mirror of the soul.

fantaisiste, l'ange noir au doux visage de poupée, pourtant elle écorche, elle pique à vif. séraphin angélique au potentiel luxuriant, elle préfère ouvrir les bras aux anges déchus, les ailes ébènes qui la font guincher pour la péricliter. n'a honte d'aucune de ses faiblesses. contamine par son assurance et sa franchise, donne le luxe de s'abattre avec mépris sur son égo devenu inexistant. forte, déterminée, incroyablement fougueuse. erin plaît car elle est rusée. loyauté qu'elle dévoue avec trop de facilité, qu'on piétine sans pudeur pour écorcher la muse à de tristes remords. amène l'hystérique, l'obsessionnelle qui provoque la vengeance, mais aussi la protection des siens. séductrice avérée, l'aventurière n'a pas froid aux yeux : elle accoste et baratine. louange sulfureuse et aguicheuse, mais pas tapageur. un siège lui est attribué sur le banc du fracas âpre de la décente aux enfers à cause d'un cœur qui peine. rires aux éclats à ses côtés, pas de peur de froisser, elle dit les choses tout haut et c'est c'qui plaît pas à tout le monde. c'est ce qui l'entraîne dans de sales draps, là où elle va se cacher sous des gros bras capable de la protéger. attirée par ce qu'elle ne peut pas avoir, encore et toujours.

Elle est fan des bandes dessinées (qu'elle trouvait généralement à la poubelle), tout ce qui touche à la violence, à l'héroïsme. ▿ Elle se commande souvent une pizza le soir lorsqu'elle a la flemme de sortir pour accoster un mec capable de lui offrir à manger ▿ Son plat préféré est un steak bien saignant avec des frites. ▿ Elle déteste être mise de côté. ▿ Elle collectionnait les armes fut un temps, et elle a toujours une lame tranchante sur elle. Il faut assurer ses arrières car elle n'est pas fréquentable, recherchée. ▿ Sait utiliser une arme grâce aux gangs qui lui ont apprit à se défendre, mais parfois aussi, à abattre. ▿ Elle est excentrique, s'habille de manière extravagante. Car elle se protège de ses blessures en réalité. ▿ Elle a une peur bleue de l'eau profonde et des petites pièces sombres. ▿ Fait souvent des cauchemars liés à son passé. ▿ S'est souvent retrouvée à protéger des femmes dans la rue, quitte à tabasser les mecs ou à se faire elle-même tabasser. ▿ N'a aucune limite. ▿ Fume et boit à outrance. ▿ Joue tous les temps au loto. Elle y croit à son million.

le vide intersidéral la ronge.
elle s'étend sur son lit miteux, pense à l'homme qui l'a sauvé il y a peu.
comment le rendre accro ? comment faire pour qu'il la remarque ?
des bras forts, elle en a connu. elle en connaîtra sûrement encore. mais de ce type, y en avait rarement. et elle a son trip, comme d'habitude.
erin veut toujours ce qui lui est impossible d'avoir. c'est une routine, assuétude d'une vie de merde qui la suit.
partir, s'envoler, pour ne plus jamais revenir. s'échapper. pour échapper à ses bourreaux.
bourreaux qu'elle a cherché, qu'elle a emmerdé. emmerdeuse, c'est ce qu'elle est.
désastre d'une vie caduque qu'elle a tenté de mystifier pour l'enjoliver. rien ne lui donnait le droit d'être aussi désemparée. discréditée dès son plus jeune âge.
aucune connaissance de ses ascendants, erin est une orpheline qu'on a déposé au pied d'une église. pauvre enfant placée entre les mains de ces gens qu'elle  nomme : incompétents.
tour dorée pourtant, qu'elle n'a pas osé monter pour ne pas froisser ceux qu'elle aurait dû considérer comme des égaux : frères, soeur.
petite soeur détestée, isolée, bannie du cercle familial.  

adolescente erin devenue rebelle. affiliation à ces gens peu recommandable. donc jetée par la famille qui l'avait accueilli depuis.  

la potence. ☾

son verre vient cliqueter sur celui de celui qu'elle considère comme un mentor. une manière de sonner le départ d'un jeu macabre entre elle et sa "famille".
car si lui n'est qu'un messager, le messager de la mort, il n'est qu'un pion sur la grande carte. famille cruelle aux attentes démesurées faisant couler le sang à travers le crime organisé.

elle a goûté à son indépendance. folle valkyrie qui a quitté ses fonctions pour un avenir plus glorieux. tu parles. elle se marre de ses propres conneries.
tiraillée entre l'opulence qui lui revient de droit par cette flambante famille adoptive aussi abjecte que celle qu'elle a trouvé.
la notoriété d'un nom qui a traversé les âges, et celle d'un dessein moins glorieux, dangereux, mais vivifiant. vers lequel se tourner ?
les ténèbres sont accrocheuses, telle une drogue dans laquelle elle baigne avec effervescence.


(( Elle vogue avec la mort, danse et déferlante fascinante avec l'homme qui se trouve face à elle. D'un pas décidé, elle flirte avec la mort, se permet d'être insolente. Le sourire exquis aux lèvres, elle ignore ce qui l'attend à terme et c'est ce qui lui donne envie de n'être qu'impétueuse. Pourquoi serait-elle silencieuse et tremblerait d'effroi alors que la potence l'attend. Si proche d'elle. La corde déjà au cou. Aucune once de peur dans la gorge, juste l'envie d'étreindre la faucheuse. Une agonie l'attend pourtant. Car elle insulte le prince, elle le prend de haut. Piétine sur ses tripes, sur ce qui fait de lui, ce qu'il est. Elle n'a aucune envie de baiser ses mains pour lui faire part de son honneur, car elle a trop de rancoeur en son fort intérieur. Elle ne donnerait aucune humilité et de fétichisme à son précieux tortionnaire. Et c'est alors, dans un bruit sourd et brutal, sans même que la blonde ne s'en rende compte, que la main d'oz se pose avec fracas sur sa joue. La douleur est vive, la faisant vaciller quelques pas en arrière. Le carmin glisse sur sa joue et éclabousse en une peinture de danse macabre avec les démons. Il ne s'arrête pas, il est prit de frénésie et s'acharne sur la jolie petite gueule de l'insolente. Cette fois, le coup est plus rude et intense car elle ressent sa chevalière sur son beau visage désormais ensanglanté. Cette folie la vivifie à nouveau, et elle n'a aucune valeur à s'accrocher à sa misérable vie. Elle veut, elle attend, elle en demande encore. Sans en démordre, elle se permet d'éructer le vermeil qui coule de sa cavité sur le sol déjà pourpre. Car ses jambes ont flanché et sont tombées face à la bête féroce se tenant près d'elle. A peine qu'elle arrive à se remettre sur ses pieds qu'il se rue sur elle comme un animal affamé. Il brandit son museau comme un alpha. Il veut l'assouvir, la faire flancher, la détruire. Ses deux mains rugueuses épousent à la perfection sa gorge. Avec sa férocité, il la maintient contre un mur, elle est toute offerte à lui. Vulnérable. Seulement car elle le laisse faire, elle n'a pas encore l'envie ni la férocité pour le combattre. Elle n'attend qu'une chose : son exécution. Elle le laisse donc prendre plaisir de ce qu'il entreprend, qu'il voit par ses yeux de l'affreuse bête qu'il est devenu aujourd'hui.

"oublierais-tu à qui tu t'adresses, petite ingrate ?" la décadence est tellement vive dans ses paroles qu'elle se permet d'y réfléchir quelques secondes. Qui est-il lui ? Oh oui. Celui qui l'a façonné à son image, qui l'a sauvé, lui a trouvé une famille qu'elle se devrait de chérir jusqu'à sa mort. Foutue ascendance obscène. Il n'est rien pour elle.  "ou sont-ce toutes ces années à jouer la putain au milieu de ces merdeux qui t'ont rendu stupide ? tu vis dans l'illusion pitoyable que ta seule existence est menacée alors que la tienne sera sauve. sauve pour que tu puisses voir ce qui te sers de famille périr sous tes yeux." Elle avait donc raison. Et l'entendre sortir de la bête elle-même la rend ivre de haine. Elle ne ressent ni peur ni crainte à ses paroles, juste l'envie acerbe de lui trancher la jugulaire, de lui écraser les doigts, lui détruire chaque membre de son corps, de lui rendre ses coups et de le punir pour lui avoir abîmé son si beau visage. Oser la traiter de putain la foudroie, car même si elle se ment impunément, elle n'est qu'une vulgaire traînée pour tout ceux de son monde. Elle n'est admirée nulle part, elle n'est personne dans ces deux mondes. Il serait peut-être temps pour l'ange déchu de voler de ses propres ailes et d'être admirée pour ce qu'elle a le potentiel d'être : une dame noire aux desseins si macabre qu'elle ferait trembler le commun des mortels. Elle comprend à cet instant que ce qu'elle désire n'est pas d'être admirée, mais d'être crainte. Car elle chérit plus la peur que l'exaltation, elle apprécie les louanges flatteuses sur ses prouesses démoniaques. La prodigieuse se met donc à rire aux éclats, elle rit si fort que cela la fait souffrir car sa gorge est sur le point d'être brisée. Le prince est assoiffé de sang, il veut la voir brûler vive sur le bûcher. Il est si turbulent et possédé par un mal qu'elle ne comprend mieux que personne qu'elle s'égosille face à cela.

Car elle connaît le guerrier viril qu'il est, et jamais il ne flanchera et ne baissera les armes. Plus qu'une promesse, c'est un serment mortel qu'il lui fait. Et elle exècre au plus au point qu'il la touche ainsi, qu'il la caresse si doucement alors que ses viles paroles veulent la détruire en miettes jusqu'à ce qu'elle s'incline pour épouser son geôlier. Perversité à son paroxysme. Il la veut entière, il est excité à l'idée de la voir souffrir, de la voir frissonner d'effroi alors qu'il se tiendra toujours derrière elle.  
Elle se met à sourire, car l'heure sonne enfin. La libération. Plus de place à la crainte qu'on la retrouve, si ce n'est, dans les abysses de l'enfer brûlant se tenant sous leurs pieds. Une excitation qui la prend soudain face à l'alchimie qui se dessine. Les deux âmes ayant finalement trouvées leur terminaison : l'un peut enfin châtier, l'autre peut enfin être libéré. Son souffle douceâtre caresse l'épiderme de son bourreau, comme un murmure qui lui avoue tout.

Ses paupières se ferment comme pour faire ses derniers adieux à ce monde cruel. Dans une ville qui ne lui aura rien montré d'autre que la misère. Le trépas va sonner entre les mains de cet homme qu'elle a cru aimé, dont elle s'est jouée avec habilité. Folie, parjure, trahison. Elle n'est faite que de cela, elle dégouline d'indépendance. Les chaînes ne lui plaisaient plus à mesure que son viril bourreau s'amusait avec elle.

La délivrance se fait plus tôt que prévue. La faucheuse n'a plus d'emprise sur son cou de porcelaine. Il est soulevé, cogné. Elle le réalise trop tard, mais il est partit. Il reviendra. ))

luna. a écrit:

A tes méchantes blessures. le bonsoir   23 piges, nouvelle dans une ville française perdue, c'qui m'a fait craquer ? l'design, les gens ont l'air sympa, chill quoi  
kezako, ton perso. scénario de @richard cloven le bg