; cut from marble.

all or nothing. Le teint lisse, des traits angéliques, une carrure longiligne, quasiment fluette. Se méprendre sur sa nature âpre qui refroidit les os est une erreur facile. Il suffit toutefois d'un instant. Un instant en sa compagnie et vous la sentez ; cette gelée sibérienne, cette frigidité abyssale, mais surtout, cette détermination sans foie ni loi qui la consume. Si la louve s'en prend à vous, prenez garde car elle ne cessera pas de vous chasser jusqu'à ce qu'elle vous ait trouvé. Tout ou rien. Même si en ce qui la concerne, c'est généralement tout. Perdre à ce jeu d'échec qu'est en réalité l'essence de l'inextricable existence, jamais. Plier, ne jamais plier. C'était déjà prédestiné. Elle est là, perchée, la reine de glace bien décidée à ce que ses dessins soient bien tracés. La décevoir et votre identité s'en trouvera indubitablement rayée de sa mémoire.

heart of glass. Charmer la bella donna est une entreprise difficile. Il faut de la force pour faire craquer du marbre. De l'audace pour impressionner l'impassible. Du feu pour pour faire fondre la glace. Ayant peu de temps à accorder aux jeux de l'amour, interpréter la séduisante n'est pas dans ses priorités. À l'exception que celle-ci soit utilisée à bon escient. Lorsqu'il s'agit de sa profession, si jouer ce rôle peut l'aider à mettre fin de manière magistrale à sa mission, elle ne s'en privera pas. Elle est une femme avant tout. Bien sûr qu'elle aime avoir conscience de son pouvoir de séduction. Sentir qu'elle peut être assujettie à l'attention. Son esprit a cependant de bien plus grands projets qui se dirigent au delà de tout cela. En plus d'être une femme, elle est une arme. Une arme redoutable agissant dans la plus grande discrétion afin de mettre les pires mécréants de cette réalité derrières des barreaux gris et froids.

gun-shy. Unique enfant d'un père autoritaire, revêche et non pélagien qui aurait probablement préféré avoir un fils, il a tout fait pour l'élever en tant que tel. Entraînements physiques, mépris pour les émotions trop invasives. Son géniteur lui en demandait beaucoup. Encore et toujours plus. Il était bien décidé à ce que son unique héritage génétique suive sa voie d'agent fédéral. Une tradition perpétuée depuis plusieurs générations. Son père l'avait été avant lui, et son père avant lui. Isabella avait ça dans le sang. L'âme de l'espion intrépide tapis dans l'ombre pour mieux les coincer. "Ces voyous, ces canailles, ces malfaiteurs, ces terroristes..." Et elle aussi, comme tous les hommes de sa famille, avait cette soif de justice pour le bien être de sa société et de ses citoyens. Cette nécessité imprégnée d'incarner le bien sur son cheval d'une blancheur céleste. Le sauveur, le héro. Peut-être par simple besoin délectable de se sentir capable d'accomplir tout ce qu'ils ont eux-mêmes accompli ou alors par pure utopisme insondable. Allez savoir.

breath of life. Féministe? Tout à fait. Le revendiquer n'est cependant pas dans ses prérogatives. La jeune fille qu'elle était ne s'est découverte femme qu'à la suite d'une adolescence ésotérique. Le nez truffé en permanence dans ses livres ainsi qu'obnubilée par l'ombre de son paternel qui ne la quittait jamais vraiment, ses songes étaient enivrés de biens d'autres entités que les garçons, l'art de séduire ou la plus absurde de toutes ; celle de se faire aimer des autres. Les années ayant passées, son fusil d'épaule a changé. Elle était une femme accomplie, à un très bel âge qui plus est, et commençait peu à peu à prendre conscience de ses précieux attraits. À la manière d'une fleur s'éclosant au printemps, la bella donna s'épanouissait au fur et à mesure du temps, appréciant que les regards se posent délicatement sur elle comme des papillons. Emancipée de ses griffes acérées, enfin libérée.

freak. Délicat d'apprivoiser la louve solitaire. Toujours éloignée de la meute, on ne peut pas prétendre qu'elle ait beaucoup d'amis. À l'exception d'anciens co-équipiers qui ont su gagner son estime à travers la dureté de ce qu'ils ont dû endurer, Bella ne fait confiance à personne. Aucune âme n'en est réellement digne. Et si son métier lui a appris une chose, c'est qu'absolument n'importe qui est capable du pire. Il suffit d'une succession d'événements funestes pour révéler la noirceur d'un individu. Cette noirceur limpide et incolore qui nous étrangle tous de peur parfois la nuit. Bella ressent la sienne constamment. À chaque fois qu'elle découvre une nouvelle âme partie trop tôt, à chaque fois que les anges se montrent plus cruels que bienveillants envers les innocents. La tester en se plaçant au bord du ravin est pour elle le seul moyen de ne pas y succomber. Lorsque la jeune agent de la NCA contemple les atrocités de certains de ses suspects, elle se souvient qu'elle ne souhaite en aucun cas leur ressembler.

lifeforms. Si Bella sait se montrer rude et sans pitié avec ses suspects, elle sait paradoxalement tout autant faire preuve d'une empathie indéniable envers les victimes auxquelles elle doit s'adresser. Le mal ne subsiste pas si il n'est pas au détriment de quelqu'un. Sans personne pour le ressentir, il ne serait que poussière et la profession de la jeune femme n'existerait pas. Derrière le mur de glace se cache un feux. Un feu doux et rassurant que peu ont le droit d'approcher. Il est précieux ce feu. Il l'est pour ceux qu'il réconforte mais tout autant pour sa propre personne. Cette lueur d'espoir qui sommeille en elle est ce qui lui permet de jouer les héroïnes chaque jour passant. De monter sur son cheval blanc. C'est ce qui lui donne la force de continuer, de persévérer, de ne jamais s'arrêter.

runaway. Étant aujourd'hui presque unie de manière matrimoniale à son travail, ses autres centres d'intérêts s'en retrouvent complètement délaissés. Elle qui avait pourtant reçu une éducation si complète et pointue. la bella donna avait pour habitude d'être une cavalière confirmée, de danser le ballet avec grâce ou de jouer du violon comme un véritable prodige. Elle s'intéressait en vérité à toutes formes d'art. Un esprit fin et curieux comme on en voit peu. Les années ont malheureusement eu un effet néfaste sur tout ses différents talents. Le seul hobby qu'elle s'autorise au demeurant est le sport. Nécessaire pour sa profession, elle se doit d'être en parfaite condition afin de savoir se défendre ou bien d'être capable de rattraper un malfrat lors d'une course poursuite. Les différentes activités physiques qu'elle pratique lui permettent également de se canaliser. De faire émaner de son esprit assombri toutes les horreurs passées à travers ses rétines depuis les dix dernières années.

black widow. La franchise en meilleure amie, la belle n'a pas sa langue dans sa poche. L'honnêteté est même d'après elle une vertu à laquelle il ne faut pas déroger. Son franc-parler lui a d'ailleurs valu quelques ennemis dont elle ne pourrait pas plus se contreficher. Si elle doit dire quelque chose, cette chose sera dite mais pas sans que celle-ci soit mûrement réfléchie. Jamais. La réflexion est peut-être un obstacle au bonheur mais pas à la paix intérieure. L'impulsivité en ennemie, pour  la control freak qu'est Isabella tout doit être méticuleusement calculé. L'éminente agent ne laisse jamais de place au hasard malicieux et rempli de sinistres imprévus. Ce dernier lui ayant trop de fois ricané au nez, la fille pleine de sagesse d'Athéna préfère tout entreprendre afin de pouvoir le contrôler comme elle le fait avec les fugitifs qu'elle s'applique à attraper grâce sa toile finement tissée.

"dig up her bones but leave the soul alone. lost in the pages of self-made cages, life slips away and the ghosts come to play. these are hard times, these are hard times for dreamers and love lost believers." ╍ @ms mr

Une sonnerie se mit à retentir dans la nuit. Un bras blanc et fin attrapa l'appareil duquel il provenait afin d'y répondre au plus vite. Les appels nocturnes étaient généralement synonyme de mauvais présages pour Isabella. Le corps sans vie d'un individu de sexe féminin venait d'être retrouvé dans une forêt à une vingtaine de kilomètres de Londres. C'était elle, l'agent le pressentait. Caitlin Jaymes, vingt-six ans, disparue depuis trois jours, sept heures et cinquante-deux minutes. Elle était la cinquième femme portée disparue dans des circonstances similaires aux autres depuis pas loin d'une année. Toutes s'étaient volatilisées avant d'être découvertes dans leur forme la plus indigne. Le tueur laissait des traces à la manière du petit pouce qui semait du pain car ce n'était rien d'autre qu'un jeu du chat et de la souris pour lui. Il était bien trop intelligent et méticuleux pour ne pas savoir qu'il fallait faire disparaître le plus essentiel afin de constituer une enquête pour meurtre ; la dépouille. La laisser était pleinement délibéré à chaque fois. Il était fort, fin, brillant et parfaitement manipulateur. Il avait toujours une longueur d'avance sur celle qui avait pris en charge l'affaire après l'assassinat de la seconde victime. Dans un sens, en dépit de son exécration à l'égard des odieux crimes qu'il commettait, Bella avait de l'admiration pour le génie moqueur du serial killer. Une raison de plus pour lesquelles elle se devait de lui passer enfin les menottes. Elle ne pouvait pas le laisser gagner, pas après toutes les pertes et souffrances engendrées.***Il faisait froid. Bella venait de garer sa Mini Cooper noire sur la bordure de la route, là où se trouvaient déjà plusieurs véhicules. Elle sortit de cette dernière en bravant le souffle d'Éole qui donnait à la scène de crime une dimension encore plus lugubre. La jeune femme s'avança dans la forêt qui assombrissait subitement tout ce qui l'entourait. Alors qu'elle marchait pas à pas, elle se mit à espérer de toutes ses forces que ce ne soit pas Caitlin. Pas celle qu'elle s'était promise de retrouver à temps. Pas celle dont elle avait la responsabilité. En approchant la bella donna se rendit compte de l'œuvre d'art sinistre qui se présentait devant elle. La jeune femme avait été parfaitement disposée. Habillée d'une robe blanche virginale, son corps était à moitié enterré comme un symbole de son voyage entre le monde des vivants et le royaume des morts. La taille et la corpulence correspondaient et bien que son visage était dépourvu de souffle vital, c'était sans aucun doute celui de Caitlin dont la vie s'était éteinte aux alentours de vingt-trois heures d'après le légiste. Isabella était silencieuse, attentive au moindre détail du macabre portrait qui était dessiné devant elle. Cependant un unique désir la brûlait ; celui d'hurler. D'hurler tellement fort que même les furies craindraient l'écho de son cri. Elle se prêtait à ce jeu depuis des mois, travaillait près de quatre-vingt heures par semaine afin de le coincer, dans le but ultime qu'il cesse de s'en prendre à des femmes qui le font se sentir inférieur au point qu'il finisse par en abuser avant de les supprimer froidement. De les faire taire comme si elles n'avaient jamais existé.***Assise en face de sa supérieure, un silence pesant régnait en maître dans le bureau pendant que cette dernière lisait le rapport de la mort de Caitlin. La femme haut gradée fronçait les sourcils, se mordillait légèrement les lèvres. Isabella prêtait attention à chaque geste de sa patronne. Elle se doutait de ce qui lui pendait inévitablement au nez. L'affaire prenait une dimension médiatique incommensurable et la jeune agent goûtait à l'amertume de l'échec pour la première fois de sa carrière. Du moins si on oubliait celui qu'elle avait traqué des années durant lors de ses premiers pas au sein de l'Agence Nationale contre le Crime. Le fascinant, l'illusionniste, le scorpion. Celui pour qui piquer avant de disparaître fallacieusement sous le sable était un art qu'il maîtrisait à la perfection. Lui aussi avait tyrannisé les songes de la demoiselle jusqu'à ce qu'il se présente arrogamment devant elle. Qu'il se rende sans résister comme un dernier coup de théâtre. Enlevant, par la même occasion, la possible satisfaction qu'aurait éprouvé la Snow à finalement l'attraper. Londres venait de perdre une fille de plus cette nuit. Et ces filles... Sarah, Alice, Tanya, Marie, Ismay et enfin Caitlin. Toutes proches de l'âge de Bella. Toutes promises, en théorie, à un bel avenir qu'elles ne connaîtraient jamais. Cette enquête ainsi que ce criminel sans indentité s'étaient sournoisement initiés dans l'esprit de la bella donna. Les visages des victimes hantaient ses cauchemars et tout son temps était consacré à comprendre le fonctionnement de ce démon tout droit sorti des tréfonds. Elle était fatiguée, exténuée même, mais elle ne souhaitait en aucun cas renoncer à cette chasse adrénalisante. Malheureusement les dieux semblaient en avoir décidé autrement. "Mmh... Cette cinquième femme retrouvée ce matin n'est vraiment pas bon. Je suis consciente du travail que vous fournissez depuis précisément dix mois afin de clore l'enquête mais un ordre venant d'en haut m'oblige à vous la retirer. C'est la troisième fille ayant péri depuis que l'affaire est sous votre égide. Ce n'est en aucun cas votre faute mais l'opinion publique fait pression et nous nous voyons obligés de faire quelques changements. Je suis désolée mais après un bref congé vous serez transférée aux bureaux d'Exeter dans le Devon. Je suis certaine que votre savoir faire et votre intelligence sera d'une grande utilité là-bas. Cette décision prend effet immédiatement." Bella venait de se faire évincer, de se faire jeter comme une arme enraillée. Il leur fallait leur bouc émissaire et ils l'avaient trouvé. Son intérieur bouillonnait. Elle avait envie de contester, de crier à l'injustice. Cette enquête c'était la sienne. La jeune femme savait néanmoins que ça ne servirait à rien. Elle n'était qu'un pion auquel on venait de faire échec et mat. L'arme qu'elle était devait encaisser impassiblement et obéir aux ordres sans protester. Là était parfois toute la tragédie de son métier.

ton pseudo sur la toile. a écrit:

A tes méchantes blessures. moi c'est Spectrum et j'ai un quart de siècle bien bien tassé à mon actif. J'ai craqué pour le forum pour plusieurs raisons ; la première étant le forum en lui-même, son thème, l'ambiance collective ainsi que son contexte si joliment écrit. La deuxième est indubitablement le personnage de Bella et le lien imaginés par la merveilleuse joueuse de Scorpius. Et concernant la troisième raison (car jamais deux sans trois), certaines vieilles connaissances ont déjà posé leurs valises ici, ce qui m'a d'avantage motivé à vous rejoindre.
kezako, ton perso. pré-lien de @scorpius crimson.

Hé oui, te voilà validé.e !  
Pour débuter ton aventure ici, je te conseille d'ores et déjà de passer dans les fiches de lien pour y déposer la tienne, afin de tisser ta toile sociale. Si tu as des envies de lien, n'hésite pas aussi à faire un tour dans le répertoire, faceclaim des membres du forum, certains te taperont sans doute dans l'œil.
Souci purement administratif et organisationnel, merci de venir recenser ton logement ce qui t'aidera sûrement à envisager des liens, et aussi ton métier merci. + depuis peu, il faut recenser aussi les activités illégales de ton personnage juste là.
La plume te démange, je le sais, je le vois.  Nous avons mis à ta disposition une loterie des rps si tu souhaites confier ton destin au big brother farceur (si t'as le cœur bien accroché, tu vas t'éclater).
Pour ce qui est du reste, le flood, les jeux, nous te laissons vagabonder dans le forum, partir à sa découverte, sur des territoires inconnus, qui sait.  Tu as néanmoins accès à ton mini-flood d'intégration, pour commencer.  

deux activités te sont proposées dès le départ. D'abord, big brother en appelle à toi et à ton arrivée ici pour donner de l'eau au moulin de son site internet nauséabond, big brother.org De plus, une grande soirée a lieu dans le casino du black bird. Tu y as été invité.e, bien que ton invitation semble s'être égarée. Cette soirée est masquée (non dans le sens covid time, cela va de soi ) , le fait d'être caché paraît autoriser l'expression la plus pure de ses démons.