait ressentir l'infinité. plantant ses crocs empoisonnés, pour mieux la faire agoniser. ployer sous le poids d'émotions controversées. elle culpabilisait, mais elle s'en délectait. accrochée à son être, à sa peau qu'elle déchirait, dans un vide impossible à combler. il n'était pas lui, mais il parvenait à la faire céder. à rythmer son palpitant, de battements affolants. ça faisait longtemps. qu'elle n'avait plus ressenti la passion. l'évasion. respirer son souffle envoûtant. ses mouvements qui se mêlaient naturellement aux siens. dans le bleu de ses yeux, qu'elle n'avait jamais su confronter. elle y voyait une toute autre réalité. ses démons déployés, pour la mener jusqu'à son atrocité. blottie douloureusement, dans ses bras nécrosés. dans son immoralité. liam, il était tout ce qu'elle détestait. le genre d'homme qu'elle évitait, qui la faisait vriller. mais lumi, elle s'égarait. ne trouvait plus son chemin. perdue dans le rien. optant impunément pour les choix malsains, qui la mèneraient vers sa fin.

elle s'épuisait dans leur cadence soutenue. dans ce combat qui la laisserait impuissante, et indéniablement vaincue. sa peau chaude frissonnait au contact de la sienne, ses mains douces guidaient fermement chacun de leurs mouvements. son cœur battait à tout rompre. l'impression d'exploser à l'intérieur. mélange d'adrénaline et de bien-être, qui laissait tous ses tourments disparaître. poupée en miettes, vibrant sous un plaisir grisant. les souffles effrénés se laissent mourir le temps d'un long soupir. apothéose de leurs corps repentis. elle caresse ses bras qui l'emprisonnent, succombe pour un dernier baiser qui se perd au creux de son cou. avant de se réveiller. retour à la réalité. désunie de cette moitié sombre qu'elle avait bien trop appréciée. silencieuse, lorsqu'il lui rappelait violemment sa vérité. il n'était là que pour une nuit, une pulsion à assouvir. et malgré l'accord implicite qu'elle se forçait à accepter, elle était chamboulée. incapable d'expliquer. d'avouer qu'au cours de leurs ébats, il avait su la réanimer. elle, qui ne croyait plus en rien. elle, qui ne voulait pas s'éprendre de son parfum. le cerveau se bat contre les pensées erronées. la carcasse vide rampe presque jusqu'aux vêtements, pour recouvrir son corps mis à nu. liam, il avait clairement pris le dessus.

" oui... bonne soirée liam. "

dit-elle doucement, forçant les traits de son visage à s'adoucir. lui adressant un sourire poli, dénué de sincérité, tandis qu'elle nouait la ceinture de son peignoir. le malaise s'installait, le claquement de la porte sonnait sa délivrance. une dépendance avortée, puisqu'il n'avait pas de temps à lui consacrer. une éphémérité. la bulle de quiétude s'éclatait, laissant place à la solitude. solitude qui la rongeait. solitude qui la bouffait. des démons affamés qui se jetaient sur ses entrailles, pour ne rien épargner. déambulant, complètement déphasée, jusqu'à la douche, pour laver ses péchés. pour qu'elle se laisse ensevelir sous l'eau gelée, et que disparaissent, ses attentes infondées.

(c) mars.