Standing in the ashes of who I used to be. (Cáel)

INDIFFERENCE — Il n’y a pas grand-chose qui le touche. Qui l’atteint. Qui suscite quelque chose dans les tréfonds de sa poitrine. Le psychiatre qui l’a rencontré avant son procès pour faire une évaluation psychologique pourrait peut-être connecter cela à une enfance compliquée, tissée de violences tues, ou bien à la difficulté (supposée ?) du futur condamné à ressentir de l’empathie pour autrui. Les premières années de sa vie bousillée dans l’oubli –personne pour les lui conter, néant de clichés auxquels se raccrocher, les souvenirs tués par cet accident inévitable qu’est le temps, et cette machine tricotée de neurones qui lui habite le crâne- ; les suivantes, les premières dont il se rappelle même très partiellement, tailladées dans le meurtre métaphorique d’une mère dont il n’a jamais entendu parler (ou même entraperçue sur des photos), raturée de la surface de son monde par un père absent, fantôme, qui bazardait son môme entre les jambes de la vieille voisine Irlandaise aux récits fantasques et décousus. La réminiscence vivace, qui a survécu à travers les années, de cette peur insidieuse qui se faufilait entre ses côtes lorsqu’il faisait l’erreur de quémander un peu d’attention de la part de ce géniteur qui respirait la terreur ; cette sensation fébrile d’insécurité comme imprimée sous sa peau de gamin aux repères aussi fiables que le sable, esquissée là par des événements devenus intangibles dans sa mémoire. Cáel préfère se penser endurci. Remparts de béton face à la misère qui fleurissait sous ses regards partout où il les portait en grandissant ; peau pare-balles face à la détresse qui gangrénait le sol stérile où il a appris à marcher. Armure monstrueuse d’insensibilités aux failles rares ; ça ne s’est pas arrangé, depuis qu’il est arrivé au Royaume-Uni, comblant les fêlures avec l’enduit d’une douleur colérique, conservant à peine quelques grammes de compassion –et certainement pas pour lui-même. Volonté de protection, besoin de préservation ou simple accident de la vie ?


VIOLENCE —  Physique. Bouillonnante dans ses poings aux phalanges maladroitement rafistolées combat après combat. Douce sirène aux bras étouffants, à la poitrine brûlante mais au cœur glacé ; l’immuable, celle qui reste. Quémandeuse et affamée, bête à satisfaire pendant de longues années, puis à tenter d’apprivoiser et de  museler, pour ne pas qu’elle devienne entrave à sa liberté, dépendance honnie et condamnée. Un exutoire, une fracture ; un besoin, une addiction. Les rechutes pêle-mêle au gré de son enfermement –(re)devenir animal- puis de son exil. Sans port d’attache, carcasse d’un navire qui prend l’eau, Cáel se fiche bien des conséquences à présent, plus prompt aux écarts, moins regardant sur les moments où il fléchit, conscient que ce qui le libère momentanément l’enferme durablement, chaleureuse cellule dont il a avalé la clé en arrivant sur les rivages de la belle Angleterre. Dans l’euphorie floue de l’adrénaline dopée à l’instinct de survie, rien que des ecchymoses et la souffrance de l’autre pour échappée délétère. Bientôt, son corps dira stop. Si un sale coup récolté au détour des combats d’enragés au sein des sous-sols pourris où il s’abime ne le fauche pas avant.


IMAGINATION — C’est la voisine aux épaules voutées et aux doigts étranges (brisés, il le comprendra bien plus tard) qui lui a insufflé cet attrait pour l’imaginaire. Avec son affection raide et sa tendance à lui donner du thé et des biscuits pour remplir son estomac vide (à cinq comme à douze ans), elle ne s’est jamais transformée en figure parentale, mais elle était là, pour anéantir les silences, pour veiller à ce qu’il apprenne à se débrouiller seul. Aucune télévision pour moderniser l’intérieur de cet appartement minuscule et trop encombré où Cáel se sentait bien plus à la maison qu’ailleurs. Pas de radio non plus ; rien que des livres pour tapisser les murs et s’élever en pyramides branlantes d’histoires fantastiques entre le salon et l’unique chambre. Il lui suffisait de choisir une couverture qui l’appelait pour qu’elle s’empare de ses lunettes tordues et commence à lui conter les histoires qui s’étalaient sur les pages usées. De sa voix profonde, aux intonations si captivantes, elle donnait vie à d’autres mondes, peignait des terres au sein desquelles les rêves s’abrogeaient de toutes limites imposées par la réalité. Elle ne parlait pas beaucoup, même si elle partageait avec plaisir ce qu’elle appelait les « folles aventures de sa jeunesse », si extravagantes parfois que l’enfant, en murissant, se demandait si elle n’en rajoutait pas un peu (mais n’était-ce pas ce qui en faisait en partie l’attrait ?). Cáel non plus n’était pas un grand communiquant, et cela n’a que peu évolué avec le temps. Les livres devenaient comme un autre langage entre eux ; un dialecte qui se passait de traduction. Lorsqu’il a appris à lire, c’est à elle que Cáel empruntait ses échappées littéraires –elle soupirait parfois en lui assénant qu’elle n’était pas bibliothécaire, mais l’éclat tendre dans ses iris brodés de tranchées de plus en plus creusées par l’âge la contredisait constamment. Il n’a jamais cessé de lui demander de lui lire les œuvres qu’elle affectionnait tant, même quand les années ont commencé à peser sur sa langue qui hésitait, même lorsqu’elle sautait quelques chapitres parce qu’elle ne se souvenait plus de la page où ils s’étaient arrêtés et qu’elle refusait catégoriquement d’utiliser les marques pages qu’il tentait parfois d’y glisser. Ils emmêlaient alors leurs voix sur les tons des dialogues ; malgré sa mémoire défaillante, certaines histoires sont restées ancrées –celles qu’elle contait à la petite Rory (une Rory, comme elle), étrange duo couvé par le regard aux couleurs émues de l’Irlandais. Lorsqu’elle s’est peu à peu éteinte, c’est Cáel qui se tenait à ses côtés, des horizons lointains et magiques flottant aux abysses de ses lèvres arides de larmes, reprenant là où elle ne parvenait plus à continuer, jusqu’à ce qu’il soit le seul à poursuivre.
Jusqu’à ce que le silence l’ait à son tour dévorée.


SOLITUDE —  Il a ce truc dans le regard, Cáel. Ces gouffres terrifiants, qui attirent et tétanisent. Cette intonation au creux de son timbre égal et sans vague, quand un silence apathique ne lui coud pas les lippes. Ce sentiment qui grignote le cœur lorsqu’on le voit évoluer en perpétuel solitaire, agir ou se taire. Cette impression qui colle à la peau comme une moiteur dérangeante, un fourmillement dangereux qui paresse sous l’épiderme. Celle qu’il n’a plus rien à perdre.








« Papa, elle est où maman ? »
Sa tête déposée contre son oreiller décoré d’un personnage du Roi Lion, la petite lève un regard brodé d’espérance vers lui, encore bien éveillée malgré l’histoire qu’ils viennent d’achever ensemble et ses encouragements à fermer les paupières.
Combien de fois a-t-il formulé cette question au creux de son crâne, en dévisageant les femmes aux iris fatigués mais aux lèvres débordantes de sourires venir attraper les mains de ses petits camarades, tandis qu’il patientait aux côtés de la maitresse en espérant que la voisine se souviendrait de venir le chercher ? Interrogation qui n’a pourtant jamais survécu au silence assourdissant qui creusait des cratères infranchissables entre son géniteur et lui ; elle s’est contentée de vivre et souffrir dans ses pensées, tandis qu’il tentait d’imaginer, aux pinceaux de ses espoirs d’enfant, la chaleur des bras de cette femme qui n’existait que dans ses rêves, et la saveur réconfortante de son parfum. Il aurait pu être en colère contre elle –il l’a été, plus tard, pendant l’adolescence et les prémices de sa vie d’adulte, avant de comprendre que cela ne servait à rien, qu’il s’en prenait à un fantôme, à une chimère qu’il lui arrivait parfois de surprendre dans le miroir.
Peut-être est-elle partie pour de bonnes raisons. (Il commence à comprendre cette idée qu’il rejetait catégoriquement auparavant, maintenant qu’il a un enfant, lui aussi.)
Peut-être a-t-elle fui.
Peut-être que les poings de son père…
Les heures épuisées à l’attendre, à souhaiter qu’elle surgisse dans la cour de récréation ou qu’elle franchisse la porte d’entrée aux gonds usés, qu’elle l’emmène loin de cet appartement vide, de cet homme aux souffles terrifiants, Cáel en a perdu le compte.

Il ne veut pas que Rory grandisse dans l’ombre glaciale d’une inconnue, même s’il tente chaque jour de tenir cette promesse scellée entre ses côtes lorsqu’elle a ouvert les yeux sur le monde –celle de ne jamais être pour elle ce que son propre père (peut-il seulement l’appeler ainsi ?) a été pour lui.
Mais que peut-il lui conter de cette mère qu’elle réclame parfois, et dont elle ne garde certainement pas le moindre souvenir, évanouie seulement quelques mois après sa naissance, volatilisée, disparue ? Comment lui décrire le jour où cette fille dont il avait partagé les draps quelques fois a débarqué chez lui, le ventre rond et les tremblements du manque provoquant des séismes sous sa peau, enceinte jusqu’aux yeux et plus accro à la douceur de l’héroïne qu’à sa propre vie ? Clamant qu’il s’agissait de son enfant à lui, sans qu’aucun d’entre eux n’en ait jamais eu la certitude, même s’il s’autorise parfois à songer qu’elle porte quelques uns de ses traits. Comment lui dire qu’il n’y a jamais eu de grand amour et de genou à terre dans l’espoir d’un oui, mais des crises de manque en pagaille, des fuites et des portes claquées sous le joug de cette agressivité nourrie par la pénurie de drogue électrisant ses veines, d’interminables nuits à sillonner les entrailles d’une Chicago bousillée pour la retrouver défoncée dans des coins infâmes qu’il faisait perdurer indirectement, lié à cette Irish Mob qui faisait ruisseler les rêves chimiques dans les caniveaux ? Comment lui épargner les disputes qui auraient pu dangereusement déraper pour la garder loin des seringues promettant des pluies d’oubli, les larmes désespérées et les cris, les promesses d’arrêter éventrées d’une injection, et les supplications sans fin dans l’espoir d’une dose de plus ? Comment lui expliquer que malgré le désir de rester d’Erin, son combat, sa culpabilité d’avoir vu son enfant souffrir à son tour du sevrage durant les premières semaines de son existence, l’addiction a fini par avoir le dessus ?
Comment lui faire comprendre qu’il n’est pas parvenu à sauver sa mère, alors qu’il aurait tant voulu le faire pour elle ?
Alors il fait de la femme que Rory espère encore une guerrière. Il l’habille d’une armure, lui teint le regard d’une volonté infaillible et d’un courage qu’il a toujours pensé enfoui derrière les fracas de sa dignité déchiquetée, les ravages de la dépendance qui avait fini par la tordre et la digérer lentement, jusqu’à la recracher défigurée. Il met bout à bout les brides de l’histoire de la mère de sa fille, tisse des liens, embellit les si nombreux vides. Il maquille et déforme la réalité, lui peint des ailes de fée gardienne, lui donne la flagrance chaleureuse du pain d’épices que la petite aime tant manger à l’approche de Noël. Il l’érige en inspiration, en présence.
Et comble l’absence comme il le peut, avec ses forces généreuses mais insuffisantes de papa démuni face aux souhaits pourtant si raisonnables de son enfant, qu’il ne sait exaucer.

Rory a fêté ses sept ans deux mois plus tôt, lorsque le réseau de recherche que Cáel a tenté de déployer parmi ses connaissances et ses alliés au sein de la Mob fait remonter l’information.
Erin a succombé à une overdose quelques années en arrière, à l’autre bout du pays, jusque-là demeurée non-identifiée.


« Papa, pourquoi tu saignes ? »
Il cache aussitôt ses phalanges qui pleurent du carmin en lui tournant le dos, comme un gamin pris en faute, les muscles raides d’une angoisse latente et les sabots furieux d’une colère dirigée envers lui-même foudroyant dans un vacarme assourdissant ses pensées en déroute. Les paupières collantes de sommeil, sa peluche hibou favorite serrée contre elle, la gamine l’observe sans comprendre, avec cet air dans les yeux qui ressemblent un peu trop à de l’inquiétude, de la peur –un sentiment qu’une enfant de son âge ne devrait pas expérimenter au contact de son père, aux yeux de l’Irlandais.
Pris au piège par les sentiments contenus dans ces prunelles saveur orage, Cáel se sent acculé, irrité. A cette heure, elle devrait dormir, mais à qui la faute si elle a le sommeil léger, s’il ne s’est pas montré suffisamment discret, si elle ne reste pas aveugle aux rosaces violacées qu’il tente maladroitement d’effacer derrière les couches de ses vêtements mais qui finissent par le trahir d’une grimace douloureuse ?
Si elle sent et craint ses absences, dans les heures avancées de la nuit, lorsqu’il la pense endormie ?
A qui la faute, Cáel ?
« Tu devrais être au lit, Rory. »
Ses intonations s’avèrent bien plus sèches et dures qu’il ne l’avait pensé, aiguisées par les irradiations qui assaillent ses doigts et la sensation terrifiante de ne pouvoir la protéger de lui-même.
Cruel et injuste.
Elle se ferme, et rebrousse chemin ; il n’a pas pu manquer ses lèvres tremblantes sur des larmes réprimées.
La culpabilité lui enfonce son poing dans la poitrine, bien plus déchirante que n’importe lequel des coups qu’il a encaissés ce soir en choisissant de se battre plutôt que de se cantonner au rôle du bookmaker. L’eau du robinet douche ses plaies sans douceur, souffrance qu’il écrase entre ses dents serrées.
Tu n'es qu’un putain d’égoïste, Cáel.
Leïla avait raison –comme toutes celles qui se sont esquintées à tenter de s’immiscer dans son cœur avant elle.
Il s’est glissé entre les silhouettes déchainées des parieurs et du public affamé de sang, les poings assoiffés et le cœur en apnée, et dans sa quête de soulagement, il n’a plus songé à personne.
Pas même à Rory.





« Papa, pourquoi t’es pas là ? »
Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu m’as laissée ? –autant de sous-titres qu’il ne parvient à ignorer, qui lui crèvent l’âme.
Les premiers mots qu’elle prononce depuis des mois. Depuis la prise d’otage, la séquestration.
Et c’est au travers de ce téléphone qu’un autre âge, alors qu’il sent l’odeur piquante de la transpiration d’un autre détenu qui attend son tour derrière lui, et que les rumeurs des voix graves qui se mêlent et s’agressent dévorent la moitié des syllabes qu’elle prononce. Sa culpabilité et son cœur de père meurtri s’associent pour combler les vides que ses tympans manquent ; il entend les larmes qui noient ses lèvres, ressent presque le parfum de sa douleur derrière le voile désincarné du vieux combiné.
Ses poings se serrent sur le néant ; ses traits se tordent, colériques, douloureux, désespérés.
Même s’il sent sa nuque se briser, il sait qu’il ne peut apparaitre faible dans cette cage aux lions –les prédateurs rodent, et la protection des Irlandais ne saura pas le préserver éternellement s’il se sabote.
Rory lui assène la pire condamnation qui soit ; celle qu’il mérite en vertu des promesses tacites qui les lient.
Anéantir celui qui lui a fait du mal, se bercer dans l’illusion factice de la vengeance et s’enivrer de l’espoir qu’elle aille mieux une fois le monstre de ses cauchemars étranglé, et finalement faillir à son rôle de père. Echouer à être là pour elle, comme il a échoué à la protéger, à l’aider.
Le silence du condamné à mort lui suture les cordes vocales.
Dans dix ans, se souviendra-t-elle encore des moments complices qu’ils partageaient ? Des histoires qu’il lui racontait en imitant les souffles des dragons et les voix fluettes des fées, des disputes à propos du pot de beurre de cacahuète au petit-déjeuner, de ses sourires fiers lorsqu’elle lui racontait sa journée à l’école ?
Ou ne verra-t-elle plus que la plaie béante de la trahison, de l’abandon, lorsqu’elle posera ses prunelles de jeune femme sur son visage sculpté par des années à vivre à peine plus civilisé qu’un animal ?


Trois ans dans cette cage, enfermé-là par sa propre faute.
Mais c’est une éternité qu’il a manquée à ses côtés.
Elle a tellement grandi.
Cette pensée le bouleverse et le terrorise.
Depuis la fenêtre de l’appartement, il l’observe jouer avec ses amis dans la cour de l’immeuble, naviguant entre les buissons décharnés par la canicule estivale avec la trottinette qu’il lui avait offerte lors de leur dernier Noël ensemble. Les roues de mauvaise qualité se sont usées, et le guidon ne tient plus bien en place, mais elle s’en accommode avec la force de l’habitude. Elle s’adapte, avec ces ressources que déploient inconsciemment les enfants pour toujours rebondir, là où les adultes si rigides se tétanisent souvent.
La main de Joyss se pose sur son épaule tandis qu’elle se glisse à ses côtés. Le geste, pourtant tendre et réconfortant, arrache à ses instincts d’animal traqué un sursaut agressif, avant qu’il ne reconnaisse son odeur, s’y réfugie avec cette impression dégueulasse de la salir. Affamé d’un contact dont la violence n’est que douceur et le fracasse plus sûrement que n’importe quel poing.
Ses doigts frôlent son dos, et la ramène délicatement contre son flanc en allant se nouer autour de la taille de cette femme merveilleuse à qui il a confié ce que la vie lui a offert de plus précieux : son bébé, sa fille. Délaissés dans l’air par leur conversation animée, les brides électriques de colère et d’incompréhension s’éteignent laborieusement contre leurs peaux pudiquement liées –mais une partie reste coincée entre les côtes de Cáel, emprisonnée par la vue d’une Rory aux sourires brodés de vie, même au travers de cette distance qui les sépare encore (et qu’il fera gouffre, bientôt, écartelant les lèvres de cette plaie jusqu’à lui couper les cordes vocales).
Son cœur agonisant encaisse quelques plombs de plus, tirés à bout portant, lorsque l’adolescente en devenir manque de tomber, se rattrape de justesse en riant, et qu’il réalise qu’il n’a pas été là pour l’aider à se relever. Qu’il ne le sera plus jamais.
Joyss a raison.
Il ne peut pas la chambouler à nouveau, lui dérober encore une fois tous ses repères. L’arracher à tout ce qu’elle connait, à ce monde qui lui est familier et rassurant, à cette femme qui a été là pour elle, avec qui elle a tissé un lien si fort et aujourd’hui crucial à son équilibre fracturé, à son bonheur.
Cáel ne peut pas redevenir ce séisme qui lui a tout volé alors qu’elle avait le plus besoin de lui, en agissant en un monstre d’égoïsme. Il ne peut pas l’emporter avec lui en Angleterre, sur fond de cavale et de nouvelle identité.
Il doit renoncer à elle.
L’abandonner.
Pour la toute dernière fois.

Javelot a écrit:

A tes méchantes blessures. Javelot sur la toile, Alex sinon, j’viens m’installer dans ce petit coin de paradis car le contexte est ultra inspirant, la communauté a l’air géniale, les plumes folles, et puis surtout,  quelques lucioles qui m’ont attirée par ici. (je vous AIME   ) Hâte de pouvoir rp parmi vous et de faire votre connaissance.  
kezako, ton perso. Un inventé.