The thin red line (Cin')

01. Cináed est un fumeur compulsif. Il se fait un paquet par jour. On ne peut pas dire qu'il ait une bonne hygiène de vie, de par ce qu'il fume, boit, ingère et renifle de temps en temps. C'est un gros dormeur, il peut se coucher très tard et dormir toute la journée. 02. Il est un amateur de jolies voitures, quand elles bien rutilantes et voyantes. Il n'est pas un friand de voyages. S'il bouge, c'est uniquement pour le business. En revanche, il adore se rendre en Irlande, pays cher à son coeur. Il adore jurer en gaélique et observer l'incompréhension dans les yeux des gens. 03. Il se fout toujours dans la merde mais arrive toujours à s'en sortir, une bonne étoile est accrochée au-dessus de sa tête depuis toujours. Il a une panoplie d'armes chez lui, dormant souvent avec glock sous l'oreiller. C'est qu'à faire le fanfaron, on développe pas mal d'ennemis et une tendance à la méfiance. 04. Il n'écoute que des musiques et chants celtiques. Il aime la bière, la bonne bouffe et surtout boire de la camomille, son péché mignon. Il apparaît comme un bon vivant, et la vérité c'est qu'il aime vivre seul. 05. La famille est quelque chose de sacré mais ça, il est incapable de le dire, incapable de bien agir, incapable d'être un fils, un frère aimant. Il a toujours respecté son père mais a cessé de bien le considérer comme tel ces derniers temps. Tout comme, il a une relation plutôt chaotique avec son petit frère, Aisling. Avec sa demi-soeur, c'est complètement différent, sans affronts, juste une intense culpabilité qui l'a toujours dévoré, depuis bien longtemps. Lorsqu'elle était petite, il n'a jamais su la considérer comme un membre de sa famille, se mettant à dos Ace. Finalement, quand ce dernier a fini en prison, il a repris le rôle de grand frère s'occupant de Naimh, faisant en sorte qu'elle mange, qu'elle soit en sécurité. Et puis, quand Aisling est revenu de prison, Cináed s'est effacé, cessant de jouer ce rôle qui lui allait si bien, soupçon d'humanité qu'il ne connaissait pas chez lui. 06. Il a été blessé et il a cogné en retour. Cináed n'a jamais eu honte d'avoir fait couler le sang, d'avoir ôté la vie. Il a toujours voulu se battre au nom d'une cause qu'il croit plus importante qu'autre chose. Il s'est donné corps et âme pour l'Irish Mob et il le fait encore, construit dans une violence terrible dont il se défera jamais 07. Il a un rapport assez conflictuel avec les femmes, il est du genre à les confronter en permanence. Cináed n'a jamais été amoureux, n'a jamais ouvert son coeur à autrui. De toute façon, il n'a jamais eu le temps pour les jolies choses : il n'a fait que vivre dans la violence. 08. Quand c'est l'anniversaire de sa mort, il prend toujours un billet d'avion pour Chicago afin de se recueillir sur sa tombe, se rappeler de ces instants qui marquent encore sa mémoire. Même si certains souvenirs s'estompent, il n'a jamais oublié le rire chantant de sa mère, blessure mal refermée que d'être morte en donnant la vie à son petit frère, chose qu'il n'a jamais vraiment digéré.
Au niveau de son caractère: Cináed porte le sarcasme à chaque parole prononcée, parce qu'il méprise le monde entier, dissimule des blessures liées à son enfance, le rendant secret. Il ne se confie à personne, vivant dans cette vie de solitaire qu'il a pleinement voulu. Cináed maîtrise l'art de l'ironie et de se moquer du monde, en permanence. Provocateur dans l'âme, il a toujours eu le don de se foutre dans des situations périlleuses, se défendant corps et âmes pour cette cause dont il voue sa vie. Admirateur du père, il tient la famille dans son coeur, même si cette dernière n'est tenue que par de fins maillons. Quand il s'agit de montrer des sentiments, il devient terriblement maladroit dans sa façon de faire, même si sa fierté reprend très vite le dessus. Cináed est un sanguin, un violent qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs.


La silhouette frêle ne cesse de trembler pendant qu'il l'observe, ne sachant pas très bien comment il doit se comporter. Tout ceci est étranger pour lui, et son coeur se sert de façon bizarre. Il n'a jamais ressenti cela auparavant, et s'il prenait le temps de se renseigner, il saurait qu'il est en train d'éprouver un doux sentiment : de la compassion.
C'est quelque chose qui lui est nouveau, et pourtant, il se sent un peu gauche, un peu trop couillon, ne sachant pas comment réconforter cette adolescente en train de pleurer. Ce n'est pas n'importe qui, pourtant. Le même sang coule dans ses veines. Et pourtant, il ne se considère pas à la hauteur de cette tâche qui se présente à lui. Naimh pleure et Cináed ne sait pas ce qu'il peut lui dire afin qu'elle se calme, apaise son chagrin et aille de l'avant. Bien sûr, il pourrait tout à fait lui rentrer dedans, lui parler brusquement et lui faire comprendre qu'il faut qu'elle arrête de chialer, qu'il ne supporte pas les pleurs d'enfants, qu'il y a pire dans la vie. Il pourrait dire ça. Il l'aurait fait, très certainement, si elle n'était pas ce qu'elle est.
Sa demi-soeur, putain.
- Quand est-ce qu'il rentrera à la maison ? Finit-elle par murmurer, entre deux hocquets, le visage encore tuméfié de l'agression qu'elle a subi. Une agression pour lequel il est responsable. Après tout, vendre Aisling aux stups est une chose, que Naimh soit prise pour cible par les dealeurs en est une autre. Et il éprouve du remords. Parce que les choses n'auraient pas dû se passer ainsi. La mission aurait dû être une réussite. Il aurait volé la drogue, il l'aurait revendu sans que quiconque ne sache qu'il l'avait dérobée. Et il aurait empôché un joli pactole. Mais non, au lieu de ça, les flics se sont pointés, lui laissant juste le temps de fuir à visage couvert, de laisser Aisling se faire prendre à sa place, dévoilant son visage à la loi et aux trafiquants. Et le résultat en est là.
Ce putain de gouffre béant à la place du coeur.
- Cin', Aisling... Quand est-ce qu'il sortira de prison ? Murmure Naimh, d'une voix implorante.
- Dans un an. Finit-il par répondre d'une voix abrupte.
- Mais ... Il ... Il n'a...
- Tu devrais arrêter de parler, Naimh, te calmer. Ce que tu as subi... Est ... Tu n'aurais pas dû subir ça.
Et bon sang, il en éprouve tant de remords. Jamais son petit frère et sa petite soeur n'auraient dû payer les pots cassés. Mais il a été lâche.
Comme toujours.
- Il va s'en sortir, tu sais. De toute façon, il n'a pas le choix.
C'est difficile pour lui de continuer à parler d'une voix calme. D'ordinaire, il fait peu dans la dentelle, ne prend aucune pincette pour dire les choses. ça a été toujours ainsi. Il est né ainsi. Fils d'un mafieux irlandais et d'une mère irlandaise ayant toujours tout accepté par amour. Il a connu la douceur de la main de sa mère dans ses cheveux. Il s'est endormi contre son sein, sa voix chantant des cantiques irlandaises. Il a vécu une enfance belle, être aimé, jusqu'à ce que tout s'effondre quand le numéro deux est arrivé. Aisling qui pousse son premier cri quand leur mère exhulte son dernier souffle. Elle est morte en donnant la vie, emportant à jamais l'amour que Cináed a besoin pour avancer, créant ainsi une haine tenace dans son coeur.
La haine contre son frère, parce qu'il lui a enlevé son univers, sa maman.
Et aujourd'hui, terrible est cette rancoeur qu'il possède encore.
Elle ne partira jamais...
Mais ce soir, elle prend une forme différente. Il n'en veut presque plus à son frère, conscience d'avoir atteint des limites. Il entend la voix de son frère lui hurler qu'il va le tuer, de ce ton haineux qu'ils se sont toujours accordés l'un pour l'autre.
Un reniflement plus bruyant le fait sortir de ses pensées, il relève son regard; se pose sur cette jeune fille dont il n'a jamais accordé de crédit ou d'intérêt jusqu'à maintenant.
- Naimh.. Il soupire, peu habitué à prendre autant de pincettes. Tu ne seras pas seule. Je serais là.
Parce que la culpabilité l'y oblige. Parce qu'il a foutu son frère en prison pour sauver sa tronche, parce que Naimh s'est faite tabasser par sa faute. Il est incapable de le lui dire, vivant en sursis à l'idée qu'elle puisse le savoir. Sans doute le lui dira-t-il, quand elle ira le voir. ça lui laisse un peu de temps pour fuir...
Mais là… Il ne peut fuir. Il doit s’occuper d’elle, s’assurer qu’elle aille bien, la culpabilité d’avoir provoqué tout cela y est pour beaucoup.
- Mais… Tu ne m’aimes pas. Le regard se relève vers lui, accusateur malgré la douleur.
Perspicace la gazelle. Cin soupire, peu habitué à discuter autant. D’ordinaire, il fonce dans le tas, n’assume rien, laisse peu de place au dialogue. Il a toujours été ainsi. Éduqué par son père, à la mort de sa mère, il n’a jamais accepté qu’il puisse foutre une femme enceinte et lui amenait, un beau jour, cette fille. Si Aisling l’a, d’emblée, aimée, ça n’a pas été pareil avec Cináed. Mais il était assez grand quand elle est arrivée, il s’est contenté d’indifférence au lieu de cette haine qu’il a toujours voué à son frère. De toute façon, elle est arrivée à un moment où son père a décidé de le former pour la mafia. Il est alors l’hériter des O’Reilly et il se doit de faire ce qu’on attend de lui. Formé pour la violence, apte à frapper sans craindre de recevoir des coups. C’est une machine de guerre que son père a façonné, annihilant toute bonté en lui, rien d’autre qu’une froideur qui le caractérise bien.  
- Ce n’est pas ça. Déclare-t-il soudainement. Je ne suis pas très famille.
Pourtant, il aime sa famille mafieuse, il aime ses frères d’armes, les moments de complicité avant de foncer vers un règlement de comptes, fracasser des gueules avec des sourires, se boire une guiness les mains tachées de sang. Il aime l’Irlande.
- Ace ne t’aime pas.
Ses entrailles se tordent face à la voix butée. Si ses yeux sont baignées de larmes, elle affiche un air revanchard et suspicieux. Naimh ressemble tellement à Aisling, il y a un peu de son père aussi. Mais pour le reste, il a toujours haï son petit frère d’avoir grandi en ressemblant à sa mère. De toute façon, ils n’ont jamais su se parler, jamais su s’entendre. Ils auraient pu avoir une conversation mais il n’ont jamais rien eu de tel.
- Nous sommes différents. Tu vois, Ace s’est toujours voué corps et âme pour toi, moi, je n’ai rien fait. Nous ne fonctionnons pas de la même manière. Il regarde la jeune fille, la fixe jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus et finir par se détourner de ces yeux d’acier là fixant. Ce qui est arrivé est regrettable. Mais ça ne se reproduira plus.
- C’est pour ça qu’avant-hier, tu es revenu avec du sang ?
Parce qu’il leur a mis leur compte. A ces fils de chien qui s’en sont pris à sa demi-sœur. A peine Ace a été incarcéré, que Naimh a subi cette agression, faisant qu’il l’a prise en charge, l’accueillant chez lui. Et puis, pendant qu’elle dormait d’un sommeil agité, il a délaissé son appartement pour aller casser la gueule aux dealeurs qu’il a arnaqué et il les a tués, lentement, méthodiquement, mais sûrement, avec les années d’expérience en tant que tueur à gages pour le compte de l’Irish Mob. Il y a eu du sang, mais ce n’est pas grave. Ils ne devaient pas s’en prendre à la gamine.
Une fois vengé, le lendemain, la gamine a trouvé chez elle et Ace.
- Ils ne devaient pas te toucher. Murmure Cináed, fixant un point invisible droit devant lui.
Le silence revient, et il entend un reniflement discret. Naimh pleure. Elle doit avoir la trouille. Ça ne l’étonnerait guère.
- Va dormir, il ne t’arrivera rien. Je veille. Dit-il en posant un flingue sur la table, bien en vu.
ça suffit à la jeune fille pour se donner une raison de plus pour fuir dans son lit, et pleurer tout son soûl.
S’il avait eu un cœur, il aurait été la réconforter. S’il avait eu un cœur, il lui aurait caressé les cheveux en lui murmurant que son héros ne tarderait pas revenir. S’il avait eu un cœur, Aisling ne serait même pas en prison.
Il tourne en rond dans cet appartement qui n’est pas le sien, il voit des bouts de vie d’êtres qui ont son sang mais lui paraissent tellement étrangers. Il voit ici et là, un peu d’Irlande qu’Ace doit autant chérir que lui. A la seule différence que chez Cin, c’est devenu son obsession, le blason sur ses épaules, le tatouage dans le creux de son épaule droite. L’Irlande, la mafia en gaélique, la fin de son humanité.
Sa raison de vivre.


Je vais te tuer
Ces mots, c’est son frère qui les a prononcés. Charmant non ? Mais ça a été la seule fois où il les a dit dans cette prison. Cin n’est jamais revenu le voir, il les a laissés moisir, a pris des nouvelles par le biais des contacts de Caem, restant près de Naimh. Il a pansé ses plaies, maladroitement apaisé la peur régnant dans son cœur.
Il n’a pas cherché à la réconforter, ni à être un frère et pourtant, quand Ace est sorti de prison, il a pris ses quelques affaires, délaissant ce canapé lui ayant détruit les vertèbres durant une putain d’année où il est resté calme, s’occupant de sa sœur, lui fourrant des billets pour qu’elle remplisse le frigo, la laissant faire à manger. Mais s’assurant que personne ne puisse toucher à un seul de ses cheveux.
- Tu es sûr que tu ne veux pas rester ? Lui murmure la voix de sa demi sœur, le regardant remplir un sac de sport.
- Si Ace me voit, on va se foutre sûrement sur la gueule.
Il sent une boule se former dans sa gorge. Putain, c’est quoi ça ? Un rhume, sûrement un rhume. Il se racle la gorge.
- Tu ne veux pas manger avec nous ce soir ? J’organise une petite fête, j’ai même acheté une banderole. Le retour du héros, le fils qui est droit dans ses godasses. Aisling sera content de…
- Non. Sa voix claque comme un couperet.
Je vais te tuer.
Elle ne relève pas, ayant appris de cet ours mal léché, toujours bon à se foutre de sa gueule pour un rien. Elle a essayé de lui montrer son univers, d’esquisser des pas de danse, de lui montrer l’école qu’elle rêve d’intégrer. Mais il ne s’est jamais intéressé à chacun de ses mots.
Il ferme son sac, prêt à s’enfuir.
Mais une sensation le prend soudain aux tripes. Une sensation qui lui monte jusqu’au cœur, comme si une main étrangère s’y est posée et apaise ses maux.
Deux petites mains.
Enroulées autour de sa taille.
Naimh.
- Merci.
Ces mots qui l’atteignent en plein cœur. Il ne répond rien. De toute façon, dans ces-moments là, il ne sait jamais quoi dire.


Il continue son petit bout de chemin, se détachant de sa famille, encore une fois. Il n’échange que peu de mots avec son frère, laissant leur jeune demi sœur faire la conversation pour eux. La haine est tenace, mais tout ceci cache une grande souffrance. Cin’ est jaloux de son frère, comme ce dernier l’est. Ils ne s’entendront jamais. Ils se reprochent trop de choses, ils ont été élevés dans la différence la plus totale. Aisling a toujours été tenu responsable de la mort de leur mère, tandis que Cináed a toujours été présenté comme l’enfant prodige, le digne héritier de leur famille de mafieux.
Et ça a fonctionné.
Pendant qu’Ace et Naimh se tiennent loin de tout ça, Cináed gravir les échelons. Ils cessent les gages, les meurtres. Il reprend une planque de drogue et la passe. Et ça fonctionne bien, parce qu’il a le nez dedans, parce qu’il veille toujours, n’a pas de vie de famille, de femmes ou d’enfant. Cette solitude lui convient, il la comble entre des draps froissés avec de belles inconnues, payées ou non. Il s’en fout. Il profite.
Et la drogue lui augmente son compte en banque, il blanchit l’argent, mais n’assume pas sa famille, vivant pour sa tronche avant tout, prenant plusieurs appartements dans New York afin d’avoir de quoi se planquer.
Dans chaque appartement, se trouve une boîte qu’il a dissimulé sous le parquet, dans le mur, dans une valise en haut du dressing et il y a des faux papiers, le top départ d’une nouvelle vie si jamais tout s’effondre.
Il est comme ça, Cin’, il joue avec le feu, se montre irascible et puis, parfois, il se dote d’un manteau d’humanité, se rend à l’école de Naimh, l’attend à la sortie pour aller manger une glace avec elle, écouter son babillage de jeune femme, sourire à ses propos et se moquer gentiment d’elle.
Sa demi sœur.
Son sang, qu’il attend devant son école.
Sans doute, la seule personne qui arrive à aimer un être tel que lui, aux mains couvertes de sang, avec la sensation que la merde ne tardera pas à arriver. Il en est sûr.
C’est plus que ça même … C’est un pressentiment.
- Cin’ !!
La voix le fait relever le regard vers la silhouette svelte de Naimh. Elle est tellement devenue belle depuis, son sourire illuminant le monde. Il jette sa clope, lui adresse un sourire mais ne la prends pas dans ses bras, ni ne l’embrasse.
Il a fini par aimer cette demi-sœur.
Mais à sa manière.


Et puis, Naimh a obtenu son diplôme et s’est engagé dans une compagnie de danse, délaissant ses frères, toujours pris dans la tourmente de leur haine réciproque. Pourtant, il y a comme un renouveau timide qui se crée, la volonté de bien faire et de se dire, finalement, à quoi bon ?
Cináed continue cette route qu’il a prise, il y a des années de cela, toujours au sein de la mafia, gravissant les échelons et bossant pour le compte des plus grands. Une sorte de sois-chef en quelque sorte, et il est sans pitié, sans état d’âmes, il faut que la drogue circule, qu’il atteigne les objectifs de vente qu’on lui impose. Son réseau se dissimule dans les pubs irlandais, c’est qu’il n’en manque pas à New York. Et tout cela est géré par sa main de fer, avec papa à la tête. Papa qui parfois déraille un peu, le nez enfariné de coke. Mais il ne lui en tient rigueur, il a trop à faire, trop de responsabilités, le temps libre est centré sur les conneries à faire avec son bras droit. Et bien sûr, il est entouré, conscient que cette situation ne peut être idyllique trop longtemps. Son profil est soupçonneux.
Ce type n’est vraiment pas recommandable.
Et il joue avec le feu, s’usant jusqu’à la moelle et s’attirant la foudre de trop d’ennemis, entre entente et mésentente, guerre des sexes, guerre de gangs. La poudre blanche est créée par sa petite protégée, Raven qu’il aime martyriser, surprendre au détriment du comptable son cousin, celui qui la défend et la protège. Toujours plus. Toujours en excès. Cináed est ce qu’il est mais on ne peut lui reprocher d’être loyal envers la mafia et ses membres.
Et c’est ce qui le rend sentimental et le perd lorsque son bras droit se fait attraper par les fédéraux. La chute est là, le surprend et il tombe l’irlandais sans parvenir à se rattraper.


A ce moment-là, tout est insupportable. Il évite les mots bienveillants et les inquiétudes de sa famille et de ses amis. Son bras droit et meilleur ami a pris vingt ans dans les dents. C’est un coup dur pour le clan New Yorkais et si Cahal, son paternel, balaye déjà l’annonce avec un dédain blessant, Cináed ne peut se résoudre à le laisser tomber.
Il y croit. Ils vont le libérer. C’est certain. Et de ce fait, avec son cousin, ils décident à faire des pieds et des mains, à proposer des sommes importantes pour trouver l’âme vénale qui acceptera de faire sortir son bras droit des gouffres de l’Enfer dans laquelle il se trouve. A ce moment-là, la mafia lui paraît moins importante et sans le réaliser, il est plus vulnérable, montre des faiblesses qu’il a toujours dissimulé jusqu’à présent, lui qui s’est toujours cru insensible. Incapable d’aimer. Faut croire que dans son cœur de pierre y réside un peu de bonté.
Mais il balaye tout ça. Il les écarte sous couvert d’apporter des solutions à un clan meurtri, perdant toute méfiance. Perdant le recul nécessaire pour se rendre compte qu’à vouloir libérer son meilleur ami, il s’expose un peu trop, toujours sous le viseur des fédéraux.
Et impitoyablement, dans cette loi du plus fort, Cináed est à deux doigts d’accuser le poids d’un mandat d’arrêt contre sa personne, pour des meurtres, des attentats perpétrés contre la mafia italienne, ses ennemis jurés du Bronx. Pour tout ce qui fait que Cináed O’Reilly est convoqué par les dirigeants des différents clans de la I’irish Mob. Il fait trop de bruit, il attire trop les regards interrogateurs à geindre en espérant trouver une solution. Et ce n’est pas possible ainsi, pas avec un nom pareil, pas avec ce statut de numéro deux. Sans doute sa volonté devient molle face à ce qui régit sa loyauté envers ceux en qui il tient.
Son père, en big boss, ne lui laisse guère le choix : partir ou irrémédiablement se faire arrêter. De toute façon, son bras droit ne sera jamais libéré. Il faut juste accepter. Accepter l’évidence et l’échec.



C'est ainsi qu'il finit par quitter le confort d'une vie New Yorkaise bien établie, nettoyant ce qu'il peut derrière lui afin de laisser croire qu'il a disparu. C'est mieux pour la discrétion et casser les écrins de ces projecteurs braqués sur lui, avec le concours de l'Irish Mob.
Cet exil a des allures de punition, d'une prison sans barrière qu'il vit assez mal bien qu'il n'en montre pas la couleur, s'embarquant cousin, alliés et sa cuisinière Raven, le but étant bien entendu de montrer à son père qu'il a eu tout à perdre à le faire partir des USA. Il découvre sa nouvelle piaule: une ville répondant au nom d'Exeter, branche discrète et petite de la Mob dont il n'a eu connaissance que jusqu'à présent.
C'est clope au bec, son habituel blouson de cuir, qu'il observe le lieu de ses obsessions futures: une maison close gérée par un des clans de l'Irish Mob ayant vécu un drame, entre fusillades, guinness et mort du chef galeux. C'est là, dans ce tas de bouse qu'il se retrouve, loin de son frère et de sa demi soeur, loin de tout ce qui a fait de lui un roi pendant trop longtemps.
Tout est à refaire mais à la sauce british. il est blasé, c'est vrai mais tant qu'il trouve de la camomille et de quoi se défoncer, l'irlandais ne recule devant rien pour se faire entendre.
Absolument rien.

Milie. a écrit:

A tes méchantes blessures. Je suis un vieux pneu usé jusqu’à la corde et je m’appelle Milie. Et j’adore le drama, j’adore le RP, j’adore malmener mes persos et j’ose espérer que ce petit endroit deviendra vite mon cocon. En revanche, je vous préviens tout de suite, dès que je me sens bien dans un endroit, j’ai tendance à me dédoubler *pars très loin*
Sorry faut que je me modère haha !
kezako, ton perso. un inventé de ma petite tête, petit perso que j’aime depuis quelques années déjà et que j’expatrie ici, chez les British. J’espère que vous saurez l’aimer. Cinaed est un personnage détestable et hyper intense (on aime le détester) et bien entendu, ce qu’il pense et fait n’est pas le reflet de ce que je fais et j’espère qu’il pourra se faire une place parmi vous.  
(Puis, on remercie Basket et Lipette pour avoir soufflé fort dans mon oreille    

Hé oui, te voilà validé.e !
Pour débuter ton aventure ici, je te conseille d'ores et déjà de passer dans les fiches de lien pour y déposer la tienne, afin de tisser ta toile sociale. Si tu as des envies de lien, n'hésite pas aussi à faire un tour dans le répertoire, faceclaim des membres du forum, certains te taperont sans doute dans l'œil.
Souci purement administratif et organisationnel, merci de venir recenser ton logement ce qui t'aidera sûrement à envisager des liens, et aussi ton métier merci. + depuis peu, il faut recenser aussi les activités illégales de ton personnage juste là.
La plume te démange, je le sais, je le vois. Nous avons mis à ta disposition une loterie des rps si tu souhaites confier ton destin au big brother farceur (si t'as le cœur bien accroché, tu vas t'éclater).
Pour ce qui est du reste, le flood, les jeux, nous te laissons vagabonder dans le forum, partir à sa découverte, sur des territoires inconnus, qui sait. Tu as néanmoins accès à ton mini-flood d'intégration, pour commencer.

deux activités te sont proposées dès le départ. D'abord, big brother en appelle à toi et à ton arrivée ici pour donner de l'eau au moulin de son site internet nauséabond, big brother.org De plus, une grande soirée a lieu dans le casino du black bird. Tu y as été invité.e, bien que ton invitation semble s'être égarée. Cette soirée est masquée (non dans le sens covid time, cela va de soi ) , le fait d'être caché paraît autoriser l'expression la plus pure de ses démons.